Les garderies créées dans les écoles, pour occuper les enfants laissés à eux-mêmes pendant les vacances, n’ont plus, en 1915, le succès de l’année précédente. Les écoliers se font plus rares, ce qui amène le directeur de l’école de garçons de la rue de la Faïencerie (sur l’emplacement de l’actuel CHU) à prendre cette étonnante initiative :
« Pendant les mois d’août et septembre, nous avons eu à garder quelques jeunes prisonniers volontaires disséminés ça et là dans plusieurs camps de concentration. A l’encontre des barbares teutons, nous avons cherché tous les moyens pour leur rendre la vie douce et agréable. Nous nous sommes ingéniés à leur procurer des distractions pour leur faire trouver moins longue l’absence de la maison paternelle : jeu de boules, jeu de quilles, jeu de patience, marbres, etc.
Nous n’avons regretté qu’une chose ; c’était que notre petit monde était trop clairsemé. Nous nous sommes souvent demandé si les parents goûtaient bien ces garderies créées uniquement pour eux. »
(Rapport adressé à l’inspecteur d’académie)