Le mouvement de grève commencé à Paris le 8 janvier touche Nantes.
On peut lire ce matin dans Le Phare :
« Au nombre de neuf cents environ, les ouvriers et ouvrières des maisons Chollet et Desay, maisons d’équipements militaires, ont quitté leurs ateliers respectifs, vendredi matin et se sont réunis à la Bourse du Travail où la grève a été votée.
Les ouvriers qui comprennent ceux de la cordonnerie, de la sellerie, de l’habillement, etc…, réclament une indemnité de vie chère, semblable à celle réclamée et obtenue il y a quelque temps, par les ouvriers métallurgistes… ». (Il s’agit des ouvriers des usines de boîtes de conserve)
Espérons qu’un accord interviendra rapidement entre patrons et ouvriers et que cette grève se terminera au mieux des intérêts de tous et surtout de la Défense nationale ».
Le Phare précise que parmi le personnel des maisons en grève : « L’élément féminin l’emporte sur le sexe fort. Et il ne reste plus dans les ateliers qu’un noyau assez restreint d’ouvriers mobilisés ».