« Enfin ! » titre Gaston Veil dans Le Populaire.
Ce cri du cœur a son explication en une du Phare : « La rupture des relations diplomatiques germano-américaines ».
Excédé par la décision allemande de la guerre sous-marine à outrance et sa traduction dans les faits (2 vapeurs américains coulés) le président Wilson a décidé de montrer sa mauvaise humeur à l’Allemagne par un geste symbolique accompagné de cette déclaration : « Je prendrai la liberté de revenir devant le Congrès demander qu’on me donne l’autorisation pour employer tous moyens qui peuvent être nécessaires pour protéger nos marins et nos concitoyens au cours de leurs voyages en haute mer ».
Alors ? Bientôt en guerre ? Les éditorialistes nantais voudraient y croire, mais Wilson les a habitués aux protestations sans lendemain et Gaston Veil écrit : « Le Président est malgré tout un pacifiste impénitent, et même actuellement il n’a pas renoncé à l’espoir de ne pas être obligé de tirer l’épée ».