« Après le passage des Gothas – On compte 180 victimes » titre Le Populaire qui précise :
« On connaît maintenant le nombre des victimes du bombardement de la nuit dernière. Dans Paris, 29 personnes ont été tuées et 50 blessées. En banlieue, 5 tuées et 29 blessées. Il faut malheureusement ajouter 66 personnes étouffées par la foule par suite d’une panique à l’entrée d’un refuge dans le Métropolitain. Ces dernières victimes de la barbarie allemande sont presque toutes des femmes et des enfants. Un hôpital fut particulièrement atteint par les bombes qui y tuèrent 6 personnes et en blessèrent 7 ».
Dans son éditorial intitulé « Le crime allemand » Gaston Veil écrit :
« Les Boches… ont compris qu’ils ne pouvaient pas nous avoir par les armes… Alors ils ont cherché autre chose, et tout ce qu’ils ont trouvé, c’est de tuer des non-combattants, afin de terroriser l’arrière afin de diminuer notre énergie, afin d’influer sur nos volontés, afin de nous rendre assez lâches pour réclamer la paix à tout prix ».
Et l’éditorialiste loue ensuite « l’âme française qui ne cède jamais à la menace ».
Même à la panique ?