« Le tango est proscrit encore dans huit diocèses. Notre correspondant de Toulon nous télégraphie que l’évêque de Fréjus vient d’interdire la danse argentine dans toute l’étendue du diocèse de Fréjus et de Toulon, par un monitoire que publie la « Semaine religieuse », et dans lequel le prélat s’élève contre la tendance qu’il y a à troubler les règles de la bienséance chrétienne, même dans les milieux catholiques.
De même, M. Gouraud, évêque de Vannes, invite les femmes chrétiennes à se liguer pour abolir l’usage de certaines modes et condamne le tango.
M. Dubois, archevêque de Bourges, met les fidèles en garde contre certaines modes et certaines distractions, et la « Semaine religieuse » précise qu’il s’agit « surtout de danses exotiques ».
M. Rumeau, évêque d’Angers, publie un avertissement interdisant « le tango et les modes inconvenantes » aux jeunes filles et aux femmes chrétiennes.
L’évêque de La Rochelle publie une ordonnance invitant les fidèles à s’abstenir du tango « danse importée de l’étranger ».
Le Populaire, 20 janvier 1914
Le journal relate que les évêques d’Evreux, Bayonne, Moulins interdisent aussi le tango ce qui inquiète les maîtres de danse parisiens. En Italie, les maîtres de danse de Bologne vont faire procès à l’archevêque de la ville qui leur a causé un dommage considérable en interdisant le tango.