mercredi, 21 novembre 1917

Cet homme rend fier d’être Français

Le général Guillaumat a lu la déclaration ministérielle de Clemenceau dans la presse.

 

Il écrit à son épouse :

 

« Quelle admirable page que cette déclaration de Clemenceau ! Evidemment ce sont des paroles, mais on sent là un cœur de Français et aussi une maîtrise et une possession de nos traditions, de notre cerveau et de notre langue, si belle et si claire lorsqu’en quatre mots elle dit tout : « droits du front et devoirs de l’arrière », « les formations modernes des vieilles barbaries », « nos armées ne seront plus prises entre deux feux », « donner plus et recevoir moins ». Cet homme rend fier d’être homme et d’être Français, par l’étendue de son intelligence et de sa culture. Aura-t-il aussi l’énergie morale ? Et l’entourage reste si suspect ».