Le journal Le Populaire, du 3 janvier 1915, relate :
« Une charmante petite fête a eu lieu le 1er janvier, à l’hôpital temporaire n° 21, au Lycée de garçons. En témoignage de gratitude, les blessés de la division des opérés ont remis, aux dames infirmières, parmi lesquelles se trouve Mme Tallon, femme du préfet de la Loire-Inférieure, une magnifique gerbe de fleurs et une poésie que l’un des blessés, M. Leroy, a composé à cette occasion… »
En voici la première strophe :
« Les enfants à leur mère en ce jour de janvier
Offrent avec tendresse et piété leurs vœux,
A vous qui êtes ici l’image du foyer
Nous apportons ces fleurs hommage respectueux. »
Loin de Nantes, en Argonne, un ancien élève du Lycée de Nantes, le compositeur et chef d’orchestre Louis Vuillemin, note dans son journal, à la date du 1er janvier, ses vœux pour 1915 :
« Que mon pays soit sauf et délivré de l’étranger ! Que la paix vienne ! Que je revoie… tous les êtres que j’aime. Tous, autour de la table familiale, sans vides, sans larmes, sans crêpes.
Que je vive ! »