On croyait à une guerre courte mais elle sera plus longue que prévue.
Les éditorialistes doivent revoir leurs jugements et leurs prévisions.
Gaston Veil, ancien professeur du Lycée, s’y risque dans un éditorial du Populaire daté du 14 novembre, intitulé : « La durée de la guerre » :
« Dès le début, en France, on s’est imaginé en général que les choses iraient très vite et que nous nous débarrasserions de l’ennemi en un tour de main. Malgré tout notre optimisme, nous n’avons pu croire à tant de rapidité… »
Pour Gaston Veil, comme pour les autres journalistes, il est difficile d’admettre que l’on s’est trompé, car lui aussi avait cru à une guerre courte.
Ce qui ne l’empêche pas de se risquer à un pronostic hasardeux : « Aussi, pour ne pas nous exposer à des déceptions dangereuses, nous avons toujours exprimé à la fois notre certitude absolue du succès final et la probabilité d’une campagne assez longue. Les événements semblent confirmer nos pronostics… Néanmoins, si nous avons supposé que le résultat d’un tel conflit ne pouvait pas être instantané, nos prévisions n’ont jamais dépassé l’espace d’une année… »
Au jeu de la vérité, l’essentiel est de ne pas décourager l’arrière !