C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil, dans Le Populaire, commémorant la victoire de la Marne.
« Nous sommes dans la semaine sainte de la guerre, celle que nous devons célébrer par le culte de la reconnaissance et de l’admiration, et dont nos descendants garderont éternellement le pieux souvenir. »
Après avoir reconstitué pour ses lecteurs la fameuse bataille, il témoigne de son impatience devant l’enlisement actuel du conflit et, n’hésitant pas à faire parler les morts, en appelle à l’offensive :
« Tous les Français… déposent des fleurs sur les tombes où sont ensevelis ceux à qui nous devons de rester Français, ils versent des larmes… Mais ces pleurs reconnaissants, s’ils sont doux à ceux qui ne sont plus, ne satisfont pas leurs armes héroïques. Ils attendent autre chose ; ils voudraient que leur anniversaire fût fêté par une autre victoire aussi belle que celle de la Marne… »