Le général Buat, suivant le Grand Quartier général, s’est installé à Metz pour suivre au plus près l’invasion du territoire ennemi au cas où l’Allemagne refuserait le traité de paix.
Il note dans son Journal :
« Arrivée à Metz un peu après 8 h. du matin… Pendant toute la journée, les télégrammes de nos agents du service des renseignements et des armées se succèdent, annonçant que le nouveau gouvernement allemand se décide d’abord à signer la paix sous conditions, puis, devant la mise en demeure des Alliés, sans condition aucune. Il paraît que l’avis des Etats du sud – Bavière, Wurtemberg, Bade, a été prépondérant et que la Prusse a dû s’incliner sous peine de voir s’opérer une grave scission au sein de l’Empire.
Vers 6 heures, un télégramme du maréchal Foch nous avise de l’acceptation de l’ennemi et nous autorise à étaler un peu nos troupes étroitement concentrées dans les têtes de pont et toutes prêtes à bondir en territoire allemand. Mais on ne procédera pas tout de suite à la dispersion des rassemblements ; on attendra que le traité soit effectivement signé à Versailles ».
Le lendemain, Le Populaire titre : « C’est la Paix – On les a eus ! » ;
moins revanchard Le Phare titre : « La paix est faite – L’Allemagne se soumet ».