Le 1er novembre (fête catholique de la Toussaint) et le 2 novembre (fête catholique consacrée au souvenir des défunts) sont devenues, depuis 1914, des journées patriotiques célébrées sur le front et à l’arrière. Pour les enfants des écoles de Nantes, petits guerriers de l’arrière, conditionnés pendant toute l’année scolaire, c’est l’occasion de raviver la...
Lire la suite...Le 20 juillet, la directrice de l’école de filles du boulevard de la Colinière, commence la rédaction de son rapport de fin d’année. Elle veut y tirer les leçons du conflit qui se termine et des raisons d’espérer en l’avenir. Ses propos mettront un point final aux chroniques Nos années cruelles. « L’on peut dire sans être...
Lire la suite...Depuis le début de la guerre, chaque école clôturait l’année scolaire par une petite cérémonie avec discours patriotique du directeur ou de la directrice, hommage aux morts pour la patrie et chants ou poèmes de circonstance. La fin victorieuse du conflit exige une cérémonie d’ampleur, apte à marquer les esprits, aussi la municipalité décide-t-elle d’organiser...
Lire la suite...A Nancy, Maurice Digo est démobilisé. Il sera de retour à Nantes le jeudi 2 août où, écrit-il dans ses Carnets : « Je me suis présenté dès 8 h. au quartier du 65e pour déposer le harnais. On me rend le casque que je devrai conserver à la maison et « Rapporter en cas d’appel, sous peine...
Lire la suite...Il y a quelques jours (chronique du 19 juillet), faisant le bilan des relations franco-américaines à Nantes, Le Populaire reprochait aux Sammies de se comporter parfois comme au Far-West. Aujourd’hui le journal titre : « Comme dans le Far-West – Une scène de banditisme à Nantes – En plein jour, rue de Rennes, des soldats américains volent...
Lire la suite...Dans quelques jours l’année scolaire sera terminée. C’est l’heure du rapport pour les directeurs et directrices des écoles publiques de Nantes. Beaucoup constatent, comme l’an dernier, une baisse de la fréquentation scolaire ; mais celle-ci semble s’être encore aggravée ces derniers temps : « Cette baisse de l’effectif en fin d’année, doit être attribué à plusieurs causes : 1e...
Lire la suite...Au Grand Quartier général, Edmond Buat est major général sous les ordres directs du maréchal Pétain commandant en chef de l’armée française. Entre les deux hommes une relation de confiance s’est établie. Aujourd’hui, comme souvent, ils déjeunent ensemble et ont invité à leur table un correspondant de guerre blessé sur le front qui interroge Pétain sur les...
Lire la suite...Au moment où les soldats américains entament leur retour au pays, Le Populaire, sous le titre « Les Américains et nous » dresse un bilan du passage de nos alliés dans la cité : « Les Américains nous ont quitté et c’est à peine, si dans la grande cité nantaise, on en compte encore un couple de centaines. Du...
Lire la suite...Sous ce titre, l’ancien ministre Paul Boncour, qui fut capitaine au 81e RIT de Nantes sur le front de Lorraine, signe une tribune dans Le Phare, adressée « A mes camarades du 81e RIT ». Il y regrette que : « Les régiments qui ont défilé le 14 juillet [à Paris] n’ont pas été les unités constituées, telles qu’elles étaient au...
Lire la suite...Sous ce titre qui barre sa une, Le Populaire écrit en gros caractères : « La France s’apprête à acclamer son armée victorieuse ». A Paris, à Nantes et dans toutes les grandes villes les « défilés de la Victoire » sont l’occasion pour la foule « d’ovationner nos glorieux soldats ». A Nantes, tout ce que la cité compte de militaires...
Lire la suite...Sous ce titre, les journaux nantais font le compte-rendu des nombreuses animations : « consacrées à fêter à la fois le triomphe de nos armes et l’anniversaire de la prise de la Bastille ». (Le Populaire) Aujourd’hui, dimanche 13 juillet, la ville : « est toute pavoisée, toute décorée de guirlandes de verdure… Places Graslin, Royale, Louis XVI, pont d’Orléans,...
Lire la suite...La traditionnelle distribution des prix aux élèves du Lycée a lieu au théâtre Graslin en présence des autorités civiles et militaires. Une touche particulière est donnée cette année avec la présence de : « La musique du 65e RI qui joue la Marseillaise à l’entrée des autorités sur la scène ; elle joue divers airs au cours de la...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil dans Le Populaire après que les députés aient reconduit l’état de siège et la censure. Il gronde : « Le Parlement-croupion s’est déclaré une fois de plus mardi l’adversaire des libertés publiques, ou plutôt il s’est aplati comme toujours devant le gouvernement… Tant que la guerre a duré nous avons...
Lire la suite...Le directeur de l’école de la rue Saint-André écrit dans son rapport de fin d’année scolaire : « La paix victorieuse est enfin signée, les enfants ont participé à l’allégresse générale avec d’autant plus d’entrain qu’il y avait un jour de congé. Peu à peu disparaissent les caractères particuliers de l’état de guerre. Le nombre de nos alliés...
Lire la suite...Après cinq années d’interruption, le Tour de France reprend la route, au lendemain de la signature du traité de paix, pour un circuit qui longe au plus près les frontières traversant l’Alsace et la Lorraine reconquises avec des étapes à Strasbourg et à Metz sous le regard des poilus en attente de démobilisation. « Il va falloir...
Lire la suite...Maurice Digo, encaserné à Nancy, assiste à une retraite aux flambeaux sur la place Stanislas, en l’honneur de la fête nationale américaine. Il note dans ses Carnets : « Le salut au drapeau se déroule dans le calme, mais les premières mesures de la Marseillaise sont accueillis par des sifflets et la foule devient houleuse. Du...
Lire la suite...La directrice de l’école de filles de la rue Ampère, dans le quartier ouvrier de Chantenay, écrit dans son rapport de fin d’année scolaire : « Ce beau mois de juin, il nous amène, lui, « l’ère des congés » cette désorganisation d’un autre genre. Aux congés habituels et déjà trop nombreux – l’école est un centre d’examen pour le...
Lire la suite...Depuis quelques semaines, Nantes voit repasser, pour le départ au pays natal, les convois américains qu’elle avait salués lors de leur montée au front. Lors du Conseil municipal du 30 juin, le maire lit la lettre que le général Pershing, commandant en chef des forces expéditionnaires américaines adresse à la municipalité. « Monsieur le Maire Au...
Lire la suite...Le 24 juin, le gouvernement français avait prévu d’inviter à la signature du traité de paix, à Versailles, les généraux français ayant joué un rôle éminent pendant le conflit : Foch, Pétain, Fayolle, Maistre, de Castelnau, Dubail, de Langle de Cary et Guillaumat. Le maréchal Foch ayant décliné l’invitation les autres durent faire de même. Aujourd’hui,...
Lire la suite...« L’événement tant attendu arriva enfin ! Un congé pour les élèves marqua la promesse de signer ; un 2e fut donné pour la signature de la Paix. La plupart des drapeaux étaient restés depuis l’armistice ; celui installé provisoirement pour l’école à ce moment, battu, déchiré par les tempêtes de cet hiver fut le même pour la fête de...
Lire la suite...Le traité de paix est signé le 28 juin à Versailles. Le lendemain, les journaux nantais y consacrent leur première page entre compte-rendu des cérémonies et tribunes ou éditoriaux. Les gros titres restent sobres : « La signature de la paix avec l’Allemagne » (Le Phare) ; « La Paix est signée ! » (Le Populaire) ; les sous-titres ont un petit...
Lire la suite...Le général Buat note dans son Journal : « Les rapports qui nous parviennent de nos agents de liaison auprès des armées, les résultats du contrôle postal montrent avec évidence que l’éventualité d’une marche à l’ennemi a eu pour conséquence une saute brusque du moral dans le bon sens ; il est certain, en revanche, que la paix...
Lire la suite...Le général Buat, suivant le Grand Quartier général, s’est installé à Metz pour suivre au plus près l’invasion du territoire ennemi au cas où l’Allemagne refuserait le traité de paix. Il note dans son Journal : « Arrivée à Metz un peu après 8 h. du matin… Pendant toute la journée, les télégrammes de nos agents du...
Lire la suite...« Crise ministérielle en Allemagne » (Le Populaire) « Pour ne pas signer – Le gouvernement allemand est démissionnaire » (Le Phare) L’Allemagne fait la une des journaux nantais avec des titres paradoxaux où le refus de signer annonce la signature (du traité de paix). Plus clairement, Gaston Veil intitule son éditorial : « Il vont signer ! ». C’est aussi le...
Lire la suite...Le général Buat note dans son Journal : « M. Clemenceau est venu, ce soir, dîner avec nous. Ce vieillard est stupéfiant de jeunesse. Il ne quitte jamais ses gants – des gants gris – même pour dîner ! Pourquoi ? Eczéma des mains ? Je ne sais ; le maréchal [Pétain] qui l’est allé voir à son domicile, de bon...
Lire la suite...En juin 1919, la directrice de l’école de filles du boulevard de la Colinière demande à ses élèves, en cours de dessin, de représenter les « prisonniers allemands et autrichiens réparant ou lavant la route » devant l’école. Voici un dessin réalisée par une élève de la 1re classe intitulé: « Prisonniers boches et autrichiens montant dans l’auto-camion après le nettoyage...
Lire la suite...Les journaux nantais titrent toujours sur « L’extension du mouvement ouvrier » (Le Populaire) et sur la réponse attendue de l’Allemagne aux propositions de paix. Ce sont là aussi les préoccupations du général Buat qui note dans son Journal : « La crise des transports en commun est arrangée. Dans le midi, aucun incident et détente qui semble due...
Lire la suite...La démobilisation des soldats, commencée en novembre 1918, a été interrompue par Clemenceau le 5 avril (voir notre billet du 10 avril). L’exaspération des poilus, constatée à plusieurs reprises dans ces chroniques, est aujourd’hui à son comble. Le général Buat note dans son Journal : « Cette nuit j’ai été réveillé par la nouvelle qu’à Epinal,...
Lire la suite...Maurice Digo, est toujours mobilisé à Nancy où il mène une vie de caserne dont il supporte mal les mesquineries. Il note dans ses Carnets : « La démobilisation se poursuit avec une extrême lenteur. On s’ennuie et quelquefois on enrage. Dans les cours de casernes, les adjudants ont remis en honneur les exercices variés du temps...
Lire la suite...Ce titre qui barre toute la une du Populaire témoigne de l’anxiété provoquée par l’ampleur grandissante du mouvement ouvrier. De son côté, Le Phare interroge : « Les conflits du travail vont-ils prendre fin ? ». De Paris, le général Buat semble lui répondre quand il note dans son Journal : « Voici la réponse qui nous a été faite,...
Lire la suite...Depuis plusieurs jours, les journaux nantais consacrent une bonne partie de leur une au mouvement ouvrier. Depuis hier, dans la page locale, une rubrique « La vie sociale » est apparue. Dans Le Populaire, on y lit aujourd’hui : « Toute la journée, autour de la Bourse du Travail, grande animation. Ce n’étaient qu’allées et venues de...
Lire la suite...« La classe ! » c’est l’espérance de tout appelé du contingent : la démobilisation. Ce matin, le Président de la République a reçu les honneurs de la ville de Nancy où est caserné Maurice Digo. Celui-ci note dans ses Carnets : « Ce soir défilé et retraite aux flambeaux. J’ai voulu voir ça. Perché au sommet des grilles de Jean Lamour,...
Lire la suite...Ce titre barrait toute la une du Populaire hier. Depuis le 2 juin des grèves débutées en région parisienne (transports, puis usines) s’étendent à tout le pays. Le blocage des salaires, l’inflation, le chômage provoqué par le retour des démobilisés en sont la cause. La présence dans le mouvement de militants révolutionnaires inspirés par l’exemple...
Lire la suite...Le général Buat écrit dans son Journal : « Un paquet de comptes rendus sur l’état moral des diverses unités des armées – état moral révélé par le contrôle des correspondances – est sur ma table. La lecture en est peu réjouissante. Il est évident que la tenue morale des armées baisse de plus en plus. Naguère...
Lire la suite...Interdits de maisons de tolérance par les règlements militaires américains, les Sammies se tournent vers la prostitution de rue ou… la prostitution des champs comme le révèle cet article du Phare : « Hier soir, de 17 heures à 20 heures, M. le commissaire central a ordonné une rafle dans la section de Doulon, en vue de...
Lire la suite...Le proviseur Barou se débat toujours avec l’administration pour remettre son lycée, en partie transformé en hôpital militaire pendant le conflit, en ordre de marche. Il écrit dans son rapport trimestriel à l’inspecteur d’académie : « Ce mois qui se termine a été marqué par des circonstances qui ont modifié du tout au tout les conditions du...
Lire la suite...Au début de l’année 1912, le proviseur du Lycée de Nantes, Jean Barou, avait envisagé d’apposer sur un mur de l’établissement, une plaque où seraient gravés les noms des anciens élèves « morts à l’ennemi » depuis 1870. On s’en souvient (voir notre première chronique de l’année 1912) ce projet n’avait pu aboutir. Cette idée ne l’a...
Lire la suite...« A quelques centaines de mètres de l’Octroi de la route de Vannes, sur un plateau dominant le val de Chézine, des petites croix toutes blanches s’alignent dans un terrain soigneusement entretenu. C’est là le cimetière américain où l’armée alliée est venue, pour la deuxième fois, célébrer ses morts glorieux. Pour ce « Memorial Day » les tombes avaient...
Lire la suite...La démobilisation traîne en longueur exaspérant les soldats encore sous les drapeaux ; quant aux « heureux » démobilisés !!!!! « Ils sont conviés à toucher à la caserne Cambronne l’indemnité – pas la prime – de démobilisation. Etre convié à la toucher ne veut pas dire qu’on la touche. C’est ainsi que samedi 24 mai, à partir de 17 heures...
Lire la suite...Au GQG, le général Buat note dans son Journal : « On donne un nouveau sursis aux Allemands et nous recevons « ordre » de donner « contrordre » aux mouvements qui devaient commencer aujourd’hui et demain afin de pouvoir entrer en Allemagne dès le 30 au matin – lendemain du jour où la réponse ennemie devait être remise – Combien...
Lire la suite...Dans son Journal, le général Buat écrit : « Un délai est accordé aux Allemands pour répondre oui ou non [aux propositions de paix]. Il va jusqu’au 29. Il est donc probable que si les hostilités reprennent, elles ne débuteront pas avant le 1er ou le 2 juin. Je me suis rendu aujourd’hui, à 5 h 30 du...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil dans Le Populaire. Hier soir, la Chambre des députés par 344 voix contre 97 à accorder le droit de vote aux femmes à toutes les élections (amendant le projet initial qui ne l’accordait que pour les élections locales). Quand il rédige son éditorial Gaston Veil ne connaît...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare explique : « Le régime des tickets de pain va être suspendu… Mais le sucre doit continuer à être, dans toute la France, réparti par le moyen du coupon n° 2 de la carte individuelle d’alimentation. Certaines denrées sont, dans nombre de départements, réparties au moyen d’autres coupons de cette carte… ». En...
Lire la suite...Sous ce titre, tous les jours ou presque, Le Phare annonce deux voyages : L’un du 7 au 10 juin : « Visite des champs de bataille de Picardie, d’Artois et de Champagne » ; L’autre du 5 au 10 juin : « Visite des champs de bataille et des villes meurtries : Verdun et l’Argonne – Reims et Berry-au-Bac ». Suivent le...
Lire la suite...Le général Buat note dans son Journal : « Visite au général Guillaumat. Il ne fait pas grand-chose, en réserve de commandement, ayant seulement à présider quelques vagues conseils d’enquête ; il s’ennuie fort. Il n’est pas content – cela va sans dire, il ne l’est jamais – mais les affaires intérieures l’intéressent moins que celles d’Orient, car...
Lire la suite...Le directeur de l’école de garçons de la rue de la Faïencerie note dans un rapport : « Tous les ans, aux approches de la belle saison, je fais une tournée dans toutes les classes pour recommander aux enfants d’être très prudents au bord de l’eau, de ne pas aller se baigner sans être accompagnés de leurs parents....
Lire la suite...« L’Allemagne s’insurge contre les conditions de Paix » titre Le Phare. Plus crûment, Le Populaire barre sa une d’un : « Les Boches trouvent la pilule amère ! ». Les deux journaux relatent ce que Veil appelle dans son éditorial : « Le désarroi allemand ». Tous citent abondamment la presse d’outre-Rhin. Le général Buat aussi l’a lue et réagit en...
Lire la suite...Dans son rapport trimestriel sur l’état du Lycée de Nantes, le proviseur Barou s’impatiente de récupérer les locaux utilisés par les services médicaux de l’armée : « On continue l’évacuation du mobilier de l’hôpital avec une lenteur désespérante : un jour vient un fourgon, mais pas d’équipe de soldats pour le charger ; le lendemain, l’équipe est là, mais...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire rend compte du débat qui a commencé hier à la Chambre des députés à propos du vote des femmes : « M. Pierre-Etienne Flandin montre que dans beaucoup de pays les femmes ont acquis leurs droits politiques et que bientôt la France sera un des rares Etats civilisés où elles ne les...
Lire la suite...Le général Buat écrit dans son Journal : « Un officier est venu, hier soir, apporter au maréchal Pétain la brochure – énorme – qui représente le traité de Paix. Tout le monde s’est précipité sur le document et en a perdu le boire et le manger. Au fond, ce traité est une strangulation complète de l’Allemagne ; reste...
Lire la suite...Depuis le début des négociations sur le traité de paix, Foch défend l’idée selon laquelle il faut faire du Rhin la frontière militaire de la France face à l’Allemagne. Clemenceau, confronté à l’opposition irréductible de Wilson et Lloyd George a renoncé à l’idée d’une occupation militaire illimitée de la rive gauche du Rhin au profit d’une...
Lire la suite...Le 6 mai 1919, Isidore Escande, professeur à l’Ecole Nationale Livet et son épouse Directrice de l’Ecole d’Institutrices de Nantes font donation au Lycée de Nantes de cent francs de rente en souvenir de leur fils, Joseph Escande, ancien élève du Lycée tombé au front, pour que les arrérages annuels de ce titre de rente soient...
Lire la suite...En une du Phare, ce titre surmonte une photo prise aux Sables-d’Olonne et ainsi légendée : « Le « Basquet ball », autrement dit « la balle dans le panier » tel est le jeu que représente notre cliché. Ce sport nouveau, dont les manifestations sont l’œuvre de M. Park, avocat à Chicago et délégué de l’YMCA aux Sables-d’Olonne, captive la...
Lire la suite...« La fête du travail – La classe ouvrière française a manifesté dans le calme et la dignité – A Paris quelques incidents se sont produits » titrait hier Le Populaire. Au soir du 1er mai Buat écrivait dans son Journal : « Dans l’après-midi, le préfet de police a paru un peu effaré des rencontres qui se...
Lire la suite...Ce titre du Populaire couronne le compte rendu de la journée nantaise du 1er mai. « On peut dire hardiment que le mot d’ordre de l’Union des syndicats de Nantes et de la région aura été suivi à la lettre car le chômage a pour ainsi dire été général… ». Le journaliste, fait ensuite la description d’une...
Lire la suite...C’est le titre du Phare. Dans son éditorial Maurice Schwob écrit : « La Société des Nations est née le 28 avril après-midi. Pendant qu’elle venait au monde, le président Wilson souriait aux anges… l’enfant n’aura, jusqu’à nouvel ordre qu’une tête pour concevoir, mais pas de bras pour réaliser. Il lui restera la bouche avec une langue :...
Lire la suite...« En vue de préparer la manifestation du 1er mai, l’Union locale des syndicats ouvriers de Nantes avait convoqué à la salle Colbert, dimanche après-midi, les membres de ces organisations… Les travailleurs des deux sexes et de toutes corporations… prennent l’engagement de chômer le 1er mai et de participer à la démonstration, qu’ils veulent pacifique, qui se...
Lire la suite...Aujourd’hui Le Phare publie ce communiqué ! « Une dépêche de Genève via Bucarest, à l’ « Intransigeant » annonce que l’évacuation de Sébastopol a commencé le 22 avril. Un radio de Moscou dit que les alliés ont fait sauter les fortifications de la rade, embarqué le matériel et une partie des troupes.» Après avoir évacué Odessa au...
Lire la suite...Le Phare publie le communiqué suivant : « Dans une réunion tenue mercredi soir, au café Maubée, les cochers de fiacre ont décidé de soumettre à l’administration municipale une demande aux fins d’obtenir : 1) Le relèvement du prix de la course et de l’heure aux taux suivants : a) Tarif de jour : course, 2 fr. 50 ; heure, 4...
Lire la suite...Le général Buat écrit dans son Journal : « Il y a eu, à Paris, un congrès socialiste où les théories extrémistes se sont donné libre cours. Un des plus modérés des assistants a osé dire que la révolution n’était pas possible actuellement en France, parce que nous traînions derrière nous « le boulet de la victoire ». Cela nous...
Lire la suite...A la conférence de la paix, les commissions ont fini leurs travaux. Le 14 avril, les Alliés demandent à l’Allemagne d’envoyer des délégués pour recevoir les conditions du traité de paix. Ceux-ci (160 personnes) n’arriveront à Versailles que le 30 avril. Hier, Le Populaire titrait : « Que va faire l’Allemagne ? ». Aujourd’hui, le général Buat note dans...
Lire la suite...« Le Barbe-Bleue de Gambais » (Le Phare) ; « Un moderne Barbe-Bleue » (Le Populaire). Les journaux nantais titrent pour la première fois sur une affaire qui va devenir un long feuilleton : « L’affaire Landru » comme l’appellera désormais Le Populaire à chaque épisode nouveau. Henri-Désiré Landru a été arrêté pour escroquerie et abus de confiance le 12 avril. Sur un...
Lire la suite...C’est l’interrogation du Phare, reprise par Le Populaire, qui publient le communiqué suivant : « Paris le 14 avril. MM. René Boisneuf, député de la Guadeloupe, et Lagrosillière, député de la Martinique, ont déposé sur le bureau de la Chambre une demande d’interpellation sur les mesures que le Gouvernement compte prendre pour faire cesser les brimades, délits...
Lire la suite...C’est le titre en une du Populaire le 12 avril. Le lendemain, le journal récidive : « La paix sera-t-elle signée à Pâques ou à la Trinité ? » Dans son éditorial, « Cela ne peut durer », Gaston Veil se fait le porte-parole de l’opinion et des journalistes privés d’informations : « L’impatience grandit de jour en jour. Nous sommes seulement...
Lire la suite...Le Populaire raconte : « Le train spécial amenant le maréchal Pétain est arrivé mercredi soir à Nantes, à 17 h. 45… Bien avant cette heure, une foule compacte, désireuse d’acclamer le maréchal de France et les glorieux généraux qui l’accompagnaient, désireuse aussi de témoigner sa sympathie aux représentants de l’armée américaine, avait envahi la cour de la...
Lire la suite...Entre l’aspiration des soldats à rentrer chez eux et les besoins des autorités militaires et politiques soucieuses de prévenir une reprise des hostilités, la démobilisation reste un casse-tête. Au Grand Quartier Général, le général Buat note dans son Journal : « Tout récemment, nous avons enfin pu arriver, de concert avec le maréchal Foch et l’état-major...
Lire la suite...Sous ce titre Le Phare raconte : « Dimanche soir 6 avril, un magnifique train allemand de trente-sept wagons aux aigles annulés par des croix blanches, était rangé sous le hall de la gare de l’Etat. Juste retour des choses ; il allait rapatrier douze cents Belges rassemblés de tous les points de la Loire-Inférieure : le matériel des...
Lire la suite...Les Etats-Unis ont perdu des hommes pendant le conflit, mais n’ont pas autant souffert humainement et matériellement que les Européens aussi, à la conférence de la paix, Wilson est-il moins sensible au règlement des conséquences matérielles de la guerre et met-il l’accent sur un objectif idéal : assurer la paix par la mise en place d’une Société...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire évoque la manifestation qui s’est déroulée à Paris en réaction à l’acquittement de l’assassin de Jaurès. A Nantes aussi : « Les membres de l’Union locale des syndicats de la Loire-Inférieure et du Parti socialiste ont fait, dimanche matin, une manifestation pour rendre hommage à la mémoire de Jaurès, et pour...
Lire la suite...« Que se passe-t-il à Odessa ? » interroge dans un titre barrant toute sa une Le Populaire ? Le gouvernement, bien relayé par la censure, tient à garder le silence sur l’intervention française contre les bolcheviques en Russie. Les journaux en sont réduits à publier de brefs communiqués parvenant d’agences étrangères quand Dame Anastasie le veut bien. Aujourd’hui...
Lire la suite...Ce titre, ponctué d’une exclamation outrée, occupait toute la une du Populaire hier. La dernière audience de l’assassin de Jean Jaurès s’était terminée le 29 mars au soir par ce verdict surprenant : « C’est l’acquittement. Le président Boucard ordonne la mise en liberté de Raoul Villain, qui sourit, et serre la main de ses avocats. La...
Lire la suite...A la conférence de la paix, chaque négociateur vient avec ses revendications. La France veut obtenir des réparations pour couvrir les dommages de guerre et des garanties militaires pour s’assurer que l’Allemagne ne l’agressera pas à nouveau. Sur ce dernier point, Foch a des positions très arrêtées. Le général Buat, major général au GQG sous...
Lire la suite...Sous ce titre, les journaux nantais publient le communiqué suivant : « Les membres de l’Association parisienne des anciens élèves du Lycée de Nantes se sont réunis en assemblée générale le dimanche 23 mars, à 15 heures. L’assistance était des plus nombreuses et chacun semblait heureux de se retrouver au milieu de camarades qu’il n’avait pas rencontrés...
Lire la suite...La France a décidé d’une démobilisation à l’ancienneté, par classes d’âge, mais comme il n’existe pas de régiments homogènes composés d’hommes du même âge, la démobilisation entraîne une constante réorganisation des unités à un moment où, tant que le traité de paix n’est pas signé, les hostilités peuvent reprendre. Aujourd’hui, le général Buat fait signer...
Lire la suite...C’est le titre utilisé par les journaux locaux pour présenter le décret paru au Journal officiel relatif à l’attribution de l’indemnité de démobilisation due aux militaires renvoyés dans leurs foyers. Le Phare écrit : « L’indemnité fixe de démobilisation de 250 francs est alloué aux militaires appelés ou maintenus sous les drapeaux… pour la durée de...
Lire la suite...Malgré la fin de la guerre, la vie chère, les restrictions continuent, ce qui inspire quelques poètes du quotidien. Jadis, lorsque c’était la guerre Nous espérions tout de la paix : Confiants, nous attendions l’ère Prochaine de bonheur parfait. Et nous acceptions sans murmure Chaque nouvelle restriction, Serrant d’un cran notre ceinture Avec l’intime conviction Que...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit : « Le général Buat, major général des armées françaises, vient d’être nommé commandeur de la Légion d’honneur avec cette citation extrêmement flatteuse : « Officier général dont les brillantes qualités militaires se sont affirmées au cours de la campagne dans les nombreux emplois qu’il a occupés. Comme chef d’état-major de l’armée d’Alsace,...
Lire la suite...Dans les écoles de Nantes la guerre continue… contre l’alcoolisme. Malheureusement l’ennemi est coriace et aucune paix, pas même un armistice, ne sont en vue comme le constate, un peu désabusé, le directeur de l’école de garçons de la rue de la Faïencerie : « Il faut lutter contre l’alcoolisme qui, a-t-on affirmé, faisait plus de...
Lire la suite...La conférence de la paix provoque de nombreux débats en France sur les réparations dues par l’Allemagne et sur la sécurisation de notre frontière de l’Est. Les journaux s’en font l’écho. Aujourd’hui, Alphonse Aulard, titulaire de la première chaire d’histoire de la Révolution française à la Sorbonne, qui envoie régulièrement des billets au Populaire dont il...
Lire la suite...En ce mois de mars, la presse nantaise consacre plusieurs articles à un phénomène qui l’inquiète : l’exode des ruraux vers la ville. « Autrefois, on abandonnait la terre sous prétexte qu’elle ne nourrit point son homme. Les temps sont changés. Aujourd’hui la terre nourrit son homme et elle le nourrit bien. Elle rend au centuple ce...
Lire la suite...La guerre se termine. Les réfugiés, français ou étrangers, retournent chez eux ce qui perturbe le fonctionnement des écoles et ne va pas sans quelques drames. La directrice de l’école de filles de la rue E. Péhant écrit: « L’école a reçu 35 élèves originaires des départements envahis. Ces élèves ont suivi régulièrement les classes et...
Lire la suite...A la conférence de la paix, le travail s’organise selon le principe de la division du travail. 52 commissions élaborent des projets préparés par des sous-commissions composées de spécialistes : juristes, économistes, géographes, historiens, militaires… Pour s’affranchir des opinions publiques, les journalistes sont tenus à l’écart des négociations de la conférence de la paix. N’étant admis qu’aux...
Lire la suite...Défilés, Marseillaises, discours se succèdent et se répètent à l’occasion du retour des drapeaux des régiments nantais. Aujourd’hui, « Le glorieux drapeau du 265e est acclamé par la population tout entière » titre Le Populaire. Mais cette fois-ci, la réception a quelque chose d’inédit comme le déclare le représentant du maire, M. Moitié : « L’administration municipale a voulu laisser...
Lire la suite...Au lendemain du conflit, chaque camp politique construit sa mémoire de la guerre. Côté républicain, on met en avant dans les écoles publiques nantaises un jeune héros qui s’engagea à 15 ans et tomba au combat à 18 ans : Jean-Corentin Carré. Sa promotion est assurée par l’inspecteur d’académie comme on peut le lire à...
Lire la suite...« Un attentat contre M. Clemenceau » titrait hier Le Phare. Le Populaire rajoutait à ce gros titre : « Le crime d’un anarchiste – Au moment où M. Clemenceau quittait son domicile un énergumène tira sur lui plusieurs coups de revolver – Le Président du Conseil est légèrement atteint – L’agresseur est arrêté » Le général Buat, qui...
Lire la suite...Les retrouvailles de Nantes et de ses régiments continuent. Après le drapeau du 81e RIT c’est celui du 411e RI qui revient à la caserne Cambronne. Pour resserrer les liens entre les Nantais et « leurs » soldats la presse s’est mobilisée : « La population nantaise lui a fait un émouvant accueil ; grâce aux annonces que nous avons publiées,...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare raconte : « Dimanche soir, vers 8 heures, M. Jean-Marie Berthebeaud, âgé de 43 ans, demeurant au Moulin-du-Pé, se trouvait à table avec sa famille, quand soudain six soldats alliés firent irruption chez lui. Ces soldats, qui étaient en état d’ivresse, exigèrent que M. Berthebeaud leur servit à boire de l’alcool. Comme...
Lire la suite...Sous ce titre, les journaux nantais publient le communiqué suivant : « L’archiviste de la Loire-Inférieure informe les associations, les comités, les particuliers, qu’il acceptera avec empressement pour les déposer aux archives départementales, les rapports, lettres, archives, bref les documents de toutes sortes susceptibles d’être utilisés pour servir un jour à l’histoire de ces dernières années. Déjà...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare publie l’information suivante : M. l’Inspecteur d’Académie vient d’adresser à M. Gautté, président de l’Association des Anciens élèves du Lycée de Nantes, la lettre suivante : J’ai l’honneur de vous adresser, ci après, copie d’une dépêche ministérielle adressée le 8 février courant à M. le recteur de l’Académie...
Lire la suite...On l’a vu à plusieurs reprises dans ces chroniques, la prolongation de la guerre a eu un impact négatif sur la fréquentation scolaire. Les instituteurs espèrent que la fin du conflit permettra le retour en classe des écoliers buissonniers. Le directeur de l’école de garçons de la rue de la Faïencerie écrit : « Cette année encore,...
Lire la suite...Il y a quelques jours, le général Coutanceau, commandant la 11e Région, écrivait au commandant de la base américaine de Saint-Nazaire : « Il m’est signalé que la dépravation va s’accentuant toujours dans les zones de Saint-Nazaire et de Nantes. Les différents comptes-rendus qui me sont faits à ce sujet considèrent qu’il faut absolument voir une des...
Lire la suite...« On voudrait exciter les esprits et créer un mécontentement en France, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Au premier rang, la vie chère. Certes, bien des gens ont eu le tort de se figurer que du jour au lendemain, quand la guerre serait finie, les denrées reviendraient à leur prix normal. Mais, sans tomber dans cette...
Lire la suite...Le général Pershing vient inspecter les bases américaines installées dans la région. Arrivé en train dans la matinée à Nantes il y reste toute la journée pour visiter les cantonnements de Doulon et de la place de la République. Les autorités militaires et civiles nantaises l’accueillent : « Les autorités pénètrent sur le quai de la gare, que...
Lire la suite...Sous ce titre, le chroniqueur du Populaire consacre, en première page, un long article au sort des poilus démobilisés : « Pendant la guerre, on les a traités en héros, de chers poilus, et maintenant qu’on n’a plus besoin d’eux, on les expédie dans des wagons à bestiaux, on les promène pendant des jours pour des...
Lire la suite...La démobilisation tant attendue, par les poilus et les civils, ne concerne que quelques soldats, généralement les plus âgés. Pour calmer l’impatience de la population, on célèbre le retour des premiers démobilisés en accueillant dans un luxe patriotique le drapeau de leur régiment. Aujourd’hui, cours Saint-André, c’est le 81e RIT qui est à l’honneur. Les enfants ont...
Lire la suite...Le Comité nantais de la rive gauche du Rhin (voir notre chronique du 15 janvier dernier) est très actif : articles dans la presse, brochures, conférences. Les journaux nantais rendent compte aujourd’hui de la conférence prononcée par : « M. Villat, le sympathique professeur d’histoire du Lycée de Nantes, hier encore mobilisé… devant une assistance nombreuse et choisie »....
Lire la suite...Dans son rapport mensuel au préfet le commissaire spécial de Nantes écrit : « Les populations ne semblent pas beaucoup s’intéresser aux événements qui se déroulent en ce moment. Les affaires de Russie les laissent froides et l’opinion blâmerait une intervention armée conte ce pays » Intervention qui pourtant se déroule ! Pour lutter contre le régime bolchevique, Clemenceau...
Lire la suite...Le proviseur du Lycée de Nantes, Jean Barou écrit dans son rapport mensuel : « Le mois de janvier a été marqué par un mouvement d’effectifs assez considérable. D‘abord un assez grand nombre d’élèves nous ont quittés pour suivre leurs parents réfugiés à Nantes pendant la guerre. Mais surtout les absences journalières ont été très nombreuses, l’humidité...
Lire la suite...La Nation reconnaissante a décidé de verser à chaque poilu démobilisé une indemnité (dont le montant n’est pas encore fixé) et quelques « cadeaux » : un casque Adrian portant la mention « Soldat de la Grande Guerre » et un costume civil, surnommé « costume Abrami » du nom du sous-secrétaire d’Etat à la Guerre ; mais il est si ridicule que la...
Lire la suite...Dans son rapport mensuel au préfet de la Loire-Inférieure le commissaire spécial de Nantes écrit : « L’impression produite par la correspondance du front est satisfaisante. L’heureuse fin de la guerre est chaleureusement commentée, mais la démobilisation semble être maintenant la principale préoccupation des soldats, et leurs lettres sont remplies de conjectures à ce sujet. Les difficultés...
Lire la suite...Après Maurice Digo (chronique du 21 janvier) c’est au tour du général Buat, major général au Grand Quartier général (GQG) sous les ordres du maréchal Pétain, commandant en chef des armées françaises, de déplorer la situation des transports. Il note dans son Journal : « Deux ou trois affaires présentent une extrême gravité. C’est d’abord l’éternelle question...
Lire la suite...Aujourd’hui, le chroniqueur du Phare pousse un cri de colère : « De toutes parts nous parviennent des réclamations au sujet de l’ouverture des lettres par une certaine censure militaire… Cette formalité, profondément vexatoire, se comprenait alors que la Défense nationale était en jeu… mais aujourd’hui que les hostilités sont suspendues, que la Conférence de la Paix a...
Lire la suite...La démobilisation représente un mouvement exceptionnel d’hommes (5 millions de soldats acheminés vers l’arrière) et de matériel (il faut équiper les armées d’occupation en Rhénanie mais aussi commencer à reconstruire). Les transports ferroviaires s’en trouvent désorganisés comme le constate Maurice Digo qui, de l’hôpital de Châlons-sur-Marne, part en convalescence à Nantes : « La gare est encombrée...
Lire la suite...Avec près de 500 victimes à Nantes, le pic de la grippe espagnole est passé, mais le virus meurtrier poursuit son œuvre dans les premiers mois de 1919. Les rapports des instituteurs défient le silence imposé des autorités : « Le 20 janvier, un décès parmi les petites filles de la classe enfantine. L’enfant est morte des...
Lire la suite...« La presse a été bâillonnée pendant la guerre. Elle l’est un peu plus depuis que la guerre est finie » écrit Le Populaire en première page aujourd’hui. Hier, il titrait : « A la conférence de la paix – Se faisant l’interprète de l’opinion publique interalliée – La presse de l’Entente proteste contre le mutisme qu’on veut lui...
Lire la suite...« 18 janvier 1871 – 18 janvier 1919. Quarante-huit ans après ouverture du Congrès de la Paix » (Le Phare) ; « Une journée historique – Le 18 janvier 1919 effacera le souvenir du 18 janvier 1871 » (Le Populaire) Dans son éditorial du Populaire, Gaston Veil a beau écrire que : « C’est cette idée de justice qui devra éclairer les...
Lire la suite...« Liebknecht aurait été assassiné » écrit Le Phare le 17 janvier. Le lendemain, Le Populaire titre : « L’assassinat de Liebknecht confirmé ». C’est le 15 janvier que Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg ont été assassinés à Berlin. Dans Le Populaire, Gaston Veil consacre son éditorial intitulé : « Les Spartaciens » à ces deux révolutionnaires spartakistes : « J’ai l’impression que cet homme...
Lire la suite...Alors que la conférence de la paix va bientôt se réunir, des groupes de pression se mettent en place pour influencer les délégués. A Paris s’est constitué un Comité de la rive gauche du Rhin qui a une antenne à Nantes placée sous la présidence du général de Sesmaisons avec, parmi ses membres : Alexis Ricordeau,...
Lire la suite...Pendant la guerre, les écoles de Nantes avait parrainé des prisonniers de guerre. Le conflit terminé, « parrains » « marraines » et « filleuls » continuent à correspondre comme l’écrit la directrice de l’école de filles de la rue du Ballet : « L’œuvre des prisonniers de guerre a pris fin. Les frères Damoisy sont rentrés à Aniche (Nord) sans retrouver leurs...
Lire la suite...Le 8 janvier dernier, présentant la mort de Jacques Vaché et de son compagnon Paul Bonnet, le journaliste du Populaire introduisait ainsi son article : « Un drame bien spécial vient de plonger dans le deuil deux honorables familles ; il s’agit encore de ce vice qui consiste à fumer de l’opium et que la loi poursuit avec rigueur...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare revient sur l’enquête concernant la mort de Jacques Vaché et Paul Bonnet : « Une constatation s’impose : B… et V…, n’étaient pas des fumeurs professionnels d’opium ; ne pouvant le fumer à leur gré, ils en ont mangé, pensant y trouver quelques unes de ces jouissances artificielles, complaisamment décrites dans une littérature spéciale....
Lire la suite...Les journaux nantais dans leur édition du 7 janvier (Le Phare) et du 8 janvier (Le Populaire) rendent compte des circonstances de la mort de Jacques Vaché et de son compagnon Paul Bonnet, sans les citer. Voici le récit du Phare intitulé : « Les fumeurs d’opium – Deux morts » : « Dans l’après-midi de lundi, on...
Lire la suite...Aujourd’hui, Jacques Vaché est mort. Demain, les journaux nantais conteront les circonstances de son décès mais ne citeront pas son nom, ni celui de son compagnon décédé avec lui, pour ne pas « ajouter à la douleur d’honorables familles ». Il sera V… dans les quotidiens. A droite : Jacques Vaché Trois jours plus tard,...
Lire la suite...« Berlin connaît des heures tragiques » (Le Phare du 7 janvier) ; « Le sang coule à Berlin – Liebknecht contre Ebert – Pour s’emparer du pouvoir, les Spartakistes mettent la capitale à feu et à sang » (Le Populaire du 8 janvier) Les journaux nantais regardent vers Berlin où une révolte a éclaté le 5 janvier. Elle prend...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire publie l’article suivant : « Nous avons dit l’autre jour, dans notre compte-rendu du Conseil municipal, que cette assemblée avait changé des noms de voies publiques et donné ceux de : Clemenceau, Aristide-Briant, Maréchal-Joffre, Jean-Jaurès, Colombe, boulevards des américains, des Anglais, des Belges, pont Saint-Mihiel, rue de la Paix. Dans cette nomenclature, il...
Lire la suite...L’historien Jean Bourgeon poursuit sa chronique des années de guerre…. et ce jusqu’à la fin juillet 1919 ! Année 1919 Passer de l’état de guerre à l’état de paix n’est pas chose facile. Pour signer le traité mettant fin au conflit, les difficultés viennent plus...
Lire la suite...Dans Le Populaire, Gaston Veil intitule son éditorial : « Au seuil de la nouvelle année ». Dans Le Phare, Maurice Schwob a choisi pour le sien : « Le rêve pour 1919 ». Rêver, c’est ce qu’ils font tous les deux. Petitement pour M. Schwob : « Au seuil de l’année nouvelle, le seul souhait ou plutôt celui qui les contient...
Lire la suite...Pour repartir du bon pied quand sera venu le temps de la démobilisation....
Lire la suite...Le 30 décembre 1918, le conseil municipal de Nantes dresse le bilan de l’Ecole municipale de rééducation ouverte en août 1916 : « A la date du 25 septembre 1918, 455 élèves dont la moitié étaient originaires des départements de l’Ouest et un quart de Nantes, mais dans lesquels on comptait une vingtaine de Serbes et de...
Lire la suite...Le commissaire spécial de Nantes écrit au préfet de la Loire-Inférieure. « Les difficultés économiques et de main d’œuvre sont toujours acceptées avec résignation, mais elles provoquent une sourde hostilité de la part des commerçants qui les exploitent ou s’en plaignent. Les acheteurs attribuent, à juste titre, le surenchérissement du prix de la vie et la...
Lire la suite...C’était le titre d’une tribune libre du Populaire le 22 décembre dernier. Le lendemain, Gaston Veil revenait sur la question de la démobilisation des soldats dans son éditorial, émettant l’hypothèse que l’on gardait les poilus sous les armes pour une intervention contre l’Armée rouge en Russie. La préoccupation est bien réelle si l’on...
Lire la suite...Comme l’année précédente, les élèves à l’école de filles du boulevard de la Colinière ont disposé quelques menus cadeaux autour d’une branche de sapin donnée par un voisin. Mais, écrit la directrice de l’école : « La question friandise fut la plus difficile à résoudre. Le moindre petit gâteau coûtait 0, 10 f. la pièce. Il fallut...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil en une du Populaire : « Il est de plus en plus manifeste que nous n’étions pas préparés à la paix et que rien n’était prévu pour le retour à l’état normal… Le gâchis existe partout, non seulement dans l’organisation du travail, mais dans les transports et dans le ravitaillement...
Lire la suite...Après la classe les enfants peuvent choisir de faire leurs devoirs chez eux ou de rester à l’étude de l’école. Ceci les oblige, l’hiver, à rentrer à la maison quand la nuit est tombée. Alors, à la peur de l’obscurité s’en ajoutent d’autres selon la directrice de l’école de filles du boulevard de la Colinière : ...
Lire la suite...Sous ce titre, on peut lire dans Le Populaire « Le proviseur et la Société amicale des anciens élèves du lycée de Nantes préparent un Livre d’or de la guerre. Ce livre contiendra : 1 – La liste des anciens élèves morts au Champ d’honneur ou disparus ; 2 – Celle des survivants qui ont obtenu des décorations...
Lire la suite...Le Populaire de ce jour titre en première page : « L’œuvre des assassins – Le martyre de nos prisonniers en Allemagne ». L’article qui suit relate l’assassinat de 15 prisonniers (9 Français, 3 Belges, 2 Italiens et 1 Russe), le 27 novembre 1918, dans le camp de Langensalza où étaient détenus 12.000 soldats (dont 6.000 Russes). Généralisant...
Lire la suite...Avec la fin des combats et la perspective du retour au travail des soldats se pose la question du devenir des ouvrières employées aux fabrications de guerre dans les entreprises publiques et privées ; celles qu’on appelle les munitionnettes. Le Phare publie un extrait du Journal Officiel à ce propos sous le titre « Le licenciement des ouvrières...
Lire la suite...« Après déjeuner j’ai été visiter le champ de bataille de Bertrix, où ma 33e D.I. avait été écrasée en août 1914… On est obligé de reconnaître que les Allemands ont très bien entretenu nos tombes, aussi bien que les leurs » écrit le général Guillaumat à son épouse. Mais tout le monde ne fait pas confiance...
Lire la suite...« Le 14 décembre, arrivée de M. Wilson, Président de la République des Etats-Unis. Il y a encore congé » écrit avec un certain agacement la directrice de l’école de filles de la rue Champenois. « M. Wilson en France » ; « Vive le Président Wilson » ; « Une journée historique – Le salut de la démocratie au grand citoyen qui s’affirme...
Lire la suite...En garnison à Metz, Maurice Digo sympathise avec un architecte qui évoque la situation en Lorraine avant et pendant la guerre. Il note dans ses Carnets : « Il me prie de remarquer que l’Alsace et la Lorraine ont été dotées sous le régime allemand d’un outillage et d’une organisation qui dépassent de beaucoup tout ce qui...
Lire la suite...« Parmi les industries qui se sont le plus développées pendant cette guerre, une des principales est sans contredit celle qui a pour objet la fabrication de l’opinion publique… Aujourd’hui, la guerre est finie et l’on pourrait croire que la fabrication de l’opinion va cesser avec celle des obus. Car, pour la continuer, on ne peut plus...
Lire la suite...Le 9 décembre, l’Alsace-Lorraine a été restituée à la France. Pour quel avenir ? Le généra Buat écrit dans son Journal : « Retour du maréchal Pétain qui revient des fêtes de Strasbourg et se déclare enchanté de ce qu’il a vu. Il rapporte en même temps l’impression que l’Alsace est une province animée d’un esprit propre, de...
Lire la suite...« Metz acclame ses libérateurs ! Les journées de la revanche » (Le Populaire) « Les fêtes de Metz » (Le Phare). Tout ce que le pays compte de responsables politiques et militaires est aujourd’hui à Metz pour le premier jour d’un voyage officiel en Alsace-Lorraine libérée. Plutôt que de reprendre les articles enthousiastes des journaux nantais, nous donnons...
Lire la suite...Le renforcement des liens entre les USA et la France passe aussi par l’adoption réciproque d’orphelins. Le directeur de l’école de garçons de la rue de la Faïencerie écrit : « A Nantes, toutes les écoles ont ouvert une souscription pour leur permettre d’adopter un orphelin de guerre américain. A la Faïencerie, nous avons récolté 13,05...
Lire la suite...Le Grand Quartier Général s’est installé à Metz. Le général Buat note dans son Journal : « Je ne sais comment il se fait que la période d’armistice exige plus de travail encore que celle des opérations. Il est vrai que les questions à traiter sont d’un tout autre ordre : administration, change, démobilisation, projet d’organisation d’une...
Lire la suite...Aujourd’hui, les journaux nantais titrent sur le discours prononcé par le Président Wilson devant le Congrès des Etats-Unis. Les éditorialistes font leur miel du (petit) passage consacré aux affaires européennes. Dans Le Phare, Maurice Schwob, sous le titre « Dégermanisons » se lance dans une exégèse risquée de la pensée wilsonienne. Il veut se convaincre que...
Lire la suite...C’est à une longue et singulière plaidoirie que se livre Camille Mauclair dans Le Phare aujourd’hui. Après avoir passé en revue les « mensonges patriotiques » auxquels le journal s’est livré, loin de les excuser il les justifie : « Si nous n’avions pas « bourré les crânes » aux heures tragiques de Verdun, de la débâcle russe ou italienne, des...
Lire la suite...Dans un rapport, le proviseur du Lycée écrit : « Le 18 novembre la rentrée de nos élèves a eu lieu pour tous, tant internes qu’externes… Depuis la première rentrée d’octobre, la cessation des hostilités ayant rendu possible le retour dans leur pays de beaucoup d’originaires des régions envahies, un certain nombre de nos élèves nous ont...
Lire la suite...Sous ce titre Le Populaire écrit en gros caractères : « Nos troupes vont entrer en Allemagne ». Les journaux nantais publient ensuite la proclamation du maréchal Foch aux populations rhénanes : « L’autorité militaire alliée prend le commandement du pays. Elle exige de tous la plus stricte obéissance… ». Cette occupation de la Rhénanie amène Gaston Veil à aborder...
Lire la suite...Evoquant « L’opinion des populations sur les choses de la guerre » le commissaire spécial de Nantes écrit au préfet de la Loire-Inférieure : « Lors de l’armistice, la population a manifesté dans les rues de la ville, d’une façon délirante, son contentement pour l’heureuse issue de la guerre. Elle parle maintenant de la démobilisation des vieilles...
Lire la suite...Au Grand Quartier Général, le général Buat note dans son Journal : « Série d’instructions destinées à soutenir le moral de l’armée qui fléchit. Les hommes s’exaspèrent d’être ramenés à la vie de caserne avec des exercices et des exigences de chefs sans expérience psychologique. On ne leur explique pas que les marches qu’ils font et on...
Lire la suite...Depuis quatre ans, les soldats s’étaient installés dans la guerre. Celle-ci imposait son rythme, ses règles… décervelait pour reprendre le mot de Jacques Vaché. Les risques du présent interdisaient de construire un futur très incertain. L’armistice redonne un avenir à la génération des tranchées. Les plus jeunes, comme Jacques Vaché, l’abordent avec optimisme : « Je ne...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire consacre un long article à l’arrivée en gare de Nantes d’un train ramenant 720 prisonniers de guerre de la région, libérés par les Allemands. Les personnalités locales, les infirmières de la Croix-Rouge et les 300 personnes qui les accueillent s’attendent à recevoir des hommes exténués par les mauvais traitements endurés...
Lire la suite...Depuis la rentrée scolaire un conférencier de la Croix Rouge américaine visite les écoles de Nantes pour promouvoir l’hygiène et la lutte contre la tuberculose : « Le 25 novembre 1918 la Mission Américaine a délégué un de ses membres à l’école pour y traiter « la tuberculose ». En termes chaleureux et bien choisis pour l’auditoire, le conférencier,...
Lire la suite...La guerre se termine, mais la commission de contrôle qui surveille les courriers des soldats fonctionne toujours. Le commissaire spécial de Nantes écrit au préfet de la Loire-Inférieure : « La correspondance du front produit une impression de joie et de fierté nationale. Les soldats racontent les derniers combats auxquels ils ont été mêlés et se...
Lire la suite...On peut lire dans Le Phare aujourd’hui : « Dimanche dernier, dans la chapelle du Lycée, un « Te Deum » a été chanté sous la présidence de M. l’abbé Nouchet, le sympathique aumônier de l’établissement. La chapelle trop petite pour contenir la nombreuse assistance, composée surtout de soldats hospitalisés au Lycée, était magnifiquement décorée de trophées de drapeaux...
Lire la suite...La fin des hostilités modifie les objectifs d’un enseignement jusque là totalement orienté vers la guerre. Dans son rapport de fin d’année scolaire 1918-1919 la directrice de l’école des filles de la rue Deshoulières écrit : « Caractère de l’enseignement donné à l’école pour le temps de Paix. « Lorsque nous avons repris notre travail à la...
Lire la suite...La grippe continue ses ravages. Néanmoins le plus fort de l’épidémie est passé et les autorités décident de rouvrir les écoles « Le 18 novembre, après désinfection et nettoyage complet des locaux, réouverture de l’école… Les enfants reviennent radieuses, elles sont encore sous l’impression de l’armistice et la joie fait briller tous les yeux à...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit : « La cérémonie à laquelle l’évêque de Nantes avait convié les autorités civiles et militaires, s’est déroulée, à la cathédrale, en présence d’une énorme assistance, dimanche à 11 heures… La cérémonie consistait en une messe basse, à l’issue de laquelle devait être chantée le « Te Deum », en l’honneur de la victoire...
Lire la suite...L’armistice libère la parole. Dans Le Populaire, le chroniqueur Verax écrit : « Dans l’histoire de la censure pendant la guerre, il y aura un chapitre consacré aux mots interdits par Anastasie. Ces mots varient selon les époques… Défense absolue de prononcer le mot gr…. Encore maintenant, je n’ose l’écrire, ignorant si l’édit est rapporté. Et...
Lire la suite...Hier, le conseil municipal s’est réuni autour de son maire, Paul Bellamy. Celui-ci a rappelé les angoisses, les douleurs vécues et la joie de la Victoire. Puis, regardant vers l’avenir il a évoqué à la fois les grands travaux à entreprendre dans la ville et la sévérité sans faille qu’il faudra manifester envers l’Allemagne vaincue, exigeant :...
Lire la suite...Aujourd’hui, le maire de Nantes propose au conseil municipal d’élever un monument à la mémoire des nantais tombés au champ de bataille. Tout en « laissant à chacun le soin de nous soumettre ses idées à ce sujet », le maire fait une proposition. Il ne veut pas : « d’une place publique médiocre, banalisée par les bruits et les...
Lire la suite...Jacques Vaché réagit lui aussi à l’armistice. Aujourd’hui, il écrit à son père : « Ouf ! Il me semble que voilà l’onomatopée qui traduit le mieux le sentiment d’une foule de gens sur l’armistice – et le mien. J’aurais toutefois cru le vieux Kaiser plus beau joueur vers la fin de la partie… Raconte-moi la tête de...
Lire la suite...Aujourd’hui, les journaux nantais rendent compte de la liesse qui s’est emparée de la population nantaise hier, à l’annonce de l’armistice. Pour ne pas répéter des faits déjà signalés dans nos chroniques du 11 novembre, nous n’avons retenu des articles que les passages consacrés aux manifestations des soldats américains présents dans la ville : « Nos...
Lire la suite...« L’armistice est signé – On les a ! » titre Le Phare aujourd’hui. « La matinée avait été grise ; un froid brouillard régnait… Et puis voici que tout à coup – il était un peu plus de onze heures – la nouvelle éclata. Des placards, affiches dans les principales rues annoncèrent que l’armistice avait été signé le matin même… »....
Lire la suite...Les journaux nantais titrent sur l’événement survenu la veille : l’abdication du Kaiser qui s’est réfugié aux Pays-Bas. Citant divers communiqués ils annoncent aussi la renonciation au trône du kronprinz (le fils de Guillaume) et la nomination du député Ebert au poste de chancelier. Le général Buat note dans son Journal : « Les affaires marchent à grands...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare présente les communiqués victorieux de toutes les armées alliées engagées. Dans celui signé par l’Etat-major français on lit : « Le chiffre des prisonniers que nous avons faits depuis hier dépasse deux mille. Partout l’ennemi abandonne des canons et du matériel ». Côté allemand, il n’y a plus de bataille mais un...
Lire la suite...« Paris fête la victoire ». Sous ce titre, Le Phare décrit l’enthousiasme des Parisiens, la veille, à la nouvelle de la prise de Sedan par l’armée française : « Une foule compacte acclama longuement la victoire de Sedan quand, sur un écran, fut affichée la nouvelle. Sedan : Quel juste retour des choses ! » La fête dura toute la nuit....
Lire la suite...« Hier, proclamation de l’armistice austro-hongrois à la Chambre, quelle journée pour Clemenceau ! » écrit le général Guillaumat à son épouse le 6 novembre. Le président du Conseil n’a jamais été aussi célébré. Aujourd’hui Le Phare publie en une, un portrait casqué emprunté à la revue « J’ai vu ». Il est ainsi légendé : « Clemenceau, le plus vieux Poilu...
Lire la suite...Dans sa deuxième édition, Le Phare de ce jour annonce que la veille, 5 novembre : « Le président Wilson a notifié les conditions d’un armistice au gouvernement allemand ». Celui-ci les accepte et le général Guillaumat écrit à son épouse ce 6 novembre : « Les parlementaires boches sont en route, et nous, nous allons au devant d’eux ». ...
Lire la suite...« Une séance historique au Palais-Bourbon » ; les deux journaux nantais arborent le même titre pour saluer le discours (improvisé selon Le Phare) de Clemenceau à la Chambre des députés après lecture des conditions de l’armistice avec l’Autriche. Le Président du Conseil a déclaré : « Cette guerre est la plus formidable que le monde ait jamais vue....
Lire la suite...« L’Autriche se désagrège en diverses nations. Elle a vécu ! Ses plénipotentiaires ont franchi les lignes italiennes… » écrivait le 1er novembre dans son Journal, le général Buat. Ce matin, Le Phare sous le titre : « Enfin seule ! L’Autriche, lâchant l’Allemagne, a signé l’armistice » publie le communiqué suivant : « L’armistice a été signé avec l’Autriche. Les hostilités cesseront lundi...
Lire la suite...« Hommage aux morts ». Sous ce titre, Le Phare fait le compte-rendu des cérémonies qui se sont déroulées au cimetière de la Bouteillerie à l’occasion de la Toussaint le 1er novembre. « Nous devons dire que ce jour habituellement si attristant a été, cette année, comme éclairci par le soleil de la Victoire, certaine et définitive ». Pour...
Lire la suite...Ce titre du Populaire ramène l’attention des lecteurs vers un Orient souvent oublié. Gaston Veil le reconnaît dans son éditorial : « Après la Bulgarie, la Turquie vient de capituler. L’opération s’est faite sans bruit. La Turquie ne faisait point parler d’elle depuis quelques jours, mais elle préparait sa reddition ». Les troupes anglaises sont rentrées à...
Lire la suite...Ce titre triomphal barre toute la une du Populaire mais il ne correspond pas à la vérité. Celle-ci se niche au milieu de la première page dans la note que l’Autriche a fait parvenir au président Wilson : « L’Autriche-Hongrie accepte toutes les conditions desquelles le président a fait dépendre l’entrée en pourparlers sur l’armistice et la...
Lire la suite...La censure a fait disparaître le mot « grippe » des journaux. Pourtant, plus d’un chroniqueur salive sur le sujet, comme Verax dans Le Populaire : « Le postillon est devenu chez nous un être assez rare, depuis que les chemins de fer et les autos existent. Malheureusement, il est un autre postillon que le progrès n’a pas tué,...
Lire la suite...C’est le titre du Populaire qui prend ses souhaits (et ceux de beaucoup) pour des réalités. Par contre il y a bien de la démission dans l’air du côté de Berlin. En pages intérieures, dans les dernières nouvelles, Le Phare écrit : « Un coup de théâtre – retraite de Ludendorff ». Pour expliquer cette démission du...
Lire la suite...Dans son rapport mensuel, le commissaire spécial de Nantes écrit au préfet de la Loire-Inférieure : « Opinion des populations sur les choses de la guerre. La population estime que les victoires militaires des alliés qui se sont succédées sans interruption depuis quelque temps ont fait faire un grand pas à la cause de la paix....
Lire la suite...Dans le rapport mensuel, daté de ce jour, du commissaire spécial de Nantes au préfet de la Loire-Inférieure on peut lire : « L’impression produite par la correspondance du front est toujours très bonne. Il n’est question, dans les lettres des soldats, que de la fin prochaine des hostilités et de leur retour au pays. La victoire...
Lire la suite...Maurice Digo, grippé, est toujours hospitalisé. Il note dans ses Carnets : « Je discute avec Soubrane (prêtre-infirmier) sur les mensonges de la presse en général et spécialement sur ceux relatifs à l’occupation allemande. Il m’apporte quelques précisions ayant eu l’occasion de causer longuement avec le curé de Saint-Mihiel. Celui-ci a déclaré n’avoir eu à se plaindre...
Lire la suite...Censure oblige, la grippe espagnole ne contamine pas la une des journaux. Malgré ses terribles ravages, on la cache sous les couvertures, sauf… en dernière page du Phare, celle qui est réservée aux publicités (il faut bien vivre !). Mais on se garde bien de préciser quelle épidémie se dissimule sous cette silhouette raspoutinienne. Contrairement à...
Lire la suite...Le communiqué officiel du 18 octobre, est consacré aux troupes commandées par le général Cuillaumat : « Entre l’Oise et la Serre, notre pression de ces derniers jours a obligé l’ennemi à commencer un nouveau repli…. A l’ouest de Granpré, les combats ont continué avec une extrême âpreté et se sont étendus jusqu’à la hauteur de Vouziers....
Lire la suite...« Magnifique journée de victoire » titre Le Phare qui énumère ensuite villes et villages repris. Ce même jour, Georges Clemenceau intervient à la Chambre pour s’interroger devant les députés sur cette victoire annoncée : « La bataille continue. M. le président [de la Chambre] vous a dit : Ostende, Douai, Lille, Bruges. Au moment où j’entrais en séance, je...
Lire la suite...Demain, c’est vacances pour les écoliers de la Loire-Inférieure. La directrice de l’école de filles de la rue Ampère nous en donne l’explication : « La grippe infectieuse fait de grands ravages déjà en septembre… Dès les premiers jours d’octobre… les établissements ferment dans les départements voisins. Sur le journal, chaque soir, la liste des décès...
Lire la suite...Les troupes du général Guillaumat progressent sur le front de l’Aisne, où les Grimaldi possèdent quelques domaines. Il écrit à son épouse : « Monaco a été voir hier son château de Marchais reconquis et il en a trouvé les quatre murs, bien qu’il n’ait été ni brûlé, ni bombardé, ni miné. Les Boches ont tout emporté :...
Lire la suite...Hier, Le Populaire criait victoire en titrant : « L’Allemagne et l’Autriche-Hongrie acceptent les conditions du président W. Wilson – L’ennemi consent à évacuer les territoires envahis ». Mais il y avait une autre condition posée par les Américains à la médiation d’un armistice : le départ des autorités impériales qui ont conduit la guerre. Dans sa réponse, le gouvernement...
Lire la suite...« La retraite ennemie s’accélère » titre Le Phare. Dans une lettre à son épouse, le général Guillaumat confirme : « Je suis réellement bien occupé, mais c’est de la bonne occupation, et on a plaisir à revivre les quelques jours heureux de 1914 ou, après la Marne, on poursuivait les Boches dans des plaines à peu près semblables...
Lire la suite...Alors que les conditions de l’armistice occupent toutes les conversations, le général Buat écoute aux portes pour savoir ce qu’en pensent les poilus. Il note dans son Journal : « Le contrôle postal commence à bien marquer l’état d’esprit de nos troupiers vis-à-vis de la proposition allemande. La grande majorité estime que cette proposition peut cacher un...
Lire la suite...Maurice Digo, grippé, note dans ses Carnets : « Dans la dernière huitaine, une quarantaine de malades sont morts sans soins. Soubrane (infirmier), renseigné par les conversations de la salle de garde, me confie que cette fameuse « grippe espagnole » est en réalité une forme de peste pulmonaire dont les ravages à l’arrière sont déjà impressionnants et qui,...
Lire la suite...Maurice Digo, grippé est évacué vers un hôpital de l’arrière. Il note dans ses Carnets : « Température 39.2. Toute la nuit arrivent des convois de grippés… L’infirmier de service distribue avec une certaine nonchalance les potions réglementaires : acétate d’ammoniaque, benzoate de soude. Nuit interminable. Fièvre, délire, cauchemars. Puis le jour vient lentement… Une infirmière...
Lire la suite...« Les alliés attaquent de Cambrai à Verdun – Français, Anglais, Américains avancent partout malgré les efforts désespérés de l’ennemi ». Ce titre en une du Phare est confirmé par le général Guillaumat qui a quitté les Invalides pour prendre le commandement de la Ve armée sur le front de l’Aisne. Il écrit à son épouse :...
Lire la suite...Le directeur de l’école de garçons de la rue de la Faïencerie écrit dans un rapport : « Depuis plus de six mois, c’est-à-dire depuis le mois d’avril, nombreuses sont les personnes qui, bien que paraissant robustes, ont été enlevées en quelques jours. La Faculté n’a pu encore se prononcer. Tout bas, on parle de la peste,...
Lire la suite...L’épidémie de grippe a beau faire des ravages, la presse à interdiction d’en parler. Dans la rubrique « Etat-civil » la liste des décès s’allonge mais on ne publie plus le mensuel « Etat sanitaire de Nantes ». De tout le mois d’octobre, la grippe n’apparaît qu’une seule fois dans la presse, aujourd’hui, quand la Préfecture communique la note suivante :...
Lire la suite...« Le commencement de la fin – A bout de souffle, nos ennemis demandent un armistice » titre Le Phare. Dans le même ton Le Populaire titre : « Les empires centraux demandent la paix – Ils en ont assez ! » Les deux journaux citent ensuite le même communiqué : « Les empires centraux et la Turquie ont fait hier, au président Wilson une...
Lire la suite...« L’ennemi en retraite » (Le Phare) ; « La débâcle allemande » (Le Populaire). Les journaux nantais se plaisent à titrer sur une situation militaire qui annonce une victoire prochaine. D’ailleurs, Gaston Veil intitule son éditorial : « Vers la paix ». Toujours en première page, mais en bas, Le Populaire annonce : « Le Prince Max de Bade aurait accepté le poste...
Lire la suite...Maurice Digo note dans ses Carnets : « Mauvaises nouvelles de Nantes. L’épidémie de grippe ( ?) ferait des ravages importants que la pénurie des services médicaux menace d’aggraver encore d’avantage. Ma jeune nièce Jeannette que je ne connais pas encore, vient de mourir en pleine santé. La lettre de l’épouse, pour la première fois, laisse transpirer le...
Lire la suite...Aujourd’hui, c’est la rentrée des classes. Mais tous les écoliers ne sont pas au rendez-vous. L’épidémie de grippe, qui prend de l’ampleur, n’est pas la seule responsable des absences. Le directeur de l’école de garçons de la rue du Moulin écrit : « Comme j’ai déjà eu l’occasion de le signaler, beaucoup d’enfants de moins de...
Lire la suite...« La Bulgarie a signé l’armistice » titrent les journaux nantais. L’Armée d’Orient est victorieuse et ce n’est pas le général Guillaumat, qui avait préparé l’offensive, qui est célébré, mais celui à qui il a passé les commandes lorsqu’il a été appelé gouverneur de Paris : Franchet-d’Esperey. On se souvient (voir notre chronique du 16 septembre) que...
Lire la suite...Les journaux nantais communiquent, à la demande du maire de Nantes, le rapport du directeur du Bureau d’hygiène de la ville : « La situation sanitaire de la ville, sans qu’on doive la considérer comme inquiétante, ne laisse pas cependant d’inspirer quelque préoccupation. Les mots de dysenterie et de choléra ont circulé sans apparence de raison ; mais,...
Lire la suite...« Aujourd’hui, 28 septembre, M. Georges Clemenceau entre dans sa soixante-dix-huitième année » écrit Le Phare qui cite ensuite un article du « Journal » ; extraits : « En cette journée d’anniversaire… tous les Français, ceux qui combattent comme ceux qui travaillent, consacreront une pensée émue et reconnaissante au vieux patriote qui, placé à la barre en une heure tragique,...
Lire la suite...« Première journée de l’offensive – Français et Américains avancent de plusieurs kilomètres » (Le Phare du 27 septembre) ; « L’offensive franco-américaine » (Le Populaire du 27 septembre) ; « Attaque partout ; Victoire partout » (Le Phare du 28 septembre) ; « Les victoires de l’Entente » (titre de l’éditorial de Gaston Veil dans Le Populaire). Le 26 septembre, le commandant en chef allié, le...
Lire la suite...La grippe, qui avait pris quelques semaines de vacances, fait sa rentrée. Le virus s’attaque à la population adulte et ravive les querelles entre journaux. Avant-hier, Le Populaire dénonçait le silence des autorités sur la maladie. Aujourd’hui Le Phare lui répond : « Des bruits alarmants circulent en ville depuis quelques jours et, certaine note publiée par...
Lire la suite...Le chroniqueur du Populaire, Verax, écrit ce matin : « Savez-vous ce que c’est que la grippe espagnole ? Moi, pas. J’entends raconter que non seulement cette maladie existe mais qu’elle prend de l’extension. Elle fait des victimes un peu partout en Europe. Elle vient d’emporter en Suède un fils du roi, elle sévit fortement en Espagne, en...
Lire la suite...Devant le conseil municipal réunit en session extraordinaire, le maire de Nantes lit la lettre qu’il avait adressée quelques jours plus tôt au maire de Saint-Mihiel : « A l’heure où la glorieuse victoire de nos admirables Alliés d’Amérique, unis à nos soldats, vient de reconquérir une grande partie du territoire lorrain envahi, je tiens, au nom...
Lire la suite...C’est aujourd’hui que la Chambre et le Sénat débattent du 4e emprunt de guerre que l’on appelle déjà « L’emprunt de la victoire et de la libération », selon le titre que consacre à l’affaire Le Populaire. Comme l’écrit Gaston Veil, le vote est acquis d’avance aussi consacre-t-il son éditorial à la seule question qui donne lieu...
Lire la suite...Hier l’armée d’Orient, désormais sous les ordres du général Franchet-d’Esperey est passée à l’attaque contre les Bulgares. Le Phare titre « Notre victoire d’Orient – Une brèche de 25 km – 4 000 prisonniers ». Suit un communiqué officiel triomphal. Cette offensive avait été préparée par le général Guillaumat, alors commandant en chef en Orient avant son rappel...
Lire la suite...Le Populaire raconte la visite, hier, du Président Poincaré dans Saint-Mihiel « première importante ville française qui, depuis quatre années courbées sous le joug odieux de l’occupation allemande, éprouve la joie de la délivrance… Les femmes et les vieillards, car c’est tout ce qui reste dans Saint-Mihiel, ont arboré leurs costumes des dimanches et tout le monde...
Lire la suite...C’est le titre du Phare sous une carte où le lecteur perçoit bien cette hernie dans le front que les Alliés ont commencé à réduire. Les journaux citent ensuite le communiqué officiel américain du 12 au soir : « Ce matin nos troupes opérant dans le secteur de Saint-Mihiel ont réalisé des progrès importants appuyées par des...
Lire la suite...Le régiment de Maurice Digo, stationné à Commercy, se prépare à attaquer le « saillant de Saint-Mihiel ». Il écrit dans son Carnet : « L’après-midi une grosse agitation règne dans la ville. Des troupes américaines montent en ligne. Leurs officiers prennent contact avec les nôtres… L’offensive destinée à réduire le saillant de Saint-Mihiel serait imminente. Les objectifs seraient situés...
Lire la suite...C’est le titre du Populaire qui surmonte des communiqués victorieux : « Au cours de la journée, l’avance de nos troupes a atteint sept ou huit kilomètres en profondeur sur le front de la Somme ». (communiqué français) ; « Sur tout le front, les Allemands poursuivent leur retraite sous la pression continue de nos troupes… ». (communiqué britannique) A Ludendorff,...
Lire la suite...A la une du Populaire il n’y en a que pour elle : « Sur les ailes de la victoire » ; « Les conséquences de la victoire ». Gaston Veil aime bien emboucher le clairon au moindre recul de l’ennemi. En ce moment, il s’en donne à cœur joie car le recul est important et l’espérance confirmée par Clemenceau...
Lire la suite...Le général Buat note dans son Journal : « C’est fait, partout l’ennemi décolle. C’est l’avance sur toute la ligne mais une avance où nous ramassons des prisonniers, des canons, du matériel de toute nature. Autrement dit l’ennemi est en pleine retraite à l’est du canal du Nord ainsi qu’entre l’Aisne et la Vesle. L’édifice chancelle. Ah !...
Lire la suite...« Lénine serait-il mort ? » interroge Le Populaire en première page. En page intérieure, il n’y a plus de doute : « Lénine est mort ». Le Phare, plus prudent titre : « Les événement de Russie ». On peut lire : « Lénine est-il mort ? Est-il vivant ? Il serait imprudent, croyons-nous, de se prononcer catégoriquement dans un sens ou dans l’autre. Les nouvelles en...
Lire la suite...Aujourd’hui Le Phare publie, sous ce titre, un communiqué de son correspondant à New-York : « Parmi les personnalités qui font mouvoir les nations dans la guerre, écrit l’Evening Mail, aucune n’apparaît plus magistrale, plus courageuse, plus prévoyante que celle de M. Clemenceau. En 1918, dans son grand cœur, Clemenceau a juré que la France serait souveraine...
Lire la suite...« L’ennemi bat en retraite précipitamment » titre Le Phare et Maurice Schwob enfonce le clou en intitulant son éditorial : « Au pas accéléré ». Le Populaire n’est pas en reste : « La retraite allemande se précipite ». Après une offensive le 21 août, entre Arras et l’ancien champ de bataille de la Somme, les Britanniques ont de nouveau attaqué le 26...
Lire la suite...Par les fortes chaleurs les Nantais vont chercher la fraîcheur au bord de la Loire (voir notre chronique du 4 août 1916) ; non sans risque comme l’écrit le chroniqueur du Phare : « Un lamentable accident vient d’augmenter la liste déjà trop longue – hélas ! – des noyades que nous avons à déplorer tous les étés,...
Lire la suite...Le général Buat écrit dans son Journal : « Voilà maintenant Clemenceau qui se mêle de changer les commandants de division ; il coupe la tête à celui-ci, ordonne d’évincer celui-là, tout ceci avec des leçons de tactique à la clef et à l’adresse du général en chef. C’est de la bien mauvaise politique… dans de telles conditions...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil dans Le Populaire. Il écrit : « Chaque jour nous apporte une nouvelle victoire. Nos vaillants soldats, sous la conduite de chefs habiles, poursuivent inlassablement l’ennemi qui est contraint de se retirer beaucoup plus vite qu’il n’aurait voulu, en laissant en leurs mains quantité de prisonniers et...
Lire la suite...Toute la France transpire. On sue sous les canotiers à Paris : 33° aujourd’hui. « A Nantes la chaleur n’a pas été inférieure à celle enregistrée à Paris. Bien au contraire, puisqu’à l’Observatoire du Petit-Port, où nous nous sommes adressés, on nous a répondu que le maximum de la température, au cours de la journée, avait atteint...
Lire la suite...Sous ce titre, le chroniqueur du Phare fait un cruel constat : « De divers côtés, on signale une indifférence grandissante de la foule à l’égard des mutilés de la guerre… Je trouve désolant de voir un amputé, péniblement appuyé sur deux béquilles, rester debout à l’arrière d’un tramway, cependant que des hommes et...
Lire la suite...Le 16 août dernier, les journaux nantais annonçaient la mise en place d’une poste aérienne entre Paris et Saint-Nazaire avec escales au Mans et à Nantes. Hier a eu lieu le premier vol, mais sans escale à Nantes. Le Populaire raconte : « L’un des avions a « cassé du bois » à l’atterrissage au Mans. L’autre appareil...
Lire la suite...Le soutien américain n’est pas sans poser quelques soucis à l’état-major français. Le général Buat écrit dans son Journal : « Les Américains qui ont d’autre part bien d’autres qualités poursuivent avec une remarquable ténacité l’exécution de leur plan. Ils veulent des armées américaines et ils les font, ou plutôt ils les font avec nos moyens, je...
Lire la suite...Dans son rapport mensuel envoyé au sous-préfet, le commissaire spécial de Saint-Nazaire fait le point sur l’état de l’opinion dans sa ville : « Evénements militaires. Ils sont dominés par les deux contre-offensives victorieuses du Maréchal Foch. Cet événement heureux a causé le plus grand enthousiasme. La foule, avide de nouvelles, se presse aux communiqués dont les...
Lire la suite...Nous l’avons déjà signalé, les garderies organisées dans les écoles publiques pendant les vacances n’ont guère de succès alors que celles mises en place par l’industriel Amieux au parc de la Chaumière, à Chantenay, accueille 300 enfants. Aussi la municipalité décide-t-elle d’ouvrir des colonies de vacances au parc de Procé. A côté de cela,...
Lire la suite...Si la situation militaire s’améliore, la situation économique du pays est toujours délicate. Le commissaire spécial de Nantes écrit au préfet de la Loire-Inférieure. « La crise des transports aggrave encore la situation déjà mauvaise, en rendant presque impossible les transactions commerciales. Ces restrictions sont supportées par la population sans protestations sérieuses de sa part. La...
Lire la suite...Lancée le 8 août, l’offensive franco-britannique va de succès en succès. Montdidier a été repris et les prisonniers allemands se comptent par milliers. Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Les succès de ces derniers jours sont étonnants, et on se demande ce qui se passe chez les Boches… Cela va très bien, mais il...
Lire la suite...La première page des journaux nantais est entièrement consacrée à l’attaque franco-britannique menée hier, au sud d’Amiens, dans la région de Montdidier. Tous citent les communiqués officiels en particulier le communiqué britannique auquel renvoie d’ailleurs le communiqué français : « Les troupes alliées avaient été massées à la faveur de la nuit, à l’insu...
Lire la suite...Sous ce titre, dans les journaux nantais, un court communiqué indique : « Le bombardement de la région parisienne par canon à longue portée, a continué aujourd’hui ». Le général Guillaumat, dans un courrier à son épouse, confirme : « J’ai fait un tour en civil dans Paris pendant trois heures, et pendant que j’y étais une Bertha est...
Lire la suite...Le général Guillaumat, de par ses fonctions, est amené à rencontrer fréquemment Georges Clemenceau, en particulier au conseil interallié qui se tient à Versailles. Il écrit à son épouse : « J’ai encore vu le président du conseil ce matin : cet homme est admirable, extraordinaire. C’est lui qui mène tout, et Dieu sait quelles luttes il a...
Lire la suite...Depuis le 18 juillet et la contre-offensive lancée par Foch, les armées alliées progressent régulièrement et les journaux nantais s’enflamment : « C’est la victoire ! » crie Le Populaire. Un ton en dessous Le Phare titre : « La victoire se développe ». Mais sous cette confiance affichée en une les journalistes font part de leurs doutes. Gaston Veil, dans son...
Lire la suite...La France est épuisée. Les effectifs militaires fondent et nul ne sait quand finira cet « abattoir international en folie » (Céline). Il faut de la chair fraîche pour alimenter la machine. Aujourd’hui les députés débattent de l’appel de la classe 1920. Ces jeunes hommes de 18 ans seront recensés et envoyés sous les drapeaux en...
Lire la suite...Dans son rapport annuel daté de ce jour, le directeur de l’école de garçons de la rue Evariste Luminais livre quelques réflexions à propos du comportement de ses élèves : « La conduite de nos élèves est bonne dans son ensemble. Nous n’avons pas rencontré parmi eux de ces fortes têtes qui font la désolation des maîtres....
Lire la suite...Sous ce titre, la presse nantaise publie (trop) régulièrement des communiqués annonçant, avec un langage de circonstance où la compassion se mêle au patriotisme et à des relents de propagande, le décès de jeunes Nantais. Aujourd’hui il s’agit de Gaëtan Simon ancien élève du Lycée : « M. Simon, professeur d’allemand au Lycée...
Lire la suite...Au GQG, le général Buat note dans son Journal : « Cette fois Foch exagère. Il veut pousser les attaques des Anglais en combinaison avec celles de notre 1re armée… Non content de cela, il fixe des objectifs éloignés et, si les affaires vont bien, il prévoit que notre 3e armée, à son tour, s’élancera vers le nord. C’est...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire présente le communiqué officiel publié la veille à 23 h. : « Sous la pression continue que les troupes françaises et alliées exerçaient depuis plusieurs jours contre les forces allemandes, celles-ci se sont repliées aujourd’hui sur tout le front au nord de la Marne… La rive droite de la Marne est largement...
Lire la suite...A Château-Thierry, dans le quartier de Courteau, Maurice Digo rencontre deux personnes âgées. C’est l’occasion d’évoquer les conditions de vie pendant deux mois d’occupation ennemie ainsi que le moral des soldats Allemands. Il note dans ses Carnets : « Dans Courtaut, rencontré un couple de vieillards qui, ayant refusé l’évacuation est resté sous les obus pendant toute...
Lire la suite...Selon les communiqué officiel publié dans la presse nantaise : « Le Président de la république a tenu à venir lui-même remettre au général Fayolle, commandant en chef du groupe des armées de réserve le cordon de grand’croix de la Légion d’honneur ». Le communiqué indique que M. Poincaré a traversé Château-Thierry « que les troupes du général viennent de...
Lire la suite...Le Phare reprend une dépêche publiée la veille par un journal suédois : « Un radiotélégramme émis par Tsarkoié Selo, le 21 juillet et signé par le commissaire du peuple Tchitcherine confirme l’exécution de l’ex-tsar Nicolas II. Ce document est ainsi libellé : « Un complot contre-révolutionnaire, dont le but était de placer à nouveau Nicolas Romanoff sur le...
Lire la suite...« La seconde victoire de la Marne » (Le Populaire) ; « L’ennemi a repassé la Marne » (Le Phare) ; « L’effet d‘une victoire » (éditorial du Populaire). Les journaux crient victoire et le pays respire. Dans les états-majors on se dispute la couronne de laurier du vainqueur. Des Invalides, le général Guillaumat écrit à son épouse : « On...
Lire la suite...Les couloirs de Versailles, où négocient les Alliés, ne bruissent pas que de secrets diplomatiques comme l’écrit le général Guillaumat à son épouse : « Au dernier conseil interallié de Versailles, dans le vestibule, Lloyd George se baisse pour lacer son soulier, et cette posture incommode détermine un de ces bruits dont Li Hung Chang (diplomate chinois)...
Lire la suite...Sous ce titre, au moment où l’épidémie de grippe semble terminée (ce n’est qu’un répit) le chroniqueur du Phare s’interroge sur la variété de ses appellations : « Donc la terrible maladie dont nous étions atteints paraît en décroissance… nous recevons notre courrier à l’heure réglementaire et nous n’avons dès lors plus trop à nous plaindre de...
Lire la suite...C’est le titre du Populaire qui rajoute en gros caractères : « Nos troupes s’emparent de positions importantes, récupèrent vingt villages et font plusieurs milliers de prisonniers ». Suit le communiqué officiel qui commence ainsi : « Après avoir brisé l’offensive allemande sur les fronts de Champagne et de la montagne de Reims dans les journées des 15, 16 et...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare annonce que hier, le rideau de scène du 81e RIT « a été remis au nom de la 8e Armée à M. le maire de Nantes, en présence de plusieurs membres du Conseil. Une place d’honneur va lui être réservée parmi nos souvenirs locaux, et nul doute que nombreux seront ceux de...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Cette nuit nous avons été réveillés à 1 h par la canonnade, et on n’avait pas besoin de m’annoncer l’offensive ce matin : elle s’est produite où je l’attendais et où les augures ne l’attendaient pas… Les premiers renseignements sont fâcheux, espérons qu’on se rétablisse encore une fois et...
Lire la suite...En plus de la traditionnelle revue des troupes et des non moins traditionnels discours des autorités, la Fête Nationale est, cette année, l’occasion de distinguer les familles des morts pour la France, en particulier les orphelins de guerre : « Bien avant l’heure fixée, une foule compacte que n’arrête nullement la pluie fine se dirige vers les...
Lire la suite...Le 11 juillet dernier, les journaux nantais annonçaient : « Est élevé à la dignité de grand croix de la Légion d’honneur, M. le général de division Guillaumat, gouverneur militaire de Paris ». Suivait la citation de circonstance. Aujourd’hui, le distingué qui doit être célébré à l’occasion de la Fête Nationale écrit à son épouse : « Il me...
Lire la suite...C’est le général Coutanceau, commandant de la 11e Région, qui préside cette année la distribution des prix aux élèves du Lycée qui se tient au théâtre Graslin. Dans un long discours aux accents patriotiques il clame sa foi dans la victoire finale, rappelant que dans le moments difficiles la France a toujours su trouver la...
Lire la suite...« Soyons sur nos gardes ». C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil qui s’impatiente quelque peu : « Les Allemands ne semblent pas pressés, contrairement à ce qu’on pouvait supposer. On avait dit, avec une apparence de raison, qu’ils allaient hâter le mouvement afin de frapper un grand coup avant que les Américains fussent en ligne. Or le...
Lire la suite...Le Populaire s’attaque aujourd’hui à une grave question : « Comment faut-il prononcer le nom du général Foch ? » L’honneur national est en jeu. Parmi diverses propositions contradictoires, le journal retient la seule qui convient à un vrai Français : « C’est notre confrère Georges Dubosc qui nous paraît dans le vrai en disant qu’on doit prononcer « Foche », comme « Hoche »...
Lire la suite...Maurice Digo et son régiment font face à l’ennemi dans le secteur de Château-Thierry où l’on s’attend à une nouvelle offensive allemande. Il note dans ses Carnets qu’en prévision de celle-ci : « On évacue les villages des deux rives de la Marne. A travers les splendides cultures, circulent de longs convois affairés, mais sur les...
Lire la suite...Depuis le début de la guerre, l’année scolaire se termine par une cérémonie de clôture où, après la causerie du directeur ou de la directrice, les enfants chantent des hymnes et récitent des textes patriotiques. C’est encore le cas dans les écoles de Nantes, en ce mois de juillet 1918, mais le cérémonial est généralement...
Lire la suite...Aujourd’hui, à l’appel du maire, les Nantais célèbrent nos alliés américains. Les maisons sont ornées de drapeaux. Ce matin une pris d’armes a eu lieu sur le cours Saint-Pierre, suivie d’une manifestation militaire au petit-Port. Le maire y a proclamé une adresse au président des Etats-Unis. En terminant il a proposé que le nom du...
Lire la suite...Sous ce titre, les journaux nantais publient un communiqué du maire de Nantes, en réponse aux articles parus hier sur l’épidémie de grippe qui toucherait les employés des P.T.T. . Après enquête de ses services dans les écoles, le maire déclare : « Des cas de grippe ne dépassant pas, dans l’ensemble une dizaine de...
Lire la suite...« La maladie règne aux P.T.T. » titre Le Populaire qui dans un long article essaie d’éclaircir le mystère qui enveloppe depuis quelques jours « un très grand retard dans la distribution des courriers ». « D’où provient ce désarroi ? On prononce déjà très fort les mots d’épidémie de « grippe espagnole ». Ce qu’il y a de certain c’est que sur...
Lire la suite...Hier, le général Buat a eu la visite du général Foch accompagné du général Weygand ; il écrit dans son journal : « Le général Foch n’y a pas été par quatre chemins : – M. Clemenceau, le général Pétain et moi, nous nous sommes réunis ce matin, et nous avons décidé de vous nommer major général. Voici un...
Lire la suite...Dans Le Populaire, le chroniqueur Verax s’indigne : « L’arrivée des Parisiens et des réfugiés des provinces envahies a excité les appétits d’un tas de gens qui jusqu’à ce jour n’avaient pas eu l’occasion d’exploiter la situation. Propriétaires et locataires rivalisent pour profiter à leur tour de la guerre, pour faire comme tout le monde. Tous ceux...
Lire la suite...Gouverneur de Paris, installé aux Invalides, le général Guillaumat écrit à son épouse : « Je t’écris à 22 h et ne serai pas étonné que les raids d’avions recommencent comme hier tant les nuits sont claires… La population a été un peu affectée par le raid d’hier soir parce qu’au lieu d’être sur un seul quartier,...
Lire la suite...C’est la question que se pose Le Populaire. Reprenant les propos du journal russe Vjia il écrit : « Les troupes tchéco-slovaques, poursuivant leurs succès contre les Bolcheviks seraient entrées dans Iekaterinenbourg où, on le sait, l’ancien souverain et sa famille avaient été transférés. Les Gardes Rouges préposés à la surveillance de l’ex-empereur, craignant que celui-ci...
Lire la suite...Toutes les personnalités de la ville se sont retrouvées hier à la gare de Nantes-Orléans pour accueillir « nos malheureux compatriotes » (Le Populaire) Le journal continue : « Le convoi comprend 867 rapatriés (hommes, femmes, enfants) ; la majeure partie est de Lille et région ; les autres sont des départements envahis voisins. 370 doivent repartir pour Châteaubriant, point terminus de...
Lire la suite...« Vive l’Italie ! » entonne Le Populaire qui consacre toute sa première page à « La défaite autrichienne » selon le titre de l’éditorial de Gaston Veil. Le 15 juin, les forces austro-hongroises ont déclenché une vaste offensive sur la Piave, dans l’espoir d’enfoncer une seconde fois (après Caporetto) les lignes italiennes. L’offensive s’est épuisée au bout de quelques...
Lire la suite...A plusieurs reprises dans nos chroniques nous avons évoqué l’intensification de la pénurie alimentaire et ses répercussions dans le domaine scolaire. Au mois de juin l’inspecteur d’Académie adresse aux instituteurs la note suivante : « M. le Ministre de l’Instruction publique d’accord avec son collègue du Ravitaillement m’adresse sur la nécessité des restrictions un certain nombre de sujets...
Lire la suite...Les généraux commandants d’armée, en plus de leurs obligations strictement militaires, sont tenus à de nombreuses cérémonies protocolaires : réceptions de personnalités, remise ou réception de décorations. Le général Buat, qui commande la 5e armée dans les environs de Reims, note dans son Journal : « Dans l’après-midi, un colonel japonais – Nagaï – vient remettre des...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire présente un extrait d’une déclaration du général Guillaumat au magazine « Excelsior ». Le nouveau gouverneur de Paris déclare que la défense de la capitale incombe d’abord aux armées du général Foch et du général Pétain. « Ai-je besoin de vous dire quelle est mon inébranlable confiance dans ces deux grands chefs...
Lire la suite...Rappelé à Paris par Clemenceau, Guillaumat a dû abandonner l’Armée d’Orient, qu’il avait mise sur pied, au moment où elle allait se couvrir de gloire face aux Bulgares. Installé aux Invalides, l’action lui manque. Il s’en épanche dans un courrier à son épouse : « Quelle vie tout de même ! Toujours changer, toujours reconstruire, toujours trimer !...
Lire la suite...C’est le titre en une du Populaire qui présente en page intérieure la biographie de l’intéressé : « Le général Guillaumat est une des étoiles qui ont monté rapidement pendant la guerre. Il n’a que cinquante quatre ans et est originaire de la Charente-Inférieure… Son père était capitaine… Seule une valeur précoce put le faire sortir...
Lire la suite...Champ de bataille masculin, la guerre perturbe le genre. Comme pour contenir une trop grande féminisation de la société, la propagande réduit la femme à quelques figures emblématiques : l’infirmière, la munitionnette, la marraine de guerre, la veuve. Certaines n’acceptent pas cette vision réductrice et revendiquent leur rôle de combattantes dans cette guerre ; à l’égal des...
Lire la suite...Hier soir, le général Buat, commandant du 17e corps d’armée, a appris qu’il était nommé commandant de la 5e armée. Cette promotion ne l’enthousiasme pas. Il écrit dans son Journal : « Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. La pensée d’arriver dans une armée en pleine période d’opérations, sans rien connaître, ni des gens,...
Lire la suite...« La nouvelle offensive commencée ce matin, par l’armée allemande, s’est développée avec une violence soutenue, sur un front de 35 km entre Montdidier et l’Oise… » (Communiqué officiel du 9 juin) Bloqués sur la Marne, les Allemands tentent une nouvelle percée au sud d’Amiens, entre Montdidier et Noyon. C’est l’offensive Gneisenau que commente Gaston Veil...
Lire la suite...Depuis le 4 juin, les Allemands n’avancent plus, mais ils sont à Château-Thierry. Dans son éditorial du Populaire Gaston Veil, sous le titre « Tenir d’abord, avancer ensuite » analyse la situation : « C’est l’accalmie après la tempête. Il est probable qu’elle durera peu, et nous devons nous attendre d’un instant à l’autre, à voir reprendre l’offensive...
Lire la suite...Dans notre chronique du 8 mai dernier nous évoquions l’intensification des restrictions alimentaires et la place que la pénurie tenait désormais dans les programmes scolaires. Parfois elle s’y invite de façon cruelle. La directrice de l’école de filles de la rue Champenois écrit : « L’école a eu le regret d’enregistrer, le 3 juin, un décès parmi...
Lire la suite...L’offensive allemande a semé le doute. L’affolement est grand à Paris et Clemenceau doit venir devant les députés défendre les chefs qui se sont laissé surprendre. Il se livre à une analyse de la situation : « Lorsque s’est produite la défaillance de la Russie… quelqu’un de vous, ici, a-t-il pu croire que le million de soldats...
Lire la suite...De Salonique le général Guillaumat écrit à son épouse : « Nous sommes toujours dans le même état d’âme, comme tout le monde, pendus à ce qui se passe autour de Paris, et nous demandant chaque jour si le cercle va continuer à se rétrécir, ou si finira par se dessiner la manœuvre qui seule peut parer...
Lire la suite...Les Allemands arrivent à Château-Thierry (Voir la carte dans notre chronique du 22 mars). Ils sont à moins de 100 km de Paris. La Grosse Bertha a repris ses tirs sur la capitale. Bientôt c’est l’artillerie lourde allemande qui pourra prendre le relais. Les journaux nantais hésitent entre mensonge patriotique et vérité. Le Phare...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil dans Le Populaire mais à le lire on suppose qu’il a dû hésiter entre « mêlée » et « mélasse ». Après avoir reconnu, mais minimiser encore, l’avance de l’ennemi qui approche de la Marne, Veil s’étonne : « Il semble que cette avance des Allemands soit due encore une...
Lire la suite...C’est la une du Phare ce matin. L’offensive allemande, aussi attendue que redoutée, a commencé hier et Maurice Schwob, dans son éditorial, ne cache pas que la bataille sera rude : « La ruée est énorme. Est-ce la ruée principale ? Ne cherche-t-on pas à attirer nos réserves vers un point, afin de pouvoir, brusquement lancer la...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire présente les manifestations qui se sont tenues la veille au Palais de la Bourse, à Nantes, en même temps que dans toutes les grandes villes de France en l’honneur de « notre noble alliée d’outre-Manche… venue se joindre à nos côtés en cette lutte unique ». En présence de toutes les notabilités...
Lire la suite...On se souvient (voir notre chronique du 14 novembre 1917) que les Américains avaient souhaité doubler la voie ferrée dans la traversée de Nantes pour transporter plus rapidement hommes et matériel vers le front. Après avis favorable du gouvernement et de la municipalité nantaise les travaux débutèrent le 5 décembre. Ils sont terminés. On peut...
Lire la suite...« L’attente » (Le Phare) ; « Le moment psychologique » (Le Populaire). Les éditorialistes des journaux nantais s’impatientent. « Nous sommes toujours dans l’attente. L’offensive allemande est plus longue à venir qu’on ne l’avait prévu » écrit Gaston Veil reprenant des propos qu’il tenait déjà quelques jours plus tôt. Cette inaction de l’ennemi inquiète car on sent qu’il va...
Lire la suite...« Il n’est pas rare de rencontrer, par les rues de Nantes, déambulant dans une tenue où la négligence le dispute au débraillé, des gamins de douze ou treize ans, quelquefois moins, la pipe ou la cigarette au bec… » écrit un journaliste du Populaire à propos d’un projet gouvernemental de carte de tabac. Favorable au projet...
Lire la suite...Hier c’était dimanche, et comme tous les dimanches à 14 h 15, le général Buat a invité quelques officiers de son état-major pour écouter, après le déjeuner, le concert de musique classique donné par Firmin Touche et son orchestre. Mais hier il y a eu un imprévu : « Pas de concert ; tous les musiciens sont malades....
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit : « Le célèbre aviateur Heurtaux, chef de l’escadrille des « Cigognes » vient d’arriver à Bordeaux. Il rentre des Etats-Unis où il a rempli, durant trois mois, une mission qui lui avait été confiée auprès de M. André Tardieu, haut commissaire de la République française. Sans pouvoir donner de détails précis sur la...
Lire la suite...Aujourd’hui, le général Guillaumat, commandant en chef de l’Armée d’Orient, écrit à son épouse : « Bien que je ne veuille pas parler de choses militaires, il faut pourtant te faire comprendre pourquoi nous devons rester ici : 1 – D’abord parce qu’on y est et qu’on ne pourrait pas s’en aller sans abandonner à l’ennemi un énorme...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Populaire qui écrit : « Une propagande méthodique va être entreprise dans notre région par la Ligue Nationale contre l’alcoolisme. M. Gustave Cauvin, son délégué, qui a organisé depuis deux ans plus de 250 meetings avec cinéma dans tout le pays est arrivé hier pour préparer une série de conférences, mercredi 15...
Lire la suite...Les journaux nantais rendent compte de la conférence tenue par Paul Fort « justement nommé le Prince des Poètes » à la salle Gigant. Selon Le Populaire : « il dit les débuts du « Symbolisme au Théâtre et la nécessité d’une « renaissance pour l’Art ». Pour lui, les décors sont très secondaires, l’idée du poète seule doit satisfaire l’auditeur… Son...
Lire la suite...« Une soirée franco-américaine sera donnée ce soir, par des soldats américains, avec le concours de Melle Yvonne Primault et Melle Henriette Millet à la salle Gigant. Une invitation spéciale est adressée aux soldats alliés et à leurs amis » annoncent les journaux nantais. Artistes français et artistes américains alterneront sur scène. On relève dans le...
Lire la suite...Un automne humide suivi d’un hiver très rigoureux ont aggravé la crise agricole, intensifié la pénurie, augmenté la misère populaire. La liste des restrictions s’allonge. La pénurie devient un thème récurrent des écoles nantaises : dans les devoirs, les travaux pratiques comme dans le discours des maîtres. La directrice de l’école de filles de la rue...
Lire la suite...Sous ce titre, les journaux nantais publient ce matin le communiqué officiel suivant : « Les deux espionnes, Joséphine-Manuela Alvarez et Victorine Faucher, condamnées à mort le 25 janvier 1918, par le conseil de guerre de la XIe Région, pour intelligence avec l’ennemi, ont été fusillées simultanément, lundi matin, à 6 heures, dans la partie extérieure nord du...
Lire la suite...Le journaliste du Populaire qui suit l’affaire des deux femmes emprisonnées à Nantes et condamnée à mort pour espionnage écrit : « Nous avons rencontré vendredi après-midi Me Robiou-du-Pont, de retour de Paris, où il avait eu audience, en même temps que son confrère Me Bachelot de Villeneuve, du président de la République. Me Robiou nous a...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil dans Le Populaire ce matin. Il écrit : « Accalmie presque complète sur notre front… Décidément, les Boches sont accrochés, et cela équivaut pour nous à une victoire. Ils n’ont atteint aucun de leurs objectifs. Les villes d’Amiens et d’Ypres sont toujours entre nos mains… Ce serait pourtant une...
Lire la suite...Après la carte de charbon et la carte de sucre voici qu’entre en application aujourd’hui la carte de pain annoncée le 24 avril (voir notre chronique de ce jour). Les écoles se chargent de leur élaboration et de leur distribution : « Nos écoles ont assuré à partir de mai la distribution mensuelle des feuilles de coupons...
Lire la suite...C’est le titre du Phare en première page qui sous-titre, en très gros caractères : « Le Tsarevitch aurait été proclamé Tsar à Petrograd ». Le journal précise : « Depuis le 26 avril, arrivent de différentes parties de la Finlande, des informations relatives à des rumeurs qui circulent là-bas au sujet de prétendus troubles graves qui auraient éclaté à...
Lire la suite...Le 23 avril dernier, les journaux locaux annonçaient que : « Dimanche prochain, les Nantais amateurs de sport pourront assister, au Parc des sports, à un match très nouveau pour eux, joué entre les équipes de l’hôpital américain de N… et de l’hôpital américain de S… Il s’agit d’une partie de Base-ball, jeu national des Etats-Unis, et qui...
Lire la suite...On se souvient que le 13 avril 1917 (voir notre chronique de ce jour) le gouvernement avait interdit la consommation de viande pendant deux jours de la semaine. Un nouveau décret étend à trois jours la période hebdomadaire de restriction. Les journaux nantais présentent, sans les commenter, la décision et ses justificatifs : « Le ravitaillement...
Lire la suite...Comme nous en avons rendu compte dans une précédente chronique (21 juillet 1917), de nombreux conseils municipaux de ce très catholique département de la Loire-Inférieure ont consacré leur commune au Sacré-Cœur. Maintenant c’est autour du Conseil général, dominé par l’aristocratie terrienne, de consacrer le département, en la cathédrale de Nantes, par la voix de son...
Lire la suite...Depuis un peu plus d’un mois un mystérieux « piqueur de femmes » hante les colonnes des journaux nantais… et les Nantaises. « L’opinion publique commence à se préoccuper fortement des agissements aussi absurdes que dangereux de cet infect individu qui depuis un certain temps déjà, à la nuit tombée, suit les femmes qu’il frappe d’un coup...
Lire la suite...La guerre se prolonge, la pénurie s’accentue. Jusque là les Nantais ont réussi à échapper à la carte de pain. Mais, le 18 avril, le préfet décide qu’ils y seraient soumis comme le reste de la population française, à partir du 1er mai. Aujourd’hui, le maire fait placarder sur les murs de la ville un avis...
Lire la suite...A la tête de l’Armée d’Orient, le général Guillaumat prépare une offensive contre la Bulgarie. Mais il doit déployer des trésors de diplomatie pour faire marcher ensemble Français, Anglais, Italiens, Grecs et Serbes. Cela l’agace beaucoup comme il s’en ouvrait à son épouse le 13 avril dernier : « La besogne que nous faisons ici est...
Lire la suite...La présence américaine s’intensifie à Saint-Nazaire et à Nantes. La presse, muselée par la censure, n’évoque que les fêtes et commémorations mais passe sous silence les activités militaires. Pourtant, les Sammies ne laissent pas la population indifférente comme en témoigne la directrice de l’école de filles de la rue Léon Say : « Dans ce quartier où les...
Lire la suite...L’offensive allemande « Georgette » lancée dans les Flandres le 9 avril, semble arrivée à un tournant comme le remarque Gaston Veil dans Le Populaire : « Nous sommes saisis de nouveau, comme au début de la guerre, de la fièvre des communiqués. Deux fois par jour nous attendons anxieux l’heure de lire les nouvelles officielles de notre grand...
Lire la suite...A Verdun, le général Buat note dans son Journal : « Dimanche. C’est un peu jour de repos. Pas pour tout le monde cependant car la 20e division a subi, cette nuit, une attaque par les gaz très violente. Les Boches ont employé leur procédé de tir dit par « projector ». Il consiste à faire partir simultanément, par...
Lire la suite...« Après les obus à longue portée les Gothas reviennent – Les victimes, les blessés, les dégâts ». Sous ce titre, Le Populaire oublie quelque peu les Gothas pour se consacrer au « repaire des canons monstres » qu’il se garde bien de localiser malgré un luxe de détails : « Les trois monstrueuses Berthas ont 30 mètres de long. Elles...
Lire la suite...Le général Buat est à Verdun où il commande le 17e corps d’armée. Il rend visite au commandant du fort de Souville qui a : « pendant deux jours, laissé séjourner dans son fort un soi-disant aspirant officier qui n’était heureusement qu’un fumiste avec sa médaille militaire, ses 3 palmes et ses 3 étoiles imaginaires… Cet homme...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare présente le communiqué officiel britannique de la veille : « Ce matin après un intense bombardement depuis le canal de La Bassée jusqu’au voisinage d’Armentières, d’importantes forces ennemies ont attaqué les troupes britanniques et portugaises qui tenaient ce secteur de notre front… L’ennemi a réussi à pénétrer dans les positions alliées… ». ...
Lire la suite...Sous ce titre à sensation, Le Populaire revient sur le cas des deux femmes condamnées à mort pour intelligence avec l’ennemi et qui ne peuvent plus espérer le salut que de la grâce présidentielle. Attiré par l’odeur du sang, le journaliste s’invite dans la prison de Nantes : « Personne plus qu’elles ne sait mieux...
Lire la suite...Depuis le 22 décembre 1917 le général Guillaumat est en Grèce, à Salonique. Commandant en chef de l’Armée d’Orient il consacre plus de temps à des manœuvres diplomatiques, pour donner consistance à une armée hétéroclite, qu’aux opérations militaires. Il s’en plaint dans un courrier adressé à M. Jeanneney, sous-secrétaire d’Etat au Département de la...
Lire la suite...Après Le Populaire le 29 mars, c’est autour du Phare d’informer ses lecteurs du sort des deux espionnes condamnées à mort par le conseil de guerre de Nantes le 25 janvier dernier. Après avoir rappelé les diverses décisions de justice, le journaliste écrit : « Pendant que ces diverses formalités étaient accomplies par les soins...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit : « Un troisième convoi de réfugiés comprenant 1 050 personnes, est arrivé en gare de Nantes-Orléans. Les autorités préfectorales et municipales s’étaient rendues à la gare pour saluer les infortunés que l’invasion a contraints d’abandonner en hâte leurs demeures. Les nouveaux venus ont été transportés par des camions-autos militaires dans les...
Lire la suite...« La victoire se dessine de plus en plus en faveur des Alliés » titre Le Phare qui cite le communiqué officiel : « Les Allemands, épuisés par leur échec sanglant de la veille n’ont prononcé aujourd’hui que de violentes attaques locales sur certains points du front. Au nord de Moreuil, l’ennemi n’a pu obtenir aucun succès, sauf dans la...
Lire la suite...« Une église bombardée – 75 morts – 90 tués » Le Populaire du 30 mars. Les journaux nantais font allusion à un obus tiré par le Pariser Kanonen ou Grosse Bertha, le 29 mars à 16h36 qui a crevé la voûte de l’église Saint-Gervais provoquant l’effondrement d’une partie de l’édifice sur le public pendant l’office du...
Lire la suite...C’est le titre du Phare qui précise : « Les gouvernements français et britannique ont décidé de nommer le général Foch généralissime des armées franco-britanniques sur le front occidental pour la durée des opérations présentes. Cette mesure a été prise pour obvier aux difficultés que provoque l’emploi simultané des troupes britanniques et françaises sur diverses parties du...
Lire la suite...« La chambre criminelle de la cour de Cassation a rejeté, jeudi, les pourvois formés par les femmes Manuela Alvarez, 40 ans, et Victorine Faucher, 22 ans, artistes lyriques condamnées à mort pour espionnage le vendredi 25 janvier dernier par le Conseil de guerre séant à Nantes ». Après avoir rappelé les différents stades judiciaires de l’affaire...
Lire la suite...Ce titre martial du Phare relève plus de l’incantation que du constat objectif. Dans la colonne d’à côté, les communiqués disent une autre réalité : « Des combats excessivement violents se sont déroulés toute la journée, sur de larges fronts au sud de Péronne, ainsi qu’au sud et au nord de Bapaume… En dépit de la...
Lire la suite...Sous ce titre, le correspondant du Phare dans la capitale écrit : « Ce matin, la population parisienne a eu son réveil quotidien au son du canon et les détonations ont commencé d’être entendues d’une façon assez régulière. L’alerte a été donnée par les agents qui ont battu du tambour, de rue en rue, dans leurs quartiers respectifs....
Lire la suite...« Paris bombardé par un canon boche » titre en une Le Phare qui explique : « L’ennemi a tiré sur Paris avec une pièce à longue portée. Depuis huit heures du matin, de quart d’heure en quart d’heure, des obus de 210 ont atteint la capitale et la banlieue. Il y a une dizaine de morts et une quinzaine...
Lire la suite...« La bataille est acharnée sur le front anglais – Effroyables pertes de l’ennemi » (Le Phare) ; « La bataille se déploie avec une intensité extraordinaire » (Le Populaire) Les titres de la presse locale sont au diapason des communiqués officiels : « Ce matin l’ennemi a renouvelé ses attaques en forces considérables sur presque toute l’étendue du front de bataille…...
Lire la suite...Sous ce titre, les journaux nantais publient en une les communiqué officiel où l’on peut lire : « L’attaque qui était depuis un certain temps en préparation a été poussée toute la journée [du 21] avec une vigueur et une énergie extrêmes. Les assaillants sont parvenus à franchir nos lignes d’avant postes et à pénétrer dans nos positions...
Lire la suite...C’est le titre d’un court article du Populaire qui reprenant des informations de la presse allemande, transmises par les journaux suisses, annonce l’offensive attendue et redoutée : « D’après la « Gazette de Cologne » le grand état-major organise des conférences à Cologne, Berlin, Karlsruhe, Leipzig et Hanovre dans le but de préparer la presse allemande aux opérations de...
Lire la suite...L’année dernière plusieurs écoles, sur la recommandation du ministre de l’Instruction publique, ont créé des jardins où les élèves cultivaient des légumes utilisés à la cantine ou revendus pour une œuvre. Les vacances scolaires et le manque d’enthousiasme ont eu raison de beaucoup. Celui de l’école des filles du boulevard de la Colinière, n’a...
Lire la suite...Suite aux bombardements répétés des Gothas allemands sur Paris, la Ligue française de l’Enseignement fonde l’œuvre du Billet de Logement du petit Parisien pour soustraire les enfants de la capitale aux dangers venus du ciel. L’inspecteur d’Académie en informe les instituteurs de la Loire-Inférieure et leur demande de rechercher les familles qui, présentant toutes garanties,...
Lire la suite...« Après le passage des Gothas – On compte 180 victimes » titre Le Populaire qui précise : « On connaît maintenant le nombre des victimes du bombardement de la nuit dernière. Dans Paris, 29 personnes ont été tuées et 50 blessées. En banlieue, 5 tuées et 29 blessées. Il faut malheureusement ajouter 66 personnes étouffées par la foule...
Lire la suite...Le 20 novembre 1917, lors de sa déclaration ministérielle à la Chambre, après sa nomination à la présidence du Conseil, Clemenceau affirmait son intention de tout subordonner aux nécessités de la guerre pour la victoire finale. Aujourd’hui il revient devant les députés avec le même objectif. « A mesure que la guerre s’avance, vous voyez...
Lire la suite...« Les Russes ont signé la paix sans en discuter les clauses » ( Le Phare). « La suprême capitulation – Les Soviets acceptent toutes les conditions allemandes » (Le Populaire). Les journaux nantais viennent d’apprendre la signature du traité de paix, à Brest-Litovsk, entre la Russie et l’Allemagne. Le temps est trop court pour les commentaires ; ils se...
Lire la suite...Sous ce titre à sensation, Le Populaire conte l’histoire de deux jeunes Nantaises, Louise et Raymonde Lebreton, nées dans notre ville et qui rejoignirent leur mère installée aux USA à la fin de leurs études primaires. Louise, 19 ans a poursuivi ses études à l’université de Californie tandis que sa sœur Raymonde, 17 ans, est étudiante...
Lire la suite...Le Populaire revient encore aujourd’hui sur le sort réservé aux deux espionnes condamnées à mort. Le journal rappelle que les deux femmes, pressées par leurs avocats, se sont pourvues en cassation. La démarche ayant peu de chance d’aboutir les deux défenseurs, M. Robiou-du-Pont et M. Bachelot de Villeneuve, ont déjà commencé à constituer le dossier...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire commence à préparer l’opinion, engourdie par les difficultés de la vie quotidienne et la rumeur lancinante des « affaires », à la « traditionnelle » offensive de printemps. « Demain 27 février, à minuit, tous les permissionnaires allemands devront avoir rejoint leurs corps sur le front occidental. En outre, les soldats allemands sont prévenus qu’ils...
Lire la suite...C’est le titre qui chapeaute, dans les journaux nantais, le communiqué officiel britannique : « Dans la matinée du 21 février, après une nuit sans incidents, nos forces opérant à l’est de Jérusalem ont repris dès l’aube leur avance vers Jéricho. Nous n’avons rencontré qu’une faible résistance et à 8 heures 20, les troupes montées australiennes sont...
Lire la suite...Sous ce titre Le Populaire informe : « C’est le 25 février que, conformément au décret du 14 février, les pâtisseries, biscuiteries et confiseries devront cesser toute fabrication et toute mise en vente des produits. Le ministre a refusé toute dérogation ; c’est par conséquent lundi prochain que les pâtisseries et les confiseries seront fermées. Quant à la...
Lire la suite...Un journaliste du Phare évoque les jeunes de la classe 19 qui viennent de passer le conseil de révision. Déclarés « Bons pour le service » ils déambulent : « par bandes joyeuses, emplissant la ville de leurs éclats de rire et de leurs chants. Leur répertoire est peu varié : Madelon en fait à peu près tous les frais…...
Lire la suite...Le Populaire revient aujourd’hui sur les cas des deux femmes condamnées à mort par le conseil de guerre de Nantes pour évoquer une question de droit : « Lorsque des condamnés au Conseil de guerre sont des civils, on peut contester la compétence du Conseil de guerre. Dans ce cas, la question est soumise à la...
Lire la suite...Le Phare annonce la publication de la loi étendant à toutes les femmes salariées, épouses de mobilisés, le droit à un congé de durée égale à la permission de leur mari : dix jours. Ce droit était jusque-là réservé aux employées du ministère de l’Armement et des Fabrications de guerre. Le journaliste commente : « Voilà...
Lire la suite...Sous ce titre, les journaux nantais annoncent que : « Le conseil de révision de la justice militaire de Bordeaux a rejeté les recours formés par les femmes Alvarez et Faucher, artistes lyriques, et Gitton, matelot à bord du contre-torpilleur « Enseigne-Roux », condamnés par le Conseil de guerre de Nantes, les deux premières à la peine de mort,...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire relate un fait divers (entôlage = action pour une prostituée de voler son client) révélateur de certains aspects de la vie nantaise de l’époque. « Nous avons relaté jeudi l’entôlage, s’élevant à la somme de 300 francs, commis au préjudice d’un travailleur colonial, Salem Oul El Abib, par « Mademoiselle »...
Lire la suite...Dans l’indifférence des journaux de l’arrière, la guerre continue sa triste besogne. Alphonse de Châteaubriant, l’ancien lauréat du Prix Goncourt affecté depuis le début du conflit à une ambulance de campagne, se fait de plus en plus souvent fossoyeur : « C’est donc moi qui enterre les pauvres gars. J’ai tout le cimetière sous ma direction....
Lire la suite...C’est le titre d’un long article du Populaire où l’on peut lire en introduction : « Nous nous connaissions peu avant la guerre, et surtout nous nous connaissions mal. Aujourd’hui nous savons nous apprécier, nous aimer ; et toutes les occasions de rapprochement entre les citoyens de la libre Amérique et les Français doivent être marquées d’une pierre...
Lire la suite...A plusieurs reprises dans ces chroniques, nous avons évoqué le glorieux parcours du capitaine Alfred Heurtaux, un « As » nantais aux 21 combats aériens victorieux. La gloire de ce capitaine de l’escadrille des Cigognes, récemment décoré de la Légion d’honneur, a inspiré un as de l’escroquerie si l’on en croit Le Populaire de ce jour : « Le...
Lire la suite...Dans son éditorial du Populaire, Gaston Veil rend compte, assez justement, de l’esprit du moment : « La guerre serait-elle finie sans que nous nous en doutions ? On lit encore vaguement des communiqués sans intérêt ; mais c’est tout. En dehors de tout cela, il n’est plus question que de l’affaire Bolo. Quand celle-là sera terminée, l’affaire Malvy-Daudet...
Lire la suite...On se souvient qu’en janvier 1916 (voir notre chronique du 6 janvier 1916) l’inspecteur d’académie avait fondé l’œuvre des Pupilles de guerre à l’école, dans le département de la Loire-Inférieure. Maîtres et écoliers étaient appelés à verser une cotisation, mensuelle pour venir en aide aux enfants dont le père avait disparu à la guerre. Ceux-ci...
Lire la suite...C’est l’hiver. Comme la nature, la guerre à son cycle végétatif. Les grandes offensives reprendront au printemps. Pour l’instant, la guerre se fait oublier et les journaux de l’arrière n’en parlent guère. Mais elle n’hiberne pas. Sur le front, duels d’artillerie, travaux de sape, mines, coups de main, gaz moutarde (ypérite) assurent en permanence une moisson...
Lire la suite...« L’attaque des Gothas sur Paris et la banlieue a fait de nombreuses victimes ». Un Gotha Les journaux nantais titrent aujourd’hui sur le bombardement nocturne qui vient de faire 40 morts et 190 blessés. Depuis 1915 la capitale subit régulièrement des bombardements effectués par les dirigeables Zeppelin. A l’automne 1916, ceux-ci ont été...
Lire la suite...Décrivant au préfet l’état de l’opinion, le commissaire spécial de Nantes écrit : «L’opinion de notre population sur les choses de la guerre… se base fréquemment sur le jugement des permissionnaires. L’impression produite par les opérations militaires ne semble pas devoir donner matière à critique, la responsabilité pesant entièrement sur nos chefs militaires. La défection russe...
Lire la suite...Sous ce titre, reprenant les informations de la presse suisse, Le Populaire publie un long article décrivant une situation quasiment insurrectionnelle en Allemagne : « 300 000 grévistes – 280 usines en chômage ». Le journal, c’est de bonne guerre, exagère les troubles, mais les grèves sont bien réelles. Elles sont en lien direct avec les pourparlers de paix...
Lire la suite...Sous ce titre on peut lire dans Le Populaire d’aujourd’hui : « Il ne semblerait pas que l’on soit en guerre ! jeunes civils, lorsque l’on vous entend, la nuit tombée, brailler dans les rues de Nantes, les derniers refrains de la Scie à la Mode ! Que vous preniez un peu de plaisir, que vous vous délassiez le...
Lire la suite...Le Phare publie le communiqué suivant : « Nous apprenons que Manuela Alvarez et Victorine Faucher, condamnées à mort pour intelligence avec l’ennemi, par le Conseil de guerre de Nantes et leur complice, Gustave Gitton, condamné à cinq ans de travaux forcés…viennent de se pourvoir en révision ». Les « espionnes » sauveront-elles leur tête ? Nous suivrons leurs...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare et Le Populaire publient le communiqué suivant : « Après deux jours de débats et un quart d’heure de délibération, le Conseil de guerre de la 11e région, siégeant à Nantes, a rendu son jugement dans une grave affaire d’espionnage. Les accusés étaient au nombre de quatre : Le soldat Paul-Xavier Pélissier,...
Lire la suite...« Un foyer national israélite en Palestine » annonce en titre Le Populaire qui précise que cela se fait : « en conformité du plan du gouvernement britannique ». Sans la citer, le journal fait allusion à la déclaration Balfour du 2 décembre 1917. Le Phare publie le même communiqué qu’il développe avec un long article intitulé :...
Lire la suite...Dans Le Populaire, le chroniqueur Verax se livre à une réflexion qui résume bien l’esprit du moment : « La guerre a dû finir sans qu’on s’en aperçoive, car personne n’en parle plus. C’est à peine si on lit d’un œil distrait les communiqués. On sait qu’on n’y trouvera rien d’intéressant. Quand on compare cette sorte...
Lire la suite...Pour saisir l’état d’esprit des combattants, les services de police contrôlent leur correspondance et surveillent les soldats permissionnaires dans les trains et les gares. Ensuite, le commissaire spécial de police de Nantes en informe le préfet. En ce mois de janvier : « Dans notre région, suivant les classes de la société, l’impression produite par la correspondance...
Lire la suite...Le Populaire du 16 janvier annonçait qu’en Russie : « Le conseil supérieur de l’économie nationale élabore un décret annulant tous les emprunts d’Etat conclus par le gouvernement du tsar… ». Aujourd’hui, Gaston Veil y revient dans son éditorial déclarant que : « Jamais un autocrate n’a agi avec autant de désinvolture que Lénine. D’un mot il annule les emprunts....
Lire la suite...Carte de sucre, carte de charbon, chaussure nationale, pain rassis… la liste des privations s’allonge chaque jour. Mais au royaume de la pénurie, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne comme en témoigne le commissaire spécial de police de Nantes dans un courrier au préfet : « Dans les centres industriels les difficultés...
Lire la suite...Depuis novembre 1917, le gouvernement fait pression pour inciter les municipalités des grandes villes à instaurer une carte de pain, les stocks de farine étant durablement faibles à cause du manque de bras dans les campagnes et de la guerre sous-marine. Le maire de Nantes, hostile à cette mesure a, dans un premier temps, demandé...
Lire la suite...Dans un courrier au préfet de la Loire-Inférieure, le commissaire spécial de police de Nantes se livre à une revue de presse : « Le Populaire, journal local organe du Parti Républicain est beaucoup lu par la classe ouvrière dont il prend la défense, sans pour cela adopter toutes les doctrines cégétistes ou même socialistes. Le Phare...
Lire la suite...Les propositions du Président Wilson et celles de Lloyd Gorge sont bien accueillies par la population confortée dans la certitude de conduire une guerre juste qui ne sera pas bradée par une paix de compromis, voire une paix à tout prix. C’est l’avis des Nazairiens si l’on en croit ce qu’écrit le sous-préfet de Saint-Nazaire...
Lire la suite...La presse locale ne consacre qu’un court communiqué au discours prononcé la veille par le président Wilson devant le Congrès des Etats-Unis, dans lequel il définit les quatorze points d’une organisation de la paix. Dans Le Phare, sous le titre : « M. Wilson présente un programme de paix mondiale » on peut lire : « M. Wilson, discourant au...
Lire la suite...« Les buts de guerre des Alliés ». Sous ce titre, Le Populaire reprend les déclarations faites par le premier ministre britannique Lloyd George devant les Trades-Unions. Après avoir rappelé que la destruction et le démembrement de l’Allemagne ou du peuple allemand n’ont jamais été un des buts de guerre du gouvernement britannique, Lloyd Georges fixe trois...
Lire la suite...Le général commandant la 11e Région militaire répond au ministre de la Guerre soucieux de l’état d’esprit de la population : « L’état général de l’opinion est resté sensiblement le même qu’au cours des mois précédents. Récriminations fréquentes contre la vie chère et la prolongation de la guerre, inquiétudes causées, notamment dans les grandes villes, par les...
Lire la suite...Pour commencer l’année sur une note optimiste, Le Populaire s’essaie à trouver des aspects positifs à la guerre : « On peut affirmer sans crainte de démenti, que la guerre actuelle aura fait progresser l’aviation plus que vingt ans de paix… En 1914, au moment de la déclaration de guerre, les avions, à une ou deux places, monoplans...
Lire la suite...L’éditorialiste du Phare, Maurice Scwhob, commence l’année comme généralement on la finit : un bilan. « Au seuil de la cinquième année ensanglantée par le crime allemand il importe de faire le bilan de l’effort français… ». Après avoir passé en revue chaque année de la guerre il en arrive aux perspectives, ce qui est plus habituel...
Lire la suite...L’historien Jean Bourgeon poursuit sa chronique des années de guerre Année 1918 En 1918, c’est une nouvelle guerre qui commence. Le retrait de la Russie du conflit et l’arrivée des Etats-Unis modifient les équilibres sur des fronts quasiment figés depuis trois ans. L’Allemagne et ses alliés vont tenter de tirer profit de...
Lire la suite...« La paix russe » (Le Populaire) ; « Qu’est-ce qu’un Russe ? » (Le Phare). Les éditorialistes nantais terminent l’année, le regard tourné vers l’est. Gaston Veil rumine avec aigreur, dans un long article, tout ce qu’il a déjà écrit sur la trahison des bolcheviques et semble avoir perdu toute illusion : « Lénine et Trotsky font la révolution intégrale… Nous...
Lire la suite...Arrivé depuis une semaine à Salonique, après avoir commandé à Verdun, le général Guillaumat, nouveau généralissime des armées d’Orient, ne peut s’éviter une comparaison : « Tout le monde se plaint toujours, mais est pourtant loin d’avoir subi les épreuves des troupes en France. Un blessé hier dans toute l’armée. Cette tranquillité peut bien être payée par...
Lire la suite...Au ministre de l’Intérieur qui s’inquiète de l’état d’esprit de la population, le préfet de la Loire-inférieure répond aujourd’hui, dressant un étonnant tableau de son département : « Depuis le mois de mai dernier, le moral des populations de la Loire-Inférieure ne semble avoir subi aucun fléchissement malgré les événements russes et italiens. Je dois à la...
Lire la suite...Depuis le 8 octobre 1916, Le Phare ne nous donnait plus de nouvelles des activités théâtrales du 81e RIT de Nantes sur le front. La troupe du régiment avait connu le succès avec ses deux revues « C’est beau mais… » et « Casque… c’est ? ». Succès qui ne laisse pas indifférent Paul Boncour (ancien ministre du Travail)...
Lire la suite...Les grandes élèves de l’école du boulevard de la Colinière ont réalisé un arbre de Noël avec une belle branche de sapin sciée, avec l’autorisation de la propriétaire, dans un parc voisin. « Les objets fabriqués par chacune, pour mettre dans l’arbre, furent souvent de leur invention : un ballon dirigeable, genre saucisse, avec sa nacelle, fut...
Lire la suite...C’est le titre du Populaire qui cite, ainsi que Le Phare, le communiqué envoyé par le ministère : « Le général Guillaumat remplace le général Sarrail. Se basant sur des considérations d’ordre général ( ?), le gouvernement a décidé de remplacer à la tête des armées alliées en Orient le général Sarrail par le général Guillaumat… Le général...
Lire la suite...Hier, le conseil municipal a approuvé le bail passé entre la Ville et les autorités militaires américaines concernant la location de la propriété du Grand-Blottereau, actuellement maison de convalescence pour nos soldats, pour en faire un hôpital américain. Rappelons qu’un autre hôpital américain s’installe au Grand séminaire, que de nombreux camps pour les soldats US ont...
Lire la suite...Pénurie de main d’œuvre et guerre sous-marine provoquent une raréfaction du blé. Ce jour, le Conseil municipal doit débattre de l’épineuse question des restrictions : imposer une carte de rationnement ou inciter à la réduction volontaire de la consommation ? La municipalité décide : « qu’avant d’instituer la carte de pain, il fallait tout d’abord tenter un essai...
Lire la suite...Sous ce titre Le Populaire écrit : « Le coureur cycliste Petit-Breton vient de trouver la mort dans un accident d’automobile. Mobilisé comme vaguemestre, il conduisait une voiture postale. Vendredi soir, sur la route de Piney, aux environs de Troyes, il entra en collision avec une voiture de boucher. Il fut projeté hors de sa voiture et...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit : « L’armistice de trahison a été conclu le 15 décembre à Brest-Litowsk, entre les délégués austro-bulgaro-turco-allemands et les délégués maximalistes. Il commencera le 17 décembre à midi et expirera le 14 janvier ; mais, à moins d’une dénonciation sept jours à l’avance, il continuera, c’est-à-dire sera renouvelé d’une manière automatique. En...
Lire la suite...La directrice de l’école de filles de la rue E. Péhant écrit : « La semaine du 9 au 16 décembre a été spécialement consacrée à l’Emprunt ; tous les exercices scolaires ont été utilisés : dictées, problèmes, composition française, leçons d’histoire et d’instruction civique. Les leçons ont été efficaces : les cotisations des élèves pour l’Emprunt ont produit une somme...
Lire la suite...Le retrait de la Russie oblige à revoir les plans. Le général Buat s’est entretenu avec Pétain, le général en chef de l’armée française. Il note dans son Journal : « Nous avons une conversation pleine d’intérêt sur les projets que peuvent adopter les boches du fait de la défection de la Russie… Jusqu’ici, toutes nos...
Lire la suite...Dans une France appauvrie, frappée par la pénurie, l’Etat lance le 3e emprunt pour la Défense nationale. Les élèves des écoles vont devoir supporter, pendant une semaine, une propagande élaborée à leur intention et se faire à leur tour propagandistes chez eux et dans leur quartier. La directrice de l’école de filles de la...
Lire la suite...Le Populaire communique : « Le général Allenby [Angleterre] nous informe qu’il a attaqué les positions ennemies au sud et à l’ouest de Jérusalem le 8 décembre. Les troupes s’avançant de la direction de Bethléem ont repoussé l’ennemi et, dépassant Jérusalem, se sont établies sur la route de Jérusalem à Jéricho. En même temps, d’autres troupes attaquaient...
Lire la suite...L’exemple russe fait des émules. La France perd un allié comme l’écrit Le Populaire : « L’armistice sur le front roumain a été signé par les plénipotentiaires roumains, russes, allemands, autrichiens, turcs et bulgares. L’armistice a un caractère temporaire, en attendant que la question de la paix ou de la guerre soit décidée par l’Assemblée constituante de...
Lire la suite...Dans son journal, le général Buat, depuis le GQG, se livre à un tour d’horizon : « Rien de sensationnel. On suit avec une certaine nervosité les pourparlers de MM. Les maximalistes russes avec les boches. Coupée de tout, l’armée roumaine est nécessairement impliquée dans l’affaire. En Italie, nos divisions entrent en secteur, du moins quelques-unes d’entre...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil dans Le Populaire. Quel est donc ce crime ? La mise en place de la dictature bolchevique ? « Il brise impitoyablement toutes les résistances, celles des civils et celles des militaires ». Mais : « Tout ce que fait Lénine à l’intérieur ne nous regarde pas ; c’est une affaire à débrouiller entre ses...
Lire la suite...Le directeur de l’école de garçons du boulevard de la Colinière (actuel boulevard des Poilus) écrit : « De l’école, proche de la route de Paris, nous voyons le défilé d’ambulances automobiles, de camions américains et de troupes ; ce passage quotidien nous fait assister à un des côtés de la guerre et nous donne une petite...
Lire la suite...« Les négociations en vue de l’armistice entre les Allemands et les traîtres léninistes s’ouvrent aujourd’hui » titre Le Phare. A Brest-Litovsk, la délégation soviétique conduite par Ioffé, Kamenev et Radek rencontre les délégations des empires centraux pour négocier un armistice. Le même jour, le général Guillaumat écrit à son épouse : « Comme il fallait le...
Lire la suite...Derrière les lignes de front, des postes de premiers secours sont installés. On les appelle les ambulances. Alphonse de Châteaubriant, qui y est affecté, s’en fait souvent l’écho dans ces chroniques. Aujourd’hui, c’est un autre Nantais, Louis Vuillemin, stationné à Ancerville (Meuse), qui nous en parle : « Elle est aujourd’hui l’endroit du monde où l’on...
Lire la suite...La guerre sous-marine perturbe l’arrivée du charbon anglais dans la région. En dehors des entreprises industrielles et des sociétés d’électricité, le charbon est le combustible indispensable aux foyers domestiques et aux collectivités. Ce jour, un arrêté municipal décide de la création d’une carte de charbon, insérée dans un Carnet de famille, dit de consommation, dans...
Lire la suite...Le général Buat écrit dans son Journal : «Vu le général en chef [Pétain] qui me fait ses doléances sur la pénurie d’effectifs où il se débat… En arrière du front d’attaque anglais, il avait rassemblé une armée qui devait faire l’exploitation et qui ne fait rien naturellement puisque la hernie creusée par les Anglais dans...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil dans Le Populaire et aussi celui de toute la une du journal qui revient, après s’être attardé plusieurs jours sur la politique intérieure française, à la question russe et à ses retombées militaires. « La trahison russe s’accomplit peu à peu, elle ne tardera pas sans doute à...
Lire la suite...« La ligne Hindenburg enfoncée par les tanks » titre avec quelques jours de retard Le Populaire. Le 20 novembre, 380 tanks britanniques et 400 avions, créent une percée au sud-ouest de Cambrai, sur environ 12 km. En quelques heures ils enfoncent les troupes allemandes surprises sur une profondeur de 8 km, chose encore jamais vue depuis...
Lire la suite...« La trahison des maximalistes – Ils entrent en pourparlers avec l’ennemi » titre Le Phare qui continue : « L’infâme Oulianof Lénine veut démoraliser complètement l’armée russe et a décidé d’ouvrir des conversations avec l’ennemi pour arriver à la signature d’un armistice. L’abject individu et ses Trotsky et autres traîtres sera châtié… Kaledine avance vers Pétrograde. Il en est...
Lire la suite...Le général Guillaumat a lu la déclaration ministérielle de Clemenceau dans la presse. Il écrit à son épouse : « Quelle admirable page que cette déclaration de Clemenceau ! Evidemment ce sont des paroles, mais on sent là un cœur de Français et aussi une maîtrise et une possession de nos traditions, de notre cerveau et de...
Lire la suite...« Une rentrée sensationnelle – Les débuts de M. Clemenceau à la Chambre » titre Le Populaire dans son édition du soir. Ce jour, Clemenceau a présenté son gouvernement à la Chambre et prononcé sa « déclaration ministérielle » que l’on peut résumer ainsi : tout doit être subordonné aux nécessités de la guerre pour la victoire finale : « Nous...
Lire la suite...Aujourd’hui, dans son Journal, le général Buat se livre à un tour d’horizon international : « En Russie, les pacifistes dits « maximalistes » seraient les maîtres de la situation. Kerensky a disparu. Il n’y a plus ou peu d’espoir à fonder sur cette nation : elle s’abandonne définitivement. En Suisse, des émeutes ont éclaté, notamment à Zurich, en Suisse...
Lire la suite...Le 16 novembre, le président de la République a chargé Georges Clemenceau de former un gouvernement : « Clemenceau au pouvoir » titre Le Populaire « Un pilote énergique – M. Clemenceau forme le ministère » titre Le Phare Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Nous voici entre les pattes du Tigre et j’ai chargé la tigresse [sa...
Lire la suite...« Le cabinet Painlevé démissionne – On prévoit que la crise sera de quelque durée » titre Le Populaire du 14 évoquant les événements de la veille. Le 15 novembre, le général Guillaumat écrit à son épouse : « La chute de Painlevé a été pour tout le monde un grand soulagement : ce hanneton mathématique était vraiment trop dangereux »....
Lire la suite...Afin de transporter plus rapidement hommes et matériel de Saint-Nazaire vers le front, le réseau ferroviaire en place ne suffit pas, en particulier dans la traversée de Nantes. Après avoir envisagé de détourner un certains nombre de trains par la ligne de Segré, puis de construire une ligne nouvelle qui contournerait Nantes, les autorités militaires américaines,...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial du Populaire où Gaston Veil propose de faire un point de la situation. La question militaire est assez vite expédiée : rien sur la défection russe mais des spéculations sur la situation italienne et la création d’un état-major interallié. L’essentiel de l’éditorial porte sur la politique française où le gouvernement...
Lire la suite...Sur le front de Verdun, la bataille continue : « Sur la rive droite de la Meuse, de vifs combats d’infanterie ont eu lieu ce matin, dans la région du bois Le Chaume, continuant la lutte signalée au compte rendu d’hier. Après plusieurs contre-attaques, nos troupes ont entièrement rétabli leur position ». (Communiqué officiel) Le général Guillaumat,...
Lire la suite...Le Poilu est une proie de la parole mythique comme le montre cette publicité parue dans Le Phare ...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « L’Havas de ce matin nous annonce que Petrograd est aux mains des maximalistes [Bolcheviks]. » Les journaux nantais consacrent toute leur première page à l’événement. « La nouvelle révolution russe – L’anarchie triomphe à Pétrograde » titre Le Populaire où Gaston Veil reprend, dans son éditorial, la question qui l’obsède depuis...
Lire la suite...8 novembre 1917 (26 octobre en Russie) « Les spasmes russes » : c’est le titre du Phare en page intérieure. Alors que la révolution bolchevique a triomphé à Petrograd la veille, les journaux nantais en sont encore aux communiqués, vieux de 2 ou 3 jours, de leurs correspondants qui signalent un énième soubresaut de la révolution :...
Lire la suite...Maurice Digo cantonne très en arrière du front, au sud de Toul. Il note dans ses Carnets : « Hier après-midi, le général Pétain a passé en revue l’infanterie du XXe Corps sur le terrain de Colombey-les-Belles. Cet événement arrive à point. Bien que soient très atténuées sinon oubliées les souffrances et les fatigues des coups durs antérieurs,...
Lire la suite...C’est aujourd’hui qu’a lieu dans les écoles, l’hommage à Guynemer demandé par le ministre de l’Instruction Publique (voir la chronique du 29 octobre) En cette année ou la lassitude de la guerre n’épargne pas les enfants, le ministère compte sur l’image de « l’as des as » promu héros républicain dans la lignée de Bara, Hoche…...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Les journaux me paraissent peu rassurants sur les dispositions de l’Italie à continuer la guerre, et les voyages de Lloyd George et de Painlevé en disent long sur la nécessité de les raffermir ». Les journaux nantais se veulent plus optimistes que la presse parisienne : « Au secours de l’Italie » ;...
Lire la suite...Comme chaque année, les enfants des écoles de Nantes sont venus au cimetière de la Bouteillerie rendre hommage aux soldats morts pour la France qui y reposent. La directrice de l’école des filles de la rue Sarrazin trempe sa plume dans la rhétorique patriotique pour conter l’événement : « Le matin du 2 novembre, une...
Lire la suite...Après Alfred Eluère (voir notre chronique du 11 octobre) c’est un autre Nantais, et ancien élève du lycée, le capitaine Heurtaux qui reçoit, et pour les mêmes raisons, les félicitations de la presse locale. Le Populaire sous le titre : « Un « As nantais officier de la Légion d’honneur » écrit : « Notre compatriote, le capitaine Heurtaux,...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire évoque, à travers quelques communiqués, la situation difficile que connaît actuellement la Russie : « La farine manque à Pétrograde – Le maire de Pétrograde a fait afficher un appel à la population déclarant que les provinces produisant de la farine ne veulent plus la vendre à la capitale qui est, de...
Lire la suite...Le Populaire écrit que le ministre de l’Instruction Publique invite tous les enseignants : « à faire lire à leurs élèves debout la résolution de la Chambre des députés (séance du 20 octobre) qui décide que le nom du capitaine Guynemer sera inscrit sur les murs du Panthéon. Cette lecture aura lieu le lundi 5 novembre,...
Lire la suite...En poste au GQG, le général Buat écrit dans son Journal : « La question du jour est la question italienne. Les quelques divisions que les boches ont amené sur le front italien font parler d’elles ». Et après avoir exposé l’étendue de la défaite italienne, il continue : « La situation est grave et c’est seulement maintenant qu’on songe...
Lire la suite...Comme Alphonse de Châteaubriant (voir chronique du 20 septembre), Maurice Digo souffre de l’incompréhension entre le front et l’arrière. Il, note dans son Carnet : « Pluie. Cafard. On commente les récentes offensives du secteur Verdun qui donnent à l’ARRIERE de magnifiques communiqués, mais dont nous seuls pouvons imaginer les sanglantes péripéties. Car l’essentiel, n’est-ce-pas, c’est que...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Si ce désastre reste sur le plan militaire, il importe peu, mais sait-on jamais ce que peut être la politique consécutive dans un pays à combinazione ? » Le désastre auquel fait allusion Guillaumat est celui de Caporetto. Depuis deux ans et demi, Italiens et Autrichiens se battent sur...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Le communiqué t’aura appris que l’attaque de l’Aisne a été déclenchée ce matin. ». Le lendemain il rajoute : « Succès sur l’Aisne… ». Les titres des journaux nantais confirment : « Une importante victoire française au nord de l’Aisne » (Le Phare) ; « Une nouvelle victoire française – Nos troupes prennent le fort de la Malmaison »...
Lire la suite...Pendant toute la durée du conflit, les troupes coloniales ont représenté environ 600 000 hommes. Le taux de pertes a été identique à celui des troupes métropolitaines. Si l’on ne signale pas de racisme avéré à leur égard au front, le regard que certains portent sur les zouaves et autres tirailleurs originaires d’Afrique n’en demeure pas moins...
Lire la suite...La pénurie alimentaire oblige les cantines scolaires, très fréquentées, à se mettre au régime… sec. Le directeur de l’école Doulon-ville (actuelle école de la rue Gay-Lussac) écrit : « Le menu a été substantiel malgré les temps difficiles et le pain donné à discrétion. Habituellement, la société des cantines de Doulon donnait la boisson aux enfants (vin,...
Lire la suite...« N’envoyez pas de cartes illustrées à l’ennemi ». Sous ce titre, Le Populaire recommande : «Il a été constaté à plusieurs reprises que l’ennemi cherchait à se procurer des cartes illustrées contenant des vues des côtes de France, ports, phares, îles, etc… des vues de navires, d’usines travaillant pour la défense nationale, des panoramas de villes susceptibles d’être...
Lire la suite...Pendant la guerre les affaires politiques continuent. Le gouvernement Painlevé n’a qu’un mois d’existence et déjà on spécule sur son remplacement. Le général Buat vient de rencontrer le député Alexandre Millerand, un ami : « Il m’entretient des hommes du jour, de manière très intéressante, Painlevé est un homme intelligent, plein de bonne volonté, cherchant à...
Lire la suite...Le 4 juin 1915 et le 27 mai 1916 (voir nos chroniques) les journaux nantais rendaient hommage au jeune (23 ans) capitaine Alfred Eluère, ancien élève du Lycée, rugbyman au SNUC et cycliste au VSN. Aujourd’hui c’est Le Populaire qui donne de ses nouvelles : « Notre jeune concitoyen, le capitaine Eluère, du 64e de ligne,...
Lire la suite...Le Phare communique : « Le Préfet de la Loire-Inférieure « considérant qu’il importe de préserver particulièrement contre les dangers de l’alcool les soldats du corps expéditionnaire américain résidant dans différentes communes de la Loire-Inférieure et d’éviter que certains commerçants n’appliquent à leurs ventes des majorations de prix abusives » vient de prendre un arrêté ainsi conçu ». Outre l’affichage...
Lire la suite...M. Poincaré Président de la République s’est rendu à Lorient prononcer quelques belles paroles et remettre des décorations aux marins du « Kléber ». Le train présidentiel est passé par Nantes, à l’aller comme au retour ; voyage plus calme que ceux des habituels trains de permissionnaires venant de Bretagne, comme le raconte Le Phare : « Le convoi...
Lire la suite...Les journaux nantais tiennent régulièrement leurs lecteurs au courant des exploits de leur compatriote l’aviateur Alfred Heurtaux, ancien élève du Lycée de Nantes (voir nos chroniques précédentes : 22 août et 18 octobre 1916 ; 3 janvier 1917 ; 27 février 1917) qui a déjà plus de vingt victoires à son actif. Aujourd’hui Le Phare annonce : ...
Lire la suite...Nous l‘avons déjà écrit dans ces chroniques, la guerre malmène les familles : absence du père, travail de la mère… Les enfants, surtout dans les milieux populaires, en subissent les conséquences. La directrice de l’école de filles de la rue de la Mutualité écrit : « Malheureusement la fréquentation a beaucoup laissé à désirer : souvent, la mère obligée...
Lire la suite...Les articles parus dans les journaux d’hier annonçant la disparition de Guynemer n’avaient pour but que de préparer l’opinion à la mort du héros. Les journalistes le savaient mais la censure veillait comme le dit Verax dans Le Populaire de ce jour : « J’aurais voulu en parler tout de suite, quand j’eus appris la nouvelle, mais...
Lire la suite...C’est la question que pose le Populaire en première page tandis que Le Phare titre : « L’as des as est perdu – Guynemer disparaît en poursuivant un ennemi » Les deux journaux publient ensuite le même article émanant, sans qu’ils le précisent, des services de communication de l’armée : « Le célèbre aviateur Guynemer que ses exploits...
Lire la suite...Le général Buat note dans son Journal : « Le soir, M. Kling, directeur du laboratoire municipal de la ville de Paris, vient dîner et me conte des choses intéressantes sur les gaz nouveaux employés par les boches. Il n’est malheureusement pas aussi enthousiaste de l’organisation du service chez nous. Il n’existe pas d’autorité militaire disant aux...
Lire la suite...Les mutineries, les révoltes des soldats permissionnaires en gare de Nantes ont marqué les esprits, y compris ceux des enfants. Les instituteurs doivent monter au front contre les idées fausses : « Nous nous sommes attachés à lutter contre certaines idées fausses, très répandues mais heureusement moins profondément enracinées qu’on pourrait le croire. Nous avons tenu...
Lire la suite...Sur le front de Verdun, Alphonse de Châteaubriant exprime, dans une lettre à son épouse, ce sentiment d’incompréhension entre le front et l’arrière qui use tant le moral des soldats : « … tu saurais ce que cela veut dire… si tu pouvais te faire seulement une idée de ce qu’est par rapport à l’homme, ce monde...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire écrit : « Dans certains ports où sont employés les travailleurs coloniaux, ces derniers sont l’objet d’une attitude peu sympathique de la part d’une partie de la population… ». Et le journal poursuit en publiant un communiqué du ministre de la Guerre : « Cet état d’esprit, dont les fâcheux effets ont été ressentis...
Lire la suite...Sous ce titre, Gaston Veil revient sur le théâtre russe pour voler au secours de Kerenski. Pour permettre à l’armée russe de tenir son rang et de reprendre l’offensive, le gouvernement s’est appuyé sur le nouveau généralissime Kornilov qui a entrepris de rétablir la discipline militaire en limitant les droits des comités de soldats. Il...
Lire la suite...Le gouvernement Ribot a démissionné le 9 septembre remplacé par un gouvernement Painlevé le 12. Ce nouveau cabinet n’enthousiasme guère Gaston Veil qui passe en revue ses défauts dans son éditorial : « D’abord on y trouve quelques pontifes qui ont fait partie d’un grand nombre de combinaisons. Nous les avons vus évoluer si...
Lire la suite...Le régiment de Maurice Digo cantonne près de Pont-à-Mousson, zone plus calme, dominant la vallée de la Moselle. Mais la beauté du paysage ne peut rien contre les bleus à l’âme : « L’équipe cafardeuse use les heures, appliquée à de menues besognes. La contemplation de paysages admirables accuse davantage les fatigues de la guerre, le dégoût de...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire publie une circulaire du « généralissime Pétain » du 21 juillet dernier, mais bloquée depuis par la censure, « pour faire observer par les armées la plus stricte neutralité en matière religieuse ou politique ». « Les militaires ne participent pas d’une manière officielle aux cérémonies religieuses ou politiques. Les drapeaux, musiques ou fanfares ne figurent jamais...
Lire la suite...Dans un précédent courrier (voir notre chronique du 27 août) Alphonse de Châteaubriant disait supporter la mort omniprésente en se réfugiant dans une indifférence quasi animale. Pour tenir, le poilu a recours à divers artifices mais, le premier soutien du soldat au front ce sont ses proches, sa famille : « La situation est sérieuse et...
Lire la suite...En juin, pour calmer les révoltes, les autorités militaires avaient pris plusieurs mesures concernant le quotidien des soldats et en particulier le régime des permissions. Aujourd’hui, les journaux nantais publient les dispositions parues dans le « Journal officiel », codifiant en un texte unique toutes les dispositions prises antérieurement : « A partir du 1er octobre...
Lire la suite...« Mercredi après-midi, des personnes sortant de la cathédrale… furent attirées par des cris. Quelqu’un s’étant dirigé derrière le portail, découvrit un enfant nouveau né qui ne paraissait pas avoir plus de deux jours. Dans les langes assez soignés qui l’enveloppaient on trouva un mot ainsi conçu : « Nous l’abandonnons pour l’Assistance publique ». C’est là en...
Lire la suite...Une circulaire de ce jour de l’inspecteur d’Académie, reprenant une instruction du ministère de l’Agriculture, demande aux directeurs d’école de faire ramasser par leurs élèves châtaignes sauvages et marrons d’Inde. Après séchage ils seront récupérés par la municipalité pour être transformés, par les industries d’armement, en alcool industriel et en acétone. Les écoliers s’exécutent avec...
Lire la suite...Le Populaire fait aujourd’hui le récit de la prise de Riga par les troupes allemandes, chute prévisible vu « le peu de résistance qu’on pouvait attendre des troupes [russes] du front nord, fort contaminées par la propagande internationale maximaliste ». Le journaliste note cependant : « L’élément sain des troupes russes contre-attaqua sans arrêt, marchant contre l’ennemi drapeaux déployés,...
Lire la suite...La presse publie cet arrêté du ministre du Ravitaillement, M. Violette : « A partir du 1er octobre, la consommation du lait et de la crème, purs ou mélangés, avec une préparation quelconque telle que thé , café ou cacao, est interdite à partir de 9 heures du matin dans tous les cafés, brasseries, bars restaurants, maisons...
Lire la suite...Le Populaire publie un ordre du jour du général Pershing relatif à la conduite et à la tenue des officiers et soldats américains en France : « La situation en vue qu’occupent nos officiers et nos hommes dans un pays étranger fait de chaque officier négligeant un objet de réflexions d’après lesquelles on est tenté de juger toute...
Lire la suite...Après un printemps couleur de révoltes, les premières victoires de l’été sont célébrées par les autorités et les journalistes de commande par un déluge de louanges, pour les soldats-héros, propre à nettoyer le ciel des dernières scories des mutineries. « Devant MM. Poincaré et Painlevé et le général Pétain ont défilé ce matin, sur un plateau...
Lire la suite...Après le général Guillaumat (voir chronique du 27 juillet) c’est au soldat Maurice Digo de faire connaissance des officiers américains qui parcourent le front. A travers eux, les militaires français découvrent un peuple mal connu ; les stéréotypes ressurgissent. Il note dans ses Carnets : « Reconnaissance d’officiers américains : 2 colonels, 3 capitaines. Ils ont été reçus...
Lire la suite...« La manifestation franco-alliée, qui avait été annoncée par de grandes affiches et par la voie de la presse, avait attiré une foule considérable que l’on peut évaluer à plus de 15 000 personnes » écrit Le Populaire. Dans la cour de la gare se rassemblèrent : « la délégation d’officiers alliés et français, un détachement de 500...
Lire la suite...Tandis que généraux et politiques célèbrent les succès de leurs troupes à Verdun, les soldats se demandent comment tenir dans l’horreur quotidienne. De Verdun, Alphonse de Châteaubriant écrit à son épouse : « La vie est très dure pour l’instant. Notre poste s’est effondré sous un 380. Tous les officiers ont été tués… Les nerfs sont mis...
Lire la suite...« Le général Pétain félicite les héros de Verdun » Sous ce titre, Le Phare cite l’ordre que le général Pétain a adressé aux officiers, sous-officiers et soldats de 2e armée : « L’armée française tout entière vient de suivre avec émotion vos combats glorieux et vous félicite des succès que vous avez remportés. Une fois de plus,...
Lire la suite...La « nouvelle bataille de Verdun » pour reprendre la formulation des journaux de l’époque a attiré beaucoup de personnalités sur le front. Les quotidiens nantais révèlent ainsi que : « Le ministre de la Guerre, M. Painlevé, avait assisté au début de l’offensive de Verdun. Il était accompagné de M. Albert Thomas, ministre de l’Armement et du général Pétain. Du...
Lire la suite...« La nouvelle bataille de Verdun se développe à notre avantage » titre Le Populaire. Un long communiqué officiel détaille les opérations. Il commence ainsi : « Paris 21 août, 23 heures. – Sur le front au nord de Verdun, nos troupes ont enlevé, des deux côtés de la Meuse, les défenses ennemies sur un front de dix-huit kilomètres...
Lire la suite...Alphonse de Châteaubriant, en poste au service des ambulances à Verdun, écrit à son épouse : « Je suis logé dans une cagna consolidée avec des sacs de terre qui peuvent nous protéger contre les éclats. Des troncs d’arbres soutiennent le plafond. Aux murs sont suspendus nos musettes, nos casques, nos bidons. Vaubercey loge avec moi....
Lire la suite...En mission sur le front d’Argonne, le général Buat découvre la nouvelle arme chimique utilisée par les Allemands, le gaz « moutarde » aussi appelé ypérite depuis son premier emploi à Ypres le 11 juillet 1917. Il note dans son Journal : « L’ennemi a essayé sur cette batterie un nouvel obus à gaz – ou plutôt à liquide...
Lire la suite...Le Populaire annonce que : « pour diminuer la consommation des tissus de laine » le gouvernement et la chambre syndicale de la couture ont décidé de fixer le métrage employé par les costumes de laine à 4 m.50 pour la saison 1917-18. Ce métrage était de 8 mètres en 1915-16 et de 5 m. 50 en 1916-17. ...
Lire la suite...Pour faire face à la pénurie, depuis le mois de février (voir notre chronique du 6 février 1917) la vente de pâtisserie et confiserie dans les boulangeries, pâtisseries, épiceries, grands magasins, restaurants, cafés… est interdite deux jours par semaine, le mardi et le mercredi Pour le 15 août, la vente des pâtisseries est autorisée. ...
Lire la suite...Le 14 mars, la Chine rompait ses relations diplomatiques avec l’Allemagne (voir chronique du 31 mars). Cinq mois ont passé et : « La proclamation signée par le président de la République annonce que l’état de guerre existe entre la Chine et l’Allemagne depuis le 14 août à 10 h du matin… ». (Le Populaire). ...
Lire la suite...A la différence de l’an dernier, aucune offensive n’est lancée de part et d’autre cet été. La guerre s’enlise dans des coups de main de tranchée à tranchée sous un feu continuel d’artillerie ; de quoi démoraliser le soldat. Jacques Vaché écrit à son amie Jeanne Derrien : « Quid de ce que l’on dit de la...
Lire la suite...La loi sur les réquisitions votée par le Parlement prévoit la fabrication, sous les auspices de l’Etat d’une « chaussure nationale ». Il est prévu, selon Le Populaire, la confection de 500 000 paires par mois : « Ce sont des chaussures solides, souples et gardant une réelle élégance. Leur prix n’est pas encore définitivement fixé. On peut dire...
Lire la suite...Sous ce titre on peut lire dans Le Populaire : « Plusieurs de nos lectrices nous ont écrit pour nous signaler que, dans les usines où elles travaillent, on leur refuse souvent de prendre quelques jours de congé pour les passer avec leur mari, pendant la durée de leur permission. Il y a là quelque chose de cruel...
Lire la suite...C’est, dans Le Populaire, le titre de l’éditorial de Gaston Veil, toujours très attentif à ce qui se passe chez notre allié de l’Est : « Les nouvelles qui nous arrivent de Russie continuent à être attristantes… nous sentons que là-bas les choses vont mal. Je ne commenterai pas les communiqués. Nos alliés ne cherchent pas à...
Lire la suite...Les officiers américains qui viennent découvrir le front dans le secteur de Verdun suscitent la curiosité de leurs homologues français, comme on a pu le voir dans notre chronique du 28 juillet dernier avec le général Guillaumat. Ils sont encore le sujet du courrier qu’il envoie à son épouse ce jour : « Les Américains que nous...
Lire la suite...A l’occasion de la fête de clôture de l’année scolaire, le directeur de l’école de garçons du boulevard E. Orieux : « Dans une causerie familière que je me suis efforcé de mettre à la portée du plus grand nombre de mes auditeurs… » entreprend de leur faire « connaître ce grand pays du Nouveau-Monde dont les soldats combattront bientôt...
Lire la suite...Communiqué officiel du 1er août : « Sur la rive gauche de la Meuse, dans la région comprise entre Avaucourt et la cote 304, les Allemands, après une préparation d’artillerie qui durait depuis plusieurs jours, ont attaqué ce matin les positions que nous leur avions enlevées le 11 juillet. L’ennemi n’a pu qu’atteindre certains éléments avancés de...
Lire la suite...Sous ce titre, on peut lire dans Le Phare : « L’as des as, le capitaine Guynemer, vient d’abattre sa cinquantième victime. On ne saurait trop insister sur la beauté de cet exploit de Guynemer qui, au milieu de juillet, avait été malade et obligé de se faire soigner à l’hôpital, n’avait pu, de ce fait, remplir...
Lire la suite...Ce jour, le directeur de l’école de garçons de la rue du Moulin termine son rapport sur l’année scolaire écoulée ; encore sous le choc des révoltes récentes il essaie de comprendre mais en appel au devoir : « L’année scolaire s’achève donc avec l’espoir d’une paix prochaine favorable à la France, mais au milieu des inquiétudes et...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare publie quelques chiffres concernant la démographie de la ville : « Le Service de la statistique du Bureau de la Ville de Nantes a enregistré, pendant le mois de juin 1917, 279 décès au lieu de 324 pendant le mois de mai 1917 », dont : 65 décès par tuberculose, 18 par cancer, 5...
Lire la suite...C’est une armée américaine encore peu nombreuse (la conscription n’a été votée que le 18 mai 1917), inexpérimentée et mal équipée qui débarque en France. Les Français et les Anglais vont devoir les former « sur le tas ». En juillet, des officiers américains découvrent le front. Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Les Américains...
Lire la suite...Une loi votée ce jour, institue le titre de Pupilles de la Nation. Les enfants dont les parents sont morts du fait de la guerre, ou qui se trouvent dans un état de santé tel qu’ils restent incapables de gagner leur vie, sont protégés jusqu’à leur majorité. En 1919, plus de 4000 fiches avaient déjà été...
Lire la suite...« Une belle figure ». Sous ce titre, Gaston Veil dans Le Populaire rend hommage à Kerensky nouveau chef du gouvernement en Russie : « De tout ce chaos, le nouveau président du Conseil émerge. Ignorant des affaires russes, nous ne connaissions pas son nom il y a quelques mois, mais dès les premiers jours de la Révolution il...
Lire la suite...Suite aux mutineries de juin et aux troubles dans les gares, le Sénat débat des mesures à prendre contre la propagande pacifiste. Clemenceau monte à la tribune pour prôner fermeté et compréhension : « Il est arrivé du désordre dans les gares, dans les trains de permissionnaires. Il y a ici des collègues qui me disent :...
Lire la suite...Dans son éditorial de ce jour, Gaston Veil laisse éclater son courroux : « Il s’en passe de belles dans notre région ! Je reçois depuis deux ou trois semaines des lettres dans lesquelles des citoyens me racontent avec tristesse et colère le spectacle auquel ils assistent… c’est devenu une mode paraît-il dans notre région de consacrer certaines...
Lire la suite...« Les difficultés gouvernementales à Pétrograde » (Le Populaire du 19) « Un complot allemand en Russie – Lénine convaincu de haute trahison » (Le Phare du 20) « L’agitation maximaliste est enrayée – Lénine est au service de l’Allemagne » (Le Populaire du 20) Les journaux nantais ont les yeux tournés vers la Russie où des événements graves se...
Lire la suite...« A la cote 304 nos troupes ont avancé d’un kilomètre sur un front de 2 kilomètres 500 » titre Le Phare. Ce succès est à mettre au compte de la IIe armée, qui sous les ordres du général Guillaumat a déclenché une offensive pour s’emparer de la cote 304 et du Mort-Homme, sur la rive gauche...
Lire la suite...Sous ce titre, on peut lire dans Le Phare : « La police s’est émue du développement vraiment scandaleux de la prostitution sur la voie publique. Une surveillance rigoureuse a été exercée et, depuis quelques jours, bon nombre de femmes ou filles légères ont été raflées. L’effet de ces mesures a été immédiat et, mercredi soir, on...
Lire la suite...Guerre oblige, la Fête nationale se réduit à une journée de recueillement ponctuée par un modeste défilé militaire, ce qui mobilise peu de place dans les journaux locaux. Ceux-ci d’ailleurs préfèrent croiser le fer à propos d’incidents survenus deux jours plus tôt dans le Passage Pommeraye. Comme tous les ans, les potaches nantais y ont...
Lire la suite...Au théâtre Graslin, sous la présidence du général de l’Espée, commandant en chef du 11e corps d’armée se tient, en présence de tout ce que la ville compte de personnalité, la proclamation solennelle des récompenses au Lycée de garçons. Laissons la parole au Populaire : « M.F. Simon, professeur de lettres, a été chargé cette année,...
Lire la suite...Aujourd’hui, dans un courrier au préfet qui s’inquiète « d’une propagande pacifiste et démoralisante qui s’exercerait aux abords de certaines gares », le commissaire spécial de police de Nantes revient sur les incidents causés au mois de juin par les trains de permissionnaires traversant la ville. En réponse à la question du préfet il affirme, à quatre reprises,...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire annonce que, pour recruter tous ces soldats : « Les opérations de tirage au sort commenceront le 10 juillet… On apprend de bonne source que les premiers 500 000 hommes mobilisés… seront immédiatement envoyés en France pour y terminer leur instruction ». Le journaliste poursuit : « De nouveaux yachts américains armés en guerre sont arrivés...
Lire la suite...Maurice Digo a quitté le front de l‘Aisne pour Bois-le-Prêtre, au N-O de Pont-à-Mousson. Il note dans ses Carnets: « Jusqu’à minuit, je suis resté seul au créneau. La nuit est belle, la nature embaume. Les rescapés allemands du Chemin des Dames sont ici, de l’autre côté de la Seille, et demain ils reprendront comme nous leur répugnante...
Lire la suite...L’arrivée des Américains dans la région intrigue plus qu’elle ne soulève l’enthousiasme de la population. Les instituteurs sont sollicités pour informer leurs élèves sur notre nouvel allié et créer un courant de sympathie envers lui : « 4 juillet : Il y a en France des manifestations en l’honneur de la proclamation de l’Indépendance des...
Lire la suite...A l’ occasion de la fête nationale américaine, le maire de Nantes adresse à la population une proclamation. Après avoir salué les soldats et marins qui : « vont à leur tour combattre à nos côtés, offrir leur sang pour la défense de nos foyers… pour la liberté du monde », il appelle les Nantais à « témoigner à...
Lire la suite...Le Phare annonce que : « Lundi un nouveau convoi de navires comprenant des transports et une escorte est arrivé dans le port. Un bataillon, avec musique, est parti pour Paris prendre part à la fête de l’Indépendance américaine. Cette fête va être célébrée dans le port de débarquement avec un éclat tout particulier ». Et, après l’appel...
Lire la suite...Les journaux nantais consacrent leur une à la reprise de l’offensive russe contre les Allemands. Après l’échec de l’offensive du 3 juin en Galicie, provoquée par le refus de marcher des soldats, le ministre de la guerre, Kerensky, a lancé une nouvelle offensive le 18 juin. Après quelques succès initiaux, la contre-offensive allemande a fait reculer...
Lire la suite...« C’est le 26 juin, retenons bien cette date, que le premier contingent de l’armée américaine est arrivé en France, dans un port de l’Atlantique. Il ne nous a pas été permis – nos lecteurs l’ont depuis longtemps deviné – de le dire plus tôt, ni d’en dire plus long » écrit le journaliste du Populaire. Dans un...
Lire la suite...Jacques Vaché, lui aussi, va monter dans le train des permissionnaires pour retourner au front. Comme tous ses compagnons il est assailli par le cafard. Il ne l’exprime pas en cris ou en slogans, mais à sa façon, impressionniste et détachée, dans cette lettre à son amie Jeanne Derrien : « J’ai déjà oublié le...
Lire la suite...En cette fin de juin, à deux pas d’une gare de Nantes théâtre de chahuts répétés, le proviseur Barou rédige le rapport sur l’état de son Lycée : « J’ai l’honneur de vous adresser le rapport de juin. Ce mois n’a été marqué, au point de vue du travail, par aucune diminution ; au contraire. Les professeurs de...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare expose le projet de loi, à l’article unique, présenté à la Chambre des députés par le garde des sceaux, M. Viviani : « Sera puni d’une peine de 15 jours à 2 ans de prison et d’une amende de 100 f. à 10 000 f., quiconque aura imprimé ou fait imprimer, distribué...
Lire la suite...C’est aujourd’hui que les premiers soldats américains débarquent à Saint-Nazaire mais la presse à interdiction d’en parler. Ce n’est que le 30 juin que les journaux nantais sont autorisés à publier le communiqué suivant : « L’arrivée des troupes américaines en France Nous sommes autorisés à annoncer que le premier échelon des troupes américaines est...
Lire la suite...Les trains de permissionnaires venant de Bretagne ne passent plus à Nantes, pour remonter au front, mais à Châteaubriant, transportant au pays de la Mée les incidents qui se déroulaient avant dans les gares nantaises. Ce 25 juin, sur les 900 à 1000 soldats que transporte le train, une centaine se livrent à des...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Le calme semble renaître un peu dans l’esprit du troupier, grâce à un peu d’énergie et à quelques précautions qu’on aurait dû prendre avant et non après ». Comment faut-il interpréter cette « énergie » mesurée à laquelle fait allusion le général Guillaumat ? A la répression des mutineries ? La justice...
Lire la suite...« Les Américains à Saint-Nazaire » titre en page intérieure Le Populaire. Suit un article très raccourci par Dame Anastasie (15 lignes ont été censurées) qui dit : « Vendredi matin par le train de 7 heures sont arrivés des officiers américains en compagnie de deux officiers français et de douze secrétaires interprètes. (censure) Nos hôtes, en attendant une...
Lire la suite...Petit à petit le calme revient dans les gares de Nantes. La presse, aux ordres, range déjà les incidents récents dans la catégorie des rumeurs et ragots. Le Phare conte l’histoire d’un poilu revenant de permission qui raterait bien son train en gare de Nantes. La raison ? « Cela me permettrait de passer la journée de...
Lire la suite...C’est le titre de l’édito de Gaston Veil dans Le Populaire : « ça va mieux ! ». Son collègue du Phare, Maurice Schwob en est lui aussi convaincu qui intitule son éditorial : « Pour les pessimistes ». Il y passe en revue tous les fronts, de la Russie au Moyen-Orient, des Balkans à la Somme, relevant tous les éléments laissant...
Lire la suite...Les trains de permissionnaires venant de Bretagne ne passent plus à Nantes depuis le 18 juin, mais ceux venant du Croisic et de Saint-Nazaire traversent toujours la ville. Ce jour, l’inspecteur de police Chavannes y mène l’enquête : «En gare de Chantenay, j’ai monté dans un vagon, composé d’une grande partie de militaires permissionnaires. Ces...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « C’était notre journée à cafard : on est en train de juger 22 hommes d’un régiment qui s’était mutiné dans l’armée Humbert, et qu’on m’avait envoyé à mater. Joli cadeau comme tu vois, et qui explique mes soucis depuis le 1er juin. Espérons que tout cela rentrera dans l’ordre »....
Lire la suite...Sous ce titre Le Populaire écrit : « En raison des incidents qui se sont produits depuis quelques jours, au passage du train de permissionnaires de 8 h 35 du soir, dans la traversée de la ville de Nantes, l’autorité militaire vient de prendre une mesure radicale. A partir du lundi soir 18 juin, tous les...
Lire la suite...Dans les gares de Nantes, les incidents continuent au passage du train des permissionnaires. Des soldats et des civils se sont même répandus dans la ville en criant « A bas la guerre ! Vive la Révolution ! » S’appuyant sur les rapports de la police et le courrier du maire de Nantes, le préfet de la Loire-Inférieure...
Lire la suite...Dans son rapport journalier au préfet le commissaire de police de Nantes signale que : « A la gare de la Bourse, presque tous les militaires qui se trouvaient à l’intérieur des wagons ont poussé les cris de « A bas la guerre ! Vive la Révolution ! ». Au centre du train et dans deux wagons, les occupants ont chanté « L’Internationale »...
Lire la suite...En gare de Nantes les incidents continuent au passage des trains transportant des permissionnaires. L’un de ces derniers est arrêté pour avoir crié : « Vive l’Anarchie ! », « Vive la Révolution ! », « A bas la guerre ! ». Le commissaire de police rend compte au préfet : « Cet individu, qui était ivre, a fait une vive rébellion qui a provoqué un rassemblement...
Lire la suite...Malgré les articles de la veille, le passage des trains de permissionnaires en gare de Nantes provoque toujours des troubles. Aussi Le Phare, sous le titre « Restez chez vous ! » revient à la charge et dénonce : « Le bruit de ces incidents qui procèdent d’un mot d’ordre évidemment boche, s’étant répandu parmi la population, des centaines de...
Lire la suite...Les incidents répétés provoqués par les poilus permissionnaires dans les gares de Nantes amènent les autorités à utiliser la presse locale pour tenter de ramener le calme. Le Populaire et Le Phare consacrent chacun un article aux événements. Les deux journaux évoquent d’abord les incidents tels qu’ils ont été relatés par le commissaire de police...
Lire la suite...Les incidents signalés hier dans les gares de Nantes s’étant renouvelés le commissaire de police reprend la plume pour les signaler et rajoute un élément nouveau : « Un peu plus tard, vers 9 heures ¼, après le départ du train, un rassemblement s’étant formé près de l’aubette des tramways, les brigadiers cyclistes Papion et Lecoq sont intervenus...
Lire la suite...Aujourd’hui, le commissaire de police de Nantes écrit au préfet : « Depuis quelques jours des incidents… sont provoqués au passage du train de 20 h 40 composé en majeure partie de permissionnaires rejoignant le front. Ce train traverse la ville depuis la gare de Chantenay jusqu’à la gare d’Orléans. Le long des quais, les poilus invectivent...
Lire la suite...Les journaux nantais publient ce communiqué du préfet : « Par suite de la crise des transports, il n’a pas été possible d’amener à Nantes une quantité de blé suffisante pour alimenter les minoteries de la ville. Il s’ensuit que celles-ci ont dû interrompre leur travail plusieurs jours. Aussi la Préfecture se voit-elle dans l’obligation de réduire...
Lire la suite...Maurice Digo part en permission ; il décrit les scènes vues à Paris : « A Paris, dès la gare de l’Est, les permissionnaires sont assaillis. Des femmes crient, pleurent, narguent les cognes et bousculent le service d’ordre. Tous les éléments d’un mouvement populaire qui nous délivrerait du cauchemar de la guerre sont là, dispersés, confus, impuissants et...
Lire la suite...Ce 5 juin, le canonnier auxiliaire Lucien Bouchaud, du 51e d’artillerie, détaché comme ouvrier menuisier dans un atelier de la ville attend, devant la maison de sa sœur, rue de Flandres à Nantes, le passage du train de 20 h 30, un train de soldats qui rentrent de permission et remontent vers le front. Depuis quelque...
Lire la suite...Selon Le Phare, Allemands et Autrichiens : « craignent une reprise de l’activité russe dans les Carpathes et en Galicie ». Le même journal prête à M. Jacoubovitch, adjoint de Kerenski, l’intention de : « prendre immédiatement l’offensive sur le front russe affirmant que tout était prêt pour cette opération ». Juste en dessous de ces lignes, l’article suivant titre :...
Lire la suite...Dans son journal de l’année 1917, le compositeur nantais Louis Vuillemin essaie de trouver des explications aux mutineries dont il est le témoin. Voici quelques extraits de ses réflexions : « Dans la tranchée, aux créneaux, aux postes d’écoute, le soldat vient du faubourg ou du village, de l’atelier ou de la ferme, rarement du boulevard...
Lire la suite...« La pêche de la carpe a commencé ce matin à 7 heures, dans le grand bassin du jardin des Plantes. Treize bonnes gaules ont pris part à cette première matinée… En outre du produit des cartes de pêche (65 fr.), la vente du poisson capturé, carpes et brèmes, a rapporté une vingtaine de francs à la...
Lire la suite...Dans son éditorial, Gaston Veil écrit : « La semaine anglaise a été votée à la Chambre avec une rapidité dont il y a peu d’exemples dans l’histoire parlementaire… le mouvement déclenché par les midinettes a grandi considérablement et en peu de jours ; il a gagné la plupart des autres corporations et il est peu probable qu’une...
Lire la suite...Selon les journaux, on compte aujourd’hui à Paris environ 25 000 grévistes : « parmi lesquels les repasseuses, blanchisseuses, les employées de confections pour hommes, des ouvrières employées dans une fabrique de moteurs, les dévideuses de coton, les employées d’une manufacture de fils, les bobineuses… dans la matinée, de nombreuses grévistes, portant des pancartes indiquant leur corporation, se...
Lire la suite...Depuis 1914, les enfants des écoles sont engagés dans le grand combat patriotique à travers de nombreuses œuvres de guerre, que nous avons signalées dans ces chroniques au moment de leur création, et qui se perpétuent. Le réconfort apporté aux prisonniers de guerre à travers colis et courrier en fait partie. A titre d’illustration,...
Lire la suite...On l’a vu hier ; dans le bataillon de Maurice Digo la révolte gronde. Les soldats iront-ils jusqu’à se mutiner ? Il note ce jour dans ses Carnets : « Une nuit de repos n’a pas suffi pour apaiser la révolte. Les officiers font bonne contenance, mais je suis bien placé pour savoir qu’ils sont inquiets. Le...
Lire la suite...Engagé dans l’offensive sur le Chemin des Dames, le nantais Maurice Digo note dans ses Carnets : « La rébellion commence à s’étendre dans le secteur. La compagnie qui monte en ligne, déjà épuisée par de durs travaux, d’interminables corvées sait que, dès la relève, elle attaquera ou sera attaquée, qu’elle devra tenir jusqu’au moment où le...
Lire la suite...Tous les poilus nantais ne sont pas engagés de la même façon dans la guerre. Si Maurice Digo, en premières lignes au Chemin des Dames, doit oublier ses talents de dessinateur, l’interprète Jacques Vaché, en retrait du front, se laisse aller à ses émotions d’artiste : « Une chaleur d’orage, et le calme émaillé du rare...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit : « L’enlèvement du plateau de Craonne restera l’un des plus beaux faits d’armes de la guerre ». Suit un récit héroïque de la bataille. Acteur de cette bataille, Maurice Digo note dans son Carnet ce même jour : « Voici 34 jours que, sans trêve ni répit, deux armées luttent pour...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit : « Le Président Wilson a annoncé que le départ des forces expéditionnaires américaines pour la France aura lieu dans le plus bref délai. Les troupes seront commandées par le général Pershing. Le premier contingent, qui comprendra probablement vingt-cinq mille hommes de l’armée régulière ayant fait la campagne au Mexique, arrivera...
Lire la suite...Ce matin, une délégation américaine composée de responsables de l’ambassade US à Paris et de journalistes du « New-York Sun », New-York Evening Mail », « Philadelphia Press », « Evening Post » … ont visité le port de Nantes à bord du Léchalas sous la conduite du maire, des représentants de la Chambre de commerce et de la presse locale. Cet après-midi,...
Lire la suite...Sous ce titre, les journaux nantais publient la décision prise en conseil des ministres confiant au général Pétain le commandement en chef des armées françaises à la place du général Nivelle. Ce dernier est sanctionné pour l’échec de son offensive de printemps sur l’Aisne, mais les journalistes ne peuvent l’écrire. Gaston Veil s’y risque...
Lire la suite...Le Grand Quartier Général bruisse depuis quelques jours de rumeurs de mutations-sanctions et de promotions. Le général Buat, ancien élève du lycée, qui y travaille notait hier dans son Journal : « Les bruits les plus divers circulent sur la future organisation du haut commandement. On parle du retour du général Pétain en remplacement du général Nivelle… »....
Lire la suite...Jacques Vaché, mobilisé sur le front d’Artois, écrit à son amie Jeanne Derrien : « Tout de même, si la guerre n’allait jamais finir ? – Tant cela apparaît par instants comme une nouvelle vie organisée on ne sait plus quelle opinion avoir. Ma grande ambition actuelle serait quelques jours au bord de la mer, simplement – du...
Lire la suite...Le sentiment religieux, relancé ou accentué par la guerre, évolue au fil du temps selon le général Guillaumat qui écrit à son épouse : « Je crois qu’au début, la guerre avait accru chez beaucoup le sentiment de religiosité et de dévotion, qui est une forme de l’enthousiasme et qui, comme celui-ci, ne peut pas toujours vivre...
Lire la suite...Le communiqué officiel de ce jour expédie en trois phrases la situation sur les différents champs de bataille pour se consacrer à la guerre aérienne : « En 7 jours, 76 appareils ennemis détruits » titre Le Phare. Dessin d’un élève de l’école du quai Hoche (AMN) Le communiqué signale : « Nos pilotes, dans cette période,...
Lire la suite...Après l’offensive sanglante et inutile du Chemin des Dames la révolte a gagné la troupe. Maurice Digo note dans son carnet : « Dans les cantonnements, on discute à voix basse. Personne n’ignore que des régiments considérés comme les plus solides se sont mutinés, révoltés par la folie furieuse du commandement. « Comme la petite fête du...
Lire la suite...Le Phare consacre toute sa première page à la situation militaire. Il déroule les communiqués officiels, qui en occupent la moitié, sous le titre : « Les Français prennent Craonne ». L’autre moitié de la page est occupée par l’éditorial où Maurice Schwob prétend rétablir la vérité « contrairement à tout ce que répandent avec une persistance criminelle un...
Lire la suite...Sous ce titre, les journaux nantais annoncent que les maires de Nantes et Saint-Nazaire « continuent avec succès les démarches engagées à Paris, et c’est avec plaisir que nous apprenons que ces démarches sont en bonne voie de réussite. Tout fait espérer, en effet, que nos deux ports seront choisis par nos amis américains pour établir leur...
Lire la suite...A Bordeaux, en finale du championnat de France de rugby, le SNUC s’impose face à Toulouse et emporte le titre. Le Phare célèbre l’événement avec deux articles : l’un en page sportive et l’autre dans un éditorial consacré à l’intérêt du sport en temps de guerre ; extrait : « A ceux qui penseront qu’il est en ce...
Lire la suite...Utilisés pour la première fois par les Anglais sur le front à l’occasion de la bataille de la Somme (voir notre chronique du 15 septembre 1916) les chars (nom de code water tanks) reprennent du service, en ce mois d’avril, à l’occasion de l’offensive d’Artois menée par les Britanniques. Jacque Vaché, interprète auprès des troupes...
Lire la suite...A propos de l’offensive sur le Chemin des Dames, le général Guillaumat écrit à son épouse : « L’insuccès de notre offensive est indubitable ; il n’aurait rien eu de troublant si l’on n’avait pas clamé urbi et orbi que l’on allait courir d’un seul coup jusqu’à je ne sais quel objectif inaccessible ». Après l’échec de l’offensive le...
Lire la suite...Aussitôt après leur entrée en guerre, les USA envoient des missions d’études dans les ports de France pour envisager le débarquement des contingents et du matériel. Le 27 avril, par la plume de Paul Bellamy la municipalité nantaise, en accord avec la Chambre de commerce, demande au gouvernement français d’intervenir auprès des autorités américaines pour...
Lire la suite...« Nous continuons à ne pas voir très clair dans les affaires de Russie. Nous recevons quelques extraits de journaux russes, nous lisons quelques courtes informations dans la presse anglaise et italienne. C’est avec ces seuls éléments que nous devons nous former une opinion. C’est peu. Des noms encore inconnus de nous il y a quelques semaines,...
Lire la suite...Chaque jour les journaux nantais publient les communiqués officiels transmis par les autorités militaires. Celui du 24 avril est surmonté de ce titre dans Le Phare : « Nouveaux progrès vers le Chemin des Dames ». Ce même jour, le général Guillaumat écrit à son épouse : « Notre insuccès est indéniable au Chemin des Dames, notre seul espoir...
Lire la suite...Interprète auprès des troupes britanniques qui se battent en Artois, Jacques Vaché vit la guerre en retrait des premières lignes. Il s’est aménagé un logement (une cagna) entre une batterie d’artillerie (à 50 m) et les tranchées. « Je suis actuellement entre quatre petits murs de brique restés intacts, et que j’ai fait tant bien...
Lire la suite...« Dans un précédent article, nous nous sommes efforcés de montrer, par une promenade rapide à travers le camp de concentration, ou, plutôt, le dépôt d’ « indésirables » de Guérande, ce qu’était l’existence des prisonniers civils chez nous ; plus d’un, en lisant ces lignes, aura pensé que les internés du petit séminaire de Guérande n’étaient pas trop à...
Lire la suite...Toujours très attentif à la situation en Russie, Le Populaire se livre à une revue de presse à propos du retour au pays, le 16 avril, de Lénine, exilé en Suisse. « En commentant sa rentrée en Russie, que le gouvernement berlinois a autorisé dans ce but à traverser avec toute la facilité possible l’Allemagne, la...
Lire la suite...« Importants succès entre Soissons et Craonne » titre Le Phare tandis que, juste à côté, Maurice Schwob intitule son éditorial « Vers la victoire ». Il écrit : « Nos troupes s’emparent du plateau de Craonne… Le cours de l’Aisne est entièrement à nous… L’avance française prend de plus en plus l’aspect d’une victoire et la retraite allemande celui d’une...
Lire la suite...Au deuxième jour de l’offensive, alors que les journaux nantais crient victoire, Maurice Digo note dans ses Carnets : « Nous n’avons plus rien à boire ni à manger. Les vivres de réserve sont épuisés. Il pleut… Le colonel donne l’ordre de progresser d’une cinquantaine de mètre pour empêcher les Allemands de réorganiser la tranchée de la...
Lire la suite...Le 16 avril au matin, les troupes françaises placées sous les ordres du général Nivelle partent à l’assaut de la route de crête entre l’Aisne et l’Ailette, appelée Chemin des Dames. Le général Guillaumat se veut optimiste. Il écrit à son épouse : « Nos attaques commencent aujourd’hui et viendront appuyer et confirmer les succès anglais. » ...
Lire la suite...Sur le front de l’Aisne, l’offensive est pour demain. Maurice Digo note dans ses Carnets : « A 10 heures, transmission des ordres définitifs pour l’attaque. Le JOUR J est fixé au 16 avril, l’heure sera donnée ultérieurement…. Maintenant, empilés dans une étroite sape de la tranchée des sacs, nous attendons. Quelques camarades se sont endormis de...
Lire la suite...Sur le front de l’Aisne, l’offensive sur le Chemin des Dames est proche. Les artilleries se déchaînent ainsi que… la guerre psychologique. Maurice Digo note dans ses Carnets : « Vers minuit, les 155 tirent encore, des patrouilles sont lancées sur toute l’étendue du front avec mission de placer dans le réseau adverse des pancartes dont la...
Lire la suite...Pour faire face à la pénurie, un décret, à paraître demain, établit deux jours sans viande dans la semaine. Le préfet de la Loire-Inférieure a décidé que ce serait le lundi et le mardi. Les bouchers protestent contre ce choix faisant remarquer que le marché des veaux se tient le lundi à Nantes et que la...
Lire la suite...Le Populaire indique que : « M. Paul Bellamy, maire de Nantes, a réuni à l’Hôtel de Ville un certain nombre de personnalités pour conférer sur la situation que pourra créer à notre région l’entrée en guerre des Etats-Unis… Au cours d’une entrevue avec M. Guist’hau, député de la Loire-Inférieure et ancien ministre, et M. Brichaux, maire...
Lire la suite...Après une forte progression sur le front de la Somme, consécutive au repli allemand sur la ligne Hindenburg, les troupes britanniques ont lancé une offensive en Artois. « En dépit de violentes bourrasques de neige et des conditions atmosphériques généralement défavorables… » écrit le communiqué du 11 avril, nos alliés ont réussi à s’emparer de la fameuse...
Lire la suite...Sur le front de l’Aisne, dans le secteur du Chemin des Dames, Maurice Digo attend toujours l’ordre de passer à l’offensive. Il note dans ses Carnets : « Les lignes ne sont plus survolées que par les avions à croix noire. La confiance est très ébranlée. Les illuminés eux-mêmes abandonnent tout espoir et certains vont jusqu’à penser...
Lire la suite...Sous ce titre Le Phare annonce que : « Les projets de loi qui vont être déposés au Congrès, cette semaine, comprennent le service militaire obligatoire, l’accélération de la construction de navires marchands… On a de plus en plus l’indice que le gouvernement envisage la possibilité d’envoyer une armée en Europe. Il a déjà été commandé trois...
Lire la suite...Positionné sur le front de l’Aisne dans l’attente de l’offensive sur le Chemin des Dames, Maurice Digo note dans ses Carnets : « Pâques… Ironie de ce mot dans notre enfer de boue et de sang. L’attente dissout peu à peu les volontés. On a envie de rire et pleurer à la fois. Quelques illuminés espèrent encore...
Lire la suite...Le maire de Nantes, Paul Bellamy, vient d’adresser à l’ambassadeur des Etats-Unis le télégramme suivant : « A l’heure où nous arborons à l’Hôtel de Ville le pavillon étoilé et où vont flotter les couleurs des Etats-Unis aux côtés de celles de la France et de ses Alliés, la Ville de Nantes, fidèle à ses traditionnelles sympathies,...
Lire la suite...Le Congrès a voté hier la déclaration de guerre des USA à l’Allemagne. L’événement attendu fait la une du Populaire avec ce sous-titre optimiste : « L’entrée en scène de notre nouvel allié aura une importance capitale. Elle abrégera la durée de la guerre ». Le général Guillaumat, dans un courrier à son épouse se veut...
Lire la suite...Avant même que les instructions ministérielles recommandent aux instituteurs de lire aux élèves la brochure officielle intitulée : « Les Etats-Unis, leur intervention, leur force et leur rôle dans l’Histoire », certains enseignants commentent l’entrée en guerre des USA. C’est le cas à l’école de la rue du Moulin : « Les Etats-Unis ont déclaré la guerre à...
Lire la suite...« Hurrah ! pour le Président Wilson et les Etats-Unis ! Les Etats-Unis en guerre avec l’Allemagne » Le Populaire « La guerre existe entre les Etats-Unis et l’Allemagne » Le Phare Le Congrès doit encore voter la guerre pour que celle-ci soit effective entre les USA et l’Allemagne (ce sera fait le 4 avril) mais déjà les...
Lire la suite...C’est aujourd’hui, en soirée pour nous à cause du décalage horaire, que le président Wilson doit adresser au Congrès américain, réuni en session extraordinaire, le message tant attendu. Nul ne doute plus, ici, qu’il demandera au Congrès de voter la guerre. C’est l’avis de Gaston Veil qui sous le titre « L’heure de la décision »...
Lire la suite...« Le gouvernement républicain chinois ne s’est pas contenté de rompre simplement ses relations diplomatiques avec l’Allemagne. Il vient en effet de porter un coup mortel à son action, son influence et son commerce en Extrême-Orient, par l’occupation militaire des concessions allemandes de Tien-Tsin et de Han-Kéou, détruisant ainsi les derniers centres importants du commerce germanique ». Le...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil. Plus que tout autre, le directeur du Populaire s’intéresse à ce qui se passe en Russie. Il y consacre chaque semaine deux ou trois éditoriaux, même si la chose est compliquée : « Nous suivons toujours avec un intérêt passionné le développement de la révolution russe en essayant de...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare annonce que le président américain Wilson va bientôt déclarer la guerre à l’Allemagne et qu’il a décidé, dans un premier temps : « l’envoi immédiat d’un corps de troupes d’environ dix mille soldats, armée régulière qui serait simplement une armée de démonstration et aurait pour objet de faire flotter le drapeau américain...
Lire la suite...Sur le front de l’Aisne, dans le secteur du Chemin des Dames, le général Nivelle prépare une offensive. Maurice Digo note dans son Carnet : « A travers un paysage monstrueux de camps, de dépôts de munitions, de parcs à matériel, d’artillerie de tout calibre depuis le 75 jusqu’aux formidables tubes d’A.L.G.P. repris le chemin des...
Lire la suite...Devoir d’arithmétique donné ce jour à l’école de filles du Port-Communeau (cours moyen) « Le service de ravitaillement a réquisitionné le blé d’un champ de 230 décamètres carrés. L’hectomètre carré produit en moyenne 27 hectolitres de grain pesant chacun 75 kg et coûtant 30 F. le quintal. On a laissé au propriétaire 100 dal pour...
Lire la suite...Devoir de composition française donné ce jour à l’école de filles du Port-Communeau (cours moyen) « Votre mère reçoit une lettre de votre frère ou de votre père qui est sur le front. Elle s’inquiète et s’attriste, une larme glisse sur sa joue. Vous voyez le chagrin de votre mère. Que faites-vous et que dites-vous à...
Lire la suite...« Ainsi donc, depuis samedi 24 mars, à 23 heures, nous vieillissons de 60 minutes. Nous nous y prenons, cette fois, trois mois onze jours plus tôt qu’en l’année 1916… Jusqu’au 2 octobre prochain, nous pourrons pendant six mois bien complets réaliser de sérieuses économies, surtout en éclairage, économies qui profiteront dans une large mesure, puisque c’est...
Lire la suite...Sous ce titre le journaliste du Phare s’enflamme : « M. Wilson vient d’ordonner la mobilisation de 500 000 miliciens… La guerre n’est plus qu’une question d’heures. Demain sans doute, sera prise la résolution suprême… Le drapeau américain flottera bientôt sur le continent européen, à côté des drapeaux alliés ». Sous cet article, un entrefilet pourrait doucher l’enthousiasme du...
Lire la suite...Les journaux annoncent la composition du nouveau gouvernement formé par Alexandre Ribot. Dans Le Populaire, Gaston Veil commente : « Que demandons-nous en sommes ? Un gouvernement qui gouverne… Nous comptons donc que M. Ribot aura ce qu’on appelle de la poigne, qu’il prendra sans hésiter toutes les mesures énergiques que comporte la situation et surtout qu’il se...
Lire la suite...C’est la une du Phare qui précise, en-dessous, en gros caractères : « Marche en avant sur un front de plus de 130 kilomètres et une profondeur de 20 kilomètres ». Les Allemands se sont repliés sur la ligne Hindenburg (voir notre chronique du 26 février). Communiqués officiels, journalistes, éditorialistes crient victoire dans les gros titres. Mais le...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Les journaux arrivent annonçant la démission de Briand. C’est la grande lessive, nous finirons peut-être nous aussi par proclamer la République ! En tout cas, j’espère que le nouveau ministère proclamera la guerre. On en a assez des joueurs de flûte et des grues huppées ». Dans son éditorial...
Lire la suite...Les journaux nantais consacrent entièrement leur première page à l’abdication de Nicolas II. Le Populaire donne le ton de l’interprétation de l’événement en titrant : « La Révolution russe est dirigée contre l’Allemagne ». L’écho de la révolution russe, parvient jusqu’au front provoquant inquiétude ou satisfaction, selon le grade. Le général Guillaumat écrit à son épouse :...
Lire la suite...C’est en « Dernière heure » sous le titre « La révolution triomphante L’abdication du Tzar » que Le Phare annonce l’événement survenu la veille. Dans un éditorial improvisé Maurice Schwob se laisse aller à un enthousiasme qui altère quelque peu ses capacités d’analyse : « Depuis quelques jours, les nouvelles de Russie faisaient prévoir de graves événements. Ils se sont...
Lire la suite...C’est en petits caractères et en page intérieure que les journaux nantais titrent pour la première fois sur ce qu’on appelle maintenant (en tenant compte du décalage entre les calendriers russe et français) « La révolution de février ». Le 8 mars (23 février) une manifestation de femmes réclamant du pain et l’arrêt de la guerre déclenche...
Lire la suite...« Bagdad est tombée Les troupes britanniques sont entrées ce matin dans Bagdad » titre Le Phare. Après avoir rappelé la marche victorieuse sur la ville le journaliste conclut : « La chute de Bagdad, c’est la fin d’un rêve germanique et c’est le commencement du grand effondrement ». Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Ce qui nous...
Lire la suite...Le Ministère de l’Instruction Publique recommandant de lutter contre l’alcoolisme, certaines écoles de Nantes tentent de mettre en place des sociétés de tempérance avec plus ou moins de succès : « Une conférence anti-alcoolique avec séance cinématographique a beaucoup frappé les grandes élèves qui y ont été conduites. Cependant les adhésions à la formation d’une société...
Lire la suite...La directrice de l’école de filles de la rue Evariste Luminais écrit dans un rapport : « Une de nos élèves, charmante et tout autre que son milieu, est morte à treize ans, on oserait presque écrire heureusement. Sa maîtresse et une délégation d’élèves assistant à l’enterrement, virent cette horreur : un père et une mère ivre-morts...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire écrit : « Il est de toute nécessité aujourd’hui de ne laisser inculte aucune parcelle de terrain. L’ensemencement de toutes les terres en denrées est un devoir pour chacun… ». Le journaliste développe ensuite le projet mis en place par le maire, Paul Bellamy, qui consiste à confier aux volontaires des terrains municipaux pour...
Lire la suite...Le directeur de l’école de garçon du boulevard de la Colinière (aujourd’hui Bd des Poilus) constate dans un rapport : « L’absence de l’autorité paternelle était ici visible. Le père mobilisé, la mère hors de la maison, l’enfant se trouvant ainsi seul agissait en maître et essayait de jouir en classe de cette liberté, de cette...
Lire la suite...La guerre provoque misère et détresse morale comme le constate le directeur de l’école de la rue de la Faïencerie : « Il fut un temps où seul le sexe fort s’adonnait à l’usage quelquefois et souvent à l’abus de l’alcool…. Aujourd’hui l’homme n’est plus seul à sacrifier au dieu Alcool. Le nombre est incroyable des...
Lire la suite...On se souvient que le 3 janvier dernier (voir notre chronique de ce jour) Le Phare rendait hommage au lieutenant Heurtaux, ancien élève du Lycée, aviateur depuis avril 1915, qui venait d’abattre son 15e avion. Aujourd’hui c’est Le Populaire qui célèbre l’as nantais, promu au grade de capitaine après sa 21e victoire : « Sa première victoire...
Lire la suite...Depuis quelques semaines, les communiqués de guerre, publiés quotidiennement dans les journaux nantais, signalent une progression des Anglais sur le front de la Somme. Pour la première fois, aujourd’hui, Le Phare publie un article discret, laissant entendre que ces avancées britanniques seraient dues à un repli volontaire de l’ennemi : « Le raccourcissement des lignes allemandes dans la...
Lire la suite...L’exaltation patriotique des premiers jours résiste mal à la guerre, fût-elle Grande. Maurice Digo note dans ses Carnets : « Nous procédons à l’éducation de notre plus jeune Bleu, Gauthier, venu du Dépôt avec des sentiments courageusement patriotiques. Je l’ai beaucoup vexé en déclarant avoir déjà entendu ces propos, avant la guerre, de la bouche...
Lire la suite...Les journaux nantais annoncent que : « A partir de dimanche matin, nous allons donc manger un nouveau pain fabriqué avec de la farine entière et qui sera rassis, puisque les boulangers ne pourront mettre en vente leurs fournées que douze heures après qu’elles seront sorties du four… Est par ailleurs interdite, à partir de demain, la...
Lire la suite...Dès que le soldat quitte les zones de combat, où toute son attention est accaparée par la survie, il retrouve à l’arrière son ennemi intime : le cafard. Maurice Digo a quitté les premières lignes pour rejoindre le service topographie. Il note dans ses Carnets : « Promenade seul par Courchamps… jusqu’au soir, talonné par le cafard....
Lire la suite...Plus le temps passe, plus les combattants ont l’impression d’être englués dans une guerre interminable. Jacques Vaché écrit à son amie nantaise Jeanne Derrien : « Le Règne de la BOUE est absolu, une sorte de mayonnaise tournée, très liquide et pas chaude, qui chante des bruits creux sous vous – Quelle horrible chose – !- Et, plus...
Lire la suite...La prolongation de la guerre et les difficultés qu’elle entraîne exacerbent les sentiments, les rancœurs, l’incompréhension. Maurice Digo et son frère terminent leur permission à Nantes. Le premier note dans son Carnet : « Et maintenant il faut partir. Seule l’épouse et le père nous ont aidés et compris. Nous emportons une haine farouche pour...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit que : « Le marché de samedi a été aussi chichement approvisionné en beurre que les précédents. Des incidents se sont produits cette fois encore entre les ménagères trop nombreuses et les fermières venues apporter leurs produits mais qui se faisaient tirer l’oreille pour les vendre au prix de la...
Lire la suite...Aujourd’hui, Le Populaire (mais pas Le Phare) consacre un long article aux obsèques de Charles Brunellière décédé le 12 février : « Une très nombreuse affluence avait tenu à venir saluer la dépouille mortelle de notre concitoyen, si répandu dans les milieux politiques et sociaux où il s’était fait apprécier par l’ardeur de ses convictions et sa...
Lire la suite...Les journaux nantais publient un arrêté préfectoral qui : « interdit de servir à la même personne plus de deux plats dont un de viande, dans un seul repas. Le consommateur a droit, en outre, à un hors d’œuvre ou un potage, à un fromage ou à un dessert. Les menus des restaurants ne pourront pas comprendre, pour...
Lire la suite...Les journaux nantais annoncent que : « Le Conseil des ministres a décidé, toujours dans le but de restreindre la consommation du combustible indispensable à la vie nationale, de réduire le nombre de pages des journaux quotidiens ». En conséquence, Le Populaire et Le Phare ne paraîtront que sur deux pages le lundi et le jeudi et resteront...
Lire la suite...Sur le front de Verdun, le général Guillaumat est excédé de certains comportements. Il écrit à son épouse : « Encore une visite de fumistes, dont un député, venus pour mettre une palme sur la tombe de Beauchamps, à quel titre personne ne le sait, et surtout pour se faire photographier dans cette mission qui fut...
Lire la suite...Aux nombreuse « œuvres » et « journées » mises en place depuis 1914 pour venir en aide aux poilus et fortifier le lien entre le front et l’arrière, l’année 1917 apporte son lot de nouveautés. La promiscuité de la vie dans les tranchées favorise le développement de la tuberculose, aussi a-t-on mis en place une « Journée des tuberculeux...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare annonce que : « par suite de la rigueur de la température, pour restreindre la consommation de charbon nécessaire au chauffage domestique et de l’énergie indispensable aux usines de guerre… », les spectacles (théâtres, cafés-concerts, cinémas… seront fermés 4 jours sur 7. Pour économiser la lumière, les grands magasins fermeront à 17 h...
Lire la suite...Pour remplacer les ouvriers partis au front, Le Populaire de ce jour annonce qu’un enseignement professionnel est mis en place pour former des ouvrières. Les cours ont lieu à l’Ecole d’apprentissage de 13h à 17h et durent 15 séances. « Les ouvrières reçoivent une allocation journalière de 0 fr 90 destinée à leur facilité la fréquentation....
Lire la suite...Les journaux annoncent que, pour faire des économies d’énergie, la municipalité lance un concours d’auto-cuiseurs (marmites norvégiennes) réservé aux seuls Nantais. Les engins les plus performants seront exposés sous le hall du cours Saint-Pierre et leurs fabricants seront récompensés par des primes allant de 100 à 10 F. (80 appareils furent présentés dont 60...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare présente l’arrêté du préfet de la Loire-Inférieure qui interdit la vente de pâtisserie et confiserie dans les boulangeries, pâtisseries, épiceries, grands magasins, restaurants cafés… deux jours par semaine, le mardi et le mercredi : « Considérant qu’il y a lieu, dans un intérêt d’économie et pour éviter la hausse des produits, de restreindre la...
Lire la suite...« La fréquentation a laissé à désirer depuis le mois de janvier. La cause première a été la rigueur de l’hiver… La seconde, ce sont les maladies épidémiques…. Un mal, non créé par la guerre, mais qui s’est fâcheusement développé à cause d’elle ; les mères de famille soit faiblesse, soit négligence, soit manquement sérieux aux devoirs, n’envoient...
Lire la suite...« Enfin ! » titre Gaston Veil dans Le Populaire. Ce cri du cœur a son explication en une du Phare : « La rupture des relations diplomatiques germano-américaines ». Excédé par la décision allemande de la guerre sous-marine à outrance et sa traduction dans les faits (2 vapeurs américains coulés) le président Wilson a décidé de montrer sa mauvaise...
Lire la suite...Le froid, vif à Nantes (-10° relevé au Petit-Port), l’est encore plus dans l’Aisne, là où se trouve Maurice Digo, mobilisé pour la grande offensive de printemps sur le Chemin des Dames. Il note dans ses Carnets : « Le terrassement est devenu absolument impossible. Les équipes battent la semelle vainement et la morsure...
Lire la suite...L’intensification de la guerre maritime provoque un début de pénurie. Les députés viennent de débattre de « La crise du charbon ». C’est le titre du Populaire qui y consacre toute sa première page tandis qu’au verso il évoque la pénurie de pétrole et de gaz. La crise ne s’arrête pas là. Faute d’approvisionnement, deux raffineries de...
Lire la suite...En réplique au blocus mis en place par les Alliés, l’Allemagne s’était lancée en 1915 dans une intense guerre sous-marine. L’affaire du Lusitania avait ralenti l’activité des U-Boote allemands. Le 9 janvier 1917, l’Allemagne persuadée après Verdun et la Somme que la décision ne se fera pas sur terre, décide de lancer la guerre sous-marine...
Lire la suite...Sous ce titre faisant référence à « Nantes-la-Grise » de Jules Grandjouan, le journaliste du Phare se livre à une description lyrique de la ville prise par le froid. Son confrère du Populaire, résiste à la muse et titre : « Nantes-Polaire Dix degrés au-dessous Le port bloqué par les glaces » Tous deux se rejoignent pour écrire que :...
Lire la suite...La vague de froid dont souffrent les Nantais, touche toute la France. Sur le front, Alphonse de Châteaubriant écrit à son épouse : « Il fait un froid terrible, terriblement aiguisé par le vent, un froid qui, après les passage des plaines et des hautes collines, vous laisse le visage comme de la terre glaise fendillée....
Lire la suite...Le mouvement de grève commencé à Paris le 8 janvier touche Nantes. On peut lire ce matin dans Le Phare : « Au nombre de neuf cents environ, les ouvriers et ouvrières des maisons Chollet et Desay, maisons d’équipements militaires, ont quitté leurs ateliers respectifs, vendredi matin et se sont réunis à la Bourse du Travail...
Lire la suite...« Allons-nous vers une période de froid intense ? » interroge Le Populaire qui raconte : « Les arbres des Cours, tout le Jardin des Plantes étaient jeudi matin recouverts de gelée : l’Erdre, en amont des barrages, est pris par les glaces et tous les étangs du Jardin des Plantes sont gelés. La Loire elle-même commence à charrier des glaces....
Lire la suite...Alors que les démarches pour « une paix sans victoire » du président américain Wilson agacent ou font rire sous cape hommes politique et journalistes, Gaston Veil, dans Le Populaire, décide de se pencher sur le message que le président vient d’adresser au Sénat. Il y relève en particulier cette proposition : « Le message de M. Wilson...
Lire la suite...Depuis le début de la guerre, la Russie a déjà perdu 5 millions d’hommes, dont plus d’un tiers (1,8 million) de tués, les deux autres tiers prisonniers ou blessés. Le pays est aussi confronté à de graves problèmes d’approvisionnement et les alliés doutent de plus en plus de la capacité du tsar et de son entourage,...
Lire la suite...Pour discréditer l’active campagne menée en ce moment par la Ligue antialcoolique de Nantes, ses adversaires, écrit le journaliste du Phare : « n’ont rien trouvé de mieux que d’essayer d’établir une confusion entre le vin et l’alcool… et que par voie de conséquence, la suppression de l’alcool conduirait à la suppression du vin ». En réaction : « La...
Lire la suite...Le retentissement de la bataille de Verdun y attire journalistes, dignitaires des pays alliés, curieux et parlementaires désireux de s’informer… ou de récupérer une part du prestige des combattants. Le général Guillaumat commandant en chef de la Deuxième armée qui contrôle le secteur s’en agace. Il écrit à son épouse : « C’est décidément la foire...
Lire la suite...En cette année 1917, la victoire n’est plus qu’une échéance lointaine et la lassitude gagne toute la population. Instituteurs et écoliers ne sont pas épargnés. Si certains maîtres, suivant les directives officielles, continuent à donner un enseignement patriotique en introduisant la guerre dans toutes les leçons (orthographe, calcul, sciences, histoire-géographie et même l’enseignement ménager) d’autres,...
Lire la suite...La prolongation de la guerre et les difficultés, en particulier d’approvisionnement, qu’elle provoque ont raison de l’Union sacrée. Pour la première fois depuis 1914 des ouvrières se sont mises en grève à Paris, le 8 janvier. Le mouvement s’étend depuis quelques jours aux usines travaillant pour la Défense nationale. Les journaux locaux, muets jusqu’alors,...
Lire la suite...Après trois ans de guerre, les soldats sont las et désabusés. Le bataillon de Maurice Digo, au repos au sud de Nancy, effectue des manœuvres. Le Nantais écrit dans ses Carnets : « A l’issue du mouvement, le commandant… rassemble le bataillon dans une prairie marécageuse pour un discours d’apparat. Annonce d’une offensive très prochaine,...
Lire la suite...Le Phare publie aujourd’hui un premier dessin (il y en aura un autre le 16) d’un « jeune artiste nazairien » qui expose ses aquarelles dans la salle des dépêches du journal. Il s’agit de René Creston, 18 ans, promis à un bel avenir dans le milieu artistique breton. Le dessin publié s’intitule : « Un coup de...
Lire la suite...Sur le front de Verdun, Clemenceau est toujours l’hôte du général Guillaumat qui écrit à son épouse : « Cet animal de « Tigre » m’a fait lever à 5h30 pour assister à son départ. Si le soir il ne se nourrit que de vermicelle, à son réveil il a dévoré, outre le vermicelle, une omelette, une aile de...
Lire la suite...Sur le front de Verdun, le général Guillaumat a la visite de Clemenceau. Il écrit à son épouse : « Clemenceau est rentré de son excursion ce soir à 16h, et c’est réellement inouï qu’un vieillard de 75 ans ait une pareille résistance et une pareille volonté. C’est une force de la nature. On l’a conduit hier...
Lire la suite...Pour faire face à la pénurie qui s’installe, le gouvernement multiplie les initiatives. Sous prétexte de développer un enseignement agricole dans les écoles primaires, une circulaire du ministre de l’Instruction publique, en date du 6 janvier 1917, recommande aux instituteurs de créer des jardins et petits élevages dans leurs établissements. Quelques écoles nantaises tentent...
Lire la suite...L’occupation des riches régions agricoles et minières du Nord par l’ennemi et la guerre sous-marine qui ralentit les importations, provoquent pénurie et hausse des prix. Dans les villes, on opère un « retour à la terre » qui prend, à Nantes, la forme d‘une œuvre municipale dite du Jardin Familial. Il s’agit de donner en location...
Lire la suite...En décembre 1916, le général Guillaumat remplace le général Nivelle, nommé commandant en chef, à la tête de la Deuxième armée, celle de Verdun. Après avoir passé en revue les troupes qui lui sont confiées, il écrit à son épouse : « Ce fut une véritable jouissance de passer, en quatre endroits différents, la revue des régiments de la division...
Lire la suite...Le 22 août dernier, Le Populaire consacrait un article élogieux au lieutenant Heurtaux, ancien élève du Lycée (voir notre chronique du 22 août 1916). Aviateur depuis avril 1915, il en était alors à 5 avions ennemis abattus. Aujourd’hui, c’est Le Phare qui lui rend hommage en publiant sa photo en première page, avec...
Lire la suite...Dans Le Populaire, Vérax commente la mort de Raspoutine assassiné par des nationalistes russes, dans la nuit du 29 au 30 décembre 1916 : « Ce moine amoureux était en même temps un ambitieux. Il profitait de son pouvoir de séduction pour exercer son influence dans le domaine de la politique, et le gouvernement russe...
Lire la suite...Le général Nivelle, nouveau commandant en chef des armées, adresse ses vœux aux soldats : « Jamais notre armée ne fut plus entraînée, plus vaillante, en possession de moyens plus puissants. C’est sous ces brillants auspices que s’ouvre l’année 1917. Vous en ferez une armée de victoire ». Tout aussi optimiste, Gaston Veil,...
Lire la suite...En 1916, l’échec des offensives (allemande à Verdun, alliée dans la Somme) a montré l’inanité de toute tentative de percée en profondeur. Malgré tout, les généraux des deux camps ne concluent pas à l’impossibilité de continuer la guerre. Il faut un résultat, un dénouement. Les Allemands optent pour une tactique d’assaut en petits groupes indépendants, destinés...
Lire la suite...Pour les éditorialistes des journaux nantais, c’est l’heure du bilan. Maurice Schwob écrit dans Le Phare : « Mil neuf cent seize ! C’est l’année de Verdun. C’est l’année où un grand peuple monta volontairement au Calvaire du Mort-Homme, résolu à se sacrifier s’il le fallait, pour l’Humanité. Et parce qu’il y a une justice immanente, il...
Lire la suite...Les journaux nantais annoncent la première, ce soir, à Graslin, de la nouvelle revue nantaise : « Nantes dans les Airs… connus ! » Tous les ans, à Pâques et à la fin de l’année, Marcel Relandeau et sa troupe, proposent aux Nantais de passer en revue l’actualité du moment, en saynètes, en chansons et surtout dans la...
Lire la suite...Jacques Vaché, cantonné dans la région d’Armentières avec des régiments australiens, décrit ses conditions de logement à son amie Jeanne Derrien : « Ici je suis maintenant dans une chaumière écœurante d’odeurs et de crasse – Il règne dans le réduit minuscule où je loge un parfum puissant de souris et de lard rance –...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit : « Nous avons annoncé que le général Edmond Buat, qui commandait une division lors de l’offensive de la Somme, avait été cité à l’ordre de l’armée. Voici le texte de cette citation : « Buat (Edmond), général de brigade à titre temporaire, commandant une division d’infanterie, officier général de valeur exceptionnelle… A...
Lire la suite...Jacques Vaché, écrit à sa mère : « Voici le troisième Noël passé sous l’uniforme – celui-ci assez triste, passé en marche, dans un pays inondé, avec bien souvent de l’eau jusqu’à ventre de cheval – Avec cela un froid peu ordinaire, terriblement humide – Où sera passé le NOËL prochain ? – Je le souhaite sous des...
Lire la suite...Gaston Veil consacre un éditorial du Populaire à la note du président Wilson (voir chronique du 20 décembre). Il est, pour le moins, sceptique. Rappelons que, le 12 décembre, l’Allemagne avait adressé aux Alliés une note sur la paix. « Il y a des hasards étranges. Après vingt-neuf mois de guerre les empires centraux proposent tout à...
Lire la suite...Dans son godillot, le général Joffre a trouvé ce matin un bâton de maréchal. Cette dignité n’avait encore jamais été attribuée en République. C’est le général Lyautey, ministre de la Défense, qui présente le décret à la signature du président de la République : « Le gouvernement de la République, voulant reconnaître les éminents services rendus...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Phare consacré à l’école de réinsertion des mutilés de la guerre, déjà évoquée dans notre rubrique du 24 août dernier. A l’époque, l’école était installée, à l’étroit, dans un hôpital, rue Amiral-Duchaffault. Au 1er novembre, la municipalité l’avait transférée dans les bâtiments d’une ancienne tannerie du quai...
Lire la suite...Le Préfet de la Loire-Inférieure, adresse aujourd’hui le courrier suivant au sous-préfet de Saint-Nazaire et au commissaire central de Nantes : « J’ai l’honneur de vous faire connaître que M. le Ministre de l’Intérieur vient de m’adresser le télégramme ci-après : « Suis informé que travailleurs chinois ont été photographiés en costume militaire français ; plusieurs photographies trouvées dans leurs...
Lire la suite...Réélu, il y a un peu plus d’un mois, sur un engagement de neutralité vis-à-vis des belligérants européens, le président américain Wilson se propose maintenant de jouer les arbitres du conflit mondial. Il envoie aux nations en guerre, une longue note que les journaux nantais publient. Un paragraphe s’en détache : « Le président suggère...
Lire la suite...Aujourd’hui, le général Mangin, le vainqueur de Verdun, envoie à ses soldats un long ordre du jour où, après avoir rappelé les reprises de Douaumont, de Vaux, les dernières avancées, les prisonniers… après avoir félicité ses braves, il termine en faisant allusion à la note sur la paix, envoyée par les Allemands aux Alliés, le 12...
Lire la suite...Bien qu’ayant fréquenté, comme lui, les bancs du Lycée de Nantes, Georges Clemenceau n’a guère de considération pour Aristide Briand. Dans son journal « L’homme enchaîné », il étrille le Président du Conseil qui vient de former son 6e gouvernement. « C’est une terrible chose – surtout en temps de guerre – d’être aux mains de réformateurs...
Lire la suite...En première page des journaux nantais, ce titre couronne le communiqué officiel qui précise : « Après une préparation d’artillerie, qui a duré plusieurs jours, nous avons attaqué l’ennemi au nord de Douaumont sur un front de plus de 10 km… le front ennemi a été partout enfoncé sur une profondeur de trois kilomètres environ… Nous avons...
Lire la suite...Le jour-même où Aristide Briand présente son nouveau gouvernement à la Chambre, Georges Clemenceau, son vieux rival, prononce, devant une commission interparlementaire, un discours dont Le Phare, aujourd’hui, présente quelques extraits : « Messieurs, nous ne sommes pas ici pour étudier des thèses. Nous sommes là pour l’action…. Je ne ferai de réquisitoire contre personne… Il...
Lire la suite...Dans un long discours à la Chambre, où il présente son nouveau cabinet et demande la confiance des députés, Aristide Briand dresse un bilan militaire de l’année 1916 (que l’on peut comparer avec celui établi par le général Guillaumat – chronique du 8 décembre) : « Ah ! messieurs, il faut jeter un regard en arrière sur cette...
Lire la suite...C’est aujourd’hui qu’Aristide Briand présente son nouveau cabinet au Président de la République. Parmi les rares changements, notons l’arrivée du général Lyautey au ministère de la Guerre et la première entrée au gouvernement, au ministère des Transports, du Ravitaillement civil et militaire, du sénateur-maire de Lyon, Edouard Herriot. Rappelons que...
Lire la suite...En cette fin d’année, malgré le gain de quelques tranchées, l’immobilisme du front ouest, les difficultés des Russes, la situation catastrophique de nos alliés dans les Balkans, la prolongation de la guerre, sèment le doute dans les esprits. Il est question de remaniement au gouvernement et à l’Etat-major. Gaston Veil, dans son éditorial du Populaire...
Lire la suite...Le général Guillaumat, dans une très longue lettre à son ami le général Etienne, dresse un tableau sans concession de la situation politique du pays ; extrait : « Pendant vingt et un mois, on a vécu de mensonges et on a fini par croire aux mensonges qu’on débitait. Le gouvernement, maître de la presse, comme jamais un...
Lire la suite...Prise en tenaille entre une armée germano-autrichienne partie de Transylvanie et une armée germano-bulgare partie de la Dobroudja, l’armée roumaine est écrasée et ses débris se réfugient en Bessarabie. Tandis que le gouvernement roumain part en exil, les Allemands entrent à Bucarest. Les éditorialistes des journaux nantais, jusqu’alors prolixes sur le front des Balkans sont...
Lire la suite...Sous ce titre, en une, Le Phare publie le discours prononcé devant la Douma (le parlement russe) par le président du Conseil des ministres. Alors que la Russie vacille et inquiète ses alliés, celui-ci déclare : « Plus d’une fois, il a été déclaré du haut de cette tribune, au nom du Gouvernement, que la guerre...
Lire la suite...Interprète auprès des troupes britanniques sur le front de la Somme, le Nantais Jacques Vaché fait découvrir à son amie Jeanne Derrien les arts de la table, so british : « Mon sergeant-de-mess-au-nez-boursouflé dresse le couvert selon un art anglais et en sens inverse – je m’en vais donc ingérer des machins au poivre-au-gingembre-à-la-confiture-de-groseille, le tout arrosé...
Lire la suite...Le bataillon de Maurice Digo, qui combat sur le front de la Somme, à Sailly-Saillissel, est relevé. Le Nantais parcourt dans la journée la quinzaine de kilomètres qui le ramène au repos, à l’arrière. Il note dans ses Carnets : « A petits pas trébuchants nous allons d’entonnoir en entonnoir. J’ai l’impression que la destruction est...
Lire la suite...Maurice Digo, agent de liaison sur le front de la Somme, porte des dépêches, d’un P.C. à l’autre, sautant d’un trou d’obus à une tranchée boueuse, sous la mitraille ennemie, autour des ruines de Sailly-Saillissel. Dans ses Carnets, il décrit, avec sa causticité habituelle, l’état d’esprit d’officiers de son bataillon : « Un amoncellement de...
Lire la suite...Sous ce titre, Gaston Veil, dans Le Populaire, s’en prend aux « bourreurs de crânes » qui sapent le moral des poilus : « J’ai reçu les confidences de beaucoup d’entre eux [des poilus] ; ils ne sont pas du tout contents, et ils trouvent que nous autres, gens de l’arrière, nous avons une singulière façon de leur soutenir...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil dans le Populaire, consacré à la mort de l’empereur d’Autriche, François-Joseph, le 21 novembre : « Il n’existait plus depuis longtemps qu’en apparence. Il s’était survécu à lui-même et il ne semblait plus être là que pour assister à sa décrépitude et à sa déchéance. Je regrette qu’il soit...
Lire la suite...Un député ayant évoqué la possibilité d’accorder le droit de vote aux femmes, une fois la paix revenue, le chroniqueur du Phare écrit : « Avant la guerre, j’estimais, avec beaucoup d’autres, que les femmes avaient des choses plus intéressantes à faire que de fréquenter des Comités, des réunions électorales ; et je les voyais mal se mêler...
Lire la suite...Certains régiments, comme le 81e RIT de Nantes (voir notre chronique du 8 octobre dernier) possèdent leur propre troupe de soldats-comédiens pour distraire les poilus. Parfois ce sont les généraux qui, préoccupés du bon moral de leurs soldats, font venir des troupes parisiennes sur le front. Ainsi le général Buat, qui commande la 121e division...
Lire la suite...De passage à Paris, le général Guillaumat rend visite à Gabriel Guist’hau, député de la Loire-Inférieure, ancien maire de Nantes et ancien ministre. Il écrit à son épouse : « A Paris j’ai couru chez Guist’hau, conversation plus qu’intéressante qui confirme tout ce que je pensais sur le Grand Quartier Général. Guist’hau affirme que Joffre n’a cessé...
Lire la suite...« En dehors d’un bombardement violent du fort et de la région de Douaumont, rien à signaler sur l’ensemble du front » Communiqué officiel du 19 novembre, 23 heures. Même si les communiqués officiels ne disent pas toujours toute la vérité, il faut reconnaître que le temps des offensives est terminé. Les intempéries et...
Lire la suite...Le poilu qui vient en permission à Nantes peut être déstabilisé quand il retrouve, après l’enfer du front, une ville qui est une véritable ruche avec son port encombré de bateaux et de marins de toutes nationalités, ses usines tournant à plein régime, ses commerces très fréquentés et des spectacles nombreux, joyeux dans les cabarets, théâtres,...
Lire la suite...Le général Buat est en tournée d’inspection sur le front. Il note dans son Journal : « En rentrant… je vois pour la première fois tomber un avion boche dans nos lignes. Il a été touché par une de nos sections d’auto-canons… L’appareil est descendu de 3 000 mètres en feuille morte, pour venir finalement s’échouer dans la...
Lire la suite...Maurice Digo est en permission à Nantes. Il écrit dans ses Carnets : « Très mauvaise permission. En dehors de l’épouse et de très rares personnes, l’ARRIERE tient le coup. Chaque jour s’élargit le fossé qui sépare le pauvre biffin, voué à toutes les disgrâces, de tout ce qui vit à partir de quelques kilomètres...
Lire la suite...A partir du 15 novembre prochain, les magasins devront fermer à 18 heures, « pour économiser l’éclairage, au point de vue de la Défense Nationale » écrit le journaliste du Populaire, qui rajoute : « Il serait trop long d’énumérer dans cet article, les diverses catégories de commerçants qui élèvent des griefs contre la mesure ministérielle. Par contre beaucoup...
Lire la suite...Alors que quatre jours plus tôt, ils annonçaient l’élection « certaine » du candidat républicain, M. Hughes, à la présidence des USA, les journaux nantais annoncent aujourd’hui la réélection du président sortant, M. Wilson. Plutôt que de se livrer à des commentaires, risqués, ils laissent la parole à leurs confrères d’outre-Atlantique : Le New-York Times écrit : « L’élection...
Lire la suite...Le Phare publie les résultats du baccalauréat de l’année 1916 pour le Lycée de Nantes. « Latin-grec : 9 élèves, 8 admissibles, 8 reçus ; latin-langues : 24 élèves, 17 admissibles, 16 reçus ; latin-sciences : 35 élèves, 33 admissibles, 33 reçus ; sciences-langues : 24 élèves, 16 admissibles, 16 reçus. Soit pour la première partie : 92 élèves, 74 admissibles, 73 reçus. ...
Lire la suite...Sauver sa peau, éviter les premières lignes, « s’embusquer ». Quoi de plus humain ? Si le soldat n’est guère maître de son destin, le sous-officier peut bénéficier de quelques opportunités mais au détriment de l’esprit de groupe, de la solidarité. Maurice Digo écrit dans ses carnets : « Grande corrida à la popote. Tous ceux qui sont près du...
Lire la suite...En une, Le Phare annonce les premiers résultats des élections présidentielles américaines opposant le candidat démocrate, le président sortant Wilson, au candidat républicain Hughes. Citant un communiqué de l’Associated Press, également repris par Le Populaire, le journal annonce : « A moins que M. Wilson n’obtienne dans les Etats de la côte du Pacifique une écrasante majorité,...
Lire la suite...Sur le front de la Somme, les poilus attaquent les tranchées ennemies ; le soir les officiers jouent à l’attaque de la diligence. Dans ses Carnets, Maurice Digo, raconte : « Le soir, j’ai dû prendre le service de garde… Et, comme par hasard, ça commence par une alerte : arrivée dans le village d’une voiture de compagnie...
Lire la suite...C’est le tire de l’éditorial du Populaire où Gaston Veil métamorphose les ruines inutiles de Vaux en mythe national : « Que cette place ne soit plus qu’un monceau de ruines, qu’elle ne serve même plus à rien, peu nous importe pour le moment. Nous ne voyons qu’une chose, c’est que le fort de Vaux est à...
Lire la suite...« Dans la journée d’hier, sous la violence de notre bombardement prolongé depuis plusieurs jours et, sans attendre l’attaque de notre infanterie, dont la pression se faisait de plus en plus étroite, l’ennemi a évacué le fort de Vaux… A la nuit, notre infanterie, qui s’était rapprochée à très courte distance, à occupé cet important ouvrage sans...
Lire la suite...Le Phare publie ce communiqué : « Le Conseil d’administration de l’Association parisienne des Anciens élèves du Lycée de Nantes enregistre avec fierté dans ses archives la haute distinction dont vient d’être l’objet l’un de ses membres, le général Guillaumat, élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur par arrêté du ministre de...
Lire la suite...Sur le front de la Somme, le Nantais Jacques Vaché est interprète auprès de deux régiments britanniques, soit 92 officiers. Il écrit à son amie Jeanne Derrien : « Mes officiers toujours aussi gentils – à ce sujet je crois avoir établi ce théorème démontré par les faits : Tout officier anglais (non écossais, irlandais...
Lire la suite...Le directeur de l’école de garçons de la rue de La Faïencerie (actuel site du CHU), lance un nouveau cours qui sera pris en compte dans le certificat d’études passé en fin d’année scolaire. Il écrit dans un rapport : « Par sa circulaire du 14 juin dernier, M. l’Inspecteur primaire a demandé aux directeurs des écoles...
Lire la suite...Depuis le 13 octobre, le front de Verdun avait disparu des communiqués officiels et de la une des journaux nantais, ces derniers consacrant leurs éditoriaux aux Balkans, à la Somme ou à la politique française. La reprise de Douaumont ramène Verdun en première page. Le 25 octobre, Le Populaire titre « La Revanche ». Le 26 octobre,...
Lire la suite...« Sur le front de Verdun, après une préparation d’artillerie intense, l’attaque projetée sur la rive droite de la Meuse a été déclenchée à onze heures quarante. La ligne ennemie attaquée sur un front de 7 km a été crevée partout sur une profondeur qui, au centre, atteint 3 km. Le village et le fort de Douaumont...
Lire la suite...Le Nantais Maurice Digo, et son régiment, sont toujours en repos à Loeuilly, au sud d’Amiens où le temps se traîne entre instructions et manœuvres. Il écrit dans ses Carnets : « Dimanche – Messe matinale, puis grande lessive et nettoyage toute la journée. Les soldats, bridés, errent dans les rues en proie au cafard. Ce repos...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Phare. On sait l’importance du courrier pour les poilus, aussi l’affaire que révèle le journal aujourd’hui fait-elle scandale « La police vient d’arrêter un jeune facteur intérimaire, âgé de 18 ans, demeurant en garni, rue Contrescarpe, dont le crime est particulièrement odieux. Il a en effet détourné de nombreuses...
Lire la suite...Communiqué officiel du 18 octobre : « Aviation – Malgré le temps brumeux, notre aviation de chasse s’est montrée active dans la journée du 17 octobre. Trois avions ennemis ont été abattus…Le troisième, attaqué par le lieutenant Heurtaux s’est écrasé sur le sol entre Rocquigny et le Transloy, ce qui porte à 9 le chiffre des...
Lire la suite...C’est quand ils sont en arrière des lignes, au repos, que les poilus sombrent dans les idées noires, le cafard. Pour les distraire, certains officiers organisent des jeux, des spectacles (revues, théâtre) ou des séances de cinéma. Le Nantais Maurice Digo, et son régiment, sont en repos à Loeuilly, au sud d’Amiens. Il écrit dans...
Lire la suite...Responsable d’une ambulance, sur le front de la Somme, Alphonse de Châteaubriant écrit à sa sœur. Il évoque un mal-être que tous les soldats du front éprouvent, même s’ils n’ont pas toujours les mots pour le dire : « Là où nous sommes, les conditions ne sont pas bien fameuses pour écrire. Ce qu’on a...
Lire la suite...« Nous allons avoir à Nantes, le jeudi 19 courant, un « Flag Day » anglais au profit de la Croix-Rouge anglaise. Elle n’aura lieu que dans l’après-midi, car le nombre en est restreint (2 200)… Le 19 octobre est la date fixée pour être célébrée dans tout l’Empire britannique et ses domaines, au profit des blessés britanniques. Le...
Lire la suite...Le 8 octobre, le 1er corps d’armée, commandé par le général Guillaumat, et les troupes britanniques, ont attaqué sur un front de 7 km, en avant de Combles et progressé de 800 à 1 000 m en profondeur. Le lendemain de ce succès, le 1re corps d’armée reçoit l’ordre de quitter le front de la Somme pour...
Lire la suite...Le deuxième emprunt de la Défense nationale a été lancé officiellement le 5 octobre. Aujourd’hui, Le Phare publie en première page l’affiche d’Abel Faivre avec cette légende : « L’attitude héroïque de ce poilu jetant ce cri d’ardente assurance : « On les aura ! » communiquera aux foules un enthousiasme irrésistible…». ...
Lire la suite...Dans un long article, Le Phare revient sur les activités théâtrales du 81e RIT de Nantes au front, auxquelles nous avons consacré déjà de nombreuse chroniques (23 décembre 1915 ; 3 et 25 janvier 1916 ; 7 février 1916 ; 15 juin 1916). « La brillante Revue de MM Georges Péaud et Edouard Rivet – C’est beau… mais ! –...
Lire la suite...Le 21 septembre dernier, Le Populaire signalait que le Conseil municipal donnerait prochainement le nom de rue du « Roi Albert » à l’actuelle rue Royale : « Cette dénomination, en l’honneur du roi soldat qui, depuis deux années de guerre, a fait l’admiration du monde par sa bravoure et sa loyauté, recueillera tous les suffrages. » Aujourd’hui, les...
Lire la suite...La guerre bouleverse les paysages, les hommes, les consciences, le vocabulaire. De nouveaux mots apparaissent et d’autres s’enrichissent. Aujourd’hui Le Phare se penche sur le mot « as ». « Certains de nos aviateurs, ont inscrit à leur « tableau » cinq, dix, vingt « pièces », méritant ce nom d’ « as » qui constitue pour eux l’honneur suprême. « As » ! nom singulier...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Populaire, qui écrit : « M. Poincaré et les généraux Joffre et Roques ont visité, dimanche et lundi, les troupes des deux rives de la Somme auxquelles ils ont apporté les félicitations du pays… ». Le général Guillaumat donne sa version de la visite à son épouse, dans une lettre de...
Lire la suite...C’est la rentrée scolaire et la revue des effectifs dans les écoles primaires de Nantes. La directrice de l’école des filles de la Prairie d’aval, quartier populaire, note dans son rapport : « Le 1er octobre 1916 – Réouverture des classes… le nombre des inscriptions est sensiblement inférieur à celui des années précédentes. Cette différence est...
Lire la suite...Jacques Vaché est interprète auprès des troupes britanniques sur le front de la Somme. Dès que la guerre dort, même d’un œil, l’esprit potache de l’ancien élève du Lycée de Nantes, et des officiers anglais aussi jeunes que lui qu’il accompagne, se réveille. « La nuit dernière fut amusante ici – Les canons n’avaient pas...
Lire la suite...A l’ouverture de la séance du conseil municipal, Paul Bellamy, maire de Nantes, dresse un tableau de la situation internationale et rend un vibrant hommage à Aristide Briand : « Il nous est profondément agréable, à nous Nantais, de savoir que c’est un de nos concitoyens qui a contribué pour une si large part à réaliser l’unité...
Lire la suite...Le 25 et le 26 septembre, Anglais et Français donnent l’assaut à la troisième ligne de défense allemande qui est enlevée au prix de très lourdes pertes. Le général Guillaumat, dont les soldats ont pris Frégicourt et Combles, exulte : « Hein ! Les Anglais : Lesboeufs et Morval ; nous : Rancourt et Frégicourt ; Combles à nous deux, voilà...
Lire la suite...Dans les convulsions de la guerre, le dégoût et la remise en cause des valeurs établies qu’elle provoque, beaucoup de poilus ne s’accrochent à la vie que par la présence, lointaine, de l’être aimé auquel les rattache le lien ténu du courrier. Alphonse de Châteaubriant écrit à son épouse : « J’ai reçu, hier,...
Lire la suite...Chaque jour la guerre aérienne gagne en intensité et chaque belligérant à ses héros : ses « as ». Le communiqué officiel du 24 septembre, signale : « Dans la journée d’hier, l’aviation ennemie s’étant montrée plus active que de coutume, nos escadrilles de chasse ont livré, sur la plus grande partie du front, de véritables batailles aériennes… Sur le...
Lire la suite...Pour les poilus, le retour des rares permissions accordées est toujours source de cafard. C’est le cas de Alphonse de Châteaubriant qui, après un séjour à Nantes et Piriac, rejoint son régiment sur le front de la Somme : « Le moment est dur pour moi. En pénétrant à nouveau dans les domaines de la mort, je...
Lire la suite...« Il est hors de doute qu’en ce moment les Balkans sont devenus le théâtre principal des opérations et que la durée de la guerre dépend des événements qui vont se dérouler dans cette région ». Ainsi, Gaston Veil commence-t-il son éditorial de ce jour. Comme souvent, désabusé par l’immobilisme du front occidental, il reporte ses espoirs...
Lire la suite...Sur le front de la Somme, le général Buat note dans son Journal : « Une de mes patrouilles a été victime d’une ruse de guerre dont les Allemands sont coutumiers. S’étant avancée assez loin, elle a vu deux boches qui se sont empressés de lever les bras. Au lieu de les faire venir à elle, elle...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare publie un article de La Tribune de Genève consacré à la situation actuelle et aux destinées futures du port de Nantes. « On peut prévoir le moment où Nantes évoluera vers le type de Rotterdam. Il suffira que l’on pousse les travaux d’aménagement de la Loire moyenne… ». Ainsi commence l’article,...
Lire la suite...Le général Buat dont la brigade a participé à la prise de Berny (voir chronique d’hier) note dans son Journal : « Il pleut à torrent. C’est lamentable ! Mes pauvres gens vont bien souffrir. Comme si le boche ne suffisait pas ! Toute la nuit ils vont patauger dans la boue pour effectuer une relève d’unités qui ne...
Lire la suite...« Au sud de la Somme, nos troupes, passant à l’attaque, ont remporté de sérieux avantages. Les villages de Vermandovillers et de Berny dont nous ne tenions qu’une partie, ont été conquis au cours d’un brillant assaut. Quelques îlots résistent encore ». (Communiqué officiel du 17 septembre, 23 heures) Ce succès modeste, et inachevé, suffit au...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Les Anglais ont employé dans leur dernière attaque des espèces de grandes automobiles blindées, qui sont de véritables châteaux roulants et qu’on a baptisés « les éléphants ». C’est étonnant comme force, ça glisse comme une chenille sur des espèces de chaînes sans fin pourvues de crampons. Cela passe dans...
Lire la suite...C’est le titre du communiqué officiel en une des journaux nantais. Ce 15 septembre, marque le début de la deuxième offensive de la Somme. Avec l’appui, pour la première fois, de chars, les Britanniques (Anglais, Canadiens, Néo-Zélandais…) soutenus par les Français, ont enlevé une dizaine de kilomètres de tranchées sur une profondeur de 2 km....
Lire la suite...Régulièrement, les journaux nantais exposent dans leurs vitrines, des objets venus du front. Aujourd’hui Le Populaire annonce : « Nous venons de recevoir du front deux trophées pris aux Boches : un masque respiratoire contre les gaz asphyxiants et un casque bavarois… Le casque, qui est entièrement neuf offre cette particularité que tous les ornements dont il...
Lire la suite...Les journaux nantais publient aujourd’hui un long communiqué officiel faisant le point sur la situation du front, en France. Sur le front de la Somme, après les actions de « grignotage » qui ont permis de reprendre quelques villages et quelques tranchées (voir nos rubriques précédentes) les armées anglaises et françaises ne mènent plus que « des opérations...
Lire la suite...Dans la nuit du 14 au 15 juin dernier, en avançant les horloges d’une heure, la France, pour la première fois, était passée à l’heure d’été. Le 1er octobre prochain, on va revenir à « L’heure légale ancienne » comme le titre Le Phare. Le journal, après avoir loué : « la facilité avec laquelle le pays a adopté...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Nous avons appris par le QG anglais que la Roumanie avait reçu une pile assez sérieuse comme entrée de jeu ». Il y a dix jours, l’entrée en guerre de la Roumanie à nos côtés avait laissé espérer un retournement de la situation militaire dans la région, à...
Lire la suite...Le 6 juillet, le général Guillaumat, toujours très critique envers les Anglais, écrivait à sa femme à leur propos : « Ces gens là ne sauront jamais faire la guerre ». Depuis, il a combattu à leurs côtés et revu son jugement. Il écrit à son épouse : « Il était de mode, avec mon prédécesseur, de...
Lire la suite...La prise de quelques anciens villages, ruinés (voir la chronique du 3 septembre), sur le front de la Somme, suffit à ranimer l’optimisme des éditorialistes nantais. Sous le titre, pourtant prudent : « Progrès sensibles », Gaston Veil, dans Le Populaire, a de la peine à contenir son enthousiasme : « Nous sommes en quelque sorte au point culminant...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare laisse la plume à l’un de ses lecteurs, témoin d’un incident dimanche, à 17 h 30, place de la Bourse : « J’entends crier : « C’est un Boche », « A mort l’espion », « A l’eau »… C’était un homme assez bien mis, qui était poursuivi par une bande de voyous et de badauds qui, tout en...
Lire la suite...« Au nord de la Somme, après une intense préparation d’artillerie, l’infanterie française, en liaison avec l’armée britannique, a attaqué vers midi les positions allemandes sur un front de six kilomètres environ… Avec un élan admirable, que n’a pu enrayer la résistance de l’ennemi, nos troupes ont balayé les forces considérables de l’adversaire et se sont emparées...
Lire la suite...Depuis le début de la guerre, la chasse est fermée et le gibier pullule. Aussi, le gouvernement : « pour assurer de manière efficace la protection des récoltes contre les animaux nuisibles… a décidé de délivrer des autorisations de destruction.. » (Le Phare, 2 septembre). Ces autorisations sont subordonnées à un permis assorti d’une taxe. Toutefois :...
Lire la suite...Après avoir été soigné de ses blessures dans un hôpital de Nantes, Jacques Vaché est revenu sur le front de la Somme où il est interprète auprès des troupes britanniques. Il écrit à son amie Jeanne Derrien, une Nantaise, qu’il a connue lors de son séjour en hôpital : « – Je n’ai personne à...
Lire la suite...A propos de la déclaration de guerre de l’Italie à l’Allemagne et de la Roumanie à l’Autriche – Hongrie, le général Buat note dans son Journal : « Cet événement peut avoir de grandes conséquences mais je crois que les gens se leurrent qui en déduisent une fin rapide de la guerre ; j’estime, au contraire, qu’il faut...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare annonce : « L’Italie déclare la guerre à l’Allemagne » ; « Dernière minute – La Roumanie déclare la guerre à l’Autriche ». Dans la colonne voisine, l’éditorial de M. Schwob est intitulé : « Coup de tonnerre ». Plus que la décision de l’Italie, déjà en guerre contre l’Autriche, c’est l’engagement de la Roumanie que célèbre l’éditorialiste....
Lire la suite...Hier, à 16 h, 2 500 soldats russes ont débarqué à Nantes, quai d’Aiguillon. Aujourd’hui, un autre contingent de 2 500 hommes a également débarqué. Le maire, assisté du conseil municipal, leur a souhaité la bienvenue et a offert une gerbe de fleurs au colonel Dimitri Dosnabichin, commandant du détachement. Le parcours conduisant à leur cantonnement avait...
Lire la suite...Sous ce titre, un journaliste du Phare écrit : « On m’assure que toutes les plages regorgent de monde, depuis La Rochelle jusqu’à Saint-Malo. Partout, les hôtels n’ont pas une chambre ; les chalets sont tous loués ; les pensions de famille font des affaires d’or. Des esprits chagrins voient là une regrettable indifférence à l’égard des épreuves que...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Populaire consacré à la réinsertion des mutilés de la guerre. La municipalité nantaise, émue de leur sort, et soucieuse d’assurer leur avenir, a étudié la question de la rééducation professionnelle des soldats mutilés ou infirmes. Dans un hôpital, rue Amiral-Duchaffault, est créée une école : «où seront enseignés les métiers...
Lire la suite...Sur le front de la Somme, les Français et les Anglais continuent, selon l’expression de Joffre, à « grignoter » du terrain aux Allemands. La mort, elle, ne grignote pas ; en ce temps de moissons elle fauche largement en premières lignes. De son bureau, le général Guillaumat ne la voit pas à l’œuvre, même s’il la...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Populaire de ce jour, où l’on peut lire : « Dans le communiqué de samedi, on annonçait que le lieutenant aviateur Heurtaux venait d’abattre son cinquième avion. C’était un nouvel « as » dont le nom était porté à la connaissance de tous les Français. Le lieutenant Alfred Heurtaux est né le...
Lire la suite...Le général Guillaumat, commande le 1e corps d’armée engagé sur le front de la Somme, au sein du Groupe des armées du Nord commandé par Foch. Précédemment, il logeait dans des châteaux ou de confortables manoirs et ne venait à son Q.G., sur le front, que dans la journée. En ce mois d’août, il...
Lire la suite...Avec ce titre, en première page, posé au-dessus d’une photo de mauvaise qualité présentant des soldats devant leur cagna, ces abris ou cabanes construits dans les tranchées, Le Populaire se livre à un habituel numéro de « bourrage de crâne » pour décrire le moral de la troupe. Sous la photo on peut lire : « Les...
Lire la suite...Le Populaire, beaucoup plus que Le Phare, subit régulièrement les foudres de la censure. A partir du mois d’août 1916, le journal comble les inesthétiques rectangles blancs qui anémient ses colonnes, par un portrait, expressif, de Dame Anastasie....
Lire la suite...Un lecteur écrit au Populaire, qu’excursionnant sur la côte, il se rendit sur la petite île des Evens, au large de La Baule, où il découvrit : « une cabane en bois construite par panneaux démontables… Comme assise elle a une plate-forme circulaire en béton armé et cimenté d’une profondeur de 1,50 m… Mais c’est une assise de...
Lire la suite...A l’été 1914, pour éviter le vagabondage d’enfants privés de leur père mobilisé tandis que la mère travaille à l’usine, les écoles ont organisé des garderies. L’expérience est renouvelée en 1915 et à l’été 1916 ; mais c’est un échec, comme le reconnaît le directeur de l’école de la rue Gutenberg, à Chantenay : « L’école...
Lire la suite...Sous ce titre, G.aston Veil, dans Le Populaire, se veut résolument optimiste. « Les Alliés sont dans une passe tellement heureuse depuis plusieurs semaines que nous sommes presque blasés et que nous accueillons les meilleures nouvelles comme des événements attendus et prévus ». Qu’est ce qui justifie une telle bonne humeur ? Le front occidental ? Maurice Schwob, dans...
Lire la suite...C’est le titre d’une photo, de mauvaise qualité, en première page du Populaire. En-dessous se trouve la légende suivante : « Un des indices les plus frappants de l’attachement grandissant que les troupes indigènes montrent pour la France, est le désir qu’elles manifestent de se confondre entièrement avec les troupes françaises. Autrefois, on craignait d’offenser leur...
Lire la suite...Le général Buat qui commande la 121e division d’infanterie sur le front de l’Oise est au repos avec ses hommes à Bayonvillers. Il note dans son Journal : « Assisté aux manœuvres des bataillons de chasseurs… Le soir, fanfare sur la place du village. Mon gendarme, effaré, vient m’annoncer qu’il existe dans la localité deux femmes...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire communique : « A la suite du vote par la Chambre, de la résolution de M. Henri Connevot, député de la Creuse, portant à un demi-litre la ration de vin des poilus, il avait été entendu que cette mesure entrerait en vigueur en septembre prochain. En justifiant son intervention par la température...
Lire la suite...Sous ce titre, Gaston Veil, dans Le Populaire, s’en prend à la censure qui « caviarde » régulièrement son journal et en particulier son éditorial de la veille. Après avoir rappelé les grands principes républicains et dénoncé l’hypocrisie du pouvoir, il vise les séides locaux de dame Anastasie qui passent au marbre, à la nuit tombée, juste avant...
Lire la suite...« Après les chaudes journées que nous avons … à l’heure où les premières fraîcheurs des soirées remplacent et font oublier la température accablante, allez à Nantes-plage. Nantes-Plage est un lieu délicieux, un coin de villégiature crépusculaire, d’accès facile, frais, agréable… Du sable – un peu gros, mais du sable tout de même – où les enfants font...
Lire la suite...Autorités civiles et militaires, journaux, commémorent l’entrée en guerre. Dans les écoles primaires de Nantes, les directeurs profitent des cérémonies de fin d’année scolaire pour une causerie appropriée. Ainsi à l’école de garçons du boulevard E. Orieux : « Dans une causerie familière que je me suis efforcé de mettre à la portée du plus grand...
Lire la suite...Jusqu’au 21 août, où ils seront engagés dans la bataille de la Somme, le général Guillaumat et son corps d’armée sont au repos. Avant de rejoindre son épouse, à Toulouse, le général fait un détour par son domicile parisien : « Je suis arrivé à Paris un peu avant le déjeuner chez Fanny Deutsch, que je...
Lire la suite...L’année scolaire se termine dans les écoles primaires de Nantes, et chacune organise une fête de clôture, comme celle rapportée par le directeur de l’école de la rue Evariste Luminais : « Pour terminer l’année, nous avons organisé une petite fête scolaire tout intime, à l’ombre des grands arbres de la cour, toutes les classes étaient réunies....
Lire la suite...Sous le titre « L’assassinat de Jean Jaurès – Une imposante cérémonie commémorative au Trocadéro » Le Populaire écrit : « Le parti socialiste et la Société des amis de Jaurès ont organisé aujourd’hui l’anniversaire de l’assassinat du grand tribun… Cette cérémonie a eu lieu au Trocadéro en présence d’une assistance considérable… La famille était représentée par Mlle Jaurès… »....
Lire la suite...Sur le front de la Somme, comme sur le front de Verdun, les armées alliées piétinent. Si on ne recule plus sur les bords de la Meuse, on ne progresse pas sur les bords de la Somme. Malgré l’immobilisme, les combats continuent, toujours très violents. Comment traduire cette situation sans décourager l’opinion ? Les éditorialistes des...
Lire la suite...Le billet quotidien de Verax, dans Le Populaire d’hier, a été rasé, comme un condamné, par les ciseaux de Dame Anastasie : on ne lui a laissé que 8 poils. Son crime ? Si l’on en juge par les 8 lignes réchappées du massacre, il aurait ironisé sur une circulaire d’un général interdisant à ses hommes de...
Lire la suite...On se souvient (chronique d’hier) que les Grecs et Arméniens d’Asie-Mineure réfugiés à Nantes, sur le Cours Saint-Pierre, provoquaient, chez les écoliers de la rue du Moulin, une réelle compassion. Ce sont d’autres sentiments qu’éprouve le journaliste du Populaire de ce jour devant cette « caravane étrangère à notre cité ». « Le tableau ne manquait...
Lire la suite...Dès la rupture des relations diplomatiques avec la Turquie, la marine française évacua plusieurs milliers de Grecs et d’Arméniens d’Asie-Mineure, protégés français, pour leur éviter des représailles. D’abord dispersés dans le Midi de la France, certains furent transportés à Nantes à la demande d’industriels locaux en manque de main d’œuvre. A leur arrivée, faute de...
Lire la suite...Le général Guillaumat s’apprête à quitter le front de Verdun pour celui de la Somme. Bien qu’éclipsés par l’offensive franco-britannique à l’ouest, les combats n’en continuent pas moins sur les rives de la Meuse. Ils sont toujours très violents comme l’écrit le général à son épouse : Explosion d’une mine « Nous avons avant-hier fait...
Lire la suite...Ce jour, à l’ouverture de la séance du Conseil municipal, le maire de Nantes, Paul Bellamy, se lève et, devant tous les conseillers debout, rend hommage au peuple belge : « C’est aujourd’hui que la Belgique célèbre pour la seconde fois depuis la guerre, sa fête nationale. Nous nous associons de tout cœur à cette célébration… Du...
Lire la suite...En retrait du front, les officiers supérieurs font la guerre… en dentelle. Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Je connais maintenant la fiancée de Pétain : 26 ans, une des agitées de la Croix-Rouge, énorme fortune. Les bras m’en tombent de ces flirts pendant Verdun ! »...
Lire la suite...En convalescence dans un hôpital temporaire, installé dans un hôtel de Cayeux-sur-mer, Maurice Digo appréhende de retourner au front. Il écrit dans ses Carnets : « Ma blessure est très belle. J’ai vraiment essayé d’obtenir un érysipèle en l’exposant à l’air vif de la côte. Chaque jour arrivent de nouveaux blessés. Je sens qu’il faudra bientôt retourner...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare publie l’article suivant : « Le Touring-Club s’est déjà demandé comment on logerait la foule des voyageurs qui s’abattront sur la France au lendemain de la guerre. Une enquête auprès des agences d’Amérique, d’Angleterre, de Russie, d’Argentine, etc…, permet d’évaluer à plus d’un million le nombre des touristes qui voudront visiter les...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare rend hommage au capitaine Hennequin, tué à l’ennemi le 8 septembre 1914, à l’âge de 33 ans. Il rappelle que cet ancien élève du Lycée, que le proviseur Barou a cité dans son discours avec d’autres glorieux anciens, lors de la distribution des prix : « n’était pas seulement un officier courageux et...
Lire la suite...C’est le titre du communiqué officiel du 14 juillet, 23 heures, consacré au front de la Somme et publié, ce jour, dans les quotidiens nantais. « Nous occupons en ce moment les deuxièmes positions ennemies depuis Bazentin-Le-Petit inclus jusqu’à Longueval inclus et le bois de Trones en entier ». (Communiqué anglais) Victoire ! La seconde ligne allemande...
Lire la suite...« Cette année encore, le glorieux anniversaire de la prise de la Bastille n’est point un signal de réjouissance nationale, en raison des graves événements qui se déroulent à la frontière… » écrit Le Populaire. Néanmoins, la ville est pavoisée de drapeaux tricolores et : « L’année dernière, il n’y avait eu aucune revue de troupes, mais cette année, le...
Lire la suite...MM. Ascoli, professeur de première, capitaine au 312e régiment d’infanterie. Billod, professeur de troisième, sergent-major au 100e territorial. Brossard, professeur adjoint, sergent au 316e régiment d’infanterie. Chédorge, maître élémentaire, caporal au 11e territorial. Chouet, professeur d’histoire, services auxiliaires, 22e section. Clément, professeur de gymnastique, sergent au 116e régiment d’infanterie. Coquillard, professeur de sixième, soldat au 86e...
Lire la suite...La traditionnelle cérémonie de fin d’année s’est déroulée le jeudi 13 juillet au Théâtre Graslin, en présence de Jean Barou, proviseur, du général Ruffey, commandant en chef le 11e corps, de M. Bellamy, maire, de l’inspecteur d’Académie, du préfet…. Le discours d’usage a été prononcé par M. Legras, ancien professeur au Lycée de Lille. Réfugié à...
Lire la suite...Au moment où Britanniques et Français combattent côte à côte sur le front de la Somme, un comité de 150 députés anglais, de tous bords, siégeant à la Chambre des communes déposent sur le bureau de leur assemblée la motion suivante : « Les circonstances actuelles démontrent les grands avantages qui seraient résulté, pour le Royaume-Uni et...
Lire la suite...Les nombreuses « Œuvres de guerre » permettent aux écoliers nantais de se mobiliser, comme leurs aînés, de faire preuve de solidarité avec les Poilus et de créer une sorte de communion entre le front et l’arrière, comme le montre ce passage du rapport de la directrice de l’école de filles de la rue du Boccage, consacré au...
Lire la suite...Le Phare publie le communiqué suivant : « Le lieutenant d’artillerie Charles Carcopino a été tué le 21 juin, à l’âge de vingt deux ans. Ce jeune officier, fils du conservateur des hypothèques d’Angers, fut un des plus brillants élèves du Lycée de Nantes ; il avait été reçu en 1913, premier au concours de l’Ecole normale supérieure...
Lire la suite...Sur le front de la Somme, les Français ont conquis les premières lignes ennemies, alors que les Britanniques, après l’hécatombe du premier jour, hésitent un instant à repartir au combat, puis se réorganisent pour de nouveaux assauts toujours très meurtriers. Il n’en faut pas plus pour réveiller chez certains généraux français quelques vieux sentiments anglophobes qui...
Lire la suite...Dans Le Populaire, Gaston Veil crie son optimisme : « La confiance règne partout. Dans la rue les gens s’abordent tous avec ces mots : « Ca va bien ! On marche ! » Le ton de Maurice Schwob, dans Le Phare, où il consacre son premier éditorial à l’offensive de la Somme, est très différent : « Nous n’en sommes pas encore à...
Lire la suite...Alors que l’éditorialiste du Phare garde le silence sur l’offensive de la Somme, Gaston Veil, dans Le Populaire salue « L’offensive franco-anglaise », dès le 2 juillet, et y revient encore le 3 (et les jours suivants). « Cette fois ça y est ! Nous avons pris l’offensive. » écrit-il, soulagé. Lui, qui ne supportait plus l’immobilisme de la guerre...
Lire la suite...Maurice Digo, blessé, a été évacué à l’ambulance de Morcourt, sur le front, et de là à Gailly, dans un hôpital de campagne : « un groupe de baraques entouré de barbelés ». l raconte dans ses Carnets : « Attendu toute la journée. Un personnel insuffisant fait le triage. D’un côté les condamnés dont on ne s’occupera plus jusqu’à...
Lire la suite...A 7 h 30, le signal de l’attaque est donné sur toute la ligne de front franco-britannique. La compagnie de Maurice Digo est positionnée dans le bois de Maricourt quand, au moment de sortir de la tranchée, une salve d’artillerie tombe sur elle. Il écrit dans ses Carnets : « Je saute dans le boyau déjà rempli...
Lire la suite...« C’est le jour fixé et tant attendu » (Journal du général Buat). L’objectif de l’offensive, lancée conjointement par les Britanniques et les Français le 1er juillet, est la rupture du front allemand en Picardie afin de se saisir des nœuds de communication adverses, dans le triangle Valenciennes-Maubeuge-Cambrai, puis de pousser jusqu’à Arras en forçant l’ennemi à...
Lire la suite...« Il y a quelques jours, M. Jean Blaize, dont on connaît le joli talent de parole, fait de séduction, de conviction et de charme, a donné, à la salle Colbert, une conférence très applaudie sur l’Angleterre et les Anglais. La salle, composée en majeure partie d’élèves de nos grands établissements universitaires et des écoles publiques...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil, dans Le Populaire. Il s’en explique : « Je ne trouve pas de mot plus vague pour exprimer mon opinion qui est celle de tout le monde, mais ceux qui écrivent sont obligés sous le régime de la censure de prendre beaucoup plus de précautions que ceux...
Lire la suite...Alors que l’armée française, petit à petit, recule sous le poids de la poussée allemande autour de Verdun, Maurice Schwob, en bon propagandiste, vient regonfler le moral de ses lecteurs dans l’éditorial du Phare. Il use de deux arguments : « Au risque de répéter sans cesse les mêmes choses, il faut bien dire encore que Verdun...
Lire la suite...Aux 9 journées patriotiques déjà existantes, où l’on sollicite la générosité des Nantais, une dixième vient s’ajouter. Les journaux s’en font l’écho : « La Journée serbe a été déjà annoncée par des affiches signées : Fougeray, Mourgue et par le maître Steinlen. D’autres artistes de talent ont créé les insignes qui sont présentés au public… par de...
Lire la suite...La guerre aérienne revient de plus en plus souvent dans le communiqué officiel journalier et, avec elle, de nouveaux héros. Alors que la cavalerie traditionnelle a disparu d’un champ de bataille voué à la mécanique, son éthique se retrouve dans le combat aérien avec les chevaliers du ciel. Communiqué officiel du 22 juin : « Dans...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Populaire. Aujourd’hui les journaux nantais citent le même communiqué de l’agence Reuter : « Le chérif de la Mecque, appuyé par les tribus de l’Ouest et du centre de l’Arabie, a proclamé l’indépendance des Arabes vis-à-vis de la Turquie… Les opérations militaires ont commencé le 9 juin ; les forces chérifiennes ont...
Lire la suite...Depuis le 9 juin, après une longue période sur le front de Verdun, le régiment du brigadier Alphonse de Châteaubriant, et l’ambulance dont il a la charge du train, sont au repos dans la région de Nancy. L’écrivain écrit à sa sœur, qui réside dans la maison familiale de Grillaud, à Nantes : «Ici nous...
Lire la suite...Toute la guerre Cinq grands galas patriotiques organisés par l’ « Aide morale » Aujourd’hui mardi 20 juin, matinée à 2 heures et soirée à 8 heures Au Cinéma Palace (6 rue Scribe) Sélection des plus beaux films de la guerre depuis la mobilisation : Défense héroïque de Verdun Avec adaptation musicale artistique Orchestre symphonique avec œuvres spécialement...
Lire la suite...Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Je suis frappé du robuste bon sens qui se dégage des lettres de nos soldats décachetées par la censure ; on en fait un extrait périodique que nos grands chefs devraient lire, mais il est probable que c’est l’affaire d’un bureau qui édulcore de peur de faire « peine, même...
Lire la suite...Les journaux nantais publient le même communiqué officiel annonçant la prise du fort de Vaux par les Allemands le 7 juin. Le communiqué raconte, à partir des témoignages des rares soldats qui ont pu échapper à l’ennemi, les événements qui se sont déroulés sur place, depuis le 1er juin, en insistant sur l’héroïsme des combattants :...
Lire la suite...Sous le titre « Le théâtre au front », Le Phare revient, en une, sur la revue « C’est beau… mais » créée sur le front le 23 décembre 1915 par des Nantais du 81e RIT et à laquelle nous avons déjà consacré de nombreuse chroniques (23 décembre 1915 ; 3 et 25 janvier 1916 ; 7 février 1916). La revue...
Lire la suite...L’offensive victorieuse de l’armée russe, sous le commandement du général Broussilov, contre l’armée autrichienne en Galicie et Bukovine, offre aux éditorialistes nantais l’occasion d’oublier les déboires de l’armée française à Verdun, et de réconforter l’opinion. Cependant, Gaston Veil, dans Le Populaire, ne crie pas victoire, car il estime que la décision se fera à l’Ouest...
Lire la suite...Après la chute du fort de Douaumont, les Allemands continuent leur progression sur la rive droite de la Meuse, vers le fort de Vaux. Celui-ci est assiégé le 2 juin. Le commandant Raynal et son petit millier d’hommes résistent plusieurs jours. Le 7 juin, la garnison, réduite à 250 hommes capitule. L’ennemi rend les honneurs militaires...
Lire la suite...Les journaux nantais publient le décret, paru au Journal officiel, établissant l’heure d’été : « Dans la nuit du 14 au 15 juin prochain, à minuit, toutes les horloges publiques seront avancées d’une heure… », et cela jusqu’au 1er octobre. Parmi les raisons invoquées, il y a bien sûr les économies de charbon envisagées, mais surtout : « L’argument décisif...
Lire la suite...Les journaux nantais consacrent leur une à la disparition, en mer, de Lord Kitchener of Khartoum, ministre de la Guerre britannique. Le Populaire publie, au-dessus des messages de condoléances venus des pays alliés, le communiqué officiel annonçant que : « Le croiseur-cuirassé anglais Hampshire, avec lord Kitchener et l’état-major à son bord, a été coulé, le 5...
Lire la suite...Après avoir cité la longue litanie des professeurs absents ou indisponibles, le proviseur du Lycée de Nantes écrit à l’Inspecteur d’Académie : « Pour assurer l’enseignement dans nos classes secondaires, c’est-à-dire à partir de la Sixième, on regardait comme nécessaires 48 professeurs, qui donnaient en plus 165 heures supplémentaires par semaine, représentant le service de 11...
Lire la suite...« En y regardant de plus près » (Le Populaire) « Sur terre et sur mer » (Le Phare) Aujourd’hui, les éditorialistes des journaux nantais tentent d’analyser la bataille navale du Jutland. Tous sont frappés par la franchise des Britanniques : « Suivant leur habitude, les Anglais ne cherchent point à dissimuler leurs pertes. Ils les étalent franchement et fièrement »....
Lire la suite...La bataille navale du Jutland provoque de nombreux commentaires, rarement objectifs. Le général Guillaumat, toujours très critique avec les Anglais, à qui il reproche de ne pas se donner à fond sur le front terrestre, écrit à son épouse : « Nous venons de lire la brillante action de la flotte anglaise : ces gens-là sont décidément...
Lire la suite...Le soir du 31 mai, et pendant une partie de la nuit qui suit, se déroule la plus grande bataille navale de la guerre, en Mer du Nord, au nord-ouest de la péninsule danoise du Jutland. 250 navires anglais et allemands, commandés, les uns par Sir John Jellicoe et les autres par l’amiral Reinhard Scheer,...
Lire la suite...« La bataille continuera à Verdun jusqu’à l’usure de l’un des deux, si nous ne faisons pas une diversion avec les Anglais. Ce qui est nouveau, c’est l’intensité de la guerre aérienne : en un seul jour il a été abattu 24 avions, à peu près moitié de chaque côté » écrit le général Guillaumat à son épouse. ...
Lire la suite...La guerre n’entame pas, bien au contraire, l’activité du port de Nantes, comme le montre cet article du Populaire : « Dans le courant du mois de mai, notre port a reçu la visite de 82 navires, dont 16 alliés et 66 neutres. Tous ces navires ont été visités, à leur arrivée et à leur départ, par...
Lire la suite...Les journaux nantais rendent hommage au capitaine Alfred Eluère, ancien élève du Lycée, déjà évoqué à plusieurs reprises dans ces chroniques, qui a reçu, le 2 mai, une citation à l’ordre de l’Armée. Dans sa chronique « Hommage à nos héros », Le Phare publie la photo du jeune capitaine accompagnée de la citation reçue: « Officier de sang-froid,...
Lire la suite...« Voici malheureusement ce soir l’annonce de la reprise de Douaumont par les Boches et leur lente progression sur la rive gauche de la Meuse » écrit le général Guillaumat à son épouse. Le communiqué officiel du 24 mai, à 23 heures, indique : « Des attaques furieuses menées avec deux divisions bavaroises… se sont succédées toute la...
Lire la suite...A Verdun, les combats se concentrent toujours, sur la rive gauche de la Meuse, autour du Mort-Homme que les Français tentent de reprendre et, sur la rive droite, autour du fort de Douaumont, une ruine devenue symbole pour les deux camps. Le général Guillaumat, qui n’est plus engagé dans la bataille, la suit à travers...
Lire la suite...L’engouement pour la Serbie, dont font preuve les autorités nantaises (voir nos chroniques précédentes), ne fait pas l’unanimité comme le révèle cet incident dont Le Populaire se fait l’écho : « Dans l’après-midi de dimanche dernier, quelques jeunes gens de la colonie serbe étaient assis sous les arbres du parc de Procé, où ils reçoivent l’hospitalité de...
Lire la suite...Dans son journal « L’homme enchaîné », Clemenceau, ancien élève du Lycée de Nantes, se déchaîne contre un ancien élève du même lycée, le président du Conseil : Aristide Briand. « Vous parlez d’espérance, Monsieur le Président du Conseil. Vous êtes le chef de tous les Français qui ont attendu de vous le salut de la France et quand,...
Lire la suite...« Je t’écris au milieu d’un bruit infernal, infernal est le seul mot qui convienne. La vie est dure ici, les nerfs sont continuellement tendus. Il se fait une telle consommation d’hommes, que dis-je d’homme ! De chair humaine ! » écrit Alphonse de Châteaubriant à son épouse. La bataille de Verdun continue et les éditorialistes...
Lire la suite...Le 16 avril, Edmond Buat (48 ans) a été promu au grade de général de brigade. Il est affecté au commandement de la 7e brigade d’infanterie. Il note dans son Journal : « Adieux au GQG. Le 3e bureau me manifeste une émotion et une affection à laquelle je ne m’attendais pas. Le soir, le général...
Lire la suite...Après avoir combattu à Verdun, le général Guillaumat et son corps d’armée ont droit à un peu de repos ; l’esprit se fait plus frivole. Il écrit à son épouse : « J’approuve complètement tes opinions sur les dessous, mais je ne vois pas, et sérieusement, pourquoi trop de femmes mariées, et toi-même, refusent à leur mari une...
Lire la suite...Sous le titre : « Vive la Serbie ! L’arrivée à Nantes des étudiants serbes », Le Populaire consacre un article, aussi long qu’enthousiaste, à l’accueil réservé par la Ville aux jeunes Serbes qui seront hébergés dans les bâtiments du parc de Procé. Le Phare n’est pas en reste pour relater l’arrivée de ces « frères ». Le...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare du 8 mai expliquait avoir décidé de publier, une ou deux fois par semaine, les photos « des héros morts glorieusement pour la Patrie et des soldats du front distingués ou qui ont été l’objet d’une citation… Pour cela, nous faisons appel à leurs parents, à leurs amis… à tous ceux qui...
Lire la suite...Sous le titre : « Les bêtises recommencent », Le Populaire publie l’article suivant : « Qui a lancé le bruit ? On ne le sait. Il est venu, comme tant d’autres, d’une bouche inconnue et mystérieuse. Une chose sûre, c’est que, en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, il a fait le tour de la ville. Les personnes...
Lire la suite...Dans son Journal, le général Buat évoque les recherches françaises en armes nouvelles. Il écrit : « Au début de ce mois, j’ai eu la visite du colonel d’artillerie Estienne. Il est venu m’entretenir de la création de chars d’assaut blindés, armés de mitrailleuses et de canons capables d’accompagner l’infanterie dans ses attaques, en passant par-dessus les...
Lire la suite...« Une quarantaine d’internationalistes se sont réunis dernièrement à Kienthal, petite localité de l’Oberland bernois et ont échangé là, paraît-il, quelques idées sur la paix. Cette réunion était la suite d’une autre qui avait eu lieu neuf mois auparavant à Zimmerwald… Le résultat du premier congrès fut nul. Celui du second est encore plus insignifiant, si c’est...
Lire la suite...L’intérêt des Nantais pour la Serbie ne se dément pas. Après les conférences et les pièces de théâtre consacrées à notre alliée vaincue, c’est pour la jeunesse serbe que l’on se passionne. Déjà, le 15 avril, les écoliers de Nantes : « ont été conduits à la matinée organisée à la salle Colbert, avec Inaudi comme...
Lire la suite...« Pour couronner dignement la série de ses conférences de guerre, la Société de Géographie a voulu consacrer sa conférence de clôture aux fusiliers-marins dont les exploits sur l’Yser et autour de Dixmude étonnèrent le monde en octobre et novembre 1914. M. Charles Le Goffic, par son admirable livre intitulé « Dixmude », est et restera le chroniqueur...
Lire la suite...Cette guerre est tellement nouvelle dans ses méthodes, sa violence, sa brutalité que soldats et civils ont le sentiment de vivre un événement qui fera date dans l’histoire. Si certains, on l’a vu, imaginent le potentiel touristique des tranchées, c’est d’abord de la mémoire des victimes que se soucient la plupart. Dans une chronique précédente...
Lire la suite...Depuis le 3 mai, l’offensive allemande autour de Verdun redouble d’intensité. Sur la rive gauche de la Meuse, elle se concentre autour de la cote 304 et du Mort-Homme, où les Français résistent difficilement. Le général Buat note dans son Journal : « La bataille de Verdun a continué par spasmes qui ont été particulièrement violents...
Lire la suite...Occupé par l’Hôpital militaire N° 21, l’internat du Lycée de Nantes ne fonctionne plus. Alors qu’il y avait 148 internes en 1914, aujourd’hui, en mai 1916, 26 élèves du second cycle sont pensionnaires, mais en ville, chez l’habitant. Le proviseur Barou estime que, pour lutter à armes égales avec les lycées privés, il faudrait rouvrir l’internat....
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire publie la photo ci-contre avec le commentaire suivant : « Les femmes sont dans tous les ateliers de France à l’heure actuelle. Avec une souplesse admirable, elles se sont adaptées à toutes les tâches. On est étonné de voir des jeunes filles, habituées à des travaux n’exigeant pas de force, se plier...
Lire la suite...Avec ses casernes, ses hôpitaux, Nantes connaît une forte présence militaire. Pour permettre aux soldats de trouver : « un asile en dehors de la caserne et loin des dangers de la rue », la municipalité fonde un Foyer du soldat qui ouvre ce 1er mai, au 4 rue Royale, dans un ancien atelier de forge et carrosserie, décoré...
Lire la suite...La famille d’Alphonse de Châteaubriant a quitté Nantes pour s’installer à Piriac ; les enfants sont scolarisés à Saint-Nazaire. L’écrivain écrit à son épouse : « Demain « Premier jour de Mai ». Je pense, ce matin, à ces naïfs et charmants couplets que tu chantes si bien et qui m’apparaissent dans leur chaude couleur discrète, pareils aux fleurs de la...
Lire la suite...Le 19 avril, le général Pétain abandonne le commandement des troupes engagées dans la bataille de Verdun pour le céder au général Nivelle. Dix jours plus tard, Le Populaire publie le texte de la citation décernée au général Pétain à cette occasion : « Pétain, général de division commandant une armée, officier général de la...
Lire la suite...« Celtes et Teutons » pour Le Phare, « La main des Boches » pour Le Populaire, les éditorialistes nantais s’intéressent à l’insurrection qui a éclaté en Irlande le 24 avril. Les journaux nantais, depuis le 25 avril, présentent le soulèvement irlandais comme un coup monté par l’Allemagne : « Sur la côte d’Irlande- Singulier coup de main d’un navire allemand »...
Lire la suite...Ce jour, le Sénat et la Chambre des députés adoptent la loi créant : « Un diplôme d’honneur, portant en titre : « Aux morts de la grande guerre, la Patrie reconnaissante », décerné à tous les officiers, sous-officiers et soldats… décédés depuis le début des hostilités pour le service et la défense du pays. Ce diplôme sera remis à leurs...
Lire la suite...Pour se conformer aux circulaires ministérielles et (ou) par conviction (sans savoir ce qui l’emporte chez chacun), les instituteurs nantais introduisent la guerre dans leur enseignement, comme un ferment dans la pâte, pour développer le patriotisme. Le directeur de l’école de garçons de Doulon-bourg écrit dans son rapport : « Pendant la présente année scolaire,...
Lire la suite...Pâques est, traditionnellement, l’occasion de la présentation, à Graslin, de la revue nantaise : « Nantes-sur-scène » « En temps de guerre, c’est un événement, écrit le journaliste du Populaire. Il prend date dans les annales artistiques de la Cité, au cours de cette période la plus formidable que l’Histoire ait enregistrée ». En trois tableaux, la revue évoque...
Lire la suite...A l’ouest et à l’est de Verdun, les Allemands continuent leurs attaques sur le Mort-Homme et sur Vaux. « Une autre attaque, avec emploi de liquides enflammés, a été lancée sur nos tranchées au nord du bois des Caurettes… » indique le communiqué officiel du 22 avril. Ce jour-là, de son ambulance, en retrait des premières lignes,...
Lire la suite...« Si des noctambules, dans la nuit de mardi à mercredi, s’étaient promenés sur les quais, ils auraient pu croire, un instant, Nantes sous la botte allemande. En effet, il leur serait arrivé de croiser un sergent-major allemand en uniforme et arborant sans vergogne la Croix de fer. Après avoir pris l’air suffisamment, ce boche s’introduisit...
Lire la suite...« On les aura ! » Les éditorialistes des journaux nantais découvrent, et reprennent à leur compte, l’ordre général n° 94 adressé à la 2e armée, par le général Pétain, le 10 avril, suite à la résistance de ses troupes, la veille, dans la bataille de Verdun : « Les Allemands attaqueront sans doute encore ; que chacun travaille et veille...
Lire la suite...« La montre de la victoire – Adoptée pour le réglage des tirs par l’artillerie et l’aviation françaises » Publicité percutante parue dans Le Phare de ce jour...
Lire la suite...Depuis le 5 avril, lendemain de la nouvelle offensive allemande sur Verdun, les éditorialistes nantais n’ont rien dit de la bataille, se contentant de publier les communiqués officiels ou des articles rédigés par les services de la propagande, comme celui paru le 9 avril dans Le Populaire et qui se terminait ainsi : « Au total, ce...
Lire la suite...Maurice Digo est toujours bloqué là où nous l’avons laissé dans notre chronique du 10 avril. Aujourd’hui, il note dans ses Carnets : « Un jour livide et brumeux succède à cette nuit épouvantable. Une corvée de soupe apporte quelques vivres mêlés de terre, mais rien à boire…. Vers midi, un monstrueux duel d’artillerie a donné...
Lire la suite...Au Grand Quartier général, le colonel Buat vient d’être nommé à la tête du bureau des opérations sur le front français. L’ancien élève du Lycée de Nantes note dans son Journal : « La grande affaire est de traiter l’abcès de Verdun avec tous les médicaments nécessaires, mais sans rien sacrifier de ce qu’il nous faut...
Lire la suite...Depuis le 6 avril (voir chronique de ce jour-là) Maurice Digo et son bataillon ont pris position dans le secteur du Mort-Homme, à l’ouest de Verdun, pour tenter d’enrayer l’offensive allemande. Dans ses Carnets, il note ce 10 avril : « Le petit jour nous trouve au même point… Avec Delmasse, j’ai commencé à élargir un...
Lire la suite...L’ambulance de campagne, à laquelle est affecté le brigadier Alphonse de Châteaubriant, est engagée dans la bataille de Verdun. Dans une lettre à son épouse, l’écrivain nantais décrit le logement de fortune qu’il s’est aménagé avec un camarade et que les poilus appellent une « cagna » : « Je t’écris au milieu du fracas d’artillerie qui, sauf...
Lire la suite...Sous ce titre Le Populaire publie le communiqué suivant : « Vendredi, vers 15h 45, un prisonnier de guerre allemand, Paul Salbert, 22 ans, travaillait quai de Roche-Maurice, lorsqu’une barre de fer lui est tombée sur la tête, fracturant le crâne. La mort a été instantanée. Le décès a été constaté par un médecin militaire, puis le...
Lire la suite...Dans son rapport du mois d’avril, le proviseur du Lycée de Nantes écrit : « Il faut en ce moment, avec les premiers jours de beau temps, veiller à ce que quelques élèves ne fassent pas l’école buissonnière. Il y faut une surveillance active et sans relâche, car les parents se font complices de leurs enfants. Tel...
Lire la suite...« Laissons aux chefs militaires tout leur sang froid… » écrivait Maurice Schwob dans son éditorial du Phare (chronique d’hier). Face à l’offensive allemande sur Verdun, certains généraux manquent singulièrement de ce sang froid si l’on en croit le récit du Nantais Maurice Digo qui, ce jour, monte en premières lignes pour lancer une contre-attaque dans le...
Lire la suite...Après une absence de quelques jours, Verdun revient en une des journaux nantais. La raison de ce retour se trouve dans le communiqué officiel de la veille : « A l’ouest de la Meuse, les Allemands ont lancé hier, en fin de journée une vigoureuse attaque… » ; c’est le Mort-Homme qui est visé. Au même moment,...
Lire la suite...La bataille de Verdun se joue sur les rives de la Meuse et sur le terrain de la communication. Mais les militaires n’apprécient pas toujours un œil étranger dans la tranchée. Le général Guillaumat, qui commande le 1e corps d’armée à Verdun, écrit à son épouse : « On continue à envoyer des journalistes et des littérateurs,...
Lire la suite...« La 5e séance de musique classique et moderne donnée par l’Association nantaise des Grands concerts, au profit de l’œuvre du « Souvenir de la France à ses marins » a été un nouveau et splendide succès. Cette fois, le Comité avait fait appel au concours de notre concitoyenne, la cantatrice Mme Lucy Vuillemin, qui possède une voix...
Lire la suite...Le bataillon de Maurice Digo a pris position, le 31 mars, près de Verdun, dans le village de Dombasle-en-Argonne évacué précipitamment la veille. Le Nantais note dans ses Carnets, le 2 avril : « Le village a reçu au cours de la nuit une vingtaine d’obus… Dans l’après-midi, des gars de la Mitraille qui ont découvert de...
Lire la suite...En plusieurs communiqués, Le Populaire et Le Phare annoncent : « La représentation de l’ « Ami Fritz »… L’œuvre exquise d’Erckmann-Chatrian retrouvera sur notre scène son succès de la Comédie-Française… D’innombrables spectateurs, qui n’ont jamais douté de la victoire et qui savent que l’Alsace nous sera rendue, veulent, avant même que l’heure de sa délivrance ait sonné, calmer...
Lire la suite...Quand un soldat est déclaré « disparu », sa famille ne sait s’il est mort au combat ou s’il a été fait prisonnier. Si l’on redoute la première hypothèse, généralement la plus probable, on s’accroche à la seconde. En plein désarroi, les familles averties de la « disparition » d’un proche lancent des avis de recherche. Pour les aider,...
Lire la suite...Les commissions de contrôle postal, mises en place en janvier 1915, pour surveiller la correspondance des soldats et, éventuellement, la censurer ralentissent l’acheminement du courrier ce qui provoque l’angoisse des familles qui, ne recevant plus les lettres des proches, imaginent le pire et la colère des soldats (voir nos chroniques de mars et septembre 1915). ...
Lire la suite...Français et Anglais n’ont pu empêcher l’écrasement de leur allié Serbe, se contentant de transporter, à Corfou, les restes de l’armée en déroute. Depuis, la petite nation balkanique bénéficie de la compassion des Français. Elle se manifeste à travers quêtes, théâtre, conférences. « La quatrième conférence de guerre de la Société de géographie aura lieu le...
Lire la suite...A Verdun, les combats connaissent une nouvelle intensité. Les Allemands ont attaqué et pris la cote 304 d’où les Français protégeaient le Mort-Homme. Alphonse de Châteaubriant, en charge de l’ambulance, vit la bataille en retrait du front. Il écrit à son épouse : « Depuis le 19 mars, nous n’avons pas bougé. Campés à flanc de coteau,...
Lire la suite...Les communiqués officiels, publiés dans les journaux, faisant allusion à des noms de lieux, de forts, à des cotes, il devient indispensable de fournir aux lecteurs, avides de se repérer, des cartes. Celles-ci sont établies par les autorités militaires. Le Phare et Le Populaire reproduisent celle de la bataille de Verdun (au 22 mars) accompagnée de...
Lire la suite...Pendant toute la durée de la guerre, en dépit de quelques entorses (la censure, la propagande…), la France est restée une démocratie ; ce n’est pas si fréquent dans son histoire. Mais, une rivalité subsiste entre responsables politiques et chefs militaires à propos de la conduite de la guerre, au front et à l’arrière. Si tous...
Lire la suite...« Pour la première fois depuis le commencement de la guerre, j’ai dû interrompre ma causerie quotidienne avec vous, ami lecteur, parce que, pour la première fois depuis l’Empire, Le Phare de la Loire a vu sa publication suspendue » écrit Maurice Schwob ce jour. Le 19 et le 20 mars, le gouvernement a interdit la...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire publie une photo, accompagnée de la légende suivante : « On la blague beaucoup à l’armée à cause de son air flasque et démodé. C’est le vieux ballon captif que le vent ballote et qui oscille pesamment, dans sa fonction sédentaire. Mais quoiqu’on le plaisante on l’aime et l’écoute, ce vétéran de...
Lire la suite...« Tout un essaim de gentilles quêteuses et quêteurs parcourait les rues de Nantes, dimanche, afin de vendre les pochettes-surprises, au bénéfice de « L’oreiller du blessé » et du « Couvre-pieds du soldat ». Parmi ces jeunes gens dévoués, beaucoup étaient costumés en Alsaciennes et en Alsaciens. Nous souhaitons que la récolte soit bonne, puisqu’elle est destinée à soulager nos...
Lire la suite...Face à la brutalité extrême de la guerre, véritable entreprise de déshumanisation, certains officiers, pourtant endurcis dans le métier des armes, sont ébranlés. Maurice Digo note dans ses Carnets : « Rassemblement de la brigade et prise d’armes. Discours du colonel Lebouch. Cette fois, je me suis laissé prendre. C’est la première fois que j’entends un chef prononcer...
Lire la suite...A Verdun, les Allemands ne progressent plus. Sur la rive gauche de la Meuse, leur tentative de prendre le Mort-Homme a échoué la veille. Le général Guillaumat, qui était au cœur de la bataille, écrit à son épouse : « Quant à Verdun, mon opinion est qu’on l’a sans doute attaqué parce que c’était un des points...
Lire la suite...C’est le titre qu’a choisi Gaston Veil pour son éditorial du Populaire. Il veut faire le point sur la bataille de Verdun et surtout rassurer le lecteur. Pour cela il se place sous l’autorité d’un général dont il contribue à forger le mythe naissant. « Quand un homme de la valeur du général Pétain, sur...
Lire la suite...En pleine bataille de Verdun, dans L’Homme enchaîné, Clemenceau reprend le vieux thème de la barbarie allemande, largement exploité par la presse en 1914 et 1915, après les atrocités que les troupes ennemies avaient commises dans les premières semaines de la guerre. Il y rajoute un autre thème de la propagande, qui consiste à faire des...
Lire la suite...Le Nantais Maurice Digo a été nommé agent de liaison. Envoyé au P.C. du bataillon, à Saint-Dizier, il témoigne, dans ses Carnets, de l’ambiance dans la ville : « Le soir, sorti un instant avec Delmasse, qui seul, ici, me soit sympathique. La ville est très digne, on ne fusionne pas avec la Troupe. Les HEROS de...
Lire la suite...« Les épouses indignes » (Le Populaire) ; « Les femmes adultères » (Le Phare). Sous ces titres, les journaux ont décidé de fustiger celles qui s’écartent de leur mission naturelle et patriotique : « Tandis que leurs maris, au front, risquent leur vie pour la France, les épouses gardent le foyer familial et élèvent les enfants dans l’affectueux souvenir de l’absent. »...
Lire la suite...Aujourd’hui, les quotidiens nantais présentent une nouvelle « œuvre de guerre » intitulée : La cocarde du souvenir. « D’humbles croix surmontées d’un képi décoloré ou, dressée sur une tombe, une bouteille renversée, par le goulot de laquelle on a introduit en hâte un nom, une date griffonnés sur quelque feuillet de calepin : – qui n’a senti son cœur se...
Lire la suite...Retour de permission, Maurice Digo arrive à Verdun pour y retrouver son régiment. Il note dans ses Carnets : « A pleines routes, dans l’encombrement des convois, fuient les habitants des villages bombardés. Pagaille, embouteillages, voitures embourbées. Les crêtes fortifiées tonnent de toutes leurs batteries. Comme nous arrivons à Verdun, une rafale de gros calibre s’écrase sur les...
Lire la suite...Le général Guillaumat commande le 1e Corps d’Armée à Verdun. Ce jour, il écrit à son épouse : « La bataille continue, je crois qu’elle s’agrandira encore et ce sera une des plus grandes de cette guerre… Dire que c’est précisément dans des moments pareils qu’il faut rester sur place, presque à son bureau, alors qu’on aurait...
Lire la suite...L’angoisse qui ronge le général Guillaumat, engagé sur le front de Verdun (chronique d’hier), gagne les civils, y compris ceux qui font métier de la combattre. Dans son éditorial de ce jour, Gaston Veil (Le Populaire), s’épanche : « Nous passons par toutes les émotions, nous sommes ballotés en sens inverse, et parfois nous sommes laissés...
Lire la suite...Le général Guillaumat commande le 1e Corps d’Armée à Verdun. Ce jour, il écrit à son épouse : « Les jours passent dans une telle intensité de combat et d’angoisse que le reste ne compte pas. Ce n’est pas que la situation ne soit pas rétablie, comme disent les journaux, mais elle n’est pas résolue, loin de...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Phare. Quand certains prennent le fusil pour défendre la patrie, d’autres saisissent la plume pour réclamer des calories : « On nous écrit pour se plaindre de l’insuffisance et même de l’absence complète de chauffage au Théâtre Graslin, en ces derniers jours de froid rigoureux. Nous ne publierons pas cette lettre...
Lire la suite...Tandis que la bataille de Verdun fait toujours rage, Maurice Digo est en cantonnement dans la région de Langres. Il note dans ses Carnets : « Le soir, faute d’éclairage, la majorité du troupeau se réunit à l’église. On y rencontre le curé du village, vieux, cassé, humble, silencieux, puis une meute d’infirmiers-prêtres suffisants, exubérants, qui, dans...
Lire la suite...La bataille de Verdun a commencé le 21 février avec l’offensive allemande sur Douaumont. Les journaux nantais ont attendu le 24 février (Le Populaire) ou le 25 (Le Phare) pour en informer leurs lecteurs, minimisant la progression de l’ennemi et déniant toute importance stratégique au site de Verdun. A partir du 27 février, par un...
Lire la suite...Le 22 février 1916, le Corps d’armée commandé par le général Guillaumat, ancien élève du Lycée de Nantes, est engagé dans la bataille de Verdun. Il est placé sous les ordres du général Pétain, commandant de la II Armée, chargé de la direction de la bataille, le 25 février. Le 28 février, Guillaumat écrit à...
Lire la suite...Maurice Digo termine sa semaine de permission, chez lui, à Nantes. Il note dans ses Carnets : « Pendant toute cette si courte semaine, je n’ai pas quitté la maison. Ce matin seulement, je vais faire visite à la mère de Gustave qui est dans une terrible inquiétude… Nul doute que le Corps d’armée est engagé devant...
Lire la suite...Après un long silence, les autorités militaires lèvent enfin le voile sur l’offensive allemande lancée depuis 3 jours dans le secteur de Verdun, mais se gardent bien de donner des informations précises car les nouvelles ne sont pas bonnes. L’ennemi qui a progressé de plusieurs kilomètres prend le fort de Douaumont le 25. Les...
Lire la suite...Les journaux nantais annoncent le programme qui sera exécuté, dimanche prochain 27 février, par Saint-Saëns au théâtre Graslin. Le Phare, après avoir rappelé la carrière de l’illustre musicien « qui, à onze ans, se faisait déjà entendre à la cour de Louis-Philippe… » analyse longuement son œuvre puis conclut : « Et l’exécutant, chez Saint-Saëns, est à la hauteur...
Lire la suite...La bataille de Verdun engagée par les Allemands, le 21 février 1916, se prolongera jusqu’au 18 décembre 1916. Cette durée en fait une bataille différente, une « bataille totale » marquée par un corps à corps acharné, par la prise de forts et leur reprise (Douaumont, Vaux), par la disparition définitive de villages entiers et surtout par...
Lire la suite...Sous le titre : « Ils inventent la farine de sang ! » un journaliste du Populaire écrit : « La chimie culinaire allemande vient, paraît-il, de remporter un nouveau succès… Le général commandant la 7e région d’armée, avait ordonné d’essayer d’employer la farine de viande et la farine de sang pour l’alimentation des chevaux appartenant à l’armée. Ces expériences, nous...
Lire la suite...Alors que Français et Anglais achèvent la conquête de la colonie allemande du Cameroun dans l’indifférence générale, c’est à la prise d’Erzeroum, capitale de l’Arménie turque, par les troupes russes, le 16 février, que les journalistes nantais consacrent leurs éditoriaux. Tandis que les armées alliées piétinent dans la boue et le sang, sur le front...
Lire la suite...Lorsqu’ils sont en cantonnement, à l’arrière du front, pour une courte période de repos, les régiments sont souvent sollicités pour recevoir des personnalités, politiques et militaires, soucieuses de se montrer « sur le front », ce qui agace les poilus, quel que soit leur grade : Le général Guillaumat écrit, ce jour à son épouse : « Nous allons recevoir...
Lire la suite...Sous ce titre, le journaliste du Populaire écrit : « Le Populaire a demandé qu’après la guerre on inscrivit, sur des plaques de marbre, à l’extérieur des mairies, les noms des enfants de chaque commune glorieusement morts pour la Patrie, comme un témoignage d’admiration et de reconnaissance des générations présentes et futures à ceux qui payèrent de...
Lire la suite...En première page, Le Populaire publie la photo ci-contre avec ce commentaire : « Pour les garantir contre les gaz asphyxiants, on a distribué à tous les soldats du front des masques protecteurs qui leur donnent une physionomie qu’en tout autre moment on pourrait qualifier de comique. Afin d’être certain que, le moment venu, chaque soldat a...
Lire la suite...Pendant toute la durée du conflit, et sur l’ensemble des fronts, 7 à 9 millions de soldats auraient été faits prisonniers. Si, aujourd’hui, ils sont un peu les oubliés de la Grande guerre, à l’époque on ne cesse de s’en préoccuper. Depuis septembre 1915, les différentes associations qui viennent au secours des soldats de...
Lire la suite...Peut-on rire quand les poilus meurent dans les tranchées ? Certains le vivent comme une...
Lire la suite...La guerre, en privant le Lycée de Nantes d’une partie de ses professeurs, a déréglé la bonne marche de l’établissement : classes surchargées, enseignants fatigués ou malades… Dans son rapport du mois de février 1916, le proviseur Barou se plaint d’être obligé de jongler avec les et la discipline(s) : « La marche normale du Lycée a été...
Lire la suite...Le Phare revient aujourd’hui sur la pièce de théâtre « C’est beau…mais ! » écrite et jouée par des soldats du 81e RIT de Nantes : « Actuellement, la revue en est à sa 26e représentation… Nos artistes improvisés ont donc décidé de ne s’en point tenir à leur revue. L’accueil qu’ils ont reçu des poilus les encourage et...
Lire la suite...Le Phare publie cette photo (ci-dessous) du remblai de La Baule, accompagnée du commentaire suivant : « Une tempête rendue plus violente par un fort vent au sud, en cette période de grande marée, s’est élevée cette nuit, sur notre côte et a causé des dégâts importants. Le mur de soutènement du remblai s’est écroulé complètement, près...
Lire la suite...C’est le titre de la pièce jouée en ce moment au théâtre de L’Apollo, à Nantes. Le journaliste du Phare se contente de présenter les auteurs et les acteurs de la tragédie. Celui du Populaire traite de la pièce dans un registre très différent. Il est encore sous le choc de l’émotion provoquée par...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire publie la lettre suivante signée Edgard Maxence : « Monsieur le Rédacteur en chef On fait circuler sur mon compte, par la ville, des bruits tendancieux et malveillants, auxquels je tiens à couper court. On fait courir le bruit que mon nom s’orthographierait en réalité « Max Hans », et que je chercherais...
Lire la suite...Le raid d’un zeppelin sur Paris, dans la nuit du 29 au 30 janvier (voir chronique du 30 janvier), a créé un tel trouble dans l’opinion que le gouvernement a accepté d’en débattre à la Chambre des députés. Le Phare en rend compte dans son édition du 3 février ; une photo (ci-contre) accompagne l’article. ...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire rend compte de la séance, la veille, du Conseil de guerre du XIe Corps d’armée qui s’est tenue à Nantes : « Le docteur Théodule Delogne, réfugié belge, comparaît devant le Conseil pour avoir tenu à diverses reprises des propos décourageants pour la population. Du rapport, nous retenons que l’inculpé s’installa à...
Lire la suite...Dans la nuit du 29 au 30 janvier, un Zeppelin volant à 3 500 mètres d’altitude, a lâché 11 bombes sur Paris qui ont endommagé 6 immeubles et tué une cinquantaine de personnes. Lors du précédent raid sur la capitale (le 21 mars 1915), les éditorialistes nantais s’étaient consacrés à dénoncer la barbarie « teutonne » sans jamais mettre...
Lire la suite...Les permissions sont rares et l’abstinence sexuelle pèse, surtout quand les cantonnements sont situés loin des villes et de leurs « maisons closes ». Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Je suis invité par l’autorité supérieure à provoquer discrètement l’établissement de quelques « maisons closes » à l’usage des militaires qui n’ont pas trouvé d’amies. Nous allons naturellement...
Lire la suite...Les journaux nantais évoquent longuement le débat, consacré à la censure, qui s’est déroulé à la Chambre des députés, le 24 janvier. Le Phare reproduit l’intervention du Président du Conseil, Aristide Briand. Celui-ci, après avoir proclamé son attachement à la République et aux grands principes de la démocratie, après avoir rendu hommage à la...
Lire la suite...La revue du 81e RIT de Nantes « C’est beau… mais », que nous avons déjà évoquée dans de précédentes chroniques (23 décembre 1915, 3 janvier 1916) continue son chemin sur le front, selon Le Phare : « On vient de la jouer devant un parterre de généraux ! Le général commandant le corps d’armée a convoqué à son quartier...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil, dans Le Populaire. Il se pose la question : « Ceux de l’arrière sont-ils inférieurs à ceux de l’avant, ou méritent-ils aussi quelques éloges ? » Après avoir longuement dénoncé « ceux que l’on nomme les embusqués… l’exception heureusement… », il décerne un brevet de patriotisme à ceux de l’arrière : « Entre les civils et...
Lire la suite...Le rappel, sur leur lieu de travail, des soldats qui étaient avant la guerre ouvriers qualifiés de la métallurgie, donne des idées à ceux qui veulent échapper à l’enfer du front. Dans ses Carnets, Maurice Digo note, ce jour : « Laussel, employé de commerce à Paris avant la guerre, nous raconte comment, pris soudain d’une envie folle...
Lire la suite...Sous ce titre, Maurice Schwob consacre son éditorial du jour, dans Le Phare, à chanter les louanges des agriculteurs et en particulier, signe des temps, des agricultrices. Sous une photo montrant une jeune fille conduisant un attelage de quatre bœufs, il écrit : « Aux champs ! C’est la claire sonnerie qui précède les revues d’honneur. Ne croyez-vous...
Lire la suite...Gaston Esnault, professeur au Lycée de Nantes, est mobilisé depuis le début de la guerre au 81e RIT avec le grade de caporal. Au proviseur Barou, qui lui a écrit pour avoir de ses nouvelles, il répond (extrait) : « La vie se poursuit avec une monotonie extrême. Au cantonnement l’ivrognerie des hommes qui devient immaîtrisable ;...
Lire la suite...Les « Œuvres de guerre » se sont multipliées depuis 1914 et connaissent un grand succès dans les écoles, où elles contribuent à la mobilisation, au conditionnement, des enfants. La directrice de l’école des filles de la rue Ampère, dans son rapport de l’année scolaire 1915- 1916, dresse un long inventaire des actions menées dans son établissement :...
Lire la suite...Sous le titre « Le vote du Bill » Le Populaire publie le communiqué suivant : « Les Communes ont adopté en seconde lecture, par 431 voix contre 39, le Bill de la conscription. Le vote a été accueilli par des acclamations enthousiastes et prolongées. » Depuis le début de l’année, les quotidiens nantais suivent avec une certaine angoisse les...
Lire la suite...« Nous avons déjà les receveuses des tramways, nous allons avoir bientôt les wattwomen…[conductrices de tramway] C’est en plein accord avec le service du contrôle que la Compagnie des Tramways nantais a décidé la formation d’une section de wattwomen. Celles qui ont été recrutées parmi les receveuses, de préférence des veuves, des femmes de mobilisés ou de...
Lire la suite...Ce jour, Le Populaire publie le communiqué officiel suivant : « Dans la nuit du 8 janvier, l’évacuation complète de la presqu’île de Gallipoli, minutieusement préparée depuis quelques jours et parfaitement réglée par le commandement anglais et par le commandant de notre corps expéditionnaire, s’est effectuée sans aucune perte… ». Le lendemain, 11 janvier, un autre communiqué, publié...
Lire la suite...« Les « bleus » de la classe 1917 commencent à arriver aujourd’hui, dans la garnison de Nantes ; les gares reçoivent de nombreux groupes de ces tout jeunes gens qui prennent ensuite, valise ou paquet à la main, le chemin des casernes…685 recrues pour le 65e à la caserne Cambronne et 635 pour le 91e… Les futurs poilus, malgré...
Lire la suite...« Les petits orphelins de la guerre n’ont pas été oubliés par le gouvernement. On s’est ému de la situation de ces chers enfants qui se sont vus privés de leurs soutiens et sont restés quelquefois seuls en ce monde… Une société s’est fondée pour les surveiller, les soutenir et aider ceux d’entre eux qui auraient des...
Lire la suite...Sous ce titre, et dans un très long article, Le Populaire revient sur la pièce de théâtre, composée par des Nantais du 81e RIT (voir notre chronique du 23 décembre 1915). Le journaliste en présente l’action : « Menacés dans leur situation… les Embusqués ont constitué un syndicat qui a décidé d’envoyer un de ses membres visiter...
Lire la suite...A l’arrière, la nouvelle année commence comme l’autre a fini : par un optimisme forcé. A l’heure des vœux, les éditorialistes des journaux nantais veulent croire à la victoire. Dans Le Phare, Maurice Schwob, ancien élève du Lycée de Nantes, dresse « l’inventaire » (c’est le titre de son éditorial) de l’année écoulée et conclut : « Jamais les Alliés...
Lire la suite...31 décembre oblige, l’éditorialiste du Populaire tire le bilan d’une année qui l’a beaucoup déçu : « Elle n’a pas tenu tout ce que nous attendions d’elle. Nous ne nous figurions pas qu’elle s’écoulerait sans que les boches fussent chassés de notre sol. » Mais cette année 1915 a quand même le mérite de lui avoir appris des choses :...
Lire la suite...A la différence de l’hôpital de la rue du Boccage, qui dépend de la municipalité, l’hôpital Broussais relève du ministère de la Défense nationale. La cérémonie, en l’honneur des blessés, qui y est organisée a donc un lustre différent, dont rend compte le journaliste du Phare : « Cette fête était placée sous le haut patronage...
Lire la suite...Dans les jours qui suivent Noël, les journaux nantais se plaisent à raconter les fêtes et cérémonies organisées pour les blessés hospitalisés à Nantes. Le journaliste du Populaire s’est rendu à l’ambulance municipale de la rue du Boccage, où est soigné Jacques Vaché. « Madame Soulard, la dévouée directrice de l’établissement, désirant procurer aux blessés...
Lire la suite...Au front ou à l’arrière, chacun fête Noël à sa façon. Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Notre messe de minuit a été très belle, et nous avons eu l’arbre de Noël pour les enfants de Trigny. J’ai ce soir à dîner mes cinq chefs de service, à qui nous ferons la surprise d’une...
Lire la suite...Sous ce titre, un journaliste du Populaire, après avoir passé en revue l’augmentation des produits de consommation courante, en propose une explication. Il met en avant : « Le manque prolongé de main-d’œuvre, une grande quantité de terres non cultivées, les fréquents achats faits par les services de l’intendance, la fourniture des hôpitaux militaires. » Puis il...
Lire la suite...Le 23 décembre 1915, est créée au front, à Beaumetz-les-Loges (près d’Arras), par des soldats du 81e RIT de Nantes, une pièce de théâtre intitulée : « C’est beau…mais… revue d’actualités ». Les auteurs sont G. Péaud et E. Rivet, les adaptations musicales sont de Paul Ladmirault, ancien élève du Lycée de Nantes, et les décors et dessins de...
Lire la suite...Dans son rapport concernant le mois de décembre, le proviseur du Lycée de Nantes, Jean Barou, attire l’attention des autorités sur les conséquences du départ au front de certains fonctionnaires (il en manque maintenant 42): « Le travail des élèves a été satisfaisant. Nous n’aurions donc qu’à nous féliciter, si la prolongation de l’état de choses ne...
Lire la suite...Dans Le Populaire de ce jour, « la fabrique de blanc » a beaucoup travaillé. La rubrique de Verax se résume à un grand rectangle vierge et l’éditorial de Gaston Veil, intitulé « Pour la liberté de conscience » ne compte pas moins de 8 blancs. On devine, à travers ce qu’a laissé la censure que Veil, fervent défenseur...
Lire la suite...Sous ce titre, les journaux nantais (ici Le Populaire) insèrent parfois la notice nécrologique d’un soldat de la région nantaise tombé au front. Ils le font de façon épisodique, ainsi que la publication des listes (incomplètes) des militaires décédés ou des blessés hospitalisés dans la ville, pour ne pas saper le moral de l’arrière. « Nous...
Lire la suite...Comme on l’a vu dans une précédente chronique, l’hiver, la guerre de tranchée se résume à un duel d’artillerie ponctué par des explosions de mines. C’est cette guerre qu’évoque Maurice Digo dans ses Carnets le 13 et le 14 décembre : « Lundi 13 décembre : Il gèle. Les artilleries se réveillent. Une averse de torpilles laboure le ravin...
Lire la suite...Dans ses Carnets, Maurice Digo écrit qu’une attaque étant prévu ce jour, des soldats de la « territoriale » (soldats plus âgés servant derrière les premières lignes) ont apporté des bouteilles de gaz la veille. Mais : « L’attaque est ajournée, la direction du vent ne permettant pas l’émission des gaz. Pour la troisième fois, les minables territoriaux emportent leurs bouteilles....
Lire la suite...L’hiver interrompt les grandes offensives. La guerre de tranchée se résume alors à un duel d’artillerie ponctué par les explosions de mines, posées sous les lignes ennemies après un long travail de sape. C’est cette guerre qu’évoque le général Guillaumat dans un courrier à sa femme : « Cette guerre de mines, dans laquelle on ne connaît...
Lire la suite...Dans ses Carnets , à ce jour, Maurice Digo note : « Dysenterie. Dans tous les coins du cantonnement, on voit se poser de pauvres bougres, les tripes en marmelade, souillant de matières sanguinolentes les abords des granges et jusqu’à la paille des litières. Le commandement s’oppose aux évacuations, sauf pour les cas très graves, c’est-à-dire quand on...
Lire la suite...Par un décret, paru au Journal officiel du 2 décembre, Joffre est nommé commandant en chef de toutes les forces armées françaises en Europe (et non plus seulement en France). Cette promotion, qui n’est en fait qu’un début de mise sur la touche, fait sourire ou grincer des dents. Dans Le Populaire, sous le titre...
Lire la suite...Les journaux nantais racontent, avec plus ou moins de détails, l’arrivée à Nantes ce jour, de soldats russes au nombre de 30 selon l’un, de 40 selon l’autre. « Il avaient été faits prisonniers par les Autrichiens et menés en captivité dans le sud de l’Autriche. Peu de temps après, les Italiens, dans une de leurs...
Lire la suite...« L’assemblée annuelle de l’Académie Goncourt a décerné son prix annuel de 5 000 francs à M. René Benjamin, pour son roman « Gaspard ». M. René Benjamin est âgé de 30 ans. Mobilisé comme simple soldat, il a fait la campagne de Lorraine et d’Argonne et a été blessé par un shrapnell. C’est au cours de son séjour...
Lire la suite...Les journaux nantais annoncent que la classe 1917 (jeune gens nés en 1897) sera appelée sous les drapeaux le 5 janvier 1916 et non le 15 décembre 1915, comme prévu, afin de permettre au Sénat d’en débattre sans bousculer son ordre du jour. On ne manque pas de préciser non plus, pour complaire au gouvernement :...
Lire la suite...Ce jour, dans ses Carnets, Maurice Digo note le quotidien de la tranchée en hiver : « Nuit très dure. La soupe est arrivée couverte de glace et le vin complètement gelé. Et puis, il y a les poux, supplice permanent, intolérable. Dans la journée, après une saute de vent, pluie et dégel. Les parapets s’écroulent, les...
Lire la suite...Sur le front, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Alors que les soldats s’aménagent, dans les tranchées, des « gourbis » faits de bric et de broc, certains officiers vivent dans des conditions plus confortables, comme le constate le Nantais Maurice Digo dans ses Carnets : « Samedi, 27 novembre : Neige et verglas. Appelé au...
Lire la suite...C’est le titre du Populaire en ce jour du lancement du premier emprunt de guerre, dit de la Défense nationale (il y en aura quatre). Pour couvrir les dépenses occasionnées par le conflit, en plus des quêtes et des bons de la Défense nationale, les gouvernements français lancent des grands emprunts (à 5%), popularisés par des...
Lire la suite...Ce pourrait être une fable ; la morale n’y manque pas. Sous ce titre, Le Phare raconte : « Neuf heures du soir, rue Crébillon, dimanche. Une bande de jeunes étudiants, adolescents appartenant sans doute à d’excellentes familles, descend la rue en monôme et en chantant. Un poilu permissionnaire s’approche, puis, s’adressant à l’un des...
Lire la suite...Faute d’opérations victorieuse sur le front occidental, les journaux nantais se focalisent depuis un certain temps sur le front oriental où, après l’échec des Dardanelles, les Alliés ont débarqué à Salonique, début octobre, pour porter secours aux Serbes attaqués par les Bulgares soutenus par les Autrichiens et les Allemands. Dans Le Phare de ce jour,...
Lire la suite...C’est le titre du film programmé ce mercredi, à 20 h, à l’American-Cosmo-Pathé, rue des Carmélites. L’annonce est accompagnée de ce commentaire, dans Le Populaire : « Jamais un film n’aura présenté autant d’intérêt actuel, d’émotion, d’enthousiasme patriotique. « La fille du Boche » est certainement le plus grand succès cinématographique qu’on ait jamais vu, car rien n’a...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit que M. Berthoulat, directeur de La Liberté, a reçu de nombreuses lettres, dénonçant des soldats embusqués (dans des emplois sans danger, loin du front ; voir la chronique du 21 juillet 1915). Il a décidé de fonder à Paris une « Ligue contre les embusqués ». Devant plus de 600 personnes, il...
Lire la suite...A la Chambre, les députés débattent du lancement d’un emprunt dit « de la Défense nationale ». Dans son éditorial du Populaire, Gaston Veil revient sur le débat en s’attardant sur ce passage du discours du ministre des Finances, M. Ribot : « Qu’elle se lève, l’armée de l’épargne française ! Comme celle qui est au front, elle constitue...
Lire la suite...Un long rectangle blanc posé sur l’éditorial de Gaston Veil, dans Le Populaire de ce jour, montre que, malgré les propos du nouveau président du Conseil sur la censure, les ciseaux de Dame Anastasie sont toujours très actifs. Le lendemain, Gaston Veil relève l’offense avec esprit, en publiant une « Lettre d’Anastasie » : « Monsieur, C’est...
Lire la suite...Les tournées théâtrales ont repris à Graslin. Le Populaire annonce que mercredi prochain, la pièce intitulée « Monsieur Brotonneau » qui a obtenu « un succès triomphal au théâtre de la Porte Saint-Martin » sera représentée avec, dans le rôle titre : « M. JOFFRE, le premier comique du Vaudeville, que l’on n’eut jamais jusqu’à ce jour l’occasion d’applaudir en...
Lire la suite...On l’a déjà constaté plusieurs fois dans ces chroniques, avec la Première Guerre mondiale, les enfants deviennent des acteurs à part entière du conflit. Ils n’échappent pas à ses réalités les plus douloureuses et au discours de mobilisation que forge pour eux l’école. Emportés par l’exaltation, certains adolescents franchissent la barrière de l’âge, qui devrait les...
Lire la suite...Après les salles de cinéma, Graslin rouvre ses portes aujourd’hui. Le théâtre, comme tous les spectacles, avait été interrompu par la guerre au nom du recueillement qui s’impose à la patrie éprouvée. D’ailleurs ce n’est pas sans un certain malaise, et une réelle maladresse, que le journal Le Phare annonce cette réouverture : « Le théâtre Graslin...
Lire la suite...« Ni lassitude ni défaillance » (Le Phare) ; « La paix par la victoire » (Le Populaire). Les journaux nantais saluent par ces titres le discours-programme prononcé la veille par Aristide Briand à l’occasion de la présentation de son gouvernement de guerre à la Chambre. Tous louent l’intervention brillante de l’enfant du pays : « Ce programme est suffisant ; il pourrait...
Lire la suite...Aristide Briand vient devant les députés demander l’investiture pour le gouvernement de guerre qu’il a constitué (et qui sera le plus long du premier conflit mondial). Après avoir rappelé la gravité de l’heure, l’héroïsme des combattants, le courage et le sang froid de la population plongée dans les épreuves, il consacre une partie de son...
Lire la suite...« A l’occasion du jour des morts une délégation de 25 élèves a été conduite au cimetière de la Bouteillerie saluer les restes des héros morts pour la Patrie. Elle a défilé devant les tombes des soldats alliés décédés dans les différentes formations sanitaires de la ville » écrit dans son rapport le directeur de l’école de garçons...
Lire la suite...Georges Clemenceau n’a jamais eu beaucoup d’estime pour Aristide Briand et les deux anciens élèves du Lycée de Nantes se sont souvent combattus dans les assemblées ou par presse interposée. Dans son journal « L’homme enchaîné », Clemenceau salue à sa façon le nouveau gouvernement : « C’est fait. Nous avions un cabinet Viviani-Briand. Nous avons un cabinet...
Lire la suite...La formation du nouveau gouvernement Briand ne soulève aucune objection, aucune critique de la part des éditorialistes des journaux nantais. Tous entonnent le chant liturgique de l’Union sacrée. « Il faut espérer que le Parlement ne troublera, ni par ses discussions ni par ses interpellations intempestives, les délibérations du ministère. L’heure n’est pas aux combinaisons de...
Lire la suite...Aristide Briand, né à Nantes le 28 mars 1862, ancien élève du Lycée de Nantes, plusieurs fois ministre et président du Conseil, revient à ce poste en remplacement de René Viviani. Le passage d’un gouvernement dirigé par Viviani, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères avec Aristide Briand au ministère de la Justice, à...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Populaire citant l’échange, à la Chambre, entre un député qui s’inquiète de la hausse du prix des produits alimentaires et le ministre du Commerce. Demandant s’il ne serait pas opportun d’établir un prix de vente maximum, comme ce fut le cas lors de la Révolution, l’élu du peuple se voit...
Lire la suite...Le 25 octobre, le proviseur du Lycée de Nantes envoie aux professeurs de son établissement le courrier suivant : J’ai l’honneur de vous communiquer, en vous priant de vouloir bien en donner connaissance à vos élèves, la lettre suivante de M. le Recteur : « Déjà l’année dernière, le jour des Morts fut dans toute la France...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Maurice Schwob, dans Le Phare, ce dimanche. Alors que les grandes offensives franco-britanniques en Artois et Champagne n’ont pas abouti, alors que nos alliés russes sont en grosse difficulté, alors que l’ennemi progresse dans les Balkans et que nous n’atteindrons jamais Constantinople, il faut, par des articles bien sentis, ne...
Lire la suite...Les journaux nantais annoncent les nouveaux programmes de cinéma pour le week-end à venir. Une place spéciale est faite à « La bataille de Champagne – Vue prise sur le champ de bataille par l’opérateur de guerre de la maison Gaumont attaché à l’Etat-Major » Au même moment, sur le front de Champagne, Maurice Digo...
Lire la suite...Au début de la guerre, les journaux nantais publiaient la liste des blessés admis dans les hôpitaux de la ville. Les listes s’allongeant de jour en jour, on cessa de les publier pour ne pas assombrir le moral des Nantais. Puis les journaux reprirent la publication mais en ne citant que quelques noms parmi les toujours...
Lire la suite...Maurice Digo note dans ses Carnets ce jour : « Le supplice des poux devient intolérable. Il n’y a aucune espèce d’organisation pour lutter contre ce fléau. On en tue des centaines et des milliers, des rouges, des gris et des noirs, d’énormes et d’imperceptibles. On s’arrache l’épiderme avec les ongles et cela fait de petites plaies...
Lire la suite...Le Populaire publie une lettre du maire de Nozay, M. Letourneau, aux députés de la Loire-Inférieure sur la situation de l’agriculture dans sa région. Extraits : « La récolte de froment a été, cette année, une des plus mauvaises que nous ayons eu à enregistrer depuis plus de vingt ans. Les animaux, sauf les gros bœufs de...
Lire la suite...Le Nantais Maurice Digo note dans ses Carnets ce jour : « L’après-midi, demande de volontaires pour l’exécution d’un sergent-major du 160. Comme personne ne se présente, on tire au sort parmi les « punis » de prison. J’apprends que ce pauvre type n’est pas coupable, qu’il était régulièrement en corvée, mais que le commandement a exigé cette exécution...
Lire la suite...L’offensive d’Artois touche à sa fin. Le lieutenant artilleur Poumailloux écrit à des amis. Ce sera sa dernière lettre. Le lendemain Albert Poumailloux est mortellement touché à la tête d’un éclat d’obus alors qu’il était à son poste de combat. Il avait 21 ans et venait d’intégrer Polytechnique. « J’ai vu des horizons couverts de feu ;...
Lire la suite...Le Lieutenant d’artillerie Albert Poumailloux, ancien élève du Lycée de Nantes, participe à l’offensive d’Artois, à Mont-Saint-Eloy (entre Lens et Arras), pour la conquête de la crête de Vimy. Cette offensive franco-britannique, lancée le 25 septembre dure jusqu’au 14 octobre. Les Français, après une difficile poussée, atteignent la crête de Vimy mais ne peuvent garder...
Lire la suite...« En Champagne, les Allemands ont prononcé, au cours de la journée, deux contre-attaques contre nos positions à l’ouest de la ferme de Navarin. Elles ont été toutes deux repoussées » (Communiqué officiel du 7 octobre à 23 heures). Le lendemain, Georges Clemenceau, président de la Commission sénatoriale de l’Armée, est sur place. Le général Guillaumat, lui...
Lire la suite...Les Alliés n’ayant pas réussi à forcer le passage des Dardanelles, tentent un nouveau coup. Début octobre des troupes franco-britanniques, violant la neutralité grecque, débarquent à Salonique. Les Nantais ne l’apprennent que le 6 octobre par un communiqué dans les journaux locaux. Ce jour-là, la Bulgarie, entrée en guerre aux côtés des puissances centrales (Allemagne,...
Lire la suite...Le 6 octobre les combats reprennent en Champagne, pour dix jours, afin de rectifier les « aspérités » du front. Malgré des succès locaux, comme la prise de la butte de Tahure, la progression est arrêtée, les Allemands ayant installé leur ligne de défense sur des positions favorables. Après deux semaines de combat les hommes sont épuisés...
Lire la suite...L’équipement des fantassins en casque Adrian, traîne en longueur. Cela donne des idées à quelques aigrefins, comme en témoigne cette note officielle du ministre de la Guerre publiée dans les journaux nantais : « L’attention… a été appelée sur les dangers que présentent des casques mis en vente en France, à Paris notamment. Ces casques,...
Lire la suite...La bataille a pris fin sur le front de Champagne. Maurice Digo note dans ses Carnets, à ce jour : « L’après-midi, corvée d’enterrement. Les brancardiers ont groupé dans le ravin environ 300 cadavres horriblement mutilés : crânes rabotés, membres arrachés, poitrines défoncées, guenilles tachées de sang noir ou enduites de crème blanchâtre. Une odeur épouvantable s’exhale de...
Lire la suite...Le 1er octobre, le général Pétain fait suspendre les combats sur le front de Champagne en raison des pertes trop importantes et d’une consommation de munitions insoutenable. Gaston Veil, l’éditorialiste du Populaire, muet sur l’offensive depuis le 27 septembre, y revient ce jour pour tenter de dissimuler l’échec de la percée espérée. Sous le titre...
Lire la suite...Le 25 septembre aux premières heures de l’offensive de Champagne, le caporal grenadier Jacques Vaché est blessé à Le Mesnil-lès-Hurlus. Hospitalisé à Nevers, il écrit à son père, le 1er octobre, les circonstances de sa blessure. « J’ai été blessé dans les circonstances suivantes : devant moi le sac de grenades à distribuer que portait un camarade a...
Lire la suite...En Champagne, le front a progressé de 3 à 4 km depuis le 25 septembre, mais la rupture espérée par Joffre n’a pas été réalisée. L’offensive française continue à se concentrer sur les points de résistance résiduels et ne parvient pas à entamer la deuxième ligne, comme en témoigne le communiqué officiel su 30 septembre à...
Lire la suite...Selon le communiqué officiel, en Champagne, les troupes françaises buttent « devant la seconde position de défense allemande. » L’éditorialiste du Phare, Maurice Schwob, qui, à la différence de son collègue du Populaire, s’est montré prudent dès le début de l’offensive, continue dans cette veine pour préparer l’opinion à des lendemains qui déchantent. Il égratigne au...
Lire la suite...Sous ce titre du Populaire, Gaston Veil, qui rongeait son frein depuis des mois devant l’immobilisme du front, sans oser le clamer trop fort par crainte de la censure, livre le fond de sa pensée : « Cette fois-ci, semble-t-il, c’est le grand coup, celui que nous attendons depuis plusieurs semaines… Nos troupes d’infanterie sont parties à...
Lire la suite...C’est le titre du Phare surmontant le communiqué officiel du 25 septembre à 23 heures (journal du 26) ou l’on peut lire : « Nos troupes, opérant en liaison avec l’armée britannique, ont prononcé au nord d’Arras, une attaque énergique, qui leur a permis de prendre pied sur plusieurs points des lignes ennemies. En Champagne, après un...
Lire la suite...Le 24 septembre 1915, à 23 heures, le 64e RI du caporal grenadier Vaché prend position pour l’attaque, à l’aube, de la cote 196, près de Mesnil-lès-Hurlus. C’est la Deuxième bataille de Champagne qui commence (25 septembre – 6 octobre). Elle est menée conjointement avec une offensive franco-britannique en Artois : la Troisième bataille d’Artois (25 septembre...
Lire la suite...Ce jour, Jacques Vaché écrit à sa mère : « Hier pour la première fois ces bons Prussiens nous ont fait goûter de leurs gaz asphyxiants… C’était bien plaisant, je t’assure, de voir, ces fantômes hideux que nous étions pendant notre « enfumement »… Quelle drôle de guerre tout de même ! Le gaz à l’aspect d’un léger brouillard...
Lire la suite...Le Nantais Maurice Digo, en position pour la grande offensive de Champagne écrit dans ses Carnets : « On ne parle plus que de l’attaque prochaine. Certains, avec une appréhension visible, d’autres, à la blague, avec seulement cette petite grimace, à peine sensible sous le masque du rire nerveux. Les tuyaux circulent, l’agitation grandit, le pinard délie...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire lance un appel aux employeurs car, dans les dépôts de convalescence de Nantes : « Il y a de façon continue des hommes réformés n° 1 dont les blessures permettent de remplir de multiples emplois dans la vie sociale. Ce serait faire une œuvre de solidarité et de patriotisme que d’employer ces...
Lire la suite...Les garderies créées dans les écoles, pour occuper les enfants laissés à eux-mêmes pendant les vacances, n’ont plus, en 1915, le succès de l’année précédente. Les écoliers se font plus rares, ce qui amène le directeur de l’école de garçons de la rue de la Faïencerie (sur l’emplacement de l’actuel CHU) à prendre cette étonnante initiative :...
Lire la suite...Sur le front de Champagne, l’offensive se prépare matériellement mais aussi mentalement par le conditionnement des soldats. Le grenadier Jacques Vaché écrit à son père : « Nous sommes sans doute à la veille d’un grand choc – Nous espérons tous que ce sera un digne anniversaire de la bataille de la Marne – En tous les...
Lire la suite...« Afin de ne pas laisser, pendant les vacances, les enfants exposés aux dangers de la rue, des garderies ont été instituées dans les écoles de la ville. Elles ont commencé à fonctionner en 1914 et ont continué depuis. L’Ecole des garçons du boulevard de la Colinière a reçu les enfants pendant les vacances de...
Lire la suite...Le 10 septembre, le colonel Rose, du 265e RI, écrit à la municipalité que son régiment compte assez de musiciens pour constituer une « Musique », mais manque d’instruments. Il souhaiterait aussi recevoir : « Des partitions de la Marseillaise, des hymnes nationaux des Alliés, de quelques marches et morceaux simples et entraînants. » Il termine ainsi sa supplique :...
Lire la suite...Sous ce titre, un court article du Populaire laisse transparaître les difficultés de l’agriculture locale : « Mercredi, la foire du mois de septembre s’est tenue place Viarme. Il n’y avait que très peu d’animaux : 100 vaches environ, 190 porcs et une quarantaine de chevaux. Les prix en étaient très élevés ; depuis la mobilisation, ils ont augmenté...
Lire la suite...Un an après la victoire de la Marne, l’Etat-major français rêve de reconquête. Deux grandes offensives se préparent. Le grenadier Jacques Vaché est en place pour celle de Champagne (chronique du 5 septembre) ; l’ambulancier Alphonse de Châteaubriant, se prépare pour celle d’Artois, où il est positionné. Il écrit à sa sœur : « Nous sommes toujours au même...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil, dans Le Populaire, commémorant la victoire de la Marne. « Nous sommes dans la semaine sainte de la guerre, celle que nous devons célébrer par le culte de la reconnaissance et de l’admiration, et dont nos descendants garderont éternellement le pieux souvenir. » Après avoir reconstitué pour...
Lire la suite...Les soldats du 64e RI (basé à Ancenis) sont positionnés en Champagne (à Mesnil-lès-Hurlus). Sans en être informés, ils devinent qu’une grande offensive se prépare (elle débutera le 25 septembre). Jacques Vaché, avec précaution, en avertit son père. « Je suis toujours dans la même région – Dame Censure ne me permettrait pas d’en dire beaucoup, mais...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Populaire qui écrit : « On sait que les bonnes petites élèves de l’école publique de filles de la rue Emile-Péhant, nous avaient demandé de leur faire connaître le nom de quatre soldats prisonniers sans famille à qui elles se proposaient de faire tenir régulièrement des vivres et quelques douceurs. Les...
Lire la suite...Le Populaire publie ce jour, une circulaire du Préfet envoyée à tous les maires du département pour qu’ils interviennent « Contre les colporteurs de fausses nouvelles » (c’est le titre de l’article : « Des bruits fantaisistes naissent, s’enflent, et courent de bouche en bouche comme la calomnie elle-même… seul objet de leur mise en circulation. Ils attaquent...
Lire la suite...Depuis le 26 août, Le Phare publie, en page 4, chaque jour ou presque, un dessin de Henriot, collaborateur de L’Illustration, en espérant que : « Nos lecteurs apprécieront comme il convient ses amusantes boutades et ses charges satiriques ». Tous les dessins étant consacrés à la guerre ou à ses répercussions, l’illustrateur, craignant les grands ciseaux de...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Phare, ce jour, qui cite le témoignage de M. Corrini, consul général d’Italie à Trébizonde : « Dans le district de Trébizonde, les Arméniens ont tous été internés à partir du 24 juin, puis envoyés, accompagnés de gendarmes, dans des résidences lointaines en Mésopotamie. Mais pour les quatre-cinquièmes ce fut la...
Lire la suite...La guerre et la mort dans leur banalité quotidienne : « J’ai eu la chance de tuer le bon boche que j’avais en face de moi = car en toute première ligne, nous ne sommes qu’un grenadier tous les 25 ou 30 mètres, avec un vis-à-vis boche – J’ai donc pu le supprimer avant qu’il ait eu...
Lire la suite...Conscients que la mort les guette à chaque instant, certains soldats rédigent, dès les premiers mois de la guerre, une lettre-testament à envoyer à leur famille au cas où. D’autres, avant de repartir en premières lignes pour une offensive pleine de périls, livrent le fond de leur pensée et de leur cœur dans une lettre qui,...
Lire la suite...« Un événement local » titre Le Populaire : « La date du vendredi 20 août 1915, marquera un événement dans l’histoire locale : celui de la cession du Château à la Ville… Depuis son occupation par les services militaires, les critiques n’ont cessé de se produire contre les adjonctions affreuses et les mutilations sacrilèges infligées à ce monument qui...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Populaire, ce jour : « Afin d’assurer les vendanges, M. Millerand, ministre de la Guerre… vient de décider que des permissions d’une durée de quinze jours pourraient être accordées, entre le 5 septembre et 15 octobre, aux viticulteurs mobilisés dans la zone de l’intérieur ou dans les dépôts… à l’exception toutefois...
Lire la suite...C’est sous ce titre que Le Populaire et Le Phare saluent : « La mort héroïque d’un de nos compatriotes, ancien élève du Lycée de Nantes, tué glorieusement au cours de la récente expédition aérienne contre le camp de Sarrebruck. Parti comme sergent au 265e, M. Edouard Lemoine a pris part à toute la campagne de Belgique....
Lire la suite...Le casque d’infanterie, adopté en février 1915 (voir notre chronique du 21 avril) commence à être distribué aux soldats de premières lignes, non sans poser quelques problèmes comme l’écrit le général Guillaumat à son épouse : « Je vais recevoir le nouveau casque de l’infanterie, dès que le ministère aura rectifié son erreur sur les dimensions : pour...
Lire la suite...« La censure a supprimé aujourd’hui l’article de notre collaborateur Verax ». Cette phrase laconique barre un grand pavé blanc, la rubrique journalière « Impressions d’un passant » du Populaire. Quelques semaines plus tard, Verax revient sur l’incident: « Je ne vous dirai pas de quoi j’ai été averti ni à propos de quoi. Ce serait renouveler la faute…...
Lire la suite...Le cinéma Omnia Dobrée programme ce jour : « Des canons et des munitions », « Gaumont actualités : Sur les rives du Bosphore », « Comment sont soignés nos blessés de guerre » et, pour terminer sur une note comique cette séance guerrière : « Le vœu d’Onésime ». Comme pour compléter le programme cinématographique, Le Phare consacre un long article aux soldats blessés, hospitalisé à...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Phare, ce jour : « L’Indo-Chine qui, a la demande du gouvernement, avait déjà envoyé en France des ouvriers d’art annamites, dont les services et le travail avaient été vivement appréciés dans les usines et ateliers où ils ont été employés, annonce un nouvel envoi de près de 600 de ces...
Lire la suite...En temps normal la France consomme 120 millions d’hectolitres de blé par an. La désorganisation de l’agriculture, provoquée par la guerre, ne permettra pas à la récolte 1915 d’atteindre ce chiffre ; aussi : « La Chambre vota samedi, presque à l’unanimité, la fabrication, dans toute la France, d’un type unique de pain, pain national ou pain de...
Lire la suite...Toute la semaine, les journaux nantais ont commémoré le déclenchement de la guerre, un an plus tôt, par des articles ou en publiant les discours ou messages des chefs d’Etat et des chancelleries alliés. Ce jour, dans Le Phare, Maurice Schwob intitule son éditorial : « L’Inventaire ». Après l’avoir dressé il écrit : « Nous ne pouvons pas être...
Lire la suite...En cette époque de nationalisme exacerbé, un journaliste du Phare cogite patriotiquement sous son chapeau : « Une campagne commence pour généraliser et rendre obligatoire le salut au drapeau. Le principe n’est pas discutable ; l’application est sujette à controverse. Pour les hommes, aucune difficulté n’apparaît… Mais les femmes ? Comment s’acquitteraient-elles de ce devoir ? A Paris, dans...
Lire la suite...Le Phare signale qu’à Paris : « Une réunion privée a commémoré, dimanche après-midi, au palais des Fêtes, l’anniversaire de la mort de Jaurès. Cette réunion était sous la présidence de Jules Guesde et de Vaillant, assistés de Jouhaud et de Bled. MM. Albert Thomas et Sembat ont prononcé de vibrantes allocutions. « S’il eût vécu, a dit M....
Lire la suite...Les autorités cherchent à maîtriser les flux d’informations, mais elles contrôlent soigneusement la production de l’information de guerre grâce à des journalistes en uniforme, puis à des journalistes accrédités. Des correspondants de guerre sont parfois autorisés à visiter les champs de bataille. Le général Guillaumat en reçoit quelques uns comme il l’écrit à son...
Lire la suite...« L’Association des professeurs du Lycée de Nantes, avec l’autorisation de M. le proviseur, a l’honneur d’informer les familles que des « cours de vacances » en vue de la préparation aux divers examens du baccalauréat auront lieu comme les années précédentes du 1e septembre au 15 octobre… » (Communiqué paru dans Le Populaire, ce jour)...
Lire la suite...A l’époque où la bourgeoisie nantaise se rend en villégiature sur la côte, Le Populaire se fait l’écho de l’émoi qui a saisi la population salicole du bassin de Guérande suite à la décision du ministre de la Guerre, de n’octroyer des permissions de 15 jours aux paludiers, qu’après celles accordées aux agriculteurs : « Il...
Lire la suite...Ainsi les soldats du front désignent-ils les militaires qui occupent un emploi sans danger à l’arrière. Le Nantais Maurice Digo, en transit vers le front, à Gray (au N-E de Dijon), en fait une description dans ses Carnets, ce jour : « A 5 heures ce matin, arrivée à Gray, gare régulatrice. Malgré les consignes, le...
Lire la suite...« Dimanche a eu lieu à l’hôpital temporaire 31, rue Saint-Clément, un concours de pêche à la ligne, dans le bassin qui occupe le milieu du jardin de l’établissement… Grâce à la générosité de personnes qui ne veulent pas être nommées, le petit bassin était abondamment pourvu de poissons de toutes sortes, gardons, anguilles, carpes. Les...
Lire la suite...Régulièrement la presse nantaise se fait le relais du gouvernement pour demander à la population de donner son or pour les besoins de la Défense nationale. Après les envolées patriotiques versifiées (chronique du 3 juillet), ce sont les instituteurs, déjà largement sollicités, que l’on met à contribution : « Le Ministre de l’Instruction publique vient d’inviter...
Lire la suite...« En Argonne, lutte à coups de bombes et de pétards… Deux attaques allemandes ont été repoussées. » (Communiqué officiel du 15 juillet 1915, à 23 heures). Les Allemands tentent une poussée dans ce secteur où se trouve Alphonse de Châteaubriant, qui écrit à son épouse le 17 juillet : « Nous avons eu ici, ces temps derniers, de...
Lire la suite...« 1792 – 1915 ». C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil, dans Le Populaire, qui, en cette période de patriotisme exacerbé, relie dans un même élan Valmy aux tranchées, les Volontaires de 92 aux Poilus. Les deux journaux nantais consacrent encore leur une au transfert de Rouget de L’Isle aux Invalides, à la Marseillaise et...
Lire la suite...C’est le titre du Populaire qui rajoute, en sous-titre, « Les cendres de Rouget de l’Isle aux Invalides ». Le gouvernement a décidé de centrer la Fête nationale autour de l’hymne national et de rendre hommage à son auteur. Le quotidien nantais, après avoir longuement épilogué sur le sens de cette manifestation, rajoute : « La plus...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare, fait le récit de la « cérémonie très simple », recueillement patriotique oblige, qui s’est déroulée à Graslin. Le proviseur, Jean Barou, devant le préfet, le maire et les personnalités de la ville, a prononcé un discours où il a rappelé comment s’était déroulée la rentrée des classes au Grand Lycée devenu...
Lire la suite...L’Union sacrée, la grande fraternité des tranchées… butent parfois sur les différences sociales. Jacques Vaché, 20 ans, ancien élève du Grand Lycée, fils de colonel, jeune bourgeois nantais aux allures de dandy, se retrouve au front parmi les soldats du 64 RI d’Ancenis et ceux du 65 RI de Nantes. Ce jour il écrit à...
Lire la suite...Les journaux nantais publient ce jour, un communiqué du maire de Nantes, Paul Bellamy, consacré à la fête du 14 juillet. Conformément aux instructions gouvernementales appelant à donner à la Fête nationale un caractère exclusivement patriotique et commémoratif, le maire écrit : « Le 14 juillet sera consacré aux héros qui ont défendu et défendent victorieusement le...
Lire la suite...Dans son journal « L’homme enchaîné », G. Clemenceau écrit le 8 juillet, sous le titre « l’Union sacrée » : « Des hommes qui ont cru bien faire, où qu’ils fussent placés, en nous vouant aux engourdissements de l’optimisme qui ne veut rien savoir, reconnaîtraient trop tard l’infirmité de leur psychologie le jour où surviendrait un démenti de ces faits,...
Lire la suite...L’invasion de la Belgique et de la France par l’armée allemande, fut l’occasion de violences intenses contre les populations. En tout, près de 6 500 civils furent tués avant la mi-octobre 1914. La presse française, dans une dynamique de mobilisation culturelle, rendit largement compte de ces atrocités. La guerre idéologique développa l’image d’une France, incarnation de la...
Lire la suite...Sous ce titre Le Populaire publie l’article suivant : « Le pigeon-voyageur est mobilisé. Il appartient à l’autorité militaire. Ce volatile a d’autant plus droit aux égards du public que les services qu’il rend sont d’une extrême importance. Il importe donc de ne pas « l’embusquer » dans une casserole. Le devoir de tout bon citoyen ayant trouvé...
Lire la suite...Régulièrement, des versificateurs envoient à la presse locale le fruit de leur inspiration patriotique. Ainsi ce 3 juillet, dans Le Phare, sous le titre, Les commandements de la France à ses enfants, cet appel à verser son or pour la Défense Nationale : A la France tu te dévoueras De tous (sic) ton cœur, patriotiquement...
Lire la suite...Les journaux nantais affichent les programmes des cinémas : « Omnia Dobrée, 18 rue de Flandres « A partir du mercredi 30 juin, le cinéma Omnia donnera un programme incomparable : Fifi tambour, drame patriotique en 3 parties, de la série des grands films patriotiques Gaumont. Mercredi et jeudi, deux derniers jours du film officiel : Nos soldats dans la...
Lire la suite...Le Populaire, consacre un article à la visite de deux jours du président de la République, Raymond Poincaré, sur le front : « Il a visité les troupes qui opèrent dans la région de l’Aisne. Il a épinglé la croix de guerre aux drapeaux de six régiments… Il a longuement parcouru les tranchées… en s’entretenant partout avec les...
Lire la suite...« Une scène pénible s’est déroulée, jeudi soir, place Louis XVI, mettant en cause un sujet belge, Alphonse Van Gossen, conducteur de tramway, et un sergent du 65e de ligne… » raconte Le Populaire de ce jour. Lorsque le tramway conduit par Van Gossen s’arrêta à la station de la place Louis XVI : « Une discussion violente eut...
Lire la suite...Entre les grandes offensives, où chaque belligérant essaie de percer la ligne adverse dans une ruée victorieuse, la guerre de tranchée est un duel permanent d’artillerie, ponctué par les explosions de mines posées sous les lignes ennemies après un long travail de sape. C’est cette guerre des mines qu’évoque le général Guillaumat dans une lettre à...
Lire la suite...Dans les journaux, ici Le Phare du 19 juin, la publicité n’hésite pas à utiliser l’image du poilu pour vanter des produits ; dans ce cas une pâte...
Lire la suite...Les commissions de contrôle postal, mises en place en janvier 1915, pour surveiller la correspondance des soldats et, éventuellement la censurer, ralentissent l’acheminement du courrier et provoquent l’angoisse des familles qui, ne recevant plus les lettres des proches, imaginent le pire. La presse nantaise publie, ce 17 juin un communiqué officiel justifiant les retards postaux :...
Lire la suite...Jacques Vaché, ancien élève du Grand Lycée, est soldat au 64e RI d’Ancenis. Il arrive, le 16 juin, sur le front, là où a été blessé Léon Jost, ancien élève du Grand Lycée lui aussi (chronique du 8 juin). Il est sous les ordres d’un autre ancien élève du Grand Lycée, le capitaine Alfred Eluère, dont...
Lire la suite...« Les examens du baccalauréat commenceront le lundi 21 juin courant, à 7 heures du matin. Les épreuves écrites pour le centre de Nantes auront lieu au Grand Lycée de garçons de cette ville. Les candidats entreront par la porte située rue de Richebourg, impasse Saint-François à 6 h. ½. » (On se rappelle que le Lycée...
Lire la suite...Le 13 juin, en première page du Populaire, un rectangle blanc dans l’éditorial de Gaston Veil, rappelle qu’il n’est pas possible de tout dire. La censure veille. Le 22 mars 1915, le gouvernement a créé à Paris, la Commission générale de contrôle pour « sauvegarder les intérêts de la défense nationale ». La diffusion d’informations...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Populaire, ce jour, qui reprend un communiqué du journal « Rietch » donnant des détails « sur les massacres d’Arméniens qui ont eu lieu en Turquie dans le courant du mois passé. Ces massacres ont été organisés par les autorités ottomanes… La population de plusieurs villages dans la région de Van a été...
Lire la suite...Dans son Journal, Léon Jost raconte longuement les journées du 7 et 8 juin où son régiment, le 65e RI de Nantes, participe à l’offensive sur la ferme de Toutvent. Extrait de la journée du 8 juin : « Avec l’arrivée du jour le bombardement diminue un peu d’intensité ; le ravitaillement en profite pour nous...
Lire la suite...Le 8 juin, les journaux nantais publient le communiqué officiel du 7 juin concernant une offensive française menée en Picardie avec, en particulier, le 65e RI de Nantes : « Notre attaque au sud-est d’Hébuterne a complètement réussi. Nous avons enlevé d’assaut les deux lignes ennemies et la ferme de Toutvent en faisant quatre cents prisonniers non...
Lire la suite...Les courriers quotidiens échangés entre le général Guillaumat et son épouse témoignent, qu’à côté des sujets habituels (la guerre, la politique, l’éducation des enfants), on aborde aussi des questions plus légères : « Non, je ne suis pas du tout ignorant de la mode comme tu le crois. Léon m’apporte de temps à autre Femmes de France...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare consacre un long article à Alfred Eluère, ancien élève du Grand Lycée de Nantes et sportif accompli : rugbyman au SNUC (présidé par son père) et cycliste au VSN. « Il était parti caporal au début de la guerre. Quelques semaines après il était sergent, puis sous-lieutenant, lieutenant. Le 28 mai...
Lire la suite...Conscients que la mort les guette à chaque instant, certains soldats rédigent, dès les premiers mois de la guerre, une lettre-testament à envoyer à leur famille au cas où. D’autres, avant de repartir en premières lignes pour une offensive pleine de périls, livrent le fond de leur pensée et de leur cœur dans une...
Lire la suite...Comme le caporal Léon Jost (voir la chronique du 17 mars 1915), le général Guillaumat a conscience de vivre un nouveau type de guerre dont les vestiges entreront dans l’Histoire. Il écrit à son épouse ce jour : « Il faudrait que l’on vît ces kilomètres de tranchées et de boyaux pour se faire une idée...
Lire la suite...Sur le front de Picardie, où combat le caporal Léon Jost, dans les rangs du 65e RI de Nantes, les soldats alternent 6 jours en premières lignes et 6 jours de repos à l’arrière qu’ils mettent à profit pour dormir, faire leur toilette, laver leur linge, écrire… C’est aussi l’occasion de journées récréatives : « A...
Lire la suite...« Préserver nos soldats contre les effets des gaz asphyxiants, barbare engin de guerre des sauvages Teutons, est une préoccupation de toutes les Françaises. Déjà à la Société de secours aux blessés militaires, les dames de la Croix-Rouge ont, les premières, résolu la question. Les masques protecteurs qu’elles ont confectionnés, parvenus à nos troupes, par...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire du 26 mai publie le communiqué suivant : M. le Ministre de l’Instruction publique vient de décider que la journée de mardi serait ajoutée au congé de Pentecôte, « pour fêter l’Italie dans l’alliance de la civilisation contre la...
Lire la suite...« Alea jacta est – L’Italie déclare la guerre à l’Autriche » c’est le titre du Phare au lendemain de l’entrée en guerre de l’Italie. Les journaux nantais s’étendent longuement sur une décision attendue depuis longtemps, tandis que sur le front on spécule sur les conséquences de l’événement. Le général Guillaumat écrit à son épouse le ...
Lire la suite...« Cinquante blessés de l’ambulance municipale de la rue du Boccage ont passé une délicieuse après-midi. Ils ont fait une promenade sur l’Erdre. Ils se sont embarqués au quai de Versailles, obligeamment reçus à bord de l’un de ses vapeurs de service par M. Tigé… Le pont de la Tortière franchi – non sans avoir été...
Lire la suite...Les journaux nantais publient ce jour un arrêté du Préfet de la Loire-Inférieure dont voici quelques articles : « Pendant toute la durée de la guerre, les débits de boissons de toute nature existant dans le département seront fermés à 21 heures dans les communes dont la population est inférieure à 1 000 habitants et à 22 heures...
Lire la suite...Les Allemands ayant contre-attaqué, l’offensive est renouvelée sans plus de succès les jours suivants, mais avec toujours de très nombreuses pertes, provoquant le scepticisme dans les rangs français. Albert Poumailloux écrit dans son « Journal » le 11 mai : « On a parlé ce soir d’une attaque renouvelée. Pourvu que cela n’ait pas lieu pour nos malheureux fantassins,...
Lire la suite...Après le témoignage en direct d’Albert Poumailloux voici un extrait du communiqué officiel du 9 mai, publié dans les journaux nantais le 10 : « Nous avons enlevé, sur un front de sept kilomètres, deux et parfois trois lignes de tranchées ennemies très solidement fortifiées… Notre avance en profondeur atteint sur certains points quatre kilomètres. Nous avons fait...
Lire la suite...Le sous-lieutenant d’artillerie, Albert Poumailloux, ancien élève du Grand Lycée, décrit dans son Journal, les premières heures de l’offensive : « 6 heures : c’est un bruit épouvantable, un bourdonnement incessant et un grondement puissant qui ébranle le ciel et la terre. C’est une canonnade furieuse, tonitruante, générale, venant de tous les points de l’horizon ! C’est inimaginable lorsque...
Lire la suite...C’est le titre du Phare le lendemain de ce que le journal appelle, en surtitre : « Le plus énorme forfait de l’Histoire ». Le Populaire surtitre, lui : « Un nouvel assassinat en mer » et, en dessous, « Des centaines de Citoyens américains se trouvaient à bord ». Le cargo britannique Lusitania, parti de New-York, faisait route vers Liverpool quand il fut...
Lire la suite...Dans un entrefilet, Le Populaire évoque l’arrestation de notables arméniens à Constantinople et termine : « Suivant d’autres informations, 3 000 Arméniens de Constantinople ont été expulsés et envoyés dans l’intérieur de l’Anatolie. » Ces événements, qui se sont déroulés le 24 avril 1915, marquent le début d’une nouvelle étape de la destruction finale des Arméniens d’Orient par le...
Lire la suite...« Dimanche, la « Scola Cantorum Nantaise », donnait une grande matinée à Graslin, au profit de l’Œuvre des Amputés de la guerre. Au début de la réunion, M. Alexandre Vincent, avocat au barreau de Nantes, a prononcé une allocution patriotique dont nous citerons l’émouvant passage suivant, très applaudi : « De Weslende à Belfort, tous nos hommes de France ont...
Lire la suite...« Le 1er mai n’a été marqué, cette année à Nantes, par aucune espèce de manifestation. Les syndicats de notre ville se sont très heureusement inspirés des circonstances pour ne s’occuper nullement de cette fête traditionnelle. C’est ainsi que dans tous les ateliers sans exception on travaille comme à l’habitude… Les ateliers qui travaillent pour la défense...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare et Le Populaire publient le communiqué officiel annonçant le débarquement, la veille, de troupes britanniques, de contingents australiens et néo-zélandais ainsi que de troupes françaises, dans la presqu’île de Gallipoli. Faute d’avoir pu forcer le passage du détroit des Dardanelles par la voie maritime on tente de passer par la voie...
Lire la suite...Le Phare de ce jour, annonce l’arrivée, en cours d’année, d’un nouvel équipement pour les soldats de l’infanterie. « Notre armée était mal habillée pour la guerre ; on l’a bien vu à l’usage et il a fallu y remédier. La couleur et la coupe de l’uniforme ont été changées ; seule, la coiffure, le képi national, est,...
Lire la suite...Dans son « Journal » le jeune sous-lieutenant Albert Poumailloux, basé en Artois, s’impatiente : « Concentration… Il y a là une densité considérable de fantassins, de troupes du génie et d’artilleurs surtout ! Oh ! les batteries d’artilleurs. Elles se touchent, et elles ne forment pas seulement une ligne continue de 75, mais deux, mais trois successives… Il y a...
Lire la suite...Pour la première fois les gaz asphyxiants sont utilisés par les Allemands à Langemark, près d’Ypres, en Belgique. Le Nantais Maurice Digo, alors mobilisé dans cette région, écrit dans son « Carnet » le lendemain : « Arrivée à l’hôpital d’un lot de « joyeux » blessés au cours de la contre-attaque d’hier soir. Certains ont le visage et les mains...
Lire la suite...L’administration municipale adresse à la population un appel aux dons : « Au cours des récentes journées organisées pour le Petit drapeau belge, pour la Croix-Rouge, et pour Le canon de 75, la générosité des Nantais s’est largement manifestée… » Après avoir citées les bonnes œuvres réalisées avec l’argent collecté, l’appel continue : « Aussi, convions-nous tous nos concitoyens… à participer...
Lire la suite...Dans son journal, à la date du 17 avril 1915, Léon Jost écrit : « Je viens de causer avec des soldats d’une autre compagnie qui se trouvaient la semaine dernière dans une tranchée très rapprochée des Boches. Ils ont entendu ceux-ci leur crier : « A Nantes ! A Nantes ! » – et même, ce qui est rigoureusement authentique – « A...
Lire la suite...Au front, le poilu doit combattre contre l’ennemi d’en face, mais il est aussi confronté à des ennemis intérieurs, moins dangereux, mais redoutables pour son moral : les poux et les rats. Ceux-ci le poursuivent même lorsqu’il est au repos, à l’arrière. Le 12 avril, Alphonse de Châteaubriant écrit à son épouse : « Ce matin, corvée pour...
Lire la suite...C’est le titre d’un article du Populaire de ce jour qui raconte : « Le voilier « Châteaubriand », quatre mâts de 110 mètres de longs, attaché au port de Nantes était parti de Londres pour New-York avec un chargement de craie. Il rencontra par le travers de l’île de Wight et de Barfleur, un sous-marin allemand dont le périscope...
Lire la suite...L’offensive de Champagne, en février-mars, n’a pas permis de créer la rupture espérée ; l’offensive en cours, pour réduire le saillant de Saint-Mihiel (à l’est de Verdun), semble déjà vouée à l’échec. Contrairement aux espérances du début, entretenues par la propagande, la guerre risque de durer. Pour ne pas décourager l’arrière il faut expliquer ce qui se...
Lire la suite...En février, un « groupement Guillaumat » a été constitué du 1e et 2e Corps d’Armée pour attaquer en Woëvre sur un front qui s’étend de Verdun aux Eparges, l’idée étant de réduire le saillant de Saint-Mihiel. L’offensive est lancée le 5 avril. Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Je suis naturellement occupé et préoccupé ; il...
Lire la suite...« Aujourd’hui Pâques, messe dans une salle au milieu des soldats, dite par un soldat. Je sais que presque en même temps vous avez prié pour moi et j’en ai doublement besoin, car demain à l’aube je commence une grosse et difficile opération que je te raconterai plus tard. » écrit à son épouse le général Guillaumat. ...
Lire la suite...Albert Poumailloux, ancien élève du Grand Lycée, artilleur sur le front d’Artois, écrit à sa sœur : « Cette journée de Pâques s’est passée comme les autres. Au matin, les soldats français ont aperçu des bouquets dont les fleurs dépassaient des sacs à terre des tranchées allemandes, tandis que de ces tranchées boches partaient des acclamations qui...
Lire la suite...Dans son journal, à la date du 2 avril 1915, Léon Jost écrit : « 6 h 30. Nous sommes réveillés, Cailloce et moi, par les cris des hommes dans la tranchée. Nous entendons le mot « Boche » ce qui nous fait sauter hors du gourbi. Nos hommes sont grimpés sur le talus, pour regarder par-dessus, et ils...
Lire la suite...Dans son journal, à la date du 1e avril 1915, Léon Jost écrit : « 21 heures : Grande conversation ce soir entre les Français et les Allemands dans les tranchées de première ligne. En prêtant l’oreille, on les entend de la tranchée de 2e ligne. Plusieurs Boches parlaient français couramment et l’un d’eux se disait même, paraît-il,...
Lire la suite...Sous ce titre, un journaliste du Populaire raconte : « Le président de la République est allé dimanche, visiter l’armée de Champagne… Le Président s’est rendu sur le lieu des récents combats par Tourbe, Saint-Jean… Il a visité nos batteries en action, parcouru à pied nos lignes pendant une dizaine de kilomètres et vu le terrain gagné par...
Lire la suite...Il y avait l’ « Œuvre du tricot », l’ « Œuvre du couvre-pieds », il y a maintenant l’ « Oeuvre de l’oreiller du soldat ». Dans Le Populaire, les responsables de cette association remercient Mme Cosquer, institutrice à Rouans, pour son « très important envoi de charpie de laine et de plume… qui a été confectionnée ou recueillie par les petites écolières de...
Lire la suite...« Un feuilleton inédit sur la Guerre « Voilà ce que LE POPULAIRE a décidé d’offrir à ses nombreux lecteurs. Il s’est adressé à l’un de nos meilleurs romanciers, dont la notoriété littéraire et le talent d’écrivain se cachent sous le pseudonyme discret de Catherine Héro. Tout le monde voudra lire l’œuvre émouvante, passionnante et dramatique que sera...
Lire la suite...Sous ce titre, la presse nantaise publie un communiqué du maire, Paul Bellamy. « Le maire de Nantes, depuis le commencement de la guerre, reçoit souvent des lettres anonymes signalant parfois des faits intéressants. Il prévient leurs auteurs qu’il ne peut donner une suite régulière à des lettres de cette nature. Il rappelle qu’il reçoit, à...
Lire la suite...Albert Poumailloux, 21 ans, ancien élève du Grand Lycée, reçu à L’Ecole Polytechnique en 1914, vient d’arriver sur le front des Flandres. Il est sous-lieutenant dans l’artillerie, affecté à une batterie de 75. Il écrit dans son journal : « Le jour, nous vaquons à nos occupations. L’une de ces dernières, et la plus importante, consiste...
Lire la suite...Le 21 mars, à 1 h30 du matin, deux dirigeables allemands, Zeppelin, survolent Paris, et lâchent 5 bombes qui occasionnent des dégâts matériels et blessent une dizaine de personnes. Les éditorialistes des journaux nantais passent sous silence le manque de vigilance des autorités militaires, qui laissent l’ennemi survoler la capitale, et utilisent les stéréotypes habituels...
Lire la suite...« La Bataille des Dardanelles – Le « Bouvet » a coulé ainsi que deux navires anglais » titre Le Phare. Le coup est rude pour les Alliés mais les journaux minimisent, passant sous silence les pertes humaines. « Le préjudice matériel est relativement assez faible puisqu’il s’agit de trois navires démodés… » écrit l’éditorialiste du Phare. Celui du Populaire n’est pas...
Lire la suite...Le 14 mars, dans Le Phare, Maurice Schwob consacre un éditorial, sur trois colonnes, à « La guerre des tranchées ». Comparant les tranchées creusées à l’occasion de la guerre de Crimée (1854 – 1855) à celles d’aujourd’hui, il en déduit que cette guerre d’usure sera fatale aux Allemands comme elle le fut autrefois aux Russes. Il illustre...
Lire la suite...On se souvient que le domaine de La Colinière, à Doulon, appartient au Lycée de Nantes et sert d’espace de détente pour les lycéens à la belle saison. Depuis le début de la guerre, il est devenu le cantonnement du 11e Régiment du Train des Equipages et aussi d’autres hôtes comme l’indique, dans son rapport...
Lire la suite...Ce dimanche 14 mars, aux salons Turcaud, l’Association Nantaise des Grands Concerts reprend ses matinées musicales, interrompues depuis le début de la guerre, à 14 h. On y entendra des œuvres de César Franck, Fauré, Rameau… Plus exceptionnel : « L’autorité militaire britannique a bien voulu autoriser un groupe de soldats anglais à chanter le God save...
Lire la suite...Autant que la diffusion d’informations à caractère militaire, les autorités craignent la démoralisation de l’arrière par les nouvelles venues du front, si différentes de celles propagées par la propagande officielle. En janvier 1915, des commissions de contrôle postal sont mises en place pour surveiller la correspondance des soldats et, éventuellement, la censurer. Les intéressés s’en...
Lire la suite...C’est le jour de réouverture des salles de spectacle fermées depuis le début du conflit. Les cinémas Omnia et Américan-Cosmograph reprennent leurs séances à 14 h30. Un nouveau cinéma fait son apparition : Le Palace, 6 rue Scribe. Il est inauguré ce jour à 20 h 30. « Etant donné les événements actuels, cette inauguration se...
Lire la suite...Un arrêté municipal du 1er août 1914 avait ordonné la fermeture des théâtres, cafés chantants et interdit tout spectacle. Le 6 mars 1915, le maire de Nantes, en accord avec le général commandant la 11e région militaire autorise « la réouverture de certains spectacles », sous certaines conditions. Le Phare du 10 mars, publie...
Lire la suite...Pour illustrer son éditorial du Phare, consacré à l’expédition des Dardanelles, Maurice Schwob, dans un louable souci pédagogique, présente une carte du détroit afin que les lecteurs puissent suivre les actions de la marine alliée relatées par ses propos et les communiqués officiels. Cette carte, il l’a empruntée à la Gazette de Lausanne...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial du Populaire de ce jour. Alors que l’offensive française en Champagne piétine, que la flotte alliée ne parvient pas à forcer le passage des Dardanelles, Gaston Veil s’emploie à remonter le moral de l’arrière : « La mauvaise série continue pour les Allemands… Un sous-marin coulé, une tranchée occupée en Belgique, des prisonniers en...
Lire la suite...C’est la « Journée du 75 », jour de quête dans tout le département pour venir en aide à notre armée. Gloire au fameux canon ! « C’est un bijou. L’artilleur qui, de la main, lisse son col élancé, est au courant de ses prouesses. Il l’aime et le soigne comme un ami. Sa fine silhouette grise se fond dans...
Lire la suite...Dans leurs revues de presse, Le Populaire et Le Phare citent quelques extraits des journaux parisiens, ceux qui sont lus sur le front. Le 23 février, Le Matin écrit : « Quand ils connaissent de bonnes nouvelles des Hurlus (front de Champagne), Les Français se mettent à parler des Dardanelles, où une si belle bataille bravement commencée sera...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Populaire se livre à un exercice habituel de propagande : « Un des préceptes de la Kultur germanique édicte que ce qui est bon à prendre l’est aussi à garder. C’est pourquoi les soldats du Kaiser font main basse sur ce qu’ils trouvent dans les maisons et les propriétés particulières, sur les cadavres...
Lire la suite...C’est le titre de l’éditorial du Populaire. Beaucoup de Nantais ayant de la peine à situer les Dardanelles sur une carte, les éditorialistes se font pédagogues mais, emportés par la routine, ils voient déjà Anglais et Français pénétrant à Constantinople et en tirent, sur plusieurs colonnes, les conséquences sur la suite de la guerre. Cependant,...
Lire la suite...Le protagoniste le plus acharné de cette opération fut Winston Churchill, alors premier lord de l’Amirauté dans le gouvernement britannique. En revanche, les chefs de l’armée française (Joffre) et britannique (French) y étaient opposés. L’objectif était, en forçant les Détroits turcs et en atteignant Constantinople, d’éliminer l’Empire ottoman, allié de l’Allemagne, et de faciliter les relations...
Lire la suite...L’annonce, pourtant discrète dans le communiqué officiel, des premiers succès de l’offensive en Champagne conduit les éditorialistes à « emboucher la trompette épique » comme l’écrit l’un d’eux (Gaston Veil) ce qui, en retour, provoque la colère de certains généraux, dont Guillaumat qui écrit à son épouse : « A tous ces articles stupides des journaux on sent un énervement...
Lire la suite...Déjà, en décembre 1914 et janvier 1915, des combats se sont concentrés vers Perthes-lès-Hurlus, Massiges, la ferme de Beauséjour et en Argonne. Le 15 février, Joffre lance une grande offensive dans le même secteur, espérant créer une rupture décisive dans le front ennemi. Les soldats français avanceront de deux à trois kilomètres et résisteront à plus...
Lire la suite...C’est le titre du Populaire pour rendre compte du débat et du vote (à l’unanimité des 515 députés présents), à la Chambre des députés, de la loi relative à l’interdiction de la vente de l’absinthe et des liqueurs similaires en France. C’en était fini de la « fée verte ». Son principal producteur et distributeur, Jules-Félix Pernod ne...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare présente quelques bulletins réalisés par les soldats. « Voici l’ « Echo des marmites », seul quotidien hebdomadaire qui n’ait, dit-il, aucun académicien parmi sa rédaction et qui se propose « de distraire pendant quelques instants ceux qui le liront dans les tranchées ». Sans être jamais « méchant » il est « souvent satirique ». On y reproduit les...
Lire la suite...La journée patriotique dite « du 75 », prévue le 28 février, excite la muse chez certains Nantais. Marcel Chabot envoie au Populaire une longue pièce de vers consacrée au fameux canon dont voici un extrait : « Canon, œuvre de mort, œuvre de délivrance, Boute notre ennemi hors de la douce France ! Canon, œuvre de sang, de...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare annonce que la Chambre des Députés, le 4 février, à l’unanimité, « heureuse de donner à notre vaillante armée un témoignage tangible de son admiration et de sa reconnaissance, institue une décoration nouvelle, dite « Croix de guerre », destinée à perpétuer, par un signe distinctif, le souvenir des citations à l’ordre pour actes...
Lire la suite...Dans Le Populaire du 4 février : « Vous savez combien les fantassins sont braves dans les tranchées. Avec leur tempérament, fait de courage et de primesaut, ils se sont accommodés de cette vie exceptionnelle, pénible et dure et, depuis des mois, par des prodiges d’ingéniosité, d’endurance et de bonne humeur, ils sont parvenus à rendre habitable...
Lire la suite...Au bout de quelques mois de guerre, la consommation des armes et des munitions excédant de loin toutes les prévisions rend impérative une mobilisation industrielle. Les ouvriers spécialisés sont rappelés du front et ceux qui doivent partir exemptés. Cela donna des idées à quelques uns qui ne goûtent pas la vie des tranchées : « Le...
Lire la suite...« Le Président de la République a accepté, on le sait, de donner son haut patronage à la « Journée du 75 », destinée à fournir à l’ « œuvre du soldat au front » du Touring Club de France, les ressources indispensables… Tous les préfets se sont chargés avec une bonne grâce parfaite, d’organiser la diffusion et la vente des insignes dans...
Lire la suite...Comme pour appuyer les prévisions de Henry Lyonnet (voir la chronique du 20 janvier), sous le titre « L’Allemagne affamée et anxieuse », Le Phare cite des lettres saisies sur des soldats allemands, tués ou prisonniers, où leurs correspondants évoquent un pays en proie au choléra, à la famine et autres fléaux ne pouvant qu’entraîner une proche...
Lire la suite...Le 23 janvier, Le Populaire, faisant le point sur les combats, signale : « On télégraphie que, malgré le mauvais temps, la bataille fait rage entre Nieuport et Ostende. Les canons tonnent sur les côtes et le long de la ligne de l’Yser. Les tranchées qui ont été creusées près de Roulers, derrière le front, sont remplies d’eau...
Lire la suite...Le Phare donne la parole à un érudit, Henry Lyonnet, qui vient de consacrer une étude à la brûlante question : « Quelle sera la durée de la guerre ? ». Après avoir passé en revue tous les grands conflits depuis l’Antiquité, pris en compte les événements qui peuvent survenir et abréger la durée du conflit (famines, révolte…) il conclut :...
Lire la suite...Les journaux nantais insèrent, ce jour, l’entrefilet suivant : « Rome 18 janvier. De l’ « Osservatore Romano » ; Le Pape a ordonné que des prières d’une formule spéciale soient dites dans toutes les églises d’Europe, le 7 février et le 21 mars, en faveur de la conclusion de la paix. » L’initiative papale réveille, en France, un vieux sentiment...
Lire la suite...Après une journée entière de bataille, Louis Vuillemin note dans son Carnet : « Ah ! Celui qui sortira d’ici se sera donné une telle preuve d’énergie et de résistance, que la vie la plus dure lui paraîtra facile. La lutte pour la vie ? Qu’est-elle auprès de cette lutte pour la mort ? C’est dit. Nous allons donc...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare écrit : « Le ministre de la guerre a décidé qu’un certain nombre de peintres et dessinateurs militaires pourraient être agréés par le Musée de l’Armée… à pénétrer dans les zones d’opérations. La mission de ces peintres consiste à fixer par le dessin ou la peinture les épisodes les plus intéressants des combats,...
Lire la suite...Louis Vuillemin, compositeur, ancien élève du Lycée de Nantes, est agent de liaison sur le front d’Argonne. La veille le nouveau général de la division l’a convoqué. Il écrit dans son Carnet : « – Dites-donc ! C’est vous le musicien ? – Oui, mon général. – Bon ! Vous allez me composer un morceau symphonique où des motifs bien choisis,...
Lire la suite...Le journal Le Populaire communique : « Le Ministre de la Guerre a envoyé aux généraux commandants de région, relativement aux décès de soldats musulmans, une circulaire dont la première application a été faite à Nantes à l’occasion du décès d’un tirailleur algérien. Voici cette circulaire : « Le souci d’être inhumé suivant les rites consacrés par la religion...
Lire la suite...Le 8 janvier 1915, les Allemands attaquent au nord-est de Soissons et bousculent les positions françaises situées sur la rive nord de l’Aisne. Après de très violents combats, qui se terminent le 14 janvier, les Français se replient au sud de la rivière. Les pertes sont lourdes. Durant toute la durée des opérations aucun communiqué officiel,...
Lire la suite...Pour galvaniser l’arrière, faute de succès militaires d’ampleur, la propagande entonne les rengaines habituelles comme celle de l’ennemi épuisé qui bientôt implorera la paix. Ainsi dans Le Populaire du 13 janvier : « Un capitaine d’infanterie qui se trouve actuellement dans les tranchées de l’Aisne, vient d’écrire à sa famille une lettre dont nous extrayons le passage...
Lire la suite...Le proviseur du Lycée de Nantes, Jean Barou, écrit dans son rapport : « Des variations d’effectifs se sont produites en décembre à la suite de l’appel sous les drapeaux de la classe 1915… De ce fait notre classe de Saint-Cyr ne comprend plus que 7 candidats ; notre classe de Spéciales perd ses 2 meilleurs élèves ;...
Lire la suite...Le 10 janvier, Le Populaire barre toute sa première page d’un tonitruant : « Un brillant succès français au Cameroun ». Faute de victoires en métropole, on se rabat sur une escarmouche où les Allemands tentent, sans succès ni trop de pertes, de chasser les Français installés depuis peu à Edea, dans la colonie allemande. Cette distorsion répétée...
Lire la suite...La guerre, on le sait, est marquée par de grandes offensives (Artois, Champagne, Somme, Verdun…) lancées à la belle saison, du printemps à l’automne. Mais les combats ne cessent jamais, y compris l’hiver dans le froid et la boue, comme le rappelle ce communiqué officiel, relatant les opérations de guerre du 25 décembre 1914 au 4...
Lire la suite...En Argonne, sous les ordres du général Guillaumat, se trouve un ancien élève du Lycée de Nantes, comme lui, Louis Vuillemin, compositeur et chef d’orchestre. Dans son « Carnet d’un agent de liaison », ce 7 janvier, Louis Vuillemin témoigne de ce qu’est la guerre de position : « Les jours se suivent et se ressemblent. La lutte...
Lire la suite...Réduit par l’hiver à une guerre de position en Argonne, le général Guillaumat écrit à son épouse : « J’enrage de ne pouvoir qu’être suspendu au téléphone et je trouve surtout extrêmement dur de donner l’ordre à des gens de se faire tuer sans prendre ma part des dangers. Ce ne sont qu’actions de bataillons isolés, de...
Lire la suite...A la rubrique Menus faits, du journal Le Populaire de ce jour, ont peut lire des incidents qui tranchent avec le ton patriotique des articles voisins : « Eugène Le Moël, 25 ans, frappeur, demeurant chemin de la Poignée, déserteur du 64e régiment d’infanterie a été arrêté et remis à l’autorité militaire ». « François Rabine, réserviste au...
Lire la suite...Dans Le Populaire, où chaque jour il tient une rubrique tantôt exaltant les combattants français, tantôt accablant ceux qu’ils n’appellent que « les Boches », Verax s’essaie à définir ce personnage nouveau : le poilu. « Pourquoi poilus ? Je ne me charge pas de l’expliquer, mais le mot a une belle allure, il dit bien ce qu’il veut dire…...
Lire la suite...Le journal Le Populaire, du 3 janvier 1915, relate : « Une charmante petite fête a eu lieu le 1er janvier, à l’hôpital temporaire n° 21, au Lycée de garçons. En témoignage de gratitude, les blessés de la division des opérés ont remis, aux dames infirmières, parmi lesquelles se trouve Mme Tallon, femme du préfet de la Loire-Inférieure,...
Lire la suite...En 1915, il n’y a plus guère de doute sur le fait que la guerre sera longue. Sur le front Ouest, l’année 1915 est dominée par les différentes batailles de l’Artois et de Champagne qui sont autant de tentatives de « percées » de la part de Joffre. Il espère, un jour, briser le front ennemi sur...
Lire la suite...Les journaux nantais tiennent à terminer l’année sur une note optimiste. Le Populaire, après un long silence sur le front français frappé d’atonie, s’y intéresse enfin le 30 décembre, titrant : « Notre progression est lente mais sûre et méthodique ». Le lendemain, dans son éditorial intitulé « Impressions de fin d’année », Gaston Veil bouscule encore une fois la vérité...
Lire la suite...Pendant plusieurs jours, sur le front d’Argonne, Louis Vuillemin, délaisse son Carnet. Il s’en explique ensuite : « Je ne note plus. Je n’ai plus le temps ! Bombardement formidable et qui ne laisse point aux nerfs un instant de repos. Chaque jour a eu sa catastrophe… Des blessés ! Des blessés ! Nous vivons – car nous vivons...
Lire la suite...Depuis quelques semaines, les journaux s’emploient à convaincre la population que la guerre sera plus longue que prévue, utilisant souvent des arguments fallacieux (après la défaite de la Marne, les Allemands ont honte de rentrer chez eux ; les soldats français se plaisent tant dans les tranchées qu’ils ne veulent plus en sortir…). Changement de ton...
Lire la suite...Noël a été l’occasion d’organiser, dans les différents hôpitaux installés à Nantes, de petites fêtes pour les soldats blessés. La presse en rend compte le lendemain : Extraits : « A l’hôpital municipal, rue du Boccage, la fête a commencé par un déjeuner de 84 couverts. L’après-midi a été agrémenté d’un intéressant concert auquel ont pris part de...
Lire la suite...La guerre s’est éloignée de Paris où le gouvernement est revenu s’installer le 10 décembre, mais le front s’enlise dans les tranchées. Une première tentative de rupture des lignes allemandes en Artois, le 16 décembre, a échoué au bout de trois jours. La désillusion n’épargne personne, pas même les officiers de haut rang. Le 25 décembre,...
Lire la suite...Au soir d’une journée marquée par des attaques répétées (bombardement, fusillade, corps à corps…), Louis Vuillemin, compositeur dans le civil, agent de liaison sur le front d’Argonne, ancien élève du Lycée de Nantes, note dans son Carnet : « L’action a gagné tout le front. Le vacarme est épouvantable. Fusées et projecteurs trouent la nuit incroyablement noire....
Lire la suite...Le 22 décembre, Alphonse de Châteaubriant, ancien élève du Lycée de Nantes, ambulancier sur le front dans la région d’Ypres, écrit à son ami l’écrivain Romain Rolland pour dire son dégoût de la propagande ; sentiment partagé par de nombreux combattants : « Je voudrais pouvoir tout te montrer, te transporter près de moi dans cette effroyable...
Lire la suite...La guerre de mouvement est terminée ; place à la guerre de position, aux tranchées. Ce dernier mot revient de plus en plus souvent dans les courriers adressés par les soldats à leurs proches. Comment imaginer la vie dans une tranchée quand on est à l’arrière et que les principaux témoins en cachent la dure réalité pour...
Lire la suite...A Bordeaux, le ministère de la Guerre est toujours confronté à la consommation croissante des munitions. Le lieutenant-colonel Buat note dans son Journal : « Quand s’écrira l’histoire industrielle de cette guerre, on saura l’immense effort qui a été fait. Un chiffre le marque déjà puisque la production initiale, partie de 10 000 projectiles est montée à 40 000 ; c’est...
Lire la suite...On estime à près de 10 milliards, le nombre de lettres échangées pendant la guerre. Jamais feuilles de papier n’ont porté tant d’émotions retenues, tissé de liens si puissants, endigué de si profonds désespoirs. Le 18 décembre, Alphonse de Châteaubriant écrit à son épouse : « Te dire maintenant que nous ne traversons pas des jours noirs...
Lire la suite...On l’a vu dans une chronique précédente, avec l’entrée en guerre, le conditionnement moral des enfants devient une priorité des autorités. En plus de subir un enseignement aux orientations patriotiques et belliqueuses, les élèves sont mis à contribution pour participer aux « œuvres de guerre » (récupérations diverses, tricot, couture…) et aussi pour sacrifier leurs petites économies sur...
Lire la suite...A l’exemple de l’initiative prise par le préfet, les industriels nantais décident d’organiser eux aussi, sous la forme d’une souscription, un « Noël du soldat ». L’expédition en est confiée aux soins de la société Saupiquet, de Nantes. Le Phare du 9 décembre publie la composition du colis : « 1 bouteille de vin de Saumur ; 1 boîte de...
Lire la suite...En ce début de mois de décembre, la commission des secours aux blessés militaires, constituée à la Préfecture, a déjà envoyé sur le front : 5 tonnes de laine ; 10 000 paires de chaussettes ; 4 000 tricots ; 8 000 objets de lainage divers… Agissant au titre de la commission, le préfet invite les municipalités et toutes les bonnes volontés...
Lire la suite...Après la guerre de mouvement, voici venu le temps de la guerre de position. C’est une sorte de guerre de siège où l’on cerne de tranchées, mais un siège mené en rase campagne. L’intensité du feu de l’artillerie donne l’avantage à la défensive sur l’offensive, empêche le mouvement, empêche la bataille au sens classique, napoléonien. Comme...
Lire la suite...Le général Guillaumat, commandant de la 33e D.I., écrit à son épouse le 5 décembre : « J’ai été visiter l’ambulance Rouvillois. Notre unique chien sanitaire est merveilleux sur les blessés fictifs en temps de paix ; mais il fout le camp dès qu’il aperçoit un vrai blessé. Il a horreur du...
Lire la suite...Sous le titre « Le Grand 8 sous séquestre », Le Phare du 28 novembre publie ce communiqué : « L’installation du « Grand 8 » aérien qui couvrait, il y a quelque temps encore la totalité de la place Bretagne, a été, sur l’ordre de M. le Procureur de la République, saisie par le commissaire du 1er canton. Tout le...
Lire la suite...Depuis la mi-novembre, la fin de la « course à la mer » et l’arrivée de la neige figent les deux camps sur leurs positions. Malgré la bataille qui continue, le front ne progresse plus ; la guerre semble devoir se prolonger ; comment ne pas décourager l’opinion ? Les journaux nantais pratiquent le flou ou préfèrent évoquer les autres fronts...
Lire la suite...Maurice Larrouy, ancien élève du Lycée de Nantes, est lieutenant de vaisseau sur le croiseur Waldeck-Rousseau qui patrouille en Méditerranée. Le 26 novembre il écrit dans son journal : « La marine est la gardienne des greniers. Nous le savions déjà, nous qui hantions les grandes routes pendant les navigations pacifiques, mais cinq mois de...
Lire la suite...Engagé dans la bataille d’Ypres au service des ambulances, Alphonse de Châteaubriant, ancien élève du Lycée de Nantes, évoque son quotidien dans une lettre à sa sœur domiciliée à Nantes : « Je ne crois pas trahir un secret en te disant que nous sommes en Belgique ; nous y avons eu des temps épouvantables, des...
Lire la suite...Sous le titre « Les objets de pansement », Le Populaire du 22 novembre 1914 publie ce communiqué : « Le service des pansements stérilisés à la Station d’Hygiène, (rue de la Pelleterie, Nantes), fait appel aux personnes généreuses qui peuvent lui faire don de tissus légers et blancs : voiles et robes de communiantes, rideaux et couvre-lits usagés, gazes,...
Lire la suite...Pour entretenir le moral de l’arrière, la propagande alterne le thème de l’Allemand barbare ou de l’ennemi épuisé. C’est le cas dans Le Populaire du 21 novembre où une série de dépêches de la presse étrangère sont reprises, surmontées de titres accrocheurs : « Des généraux allemands se suicident » ; « Les munitions allemandes s’épuisent » ; « Les Allemands hors de...
Lire la suite...Les « œuvres de guerre » participent de cette « communion sacrée » qui unit les combattants du front et la population de l’arrière, « le front intérieur ». Elles sont nombreuses et diverses, comme on l’a vu dans les chroniques précédentes, initiées par les municipalités, les particuliers ou les journaux. Le Populaire a lancé : « Le vin pour les soldats » et régulièrement...
Lire la suite...A la fois pour des raisons matérielles, mais aussi pour ménager le moral de l’arrière, les autorités militaires envisagent de regrouper les corps des soldats morts au combat, et inhumés à titre provisoire dans des « cimetières de guerre » sur les zones de combat, dans de futures nécropoles plutôt que de les rapatrier dans les communes d’origine...
Lire la suite...On croyait à une guerre courte mais elle sera plus longue que prévue. Les éditorialistes doivent revoir leurs jugements et leurs prévisions. Gaston Veil, ancien professeur du Lycée, s’y risque dans un éditorial du Populaire daté du 14 novembre, intitulé : « La durée de la guerre » : « Dès le début, en France, on s’est imaginé...
Lire la suite...Le général Guillaumat (ancien élève du Lycée), commandant de la 33e D.I. écrit à son épouse, la mettant en garde contre les annonces des communiqués officiels et de la propagande : « Juste aujourd’hui, deux mois que nous sommes ici. Je ne comprends pas très bien ; mais il faut se taire. Nous résistons à l’ennemi mais nous...
Lire la suite...Manipulés par la propagande, les civils de l’arrière ont une vision héroïsée de la guerre et du combattant qui s’exprime dans le courrier ou lors des permissions. Mais les « héros », terrés dans les tranchées et traités comme de la chair à canon par le haut-commandement se sentent pitoyables dans cette guerre qui est une négation de...
Lire la suite...Maurice Larrouy, ancien élève du Lycée de Nantes, est lieutenant de vaisseau sur le croiseur Waldeck-Rousseau. Le 11 novembre il écrit dans son journal : « Comme dans les tranchées aussi, nous essayons de tuer le temps, qui a la vie si dure. L’étude de la carte militaire est décevante ; nous avions coutume, à chaque communiqué reçu...
Lire la suite...La « course à la mer » touche à sa fin. Le front, long de 700 km de la mer du Nord à la frontière suisse ne bougera plus avant 1918. Chacun s’enterre dans des tranchées. La guerre de mouvement est terminée et une autre commence dont nul ne sait quand elle s’arrêtera. Les éditorialistes doivent expliquer à...
Lire la suite...Sous ce titre, Le Phare du 7 novembre, publie l’appel suivant : « Mme Buffet, femme du conseiller général, vient de prendre une heureuse initiative qui a reçu tous les encouragements de la Municipalité nantaise. Elle se charge, en effet de faire faire des couvre-pieds pour les ambulances militaires, les petites ambulances annexes, les casernes, les réfugiés,...
Lire la suite...Maurice Larrouy, ancien élève du Lycée de Nantes, est lieutenant de vaisseau sur le croiseur Waldeck-Rousseau qui, en Adriatique, combat la marine autrichienne. Les marins ont la hantise du sous-marin, arme sournoise pour ceux qui ont gardé l’esprit chevaleresque et la nostalgie des grandes batailles navales. Dans son journal il raconte : « Quelque chose de très...
Lire la suite...Dans leurs éditions du 2 et du 3 novembre, les journaux nantais rendent compte des « Hommages aux Morts pour la Patrie » (Le Phare) qui ont eu lieu au cimetière de la Bouteillerie à Nantes. « Jamais la fête de la Toussaint ne fut aussi émouvante, aussi belle que cette année. On a vu dès dimanche matin,...
Lire la suite...L’élan patriotique qui emporte le pays ne délaisse aucun aspect de la vie quotidienne. Dans Le Phare du 29 octobre, la société de gymnastique nantaise la « Doulonnaise » fait insérer le communiqué suivant : « Le Bureau de la « Doulonnaise » a décidé de faire appel au concours de tous ses membres pour donner une nouvelle activité à la...
Lire la suite...Le Phare du 27 octobre publie ce communiqué : « Le général commandant la 11e région décide qu’à l’occasion de la fête des Morts, les cimetières militaires seront fleuris et pavoisés. « Chaque dépôt formera une délégation d’au moins cinquante hommes par compagnies avec tous les gradés et officiers disponibles. Cette délégation sera conduite au cimetière et arrêtée devant...
Lire la suite...Dans Le Populaire du 26 octobre, on peut lire sous le titre « Boches » cette chronique de J. Tallendeau : « En 1870, on disait d’eux : les Pruscos ; en 1914, on les appelle des Boches. Les premiers étaient des bandits et des soudards ; les seconds sont des vandales, des reîtres, des assassins : au demeurant gens de sac et...
Lire la suite...Le Populaire du 25 octobre publie un article intitulé : « Les prisonniers allemands » « Un convoi entièrement chargé d’Allemands – environ 350 – faits prisonniers par les Français, est arrivé samedi matin, à 10 heures et demie, en gare de Nantes-Orléans. Après quelques instants d’arrêt, le train a continué dans la direction de Quiberon. De ce port...
Lire la suite...Pour maintenir le lien avec les combattants, une sorte de « communion sacrée » entre le front et l’arrière est instituée à base de lettres, de colis, de dons divers envoyés par les familles, les enfants des écoles et les nombreuses œuvre patriotiques qui fleurissent sur le terreau de l’ « Union sacrée » proclamée par le Président de la...
Lire la suite...Pour entretenir le moral de l’arrière, outre le « mensonge patriotique » sur la situation militaire, la propagande use et abuse de quelques thèmes (l’Allemand barbare, le soldat français héroïque, l’ennemi épuisé) qu’elle décline dans les journaux sous différentes formes. Le 22 octobre Le Phare publie un article intitulé : « Tout va mal pour eux – Leur moral...
Lire la suite...Le général Guillaumat (ancien élève du Lycée de Nantes) commandant de la 31e D.I. bloquée par l’ennemi à Laval-sur-Tourbe, écrit à son épouse : « Il faut voir la vie non seulement des soldats mais de mes officiers, de mes colonels vivant depuis 31 jours dans des tanières creusées dans la craie… il en est de même de...
Lire la suite...Le 15 octobre, Alphonse de Châteaubriant, écrivain, Nantais et ancien élève du Grand Lycée écrit à son épouse : « Employés au début comme ambulance d’armée, au service de l’arrière, nous sommes passés à la 1e Division marocaine, au service de l’avant… Dans un instant nous allons nous réunir tous les quatorze autour de la marmite fumante, en plein...
Lire la suite...Sous le titre : « Les anciens élèves du Lycée de Nantes », Le Phare publie ce communiqué : « La liste des anciens élèves du Lycée de Nantes blessés à l’ennemi s’allonge. Nous pouvons citer aujourd’hui le capitaine Honoré Delalande, du bataillon des chasseurs alpins qui, le 31 août, près de A…, a reçu un éclat d’obus au bras gauche,...
Lire la suite...Pour permettre la rentrée des classes au Grand Lycée, devenu « Hôpital militaire 21 », les services sanitaires de l’armée évacuent, le 3 octobre, tout le Petit Lycée et une partie du Grand Lycée (où demeurent près de 700 soldats blessés). Dans l’aile du bâtiment restée libre, la rentrée a lieu le lundi 12 octobre. Afin de gagner de...
Lire la suite...Le 11 octobre, le général Guillaumat écrit à son épouse à propos de la prise d’Anvers par les Allemands : « Cette prise aura grand effet en Allemagne où Anvers est plus que tout l’objet de leurs convoitises, mais en revanche cela augmentera l’acharnement des Anglais à la lutte, et au point de vue des opérations il est...
Lire la suite...Le général Guillaumat, bloqué depuis la mi-septembre avec sa division en Champagne, écrit à son épouse le 5 octobre : « Voilà 22 jours que nous sommes sur la Tourbe. Nous continuons à piétiner sur la défensive mais nous trouvons un peu extraordinaire que sur un front aussi étendu il n’y ait pas sur un point quelconque un...
Lire la suite...La guerre impose une obligation morale de recueillement aux civils. Est-il possible de s’amuser, de chanter, de danser et même de parler de futilités quand des soldats tombent pour défendre la Patrie et que les blessés arrivent chaque jour plus nombreux dans les hôpitaux nantais ? La décence impose partout la retenue. La rubrique « Mode », de Marie-Eve,...
Lire la suite...Par haine du « Boche », la population boycotte les produits des sociétés allemandes ou supposées telles. Régulièrement, des commerçants font insérer dans la presse des communiqués affirmant qu’ils n’ont aucun lien industriel, financier ou autre avec l’ennemi. C’est le cas le 1er octobre, dans Le Populaire, pour le vin apéritif Byrrh: « Le Byrrh est français » « A la...
Lire la suite...Pour entretenir la flamme patriotique, les journalistes louent à longueur de colonnes l’héroïsme des soldats français mais soufflent aussi sur les braises, toujours prêtes à s’enflammer, de la haine et du racisme. Leur imagination est sans borne, jouant du mensonge et de la trivialité. Dans Le Populaire du 30 septembre, J. Tallendeau signe une chronique intitulée...
Lire la suite...On avait cru en la victoire après la Marne ! La bataille de l’Aisne (23 – 28 septembre) marque la fin du recul allemand, sème le doute : « Sera-ce long ? » interroge Gaston Veil dans son éditorial du Populaire. A ceux qui s’impatientent, Maurice Schwob explique dans Le Phare du 24 septembre, sous le titre :...
Lire la suite...« Un train de blessés anglais est arrivé mercredi soir, à 9 heures et demie, à la gare de Nantes-Orléans. Contrairement aux trains qui le précédaient, celui-ci ne se dirigea pas vers Saint-Nazaire. Tous les soldats blessés descendirent à la gare et furent dirigés sur divers hôpitaux de la ville. » (Le Phare du 24 septembre 1914) ...
Lire la suite...Début août, tous les établissements scolaires de Nantes ont été réquisitionnés pour servir de casernement ou d’hôpital. Le Grand Lycée, dont 32 professeurs et administrateurs ont été mobilisés le 1er août, est devenu un hôpital militaire. Capitaine d’état-major depuis le 1er août, le proviseur Barou est démobilisé fin septembre pour préparer la rentrée scolaire dans...
Lire la suite...Alphonse de Châteaubriant, ancien élève du Grand Lycée de Nantes et écrivain couronné du Prix Goncourt en 1911, a été mobilisé le 4 août à Nantes. Affecté au 11e Train des équipages, il a effectué la campagne d’août-septembre 1914 (bataille des frontières, retraite, bataille de la Marne) au sein de l’ambulance N° 13 qui porte secours...
Lire la suite...Le général Guillaumat, dont les troupes sont bloquées entre Reims et Verdun, écrit à son épouse le 19 septembre pour lui décrire les conditions d’une guerre d’un nouveau type, qu’aucun état-major n’avait encore imaginée. « Nous voilà de nouveau en pleine bataille depuis cinq jours et tout ce que nous pouvons faire où nous sommes, c’est...
Lire la suite...La victoire de la Marne et le recul allemand ont fait croire à une fin rapide de la guerre. Mais l’ennemi prend position sur les hauteurs surplombant l’Aisne où une nouvelle bataille se déroule du 13 au 28 septembre pour les déloger ; en vain. Les journaux nantais annoncent, à leur façon, ce coup d’arrêt à la...
Lire la suite...Vaincus sur la Marne, les Allemands se sont repliés le 13 septembre sur les hauteurs surplombant l’Aisne et ils commencent à y creuser des tranchées. Les alliés qui n’arrivent pas à les chasser font de même, entamant sur ce front une guerre de siège. Le général Guillaumat, qui commande la 31e D.I., est bloqué par...
Lire la suite...Le 31 août des troupes anglaises arrivent à Nantes. Elles resteront dans la région, à Saint-Nazaire surtout où elles installent l’essentiel de leurs infrastructures, jusqu’au 5 novembre. A leur intention, Maurice Schwob édite une version anglaise du Phare, intitulée The Beacon, du 7 septembre au 10 octobre. Le...
Lire la suite...Alors que l’armée allemande s’approche de Paris, le général Joffre décide de livrer bataille sur la Marne. L’offensive générale est prévue pour le 6 septembre. Tous les hommes valides vont s’aligner sur un front de 250 km. Le 6 septembre au matin, à partir du nord-est parisien, la contre-attaque est lancée ; la bataille, indécise jusqu’au 8...
Lire la suite...Face aux silences et aux mensonges de la presse, face aux revers militaires devinés entre les lignes ou confirmés par l’arrivée massive de blessés et de réfugiés, les rumeurs vont bon train et sapent le moral de la population. Les autorités réagissent par un communiqué publié le 6 septembre dans les journaux nantais : « Le général...
Lire la suite...Le 2 septembre l’armée allemande est à Senlis, menaçant Paris. L’armée française se replie sur la Marne. Le gouvernement quitte la capitale pour se réfugier à Bordeaux. Les journaux cachent toujours la réalité de la situation aux lecteurs : Dans Le Phare du 2 septembre le Communiqué officiel indique : « A notre gauche, les Allemands ont...
Lire la suite...Depuis le 20 août, l’armée française a perdu près de 200 000 hommes tués, disparus ou prisonniers. Les familles, inquiètes de ne plus recevoir de courrier, harcèlent les autorités militaires qui réagissent par un communiqué publié dans les journaux nantais le 30 août : « L’annonce aux familles en cas de décès » « L’Administration de la Guerre a...
Lire la suite...Le 30 août, le général Guillaumat, ancien élève du Lycée de Nantes et, à cette date, chef de cabinet du ministre de la Guerre, écrit à son épouse : « Les Allemands continuent visiblement à déborder par l’Ouest vers Saint-Quentin. Leur plan est manifeste : ils veulent arriver à Paris le plus tôt possible… Petit à petit on constitue...
Lire la suite...Sous le titre : « Arrivée de réfugiés belges » Le Phare du 27 août signale que : « Un convoi de familles belges qui avaient dû évacuer Charleroi et les communes environnantes est arrivé hier soir à la gare de Nantes-Orléans ». Ce sont 250 Belges venant de Charleroi, Namur… qui sont arrivés à Nantes. Ils ont été dirigés vers le...
Lire la suite...Il n’est plus possible de cacher au public la défaite et la retraite de l’armée française. Les nombreux réfugiés belges qui arrivent à Nantes ce 26 août en sont autant de témoins. Les journalistes tentent de faire amende honorable ; ils ont péché par optimisme. Mais qu’il est difficile de dire la vérité : la défaite devient un...
Lire la suite...« Mères de famille, attention ! » Sous ce titre alarmant, Le Populaire du 25 août raconte : « Dans les heures graves et solennelles que nous vivons… nous nous empressons de mettre toutes les mères de famille en garde contre les agissements d’une femme, d’ailleurs suspecte qui, depuis quelques jours offre avec insistance aux enfants qu’elle rencontre, des bonbons de...
Lire la suite...Dans son Journal, le général Guillaumat, chef de cabinet du ministre de la Guerre écrit : « Les craintes que les journées précédentes m’avaient inspirées sur l’aptitude offensive de nos troupes en rase campagne ont été confirmées par la journée d’hier qui a définitivement enrayé en Belgique notre offensive générale. » Le 23 août, commence la retraite et...
Lire la suite...Le 22 août, victime du décalage entre l’événement et son annonce par les communiqués officiels, Le Phare avait titré : « Plus de barbares chez nous ». Cela n’était pas une injonction mais un constat justifié par ce le Communiqué officiel du 21 août : « Il est agréable de constater que vendredi matin il n’y avait plus aucun point du...
Lire la suite...La progression rapide des Allemands en Belgique (le 19 août les Belges se replient sur Anvers, le 20 août Bruxelles est occupée) oblige le général Joffre à revoir ses plans. Il lance deux armées en Lorraine, en direction de Sarrebourg (19 août), puis deux autres vers les Ardennes (21 août). La contre-attaque allemande est terrible. En...
Lire la suite...La légende est belle, si l’on veut, que celle de ces sous-lieutenants de l’Ecole de Saint-Cyr décidés à monter à l’assaut, à la tête de leur section, en casoar et gants blancs. En fait, elle ne vaut que pour certains d’entre eux et notamment pour le sous-lieutenant d’infanterie Alain de Fayolle qui avait prêté un tel...
Lire la suite...Dans l’état de nos recherches, Albert Voisin, issu de la 76e promotion de l’Ecole de Saint-Cyr (Promotion du Soudan / 1891-1893), est, en date, le premier élève du lycée de Nantes « tué à l’ennemi » durant la Première Guerre mondiale. Capitaine au 146e Régiment d’Infanterie, il est tué le 20 août 1914 à Chicourt (Moselle) lors de...
Lire la suite...Depuis plusieurs jours, les journaux n’ont que quelques échauffourées réussies sur le front des Vosges pour crier victoire. Ils s’impatientent : « La monotonie de ces jour d’attente est interrompue de temps en temps par l’annonce de quelques faits qui nous paraissent d’une plus grande importance, mais qui ne se succèdent pas assez vite au gré de notre...
Lire la suite...Le 12 août, le général commandant la 11e région militaire adresse un ordre du jour à la population nantaise à propos de l’arrivée prochaine de prisonniers allemands dans la ville. Il recommande : « De conserver vis-à-vis de ces malheureux l’attitude de froide et calme dignité qui a toujours, dans des circonstances de cette nature, caractérisée l’âme française. » ...
Lire la suite...Sous le titre : « Les fils de France », Le Populaire du 15 août raconte l’arrivée à Nantes, la veille, des premiers blessés français : « Nantes a reçu, vendredi matin, les premiers blessés français qui viennent de combattre avec héroïsme et patriotisme pour la défense du sol natal contre les Teutons barbares ; cette arrivée de nos braves soldats s’est...
Lire la suite...Sous le titre : « Les secours aux blessés », Le Phare annonce le 13 août qu’une commission de centralisation des secours aux blessés militaires s’est constituée sous les auspices de M. le Préfet. « Cette commission a pour but de centraliser toutes les bonnes volontés en faveur des blessés qui seront dirigés sur notre région ». Plus loin le journal...
Lire la suite...Dans les premiers jours d’août les combats sont indécis. Les Allemands attaquent en Belgique mais ne lancent pas d’offensives nettes sur le front français et le gouvernement français est dans le flou. Le général Adolphe Guillaumat (ancien élève du Lycée de Nantes et chef de cabinet du ministre de la Guerre, note dans son journal :...
Lire la suite...En 1914, Albert Poumailloux, bientôt 21 ans, vient d’être reçu à L’Ecole Polytechnique après des études au Lycée de Nantes. Il est mobilisé le 11 août au 93e de ligne, à La Roche-sur-Yon. Il écrit dans son journal : « On m’a donné un pantalon rouge neuf, une superbe petite veste bleue magnifiquement usagée, à laquelle manque de-ci,...
Lire la suite...« Les hommes partent, beaucoup emportent avec eux les petites économies du ménage. Les femmes vont avoir, seules, la lourde charge de nourrir la famille. Pendant que la mère va gagner le pain quotidien qui gardera les enfants ? » écrit la directrice de l’école de la rue Saint-André. Une réponse lui est apportée le lundi 10 août :...
Lire la suite...« Les troupes allemandes d’avant-garde sont exténuées » peut-on lire dans Le Populaire du 9 août, et sous ce titre le journaliste explique : « Il paraît que les troupes allemandes sont arrivées à la limite extrême de la fatigue. Elles ont fait des marches forcées depuis Aix-la-Chapelle jusqu’à Liège et à peine sont-elles arrivées, sans repos, qu’elles ont dû...
Lire la suite...Pour éviter une guerre sur deux fronts en même temps, et prévoyant la lenteur de la mobilisation russe, l’état-major allemand décide de faire porter l’effort principal sur le front Ouest et de jouer l’effet de surprise en appliquant le plan Schlieffen qui préconise d’envahir la Belgique, malgré la neutralité de celle-ci, et de contourner ainsi...
Lire la suite...« Le Préfet de la Loire-Inférieure a l’honneur d’informer les familles des militaires présents sous les drapeaux pendant la durée de la guerre, qu’en vertu d’un décret du 2 août 1914, elles pourront présenter à la Mairie de la commune où elles résident une demande en vue de percevoir une allocation journalière de 1 fr.25. » peut-on lire...
Lire la suite...« Nantes vient d’être désigné pour servir de lieu de refuge à une grande quantité d’étrangers qui ont dû quitter, en toute hâte, les régions de l’Est comprises dans la zone des opérations militaires… Nantes sera aussi un important centre de réception de blessés et de prisonniers. Ceux-ci seront internés surtout dans les îles du littoral : Belle-Île,...
Lire la suite...Alors que l’Angleterre déclare, à son tour, la guerre à l’Allemagne, les journaux, réduits désormais à une feuille, consacrent leur première page aux envolées patriotiques et au « bourrage de crâne ». Le Populaire titre, le 6 août, sur toute sa une : « Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons ! Au Parlement Français, un même élan unit tous...
Lire la suite...Après que ses troupes aient pénétré en Belgique, violant la neutralité de ce pays, l’Allemagne déclare la guerre à la France. « La déclaration de guerre est accueillie avec le plus grand patriotisme » titre Le Télégramme le 5 août. Pour illustrer ce patriotisme, Maurice Schwob décrit ainsi le départ des premières troupes qui quittent...
Lire la suite...Tous les journaux consacrent des articles à l’aspect de la ville en ce premier jour de la Mobilisation. Après avoir annoncé les restrictions provoquées dans certains services, en particulier les tramways, par le départ des employés, les journaux, désormais réduits à deux feuilles seulement, décrivent l’ambiance dans les points sensibles de Nantes : « La...
Lire la suite...L’Allemagne déclare la guerre à la Russie, alliée de la France qui décrète la mobilisation générale. L’Angleterre, alliée de la France et de la Russie mobilise sa flotte. La guerre st désormais inévitable. A Nantes, Le Télégramme titre sur toute la largeur de sa une : « A 16 h 40 sonnantes on affiche à la...
Lire la suite...L’Union des Syndicats de Nantes a fait apposer dans la nuit des affiches et distribué, dans la journée, des tracts appelant les ouvriers à venir manifester, le vendredi 31 juillet, à 20 heures, place Graslin, aux cris de « Vive la paix ». La préfecture ayant interdit la manifestation, l’Union des Syndicats et le Parti socialiste, qui l’a...
Lire la suite...Tandis que l’Allemagne se déclare en état de siège, accélérant la marche vers une guerre européenne, Le Phare du 1er août insère en première page une dépêche envoyée de Paris, la veille, à 22 h 30, annonçant l’assassinat de Jean Jaurès. Le Populaire ne publie la nouvelle que le 2 août en page intérieure. La situation...
Lire la suite...« Un angoissant dialogue entre Berlin et Petersbourg », titre Le Populaire le 1e août. Après le kaiser Guillaume II, c’est son cousin germain le tsar Nicolas II qui hésite à franchir le pas. Espérant en la diplomatie il retient sa signature au bas de l’ordre de mobilisation générale que lui présente son Etat-major. Jean Jaurès qui...
Lire la suite...Alors que les hostilités ont commencé entre Autrichiens et Serbes, les membres de la Triple Entente (France, Grande-Bretagne, Russie) font preuve de fermeté pour dissuader l’Allemagne de se lancer dans une aventure militaire. On espère que les bruits de bottes feront reculer le Kaiser. « Le mal n’est pas irrémédiable » a déclaré à la presse un membre...
Lire la suite...Dès leur édition du 29 juillet, Le Phare et Le Télégramme barrent toute leur une de ce titre : « L’Autriche déclare la guerre à la Serbie ». Le Populaire donne l’information le 30, mais l’éditorial de Gaston Veil « Au bord de l’abîme » résume ceux de ses confrères : « Il est difficile de dire de quoi demain sera fait, mais le danger...
Lire la suite...« La diplomatie réussira-t-elle à l’emporter sur le canon ? » titre Le Populaire du 29 juillet. On peut le penser. L’Autriche n’a pas encore dit quelle suite elle donnerait à la réponse serbe sur l’ultimatum. La France, pour ne pas provoquer l’Allemagne, a fait reculer ses troupes à 10 km de la frontière. L’empereur Guillaume II semble plus...
Lire la suite...Journaux du 28 juillet. La Russie, soutien de la Serbie, a décidé de mobiliser ses troupes dans la région de Kiev et d’Odessa. « La guerre imminente » titre Gaston Veil dans Le Populaire. Il écrit : « D’une minute à l’autre, les premiers coups de fusil peuvent être tirés, et alors c’est l’irréparable. On se demande quelle folie criminelle...
Lire la suite...Journaux du 27 juillet. Après avoir longtemps hésité, le gouvernement serbe, se sentant soutenu par la Russie, décide de refuser plusieurs conditions de l’ultimatum dont celle jugée la plus importante pour l’Autriche. Dans l’attente de la réaction de Vienne, la Serbie a lancé un ordre de mobilisation générale. A Budapest une importante manifestation s’est déroulée aux...
Lire la suite...Journaux du 26 juillet. Dans l’attente de la réponse serbe à l’ultimatum autrichien, les journaux nantais, s’ils soulignent « la gravité de l’heure » (Le Populaire) ou annoncent « une guerre probable » (Le Phare) entre Autriche et Serbie, consacrent l’essentiel de leur première page au procès de Mme Caillaux : 4 colonnes, contre 2 à la situation internationale pour Le...
Lire la suite...Le conflit austro-serbe provoqué par l’attentat de Sarajevo revient à la une des journaux nantais, le 25 juillet, sur une ou deux colonnes selon les quotidiens. Ceux-ci présentent le texte de l’ultimatum du 23 juillet et soulignent son caractère provocateur tant il est humiliant, et donc inacceptable pour la Serbie. Le Phare titre : « Le prix du...
Lire la suite...Pendant toute cette semaine du 18 au 24 juillet 1914, les journaux consacrent leur première page au voyage du Président Poincaré en Russie, au procès de Mme Caillaux, épouse de l’ancien ministre des Finances, au sport, en particulier le Tour de France, et aux vacances passant en revue les stations du littoral comme Le Pouliguen (ci-dessous)....
Lire la suite...« Le Président de la République et M. Viviani voguent vers la Russie » titre Le Populaire le 18 juillet. Monsieur Poincaré, Président de la République, et Monsieur Viviani, Président du conseil, ont embarqué sur le cuirassé « France », construit à Saint-Nazaire, pour aller « dans les eaux russes, vers les splendeurs impériales d’où est sortie, pour la paix de...
Lire la suite...Présenté par Joseph Caillaux en 1907, adopté par la Chambre des députés en 1909 mais bloqué au Sénat depuis lors, l’impôt sur le revenu a enfin été voté par la Haute Assemblée le 3 juillet 1914. La Chambre des députés vote le texte définitif ce 15...
Lire la suite...Les festivités de la Fête Nationale ont commencé, la veille au soir, par la traditionnelle retraite aux flambeaux animée par les fanfares du 3e Dragons, du Train des équipages et du 65e RI. Les Nantais ont défilé derrière les soldats du 65e RI portant des torches et des lampions. Mardi matin, 14 juillet, la foule...
Lire la suite...La Distribution des prix a eu lieu lundi matin dans la cour d’honneur du Grand Lycée en présence des personnalités habituelles : préfet, inspecteur d’Académie, général commandant le XIe Corps d’armée, maire…. C’est M. Chouet, professeur d’Histoire qui a été chargé de prononcer le discours d’usage. Après avoir regretté que l’épreuve d’Histoire au baccalauréat ne consiste qu’en...
Lire la suite...Des officiers allemands ont intenté un procès à la socialiste Rosa Luxembourg pour avoir parlé de « drames quotidiens des casernes » lors d’une conférence à Fribourg (Bade) où elle évoquait les mauvais traitements dont sont victimes les soldats. Prenant sa défense, son camarade, M. Pinkau député socialiste au Reichstag, fait le macabre décompte des suicides dans l’armée...
Lire la suite...Les ouvriers des ateliers des manufactures de l’Etat ne travailleront plus le samedi après midi ce qui ramènera leur temps de travail à 49 heures, au lieu de 51 actuellement. Pour l’instant il n’est pas prévu d’élargir cette mesure aux entreprises...
Lire la suite...La Chambre des députés, instruite par l’exemple des guerres du Transvaal, de Mandchourie et des Balkans a décidé que les tenues de campagne des soldats seraient désormais de couleurs ternes, difficiles à percevoir. Son choix s’est porté sur un drap gris-bleu. Le budget nécessaire a été voté mais il faudra un délai de 8 ans pour...
Lire la suite...Les coureurs du Tour de France ont traversé Nantes à l’occasion de la 4e étape, la plus longue (470 km), qui relie Brest à La Rochelle. Egg l’a emporté devant Henri Pélissier....
Lire la suite...L’assassinat de l’archiduc héritier d’Autriche et de son épouse, à Sarajevo en Bosnie, par un nationaliste serbe occupe toute la première page des journaux nantais le 30 juin. On y présente le déroulement de l’attentat, ses auteurs, les réactions en Europe, on s’attarde sur la tragique destinée de la maison de Habsbourg, d’assassinats en suicides, mais...
Lire la suite...« On a fêté dignement samedi, au 65e régiment d’infanterie, la commémoration des victoires de Magenta et de Solferino auxquelles ce régiment prit une part glorieuse en juin 1850. La fête avait commencé vendredi soir par la retraite aux flambeaux. La population s’est pressée sur son passage pour admirer nos braves petits soldats défilant...
Lire la suite...Le colonel commandant le régiment de cavalerie légère de l’Est a pris le 19 mai la décision suivante : « Le colonel a vu ce matin, que le chasseur X… du 8e escadron, s’était fait raser les moustaches. C’est indigne d’un chasseur. On n’a jamais trop de poils, dans la cavalerie, sous le nez ou ailleurs ». « Le chasseur...
Lire la suite...Les élections législatives du 26 avril et 10 mai 1914 ne modifient pas la physionomie électorale de la Loire-Inférieure. Les républicains l’emportent à Nantes (Guist’hau, Roch, Sibille) et à Saint-Nazaire (Delaroche-Vernet) tandis que la droite cléricale et monarchiste triomphe dans les campagnes (marquis de Dion, marquis de La Ferronnays, marquis de Juigné, comte de Montaigu, Ginoux-Defermon)....
Lire la suite...Cinéma Omnia « Le programme de l’Omnia comporte cette semaine, du 6 au 12 mai, une série de scènes tout à fait remarquables, parmi lesquelles il faut citer Rocambole, grande comédie, film en quatre parties d’après le roman populaire de Ponson du Terrail ; Pathé Journal : « Les souverains anglais à Paris » etc… ; N’embrassez pas votre bonne, scène en deux parties, de...
Lire la suite...L’ « Argus de la presse » dans son numéro du 24 avril analyse le positionnement des candidats aux élections législatives des 26 avril et 10 mai sur la question de la Loi de 3 ans. L’enquête concerne 580 circonscriptions sur 602 (les circonscriptions coloniales n’ayant pu donner leurs réponses à temps) soit 2350 candidats. 53,8% d’entre eux se...
Lire la suite...Depuis des mois, Le Figaro menait campagne contre Mr Caillaux, ministre des Finances, mettant en cause son intégrité. Alors que le ministre défendait son projet d’impôt sur le revenu au Sénat, son épouse s’est introduite dans le bureau du directeur du Figaro, Mr Calmette, et a déchargé à cinq reprises son revolver sur lui. ...
Lire la suite...A un mois des élections législatives, la Fédération socialiste de Nantes fait appel à Jean Jaurès pour exposer le programme du Parti socialiste unifié. L’Apollo est plein à craquer. On a placé des sièges supplémentaires sur la scène, dans les coulisses, dans l’orchestre et même dans les allées donnant accès au parterre. Malgré cela de nombreuses...
Lire la suite...Théâtre Graslin « Mercredi, moitié prix à toutes les places : La fille de Mme Angot ; émeutes, charges de cavalerie, tableau vivant. Le tirage de la tombola du Bœuf gras aura lieu mercredi soir, entre le 2e et le 3e acte de La fille de Mme Angot. Jeudi : Les Maîtres chanteurs de Nuremberg, opéra en 4 actes de...
Lire la suite...Les épidémies (scarlatine, rubéole, typhoïde, méningite…) qui touchent le pays après un hiver particulièrement rigoureux, n’épargnent pas les soldats. Régulièrement les journaux publient des statistiques morbides : du 1e janvier au 15 février 1914, 806 jeunes soldats sont morts ; 125 garnisons sur 367 sont touchées, particulièrement celles de l’Ouest et du Midi. Le débat quitte bientôt le...
Lire la suite...« Le 14 février 1914 marquera une date mémorable et glorieuse dans les fastes de notre théâtre. Sa renommée se trouvera augmentée par le puissant effort d’art qui vient d’y être accompli et que couronna un succès magnifique, inespéré, dont le retentissement ne saurait manquer d’être considérable. Dans l’œuvre géniale du Titan de Bayreuth, « Les Maîtres-Chanteurs...
Lire la suite...Quatre séries de grandes manœuvres sont prévues pour cet automne : deux corps d’armée, soit 50 000 hommes se déploieront en Picardie sous l’œil du Président de la République ; 144 escadrons de cavalerie se rassembleront en Champagne ; des manœuvres de forteresse seront exécutées devant Epinal ; enfin une manœuvre de montagne est prévue dans les...
Lire la suite...Le « poète-patriote » s’est éteint à Nice le 30 janvier à l’âge de 67 ans. Les journaux après avoir rappelé l’œuvre littéraire de l’auteur des « Chants du soldat » et son engagement courageux lors de la guerre franco-prussienne de 1870-71 évoquent le parcours politique du fondateur de la Ligue des patriotes : sa passion pour la « revanche » contre...
Lire la suite...Le 11e congrès du Parti socialiste s’est ouvert le 25 janvier dans « un préau d’école décoré de bannières rouges avec des inscriptions habituelles : « Prolétaires de tous les pays unissez-vous », etc. etc. et les noms des précurseurs : Saint-Simon, Karl Marx, Blanqui, etc.… Une harmonie locale a joué « L’Internationale » et un chœur de jeunes enfants a entonné un...
Lire la suite...« La température absolument anormale que nous subissons depuis un certain nombre de jours continue. Bien plus elle va s’aggravant. En effet, samedi matin, le thermomètre est descendu à 9° au-dessous de zéro, ce qui ne s’était pas vu jusqu’à ce jour. Si le froid continue, la misère va aller augmentant. Elle est déjà grande pourtant,...
Lire la suite...« Le tango est proscrit encore dans huit diocèses. Notre correspondant de Toulon nous télégraphie que l’évêque de Fréjus vient d’interdire la danse argentine dans toute l’étendue du diocèse de Fréjus et de Toulon, par un monitoire que publie la « Semaine religieuse », et dans lequel le prélat s’élève contre la tendance qu’il y a à troubler les...
Lire la suite...« On sait que les conscrits subissent, maintenant, en arrivant au corps, un examen primaire destiné à constater leur degré d’instruction. Tous ceux qui sont munis du certificat d’études ou du diplôme supérieur sont dispensés de cette épreuve. Le ministère de l’Instruction publique en centralise les résultats et les fait connaître. En attendant ce travail d’ensemble, la...
Lire la suite...« Il y a un retour très marqué aux carrières militaires : Saint-Cyr et Navale. Raisons de ce retour : a) La loi de trois ans. b) Augmentation des soldes d’officier. c) Surtout relèvement du prestige de l’officier. Comme contre-partie, on abandonne un peu Polytechnique. On peut prévoir que dans trois ou quatre ans le nombre des candidats à...
Lire la suite...« Avec le prix Goncourt qui vient de lui être décerné, Marc Elder reçoit la juste récompense de son jeune et beau talent. Plus encore. Il connaît la notoriété que confère une consécration officielle et hautement recherchée… Le succès de Marc Elder avec « Le peuple de la mer » est d’autant plus méritoire que les compétitions pour...
Lire la suite...Annoncé pour l’automne 1912, puis le printemps 1913, les Nantais s’étaient habitués cet été à voir circuler le tramway électrique, vide, à l’essai. « Ils attendent avec une impatience doublée d’une curiosité assez légitime, qu’il leur soit permis de prendre place dans les nouvelles voitures dont l’élégance, le confort et la rapidité ne feront point...
Lire la suite...Pour empêcher toute pression sur les citoyens accomplissant leur devoir électoral, la loi du 29 juillet 1913 ordonne que l’électeur : après avoir pris lui-même une enveloppe passe par un isoloir où il est soustrait aux regards pendant qu’il met son bulletin dans cette enveloppe ; qu’il fait constater qu’il n’est porteur que d’une...
Lire la suite...Si la mise en circulation du tramway électrique a pris plus d’un an de retard le dépôt qui l’hébergera est déjà fonctionnel. Il a été construit à la Morrhonière, près du Petit-Port, le long du boulevard Michelet à l’emplacement de jardins et de marécages. « Ce bâtiment aspectant sur le boulevard, mesure 38 mètres...
Lire la suite...« L’exploit d’aviation le plus audacieux qu’il soit possible de concevoir en ce moment, dans l’état actuel des appareils, vient d’être réalisé par le pilote merveilleux qu’est Roland Garros. D’un seul vol, sans faire escale en Sardaigne, comme la prudence l’exigeait, il vient de franchir les 900 km qui séparent Fréjus de Bizerte et traverser la...
Lire la suite...« Nous annonçons ci-dessous le succès remarquable de M. Carcopino-Tusoli, un jeune élève de 19 ans du Lycée de Nantes, qui vient avec 2 132 points et demi, de se classer premier au concours d’admission à l’Ecole polytechnique. Or tout dernièrement, M. Carcopino-Tusoli était également reçu premier au concours d’admission de l’Ecole normale supérieure. Il était, cette...
Lire la suite...Eugène Livet s’est éteint à l’âge de 93 ans après une carrière consacrée à l’enseignement technique. Il devait, en octobre prochain, inaugurer sa propre statue dans l’Ecole nationale professionnelle qui porte son...
Lire la suite...« … dans le courant du mois d’août, devait avoir lieu à Mayence une grande démonstration militaire pour inaugurer la suppression d’anciennes fortifications et la réalisation d’un champ de manœuvres. La ville de Mayence était à cette époque la grande ville de garnison des troupes allemandes et le Kaiser, le Kronprinz, la grande-duchesse de Hesse et de...
Lire la suite...Le 10 août est signé à Bucarest le traité de paix mettant fin à la deuxième guerre balkanique. Comme lors de la crise franco-allemande d’Agadir, en 1911, la diplomatie a mis fin aux hostilités. Il semble que désormais les pays européens ont compris qu’il vaut mieux négocier que se battre. Ce même 10 août, à Paris,...
Lire la suite...La construction du canal de Panama, lancée en 1880 sous l’impulsion de Ferdinand de Lesseps, arrive, après bien des péripéties, à son terme. L’ouverture de ce passage maritime entre Atlantique et Pacifique est prévue en 1914 et, dans la région nantaise, la perspective de nouvelles voies maritimes excite les...
Lire la suite...« La coquetterie ne perd jamais ses droits et, à moins d’aller se reposer dans un petit trou pas cher, des fatigues de la ville, partout ailleurs les femmes font assaut d’élégance… L’heure du bain n’apporte même pas un peu de trêve. On se baigne parce que l’on doit se baigner ; cela fait partie des sports de...
Lire la suite...Il y a foule ce dimanche au Parc des Sports et au Champ de Mars pour assister aux acrobaties aériennes de téméraires aviateurs et aviatrice. Le plus applaudi est le héros du raid Berlin-Varsovie-Saint Péterbourg- Stockholm-Copenhague- La Haye-Paris, Brindejonc des Moulinais qui est aussi un peu l’enfant du pays ses parents étant Nantais. Le...
Lire la suite...Les sapeurs du 1e Régiment du Génie de Versailles sous les ordres du capitaine Uxol installent un pont métallique ferroviaire, dit « pont Henry » en raison du colonel qui le conçut, pour remplacer provisoirement le pont Maudit écroulé le 16 juillet. ...
Lire la suite...Le 19 juillet, à 23 heures, le projet de loi portant le service militaire, obligatoire pour tous les hommes, à trois ans a été voté à une large majorité. Les deux tiers des radicaux-socialistes et la SFIO ont voté contre. Jean Jaurès qui s’est opposé au projet tout au long des débats en exposant sa conception...
Lire la suite...Le pont reliant l’île Feydeau à l’île Gloriette s’est effondré mercredi matin 16 juillet. Les blanchisseuses à l’ouvrage dans les bateaux-lavoirs proches en ont eu une belle frayeur. ...
Lire la suite...« La distribution des prix aux élèves du lycée a eu lieu le 12 juillet sous la présidence de Mr le Préfet de la Loire-Inférieure en présence d’un public très nombreux. La cérémonie s’est passée sans incident. » Rapport du proviseur, 31 juillet 1913 Le journal Le Populaire dont le directeur est Mr Gaston Veil, ancien...
Lire la suite...Après avoir dépouillé l’empire ottoman de 90% de ses territoires européens lors de la première guerre balkanique (octobre 1912 – avril 1913) les vainqueurs (Serbie, Bulgarie, Grèce, Monténégro) se disputent les territoires conquis. La Bulgarie, en particulier, conteste le découpage de la Macédoine. Le 5 juillet elle a déclaré la...
Lire la suite...« Le départ de la quatrième étape Brest – La Rochelle (470 kilomètres) a été donné à minuit à 67 coureurs. Pour cette étape, et à seule fin d’égrener le peloton, les organisateurs avaient interdit l’usage de la roue libre, ce qui ne sera pas sans rendre la tâche plus dure…. Le passage des coureurs du...
Lire la suite...« Etat sanitaire : très bon. Quelques indispositions sans importance chez des internes ; mais chez des externes plusieurs cas de typhoïde graves (à la suite d’absorption d’huîtres, pendant les excursions dominicales aux Sables-d’Olonne ou au Croisic) et d’appendicite comme toute l’année ». Rapport du proviseur, 1er juillet...
Lire la suite...« La proximité des examens a redoublé le zèle des élèves des hautes classes. Lors de la réunion générale du 20 juin dans laquelle ont été arrêtés les prix d’excellence, j’ai recommandé à Messieurs les fonctionnaires de maintenir et de stimuler le travail jusqu’au dernier jour de l’année scolaire, trop raccourcie déjà au gré des parents et...
Lire la suite...Le buste en bronze de M. Auguste de Caumont, ancien proviseur du Lycée de Nantes, a été placé dans la salle des actes du lycée, où se trouve déjà celui de l’abbé Follioley, son prédécesseur et ami. Ce buste, œuvre de M. Lareux, sculpteur et professeur au lycée, a été inauguré par M. Tallon, préfet de...
Lire la suite...« Le 2 juin, vers 17 heures, le lieutenant Roulloin, de l’Etat-major du XIe Corps d’Armée passait en tenue rue Thiers, lorsqu’arrivé place de l’Hôtel-de-Ville, quelqu’un cria sur lui : Hou ! Hou ! S’étant retourné l’officier aperçut sur le toit d’un petit bâtiment de la ville un ouvrier couvreur qui le regardait fixement. M. Roulloin se rendit aussitôt...
Lire la suite...Le « Comité de la statue de Jeanne d’Arc », émanation des monarchistes nantais, a fait réaliser une statue équestre de l’héroïne par Le Bourg et l’a installée, avec l’autorisation de la municipalité, sur la place des Enfants Nantais, devant la basilique Saint-Donatien. Il demande à l’inaugurer le 18 mai, fête de Jeanne d’Arc. La municipalité républicaine nantaise,...
Lire la suite...Le lycée avait acquis en 1824 le domaine de La Colinière, propriété autrefois de la famille de Charrette, situé sur la commune de Doulon. On y emmenait les internes passer le dimanche à la belle saison. « La Colinière était sur la pente la plus douce de l’année, celle qui menait aux grandes vacances… » (Julien Gracq) « Le...
Lire la suite...Comme chaque année à cette époque, le parti socialiste a organisé une manifestation à Paris pour commémorer la « semaine sanglante » qui mit fin à la Commune en 1871. Le rassemblement prévu salle Wagram ayant été interdit, les manifestants, après le traditionnel moment de recueillement devant le mur des Fédérés, au cimetière du Père-Lachaise, se sont retrouvés...
Lire la suite...A l’emplacement de l’ancien Pensionnat des Frères de Ploërmel, à Toutes-Aides, s’achève la construction d’un hôpital militaire commencé en octobre 1911. « Avec l’aménagement qui a été prévu, il réalisera le rêve de l’hôpital moderne, puisqu’il faut des hôpitaux » conclut le journaliste du...
Lire la suite...« Le 265e de réserve est rentré ce matin à Nantes, venant des Sables-d’Olonne, par voie ferrée. Le premier demi-régiment est arrivé à Nantes à 8 heures 58 et a crânement défilé à travers les rues de notre ville. Le second demi-régiment est arrivé à 10 heures 12 à la gare de l’Etat. A 11 heures moins...
Lire la suite...Dans sa séance du 6 mai, la Chambre des députés a adopté le projet d’extension du port de Nantes présenté par M. Sibille, député de la Loire-Inférieure. Le rapporteur a rappelé que depuis moins de vingt ans le tonnage des marchandises débarquées et embarquées a triplé. Il est prévu de creuser le...
Lire la suite...Une réunion royaliste s’est tenue au « Café de la Champagne », place Bretagne, à 20 h 30, devant 250 à 260 personnes dont de nombreux « libertaires » venus apporter la contradiction. L’orateur, M. Georges Valois, s’était exprimé la veille devant les royalistes nantais, salle Toublanc, à l’occasion de la Saint Philippe. Il est venu dans ce quartier populaire...
Lire la suite...Roulez français en temps de paix… …..et en temps de guerre aussi (article du journal Le Populaire du 28 avril 1913) « A la suite des résultats heureux obtenus l’année dernière par les bicyclettes porte-mitrailleuses, des expériences ont été poursuivies. Une...
Lire la suite...La Fédération socialiste nantaise a tenu une réunion publique le 19 avril, à 21 h, au « Café du Square », Chaussée de la Madeleine. Après que M. Brunellière ait exposé la doctrine socialiste et ses applications, M. Dreyfus a pris la parole à propos de la Loi de 3 ans : Il a d’abord dressé un historique de...
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Lire la suite...Le XIe Corps d’armée, dont le quartier général est situé à Nantes place Louis XVI englobe les régiments du Finistère, du Morbihan, de la Loire-Inférieure et de la Vendée. Il est placé sous le commandement du général...
Lire la suite...A Paris, le 11 mars, selon le journal Le Populaire (ci-dessus) plusieurs milliers d’étudiants favorables au projet de loi sont allés se recueillir devant la statue de Strasbourg place de la Concorde A Nantes, le commissaire principal de police signale que des affiches contre...
Lire la suite...Voici un aperçu de ce que porteront les élégantes nantaises aux courses hippiques du Petit-Port ce...
Lire la suite...« La Société amicale des Anciens Elèves du Lycée de Nantes a tenu, le dimanche 9 mars, sa 46e assemblée générale à laquelle assistait M. le Proviseur du Lycée… La veille, près de 60 convives se trouvaient réunis dans les salons Turcaud pour le banquet annuel que présidait M. Gautté, président de l’Association, entouré de M. le...
Lire la suite...Le projet de Loi de 3 ans sera présenté demain à la Chambre des députés pour être étudié par la Commission des affaires...
Lire la suite...« La vie intérieure du Lycée a été absolument calme et normale. Le bruit fait au début du mois autour du prétendu incident et des tendances anarchistes de nos « Philosophes » a passé inaperçu de nos Internes et, si des Externes en ont été agités, leur agitation n’a pas franchi la porte du Lycée. Cet épisode a eu...
Lire la suite...La Mi-carême de Nantes connaît un succès populaire sous le soleil. Profitant du temps favorable, l’aviateur Maneyrol, de Frossay, a réalisé son pari de passer entre les deux pylônes et sous le tablier du pont transbordeur de Nantes. Venant de l’ouest en suivant le cours de la Loire il...
Lire la suite...Un général de l’Etat-major russe a déclaré à un journaliste français que la guerre était inévitable en Europe et que c’est l’Autriche qui ouvrirait les hostilités. Il estime que la France soutiendra la Russie en guerre : « Les Français sont des patriotes… ils n’ont pas oublié 1870, l’Alsace et la Lorraine à reprendre. Par conséquent la France...
Lire la suite...Le commissaire central de police de Nantes fait rapport au préfet de la Loire-Inférieure d’une réunion du parti socialiste qui s’est tenue le 22 février, salle de La Croix-verte, rue de la Ville-en-bois. Devant un faible auditoire (une vingtaine de personnes) le leader socialiste nantais Charles Brunellière a donné la parole à son camarade Cabannes, ancien...
Lire la suite...En 1911, on a frôlé la guerre entre la France et l’Allemagne à l’occasion d’un différend sur le Maroc (crise d’Agadir). La diplomatie a évité le pire mais conforté l’opinion allemande dans l’idée qu’une guerre était inévitable. Pour la préparer l’Etat-major allemand réorganise l’armée et décide, en 1912, de porter les effectifs de 600 000 à 800...
Lire la suite...Il y a 34 ans (le 12 février 1879) Nantes était la, première ville de France à utiliser des tramways à air comprimé selon une technique mise au point par Louis Mékarski. Le Phare de la Loire annonce la mise en circulation de tramways à traction électrique dans quelques mois et publie un dessin de la...
Lire la suite...Tandis que s’ouvre à Paris le procès des survivants de la Bande à Bonnot, en partie décimée par la police en avril-mai 1912, le journal Le Populaire donne sa version, bien informée, des incidents qui ont valu au lycée de Nantes des accusations d’anarchisme et d’antimilitarisme de la part de la presse...
Lire la suite...Les journaux républicains nantais ne peuvent rester indifférents face à l’article de L’Espérance du Peuple s’en prenant au Lycée, symbole de la République. Le Phare, le 3 février, puis Le Populaire, le 4, donnent leur version des faits. Le 6 février, c’est...
Lire la suite...Le 2 février, le journal monarchiste L’Espérance du Peuple s’en prend violemment au Lycée de Nantes et à son proviseur. Extraits : « Depuis un certain temps, quelques élèves de philosophie éditaient un journal intitulé simplement l’Anarchie. Les jeunes gens trouvent que la plus belle philosophie est celle de la CGT, de Bonnot… Que ces jeunes gens...
Lire la suite...Le Théâtre de la Renaissance, vaste édifice pouvant contenir 3094 personnes, situé place Edouard Normand, a été détruit en deux heures par un incendie dans la nuit du 18 au 19 décembre dernier. La municipalité a décidé de le reconstruire. Mais sous quelle forme ? Faut-il reprendre sa double destination antérieure, à la fois cirque et théâtre,...
Lire la suite...Tous les 21 janvier, les royalistes se réunissent pour une messe anniversaire de l’exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793. Après la cérémonie ils vont se recueillir devant la colonne d’où la statue de l’ancien roi, le regard tourné vers la Vendée, domine la place qui porte son nom. Compte-rendu du journal royaliste L’Espérance du...
Lire la suite...Le 18 janvier le Président de la République, Mr. Fallières, a chargé Mr. Aristide Briand de former un gouvernement. Celui-ci a annoncé le 21 janvier la composition de son cabinet. On y retrouve Mr. Gabriel Guist’hau, ancien maire de Nantes et député de la Loire-Inférieure comme ministre du Commerce. Il cède sa place de ministre de...
Lire la suite...Le 20 janvier 1913, le proviseur du lycée assiste au cours d’Histoire en classe de Mathématiques. Sujet d’étude : l’Allemagne économique. « Les élèves parlent insuffisamment ; savent le cours, ce qui a été dit, c’est-à-dire forcément un sommaire qui ne leur suggère rien à côté faute de culture, faute d’avoir lu. Evidemment les élèves (si l’on excepte ceux,...
Lire la suite...Monsieur Raymond Poincaré, président du Conseil (chef du gouvernement) est élu Président de la République par les députés et sénateurs réunis à Versailles. Soutenu par Aristide Briand, ancien élève du lycée de Nantes, il a obtenu 482 voix, contre 296 à Monsieur Jules Pams, ministre de l’Agriculture, soutenu par Georges Clemenceau, également ancien élève du lycée...
Lire la suite...En 1907, un Bordelais, Pascal Laporte, grand joueur de rugby arrivé à Nantes pour des raisons professionnelles, fusionne deux clubs locaux de rugby pour fonder le Sporting Nantes Université Club. Grâce à l’engagement d’un célèbre international gallois, Percy Bush, le club figure très vite parmi l’élite nationale. Il devint champion de France en 1917. A l’époque...
Lire la suite...Le lycée a rouvert ses portes le 1er octobre 1912. Si les effectifs sont en légère augmentation (1104 élèves au lieu de 1075 l’année précédente, le nombre des internes diminue (162 au lieu de 180). Dans son rapport, daté du 2 novembre 1912, le proviseur donne les raisons de ce désintérêt pour l’internat, ce qui nous...
Lire la suite...Au début de l’année 1912, le proviseur du Lycée de Nantes, Jean Barou, nourrit le projet d’apposer sur un mur de l’établissement une plaque où seraient gravés les noms des anciens élèves « morts à l’ennemi » depuis 1870. A cet effet, il écrit au commandant de L’Ecole militaire de Saint-Cyr et au commandant de L’Ecole polytechnique qui...
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