« Cette année encore, le glorieux anniversaire de la prise de la Bastille n’est point un signal de réjouissance nationale, en raison des graves événements qui se déroulent à la frontière… » écrit Le Populaire.
Néanmoins, la ville est pavoisée de drapeaux tricolores et : « L’année dernière, il n’y avait eu aucune revue de troupes, mais cette année, le gouvernement a voulu honorer la mémoire des morts pour la patrie, en faisant remettre aux familles des héros le diplôme fait pour perpétuer leur vaillance. Et il a jugé qu’en remettant les premiers diplômes devant les troupes assemblées sous les armes, c’était encore un hommage rendu aux disparus ».
Aussi, dès 8 heures, la foule se presse sur le cours Saint-André et sur la place Louis XVI, pour assister aux remises de décorations et de diplômes puis : « Nos troupes, aux accents guerriers des tambours et des clairons, s’ébranlent au pas cadencé… Sous le ciel gris, l’aspect de tous ces uniformes bleu horizon produit un remarquable aspect de force et de souplesse… ».
Après la revue, la municipalité nantaise et les militaires des corps de garnison se rendent au cimetière de la Bouteillerie : « Pour saluer les tombes des vaillants. »
L’après-midi : « Un public nombreux s’est rendu à la salle Colbert pour assister à la matinée gratuite. » Au programme : « Petite peste » comédie en trois actes et « divers hymnes patriotiques chantés par M. Mordet fils, notre sympathique baryton des théâtres municipaux ».