Pour la première fois les gaz asphyxiants sont utilisés par les Allemands à Langemark, près d’Ypres, en Belgique.
Le Nantais Maurice Digo, alors mobilisé dans cette région, écrit dans son « Carnet » le lendemain :
« Arrivée à l’hôpital d’un lot de « joyeux » blessés au cours de la contre-attaque d’hier soir. Certains ont le visage et les mains tuméfiés, ils prétendent que les lignes étaient envahies par une nappe de vapeurs irrespirables ayant déjà produit de lourdes pertes quand les Boches ont attaqué ».
Albert Poumailloux, ancien élève du Grand Lycée, alors basé en Artois après quelques mois passés à Ypres écrit, le 26 avril :
« Qu’ont donc fait nos compatriotes devant les flots toxiques de gaz délétères ? Nous venons de l’apprendre ! A demi-asphyxiés, suffoqués, ils ont fui devant cet engin nouveau, quand ils n’avaient pas craint les balles prussiennes. Ils ont reculé. Les Allemands nous ont pris trente canons ! »