« C’est le jour fixé et tant attendu » (Journal du général Buat).
L’objectif de l’offensive, lancée conjointement par les Britanniques et les Français le 1er juillet, est la rupture du front allemand en Picardie afin de se saisir des nœuds de communication adverses, dans le triangle Valenciennes-Maubeuge-Cambrai, puis de pousser jusqu’à Arras en forçant l’ennemi à un immense recul sur cette partie du front. La préparation de l’offensive commence en décembre 1915, par la création de réseaux de communication (80 000 km de câbles, côté anglais) et de voies ferrées pour amener sur le front, à raison de 30 trains par jour, des milliers d’hommes de canons et des tonnes de munitions. Pour préparer l’assaut dans les meilleures conditions, des réseaux de tranchées, très denses, sont creusés ainsi que des sapes pour miner les lignes ennemies.
L’assaut du 1er juillet est catastrophique pour les Anglais : 57 470 soldats britanniques mis hors de combat, dont 21 000 tués ou mortellement blessés, ce qui fait de cette journée, la plus meurtrière de l’histoire militaire du pays.
Après cet échec, l’offensive prévue se transforme en une série d’assauts successifs sur les positions défensives adverses qui durent jusqu’en novembre :
Les attaques menées entre le 2 et le 13 juillet permettent de monter à l’assaut de la deuxième ligne allemande, prises le 14, tandis que les Allemands installent une troisième ligne.
Des attaques de « grignotage » ont lieu contre la troisième ligne allemande avant une offensive lancée le 15 septembre (deuxième bataille de la Somme), avec l’appui, pour la première fois, de chars. Le 25 septembre l’assaut est donné à la troisième ligne alors que la quatrième est déjà érigée et que les Allemands en construisent deux autres.
Le 7 octobre a lieu l’assaut de la quatrième ligne adverse, assaut renouvelé à six reprises jusqu’en novembre, date à laquelle les 5e et 6e lignes allemandes sont achevées à leur tour. Les intempéries forcent le commandement allié à cesser les opérations le 18 novembre. Mais des attaques sporadiques continuèrent après cette date si bien qu’il est difficile de définir le terme de la bataille de la Somme.
Le bilan est très lourd : 1 200 000 morts, blessés et disparus (tous belligérants confondus) : 500 000 pour les Britanniques ; 500 000 Allemands ; 200 000 Français.
Carte de la Bataille de la Somme (1er juillet – 18 novembre 1916)