Après que ses troupes aient pénétré en Belgique, violant la neutralité de ce pays, l’Allemagne déclare la guerre à la France.
« La déclaration de guerre est accueillie avec le plus grand patriotisme » titre Le Télégramme le 5 août.
Pour illustrer ce patriotisme, Maurice Schwob décrit ainsi le départ des premières troupes qui quittent la ville pour le front ce 3 août : « Quand un train passe sur les quais, ce sont des acclamations sans fin ; les passants agitent leurs chapeaux, leurs mouchoirs, les soldats leurs képis, les marins leurs bérets avec un enthousiasme qui n’a rien de factice. » (Le Phare, 4 août)
Le patriotisme proclamé n’empêche pas les petits profits. « Le prix des denrées augmente » titre Le Phare, le 4 août, et le journaliste illustre : « Certaines maisons d’alimentation et certaines marchandes ont relevé le prix des pommes de terre, en deux jours, de 15 centimes à 40 puis à 60. Toutes les denrées qu’elles détiennent ont subi une hausse, qui pour être moindre, n’en est pas moins fort sensible. »
L’état de siège est proclamé en Loire-Inférieure : les attroupements sont interdits, la presse contrôlée et la circulation des automobiles soumise à autorisation.