La bataille de Verdun se joue sur les rives de la Meuse et sur le terrain de la communication.
Mais les militaires n’apprécient pas toujours un œil étranger dans la tranchée.
Le général Guillaumat, qui commande le 1e corps d’armée à Verdun, écrit à son épouse :
« On continue à envoyer des journalistes et des littérateurs, ou de soi-disant neutres pour voir bombarder et brûler une ville française : il paraît que c’est d’un haut intérêt pour les premiers, et de nature à rehausser notre prestige vis-à-vis des autres. Ce point de vue, je l’avoue, m’échappe complètement et j’ai pris le parti, de peur de trop dire ma façon de penser, de fuir lorsque ces visiteurs sont annoncés, même pour M. Barrès et pour Pierre Loti. Etonne-toi ensuite que mon nom ne paraisse jamais dans les journaux ».