vendredi, 3 mai 1918

« L’accalmie »

C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil dans Le Populaire ce matin.

 

Il écrit :

« Accalmie presque complète sur notre front… Décidément, les Boches sont accrochés, et cela équivaut pour nous à une victoire. Ils n’ont atteint aucun de leurs objectifs. Les villes d’Amiens et d’Ypres sont toujours entre nos mains… Ce serait pourtant une erreur de croire que tout est fini et que l’ennemi va s’en tenir là. Il médite très certainement un nouveau coup… D’autre part, ne recommençons pas comme nous l’avons fait si souvent, à nous nourrir d’illusions et à prétendre, dès que les Allemands s’interrompent pour souffler, qu’ils sont complètement épuisés et hors de course ».

 

Rarement analyse de la situation n’a été plus juste. Après l’arrêt de la bataille en Picardie et une offensive plus limitée en Flandres, Ludendorff prépare l’ultime offensive, celle de la dernière chance, avec toutes les dernières ressources dont il dispose afin de créer une rupture définitive du front adverse et de contraindre les Alliés à la négociation.

 

Elle débutera… bientôt !