Grande fête sportive au front
Sur le front de Picardie, où combat le caporal Léon Jost, dans les rangs du 65e RI de Nantes, les soldats alternent 6 jours en premières lignes et 6 jours de repos à l’arrière qu’ils mettent à profit pour dormir, faire leur toilette, laver leur linge, écrire…
C’est aussi l’occasion de journées récréatives :
« A 17 heures, une grande fête sportive, qui ne se terminera qu’à la nuit tombée, s’organise pour le bataillon, sous la présidence du commandant. Courses sur 100 mètres, sur 1 000 mètres, sur 1 500 mètres ; saut en hauteur, saut en longueur ; course en brouette, courses en sac ; barre-fixe. Entrée comique avec travestissement ; lutte bretonne etc.…
Pour terminer la fête, le commandant s’avance au milieu de la piste, réclame le silence et s’écrie : « Mes amis, voici mon numéro. Les Boches sont des cochons ! Mort aux boches ! » – Aussitôt, un millier de voix, dans une clameur formidable, répète : « Mort aux boches ! »
Puis, après le départ des officiers, la fête se continua par un concert organisé par des amateurs. La salle est toujours la prairie et la scène, un gros arbre coupé à un mètre du sol, autour duquel tous les spectateurs sont assis par terre. »
La fête sportive du 30 mai ; photo de Léon Jost