Dans son « Journal » le jeune sous-lieutenant Albert Poumailloux, basé en Artois, s’impatiente :
« Concentration… Il y a là une densité considérable de fantassins, de troupes du génie et d’artilleurs surtout ! Oh ! les batteries d’artilleurs. Elles se touchent, et elles ne forment pas seulement une ligne continue de 75, mais deux, mais trois successives… Il y a encore par derrière : du 90, du 95, du 155, du 205 enfin !
On prépare un grand coup, une offensive puissante préparée par une canonnade épouvantable, où des milliers de gueules de feu cracheront à la fois sur les tranchées ennemies
L’offensive ! L’offensive ! Tout le monde en parle ici ! A quand ? Bientôt sans doute, car des ordres de presser les travaux arrivent constamment. Mais, que cette région est calme ! A peine de temps en temps quelques coups de canon dans le lointain… »
L’offensive d’Artois sera lancée le 9 mai.