« Le 2 juin, vers 17 heures, le lieutenant Roulloin, de l’Etat-major du XIe Corps d’Armée passait en tenue rue Thiers, lorsqu’arrivé place de l’Hôtel-de-Ville, quelqu’un cria sur lui : Hou ! Hou ! S’étant retourné l’officier aperçut sur le toit d’un petit bâtiment de la ville un ouvrier couvreur qui le regardait fixement.
M. Roulloin se rendit aussitôt au poste de la mairie et fit conduire au commissariat du 3e arrondissement l’ouvrier en question, le sieur Rincé.
Rincé a nié énergiquement les faits, déclarant qu’il n’était pas antimilitariste et que le lieutenant faisait certainement erreur.
Dans le chantier d’où sont partis les cris, une quinzaine d’ouvriers, de différentes corporations, travaillaient. Mais il n’a pu être recueilli le moindre renseignement, chacun de ces ouvriers déclarant n’avoir pas entendu les cris dont il s’agit »
Commissaire central de police, 3 juin 1913