Un automne humide suivi d’un hiver très rigoureux ont aggravé la crise agricole, intensifié la pénurie, augmenté la misère populaire. La liste des restrictions s’allonge.
La pénurie devient un thème récurrent des écoles nantaises : dans les devoirs, les travaux pratiques comme dans le discours des maîtres. La directrice de l’école de filles de la rue Léon Say écrit
« Nous avons travaillé à faire accepter de bon cœur à nos fillettes le devoir impérieux d’économie qui s’impose à nous à l’heure actuelle. Elles semblent pour les plus grandes du moins, se faire un point d’honneur de ne pas se plaindre des restrictions, de ne rien gâcher… Elles se renseignent avec intérêt des moyens qui permettent de lutter avec avantage contre la vie chère, qu’il s’agisse de nourriture, de vêtements, de chaussures, etc..».