A Verdun, les combats connaissent une nouvelle intensité.
Les Allemands ont attaqué et pris la cote 304 d’où les Français protégeaient le Mort-Homme.
Alphonse de Châteaubriant, en charge de l’ambulance, vit la bataille en retrait du front. Il écrit à son épouse :
« Depuis le 19 mars, nous n’avons pas bougé. Campés à flanc de coteau, nous couchons dehors. Un trou dans la terre, un peu de bois, une mince couche de paille, une toile de tente par-dessus et la maison est faite. Il y a des cagnas pour six hommes. Il y en a qui n’en contiennent que deux. D’autres se sont creusé leur trou pour eux tout seuls. La colline, qui monte très à pic, est couverte de ces petites tentes dont la couleur blanche éclate parmi les arbres. Nos chevaux sont attachés devant nous au piquet, sur un rang…. La pluie est venue, torrentielle, et nous sommes maintenant dans la boue. Quant au vacarme… Et pendant ce temps, les confiseurs de Paris vendent pour les grands dîners, des bombes à la Verdun… au chocolat ! »