« Le 1er mai n’a été marqué, cette année à Nantes, par aucune espèce de manifestation. Les syndicats de notre ville se sont très heureusement inspirés des circonstances pour ne s’occuper nullement de cette fête traditionnelle.
C’est ainsi que dans tous les ateliers sans exception on travaille comme à l’habitude… Les ateliers qui travaillent pour la défense nationale n’auront donc eu – il est bon de le signaler car c’est tout à l’honneur du parti ouvrier – aucune minute de retard dans leur production.
Le 1er mai n’aura été marqué ici cette année, que par quelques groupes de promeneurs qui, invités par le temps magnifique, ont fait une promenade matinale… qui s’est terminée à l’heure de la rentrée à l’atelier ou au bureau… Cette journée s’est signalée aussi par le port du petit et odorant bouquet de muguet, ornant le corsage des femmes et des jeunes filles.
Et du moins, cette fois, était-on sûr que les jolies clochettes blanches ne venaient pas d’Allemagne ! »
(Le Populaire du 2 mai)