Les épidémies (scarlatine, rubéole, typhoïde, méningite…) qui touchent le pays après un hiver particulièrement rigoureux, n’épargnent pas les soldats. Régulièrement les journaux publient des statistiques morbides : du 1e janvier au 15 février 1914, 806 jeunes soldats sont morts ; 125 garnisons sur 367 sont touchées, particulièrement celles de l’Ouest et du Midi. Le débat quitte bientôt le domaine de l’information pour celui de la politique. Les opposants à la Loi des 3 ans mettent en cause une réforme mal préparée qui a surpeuplé des casernes mal équipées. Le ministre des Armées reconnaît qu’avec la nouvelle loi il avait prévu une hausse des effectifs de l’ordre de 195 000 hommes mais, malgré une sélection volontairement plus rigoureuse lors du Conseil de révision, on a recruté 235 000 nouveaux soldats. Le 23 février, après de longs débats le gouvernement obtient la confiance de la Chambre sur sa politique militaire à une très large majorité.