« Dans un précédent article, nous nous sommes efforcés de montrer, par une promenade rapide à travers le camp de concentration, ou, plutôt, le dépôt d’ « indésirables » de Guérande, ce qu’était l’existence des prisonniers civils chez nous ; plus d’un, en lisant ces lignes, aura pensé que les internés du petit séminaire de Guérande n’étaient pas trop à plaindre…».
Le Phare
Aujourd’hui le journal revient sur le sort des civils allemands, bulgares… résidant en France en 1914 et internés à titre préventif à Guérande, dans l’un des 70 « camps de concentration » créés sur le territoire.
Certains lecteurs s’offusquant que, malgré la privation de liberté, les 400 détenus vivraient trop confortablement aux frais de la population française frappée par la pénurie, le journaliste croit bon de préciser qu’ils travaillent tous pour leur subsistance (jardinage, élevage…) mais aussi pour l’Intendance militaire : « Ainsi se trouvent heureusement conciliés les intérêts du Trésor public avec les graves difficultés nées du renchérissement général et de la rareté de la main d’œuvre ».
Groupe d’internés au camp de Guérande