Sous ce titre, les journaux nantais publient un communiqué du maire de Nantes, en réponse aux articles parus hier sur l’épidémie de grippe qui toucherait les employés des P.T.T. .
Après enquête de ses services dans les écoles, le maire déclare :
« Des cas de grippe ne dépassant pas, dans l’ensemble une dizaine de cas n’ont été observés que dans six établissements d’instruction. Il paraît cependant confirmé qu’une grippe d’allures particulières serait, en ce moment, observée un peu partout, mais elle ne semble pas offrir un caractère de gravité…
« Il serait fâcheux que les bruits qui semblent actuellement si peu conformes avec ce que nous connaissons de la situation sanitaire se propagent en ville et qu’ils puissent inutilement provoquer un état d’opinion qui pourrait être défavorable aux intérêts de permissionnaires qui attendent avec impatience l’heure de se trouver en famille ».
Au nom de la Patrie cachez cette grippe que je ne saurais voir !
Les premiers cas de « grippe espagnole » sont signalés en France en avril 1918. L’épidémie atteint son apogée en juin. En juillet on la considère comme terminée. Bien qu’ayant touché une nombreuse population, elle a été de courte durée et sans gravité présentant des symptômes classiques. Mais le virus reviendra plus virulent en septembre déclenchant le second épisode d’une pandémie qui fera plus de victimes que la guerre elle-même.