Tandis que l’Allemagne se déclare en état de siège, accélérant la marche vers une guerre européenne, Le Phare du 1er août insère en première page une dépêche envoyée de Paris, la veille, à 22 h 30, annonçant l’assassinat de Jean Jaurès.
Le Populaire ne publie la nouvelle que le 2 août en page intérieure.
La situation internationale ne laisse que peu de place à la présentation des faits et aux commentaires. Le Phare et Le Populaire rappellent leurs désaccords politiques avec le leader socialiste mais condamnent fermement le crime commis par Raoul Villain, membre d’un groupe ultra-nationaliste qui en voulait à l’opposant farouche de la Loi de trois ans.
Le Télégramme dit « réprouver » l’assassinat mais conclut : « Il nous est impossible d’oublier que M. Jaurès fut de longues, et trop longues années, l’inspirateur d’assassinats cachés sous la formule : question sociale, question ouvrière ».