Ce pourrait être une fable ; la morale n’y manque pas.
Sous ce titre, Le Phare raconte :
« Neuf heures du soir, rue Crébillon, dimanche.
Une bande de jeunes étudiants, adolescents appartenant sans doute à d’excellentes familles, descend la rue en monôme et en chantant.
Un poilu permissionnaire s’approche, puis, s’adressant à l’un des jeunes gens : « Vous devriez rappeler à vos amis que nous sommes en guerre, que dans les maisons il y a des gens qui pleurent et que votre gaité trop bruyante les choque douloureusement. »
Le poilu, décoré de la Croix de guerre, s’est exprimé très posément, le jeune étudiant, de son côté a écouté avec déférence la courte et discrète mercuriale ; il a salué poliment s’est dirigé vers ses amis, leur a parlé a voix basse et les chants ont cessé.
C’est très bien, mais n’eut-il pas mieux valu éviter ce pénible incident ? »