Sur le front, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.
Alors que les soldats s’aménagent, dans les tranchées, des « gourbis » faits de bric et de broc, certains officiers vivent dans des conditions plus confortables, comme le constate le Nantais Maurice Digo dans ses Carnets :
« Samedi, 27 novembre :
Neige et verglas.
Appelé au P.C. de Compagnie pour la mise à jour des plans du secteur (Digo a une formation d’architecte), je suis ébloui par le confort de l’abri : lits en grillages, banc et table, placards pour le matériel et porte-manteaux pour les vêtements. Enfin, luxe inouï, un poêle sur lequel chauffe une gamelle de chocolat.
Après cette visite, chute verticale dans la tranchée glaciale et sans abri. »