C’est aujourd’hui qu’Aristide Briand présente son nouveau cabinet au Président de la République.
Parmi les rares changements, notons l’arrivée du général Lyautey au ministère de la Guerre et la première entrée au gouvernement, au ministère des Transports, du Ravitaillement civil et militaire, du sénateur-maire de Lyon, Edouard Herriot.
Rappelons que M. Herriot a commencé sa carrière de professeur de Lettres au Lycée de Nantes (année scolaire 1895 – 1896) avant d’être nommé à Lyon. Il a eu comme élève Alphonse de Châteaubriant, un habitué de nos chroniques.
Le nouveau gouvernement, bien que présidé par un ancien élève du Lycée de Nantes suscite d’emblée les critiques de deux autres ancien élèves :
Dans « L’homme enchaîné » Georges Clemenceau parle de « rafistolage » : « Une panne de moteur pour laquelle on propose un changement de pneus. Voilà le vrai mot de la situation. »
Le général Guillaumat écrit à son épouse : « C’est lamentable comme composition, presque un défi aux gens qui attendent de l’énergie : Viviani et Clémentel comme poignes ! Ah non, tout de même ! Quant à Herriot c’est une grosse valeur, mais j’ai peur qu’il prépare beaucoup plus l’après-guerre que la guerre. Je doute que le président du Conseil dure longtemps ».