« Il y a quelques jours, M. Jean Blaize, dont on connaît le joli talent de parole, fait de séduction, de conviction et de charme, a donné, à la salle Colbert, une conférence très applaudie sur l’Angleterre et les Anglais.
La salle, composée en majeure partie d’élèves de nos grands établissements universitaires et des écoles publiques de la ville… a fait au conférencier un enthousiaste accueil.
M. Jean Blaize connaît admirablement nos voisins et Alliés pour les avoir visités chez eux. Il a indiqué les grandes qualités de leur race, loyale, fière, travailleuse, énergique… Tous ces dons que possédaient depuis si longtemps les Alliés, n’ont été révélés à nos concitoyens que depuis la guerre. Avant cette époque, nous ne connaissions pas nos voisins ; peut-être, eux aussi, nous ignoraient-ils et nous jugeaient-ils incomplètement ». (Le Populaire, 27 juin)
Le 30 juin, Maurice Digo rentre de permission et rejoint son régiment dans la Somme où Britanniques et Français se préparent à l’assaut.
Il note dans ses Carnets :
« Le Capitaine Cochin me raconte que pendant mon absence, il y a eu des coups durs avec les Britanniques. La fraternisation a donné des résultats lamentables. On s’est battu dans les rues de Bray au couteau et même à la grenade, au point qu’il a fallu séparer les secteurs par les lignes de barbelés gardées par des sentinelles ».