A la fois pour des raisons matérielles, mais aussi pour ménager le moral de l’arrière, les autorités militaires envisagent de regrouper les corps des soldats morts au combat, et inhumés à titre provisoire dans des « cimetières de guerre » sur les zones de combat, dans de futures nécropoles plutôt que de les rapatrier dans les communes d’origine des combattants.
Sous le titre : « La dépouille de nos glorieux morts », Le Phare du 17 novembre, publie le communiqué suivant :
« Il est porté à la connaissance des populations qu’en raison des circonstances actuelles il a été décidé d’ajourner tout transport de corps par les soins de l’Administration de la Guerre, et que la possibilité de prendre à nouveau des mesures pour le dit objet ne sera examinée qu’ultérieurement.
« Toutefois, les familles qui le désirent peuvent, en principe, réaliser dès maintenant cet acte de piété, mais à leurs frais et sous leur propre responsabilité.
« Elles ne doivent pas d’ailleurs se dissimuler qu’elles rencontreront pour la recherche et le transport des corps qu’elles désirent ramener de sérieuses difficultés, notamment de ce fait que le territoire des inhumations fait encore partie de la zone des armées. »