Dans son rapport concernant le mois de décembre, le proviseur du Lycée de Nantes, Jean Barou, attire l’attention des autorités sur les conséquences du départ au front de certains fonctionnaires (il en manque maintenant 42):
« Le travail des élèves a été satisfaisant. Nous n’aurions donc qu’à nous féliciter, si la prolongation de l’état de choses ne rendait un peu inquiétante la suppression totale de l’enseignement de la Gymnastique et de celui du Dessin dans les classes du second cycle. »
A l’absence de professeurs, aux classes surchargées, il faut ajouter la gestion de la population d’un établissement qui est à la fois lycée et hôpital militaire. Aussi, le proviseur loue-t-il le dévouement des répétiteurs : « Qui ont supporté un surcroît de travail » et « le bon esprit dont ont fait preuve les élèves. Il faut songer en effet à la difficulté de surveiller des mouvements de 400 élèves dans 5 couloirs, deux escaliers et deux étages, avec seulement deux répétiteurs et un surveillant général. »