A la différence de l’an dernier, aucune offensive n’est lancée de part et d’autre cet été. La guerre s’enlise dans des coups de main de tranchée à tranchée sous un feu continuel d’artillerie ; de quoi démoraliser le soldat.
Jacques Vaché écrit à son amie Jeanne Derrien :
« Quid de ce que l’on dit de la guerre à l’arrière. Ici les avis sont très partagés – les uns semblent croire à une paix inattendue – et les autres à quelques autres années de guerre – Les uns et les autres d’ailleurs sans raison bien fondée je crois – moi-même je ne sais plus quoi penser – Je perds quelquefois l’espoir de redevenir un jour civil ».