Sous ce titre, Le Phare publie l’article suivant :
« Le Touring-Club s’est déjà demandé comment on logerait la foule des voyageurs qui s’abattront sur la France au lendemain de la guerre.
Une enquête auprès des agences d’Amérique, d’Angleterre, de Russie, d’Argentine, etc…, permet d’évaluer à plus d’un million le nombre des touristes qui voudront visiter les champs de bataille et les villes dévastées. Quelques uns seront de simples badauds, plus ou moins indiscrets, mais d’autres obéiront à un sentiment plus fraternel que la curiosité et tous apporteront à nos industries un concours dont elles auront besoin.
Il faut donc s’apprêter à les recevoir le mieux et le plus tôt possible. Nos hôtels n’y suffiront pas. La « Revue du Touring » propose donc l’établissement et dès maintenant l’étude de camps analogues à ceux dont l’usage est courant aux Etats-Unis… ».
Après avoir décrit le fonctionnement des campings américains, le journaliste conclut : « Quand les étrangers auront tous vu le théâtre de la guerre, ayant pris l’habitude de venir chez nous, ils visiteront d’autres provinces… ».
La France : ses tranchées, ses ruines… Léon Jost et le général Guillaumat l’avait imaginé (voir nos chroniques du 17 mars et du 31 mai 1915) le Touring-Club va le réaliser.
L’entonnoir laissé par l’explosion d’une mine à La Boisselle,
sur le front de la Somme, photographié par Léon Jost, touriste, en 1919.