mardi, 5 février 1918

La solidarité à l’école

On se souvient qu’en janvier 1916 (voir notre chronique du 6 janvier 1916) l’inspecteur d’académie avait fondé l’œuvre des Pupilles de guerre à l’école, dans le département de la Loire-Inférieure.

 

Maîtres et écoliers étaient appelés à verser une cotisation, mensuelle pour venir en aide aux enfants dont le père avait disparu à la guerre. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux : 35 orphelins rue du Moulin, 20 rue du Ballet, 22 rue des Réformes, 16 boulevard de la Colinière, 43 rue de la Mutualité, 48 boulevard de la Fraternité…

Depuis le 27 juillet 1917, ces orphelins de guerre peuvent bénéficier du statut de Pupille de la Nation. Mais toutes les veuves ne font pas la démarche et l’œuvre de solidarité entre élèves a toujours son utilité comme en témoigne la directrice de l’école des filles de la rue Léon Say :

 

« Une vingtaine d’élèves de l’école ont eu depuis le commencement de la guerre le malheur de perdre leur père, comme victimes de la guerre.

 Un certain nombre d’élèves ont versé régulièrement le sou mensuel pour les Pupilles de l’Ecole.

Au cours de l’année scolaire 1917-1918 l’œuvre des Pupilles de l’Ecole publique a attribué à trois d’entre elles, des secours s’élevant à 24 francs (8 francs chacune).

L’école s’est occupée de réunir les pièces nécessaires à la requête en vue d’obtenir le titre de Pupilles de la nation, pour toutes celles dont la mère ou le tuteur n’avait pas adressé de demande ».