« Voici malheureusement ce soir l’annonce de la reprise de Douaumont par les Boches et leur lente progression sur la rive gauche de la Meuse » écrit le général Guillaumat à son épouse.
Le communiqué officiel du 24 mai, à 23 heures, indique :
« Des attaques furieuses menées avec deux divisions bavaroises… se sont succédées toute la journée. Après plusieurs tentatives infructueuses et des pertes énormes, l’ennemi a réussi à réoccuper les ruines du fort dont nos troupes tiennent les abords immédiats ».
A côté de ce communiqué, Le Phare et Le Populaire, consacrent enfin, après des semaines de silence, un éditorial à la bataille de Verdun. Il n’y est nulle part question de Douaumont et du recul français.
On minimise l’enjeu stratégique de Verdun :
« Il est difficile de suivre les péripéties qui se succèdent si rapidement dans la région de la Meuse. » écrit Gaston Veil.
Quant à Maurice Schwob, il considère que « Verdun, n’était même pas une position exceptionnelle. » Et pour rassurer l’opinion, Schwob évoque de soi-disant dissensions au sein de l’armée allemande, entre Prussiens et Bavarois, tandis que Veil souhaite que les Alliés lancent une diversion sur un autre point du front : « Afin d’empêcher les Austro-Allemands d’avoir l’air de mener la danse ».