lundi, 10 septembre 1917

J’éprouve le besoin de venir vers toi

Dans un précédent courrier (voir notre chronique du 27 août) Alphonse de Châteaubriant disait supporter la mort omniprésente en se réfugiant dans une indifférence quasi animale.

 

Pour tenir, le poilu a recours à divers artifices mais, le premier soutien du soldat au front ce sont ses proches, sa famille :

 

« La situation est sérieuse et j’éprouve le besoin de venir vers toi, de passer mon bras sous le tien, comme à nos beaux jours de liberté et d’intimité. Ta pensée et celle des petits ne me quitte pas, pensée qui n’est pour moi, ni un élément de force, en ce moment, ni un élément de faiblesse, mais une merveilleuse vision située au-dessus de ce qui se passe ». (Lettre de A. de Châteaubriant à son épouse)

 

w 10 septembre

 

Alphonse de Châteaubriant en mars 1917