mardi, 11 mai 1915

La deuxième offensive d’Artois (suite)

Les Allemands ayant contre-attaqué, l’offensive est renouvelée sans plus de succès les jours suivants, mais avec toujours de très nombreuses pertes, provoquant le scepticisme dans les rangs français. Albert Poumailloux écrit dans son « Journal » le 11 mai :

 

« On a parlé ce soir d’une attaque renouvelée. Pourvu que cela n’ait pas lieu pour nos malheureux fantassins, qui sont exténués, et un peu démoralisés par les pertes  considérables du 90e aujourd’hui. Un jour de repos leur ferait du bien ! Et puisque la méthode d’attaque a échoué en somme, par deux fois, eh bien ! qu’on en change ! et qu’on ne s’entête pas ainsi à faire tuer des hommes, pour n’arriver à aucun but appréciable ! »

 

Les combats se prolongeront jusqu’au 25 juin avec des affrontements sauvages sur les hauteurs de Notre-Dame-de-Lorette. Au final, le résultat de l’offensive française sera limité : quelques villages  pris, mais la crête de Vimy, et donc le contrôle de la plaine minière, resteront dans les mains allemandes.

 

Le coût humain de cette grande offensive, sans résultat stratégique majeur, fut tragique pour l’armée française : 102 000 pertes, soit le double de celles subies par les Allemands.