« Bagdad est tombée Les troupes britanniques sont entrées ce matin dans Bagdad » titre Le Phare.
Après avoir rappelé la marche victorieuse sur la ville le journaliste conclut :
« La chute de Bagdad, c’est la fin d’un rêve germanique et c’est le commencement du grand effondrement ».
Le général Guillaumat écrit à son épouse :
« Ce qui nous fait plaisir à tous, c’est la prise de Bagdad, qui aura un grand effet en Orient : une belle revanche pour les Anglais, et cela prouve, que là aussi, ils font preuve de ténacité et d’un sens des réalités vraiment admirables. Et la rapidité avec laquelle ils ont mené leur avance n’est pas moins remarquable ».
Le succès des Anglais en Mésopotamie et leur avancée régulière vers la Palestine ne doivent pas faire oublier la marche des troupes arabes de l’émir Faysal, fils de l’émir de La Mecque, Huseyin, vers la Syrie. Mais journalistes et commentateurs, comme on le voit, sont plus sensibles aux conséquences européennes de la guerre en Orient qu’à l’avenir des territoires libérés : indépendants, sous mandat, colonisés… ?