Dans notre chronique du 8 mai dernier nous évoquions l’intensification des restrictions alimentaires et la place que la pénurie tenait désormais dans les programmes scolaires.
Parfois elle s’y invite de façon cruelle. La directrice de l’école de filles de la rue Champenois écrit :
« L’école a eu le regret d’enregistrer, le 3 juin, un décès parmi les petites filles du cours moyen 1re année. Les compagnes de l’enfant, conduites par deux maîtresses, ont suivi le corps de la fillette jusqu’au cimetière de Doulon. Elles s’étaient spontanément réunies la veille de l’enterrement pour offrir une couronne à leur petite amie ».
L’institutrice signale :
« l’état maladif d’un certain nombre d’enfants » provoqué par les rigueurs de l’hiver et celles de la pénurie. Elle évoque : « des maladies, rougeole, scarlatine, grippe, surtout faiblesse générale due à la mauvaise alimentation. Cette année, plus que les autres peut être, les enfants se ressentent des restrictions imposées et de l’énervement produit par les événements ».