Le 6 juillet, le général Guillaumat, toujours très critique envers les Anglais, écrivait à sa femme à leur propos :
« Ces gens là ne sauront jamais faire la guerre ».
Depuis, il a combattu à leurs côtés et revu son jugement.
Il écrit à son épouse :
« Il était de mode, avec mon prédécesseur, de toujours grincher contre eux et de rejeter sur eux tous les retards ; c’est tout à fait immérité, car ils font ce qu’ils peuvent et souvent doivent nous reprocher ce que nous leur reprochons. C’est déjà une belle armée ; elle deviendra encore plus belle, et la vérité, quand on considère le point de départ, c’est que l’effort fait par l’Angleterre dépasse probablement tout ce que nous avons fait et tout ce qu’a fait l’Allemagne. Ce sont eux qui décideront de la guerre. Ils sont bien amusants à voir et à étudier, et ne manquent pas d’humour. William [l’officier de liaison anglais] nous dit gravement ce soir au dîner : « J’ai été au bois de Leuze et j’ai trouvé un bien beau casque allemand, complet, avec tous ses ornements ». Je lui demande s’il l’a rapporté. Il répond : « Oh ! non ! » – « Et pourquoi ! » – « Parce qu’il y avait une tête dedans ! »