mardi, 8 décembre 1914

Le réveillon du soldat

En ce début de mois de décembre, la commission des secours aux blessés militaires, constituée à la Préfecture, a déjà envoyé sur le front :

5 tonnes de laine ; 10 000 paires de chaussettes ; 4 000 tricots ; 8 000 objets de lainage divers…

 

Agissant au titre de la commission, le préfet invite les municipalités et toutes les bonnes volontés à souscrire pour faire parvenir aux soldats de  la Loire-Inférieure des repas de réveillon. La presse locale reproduit son appel le 8 décembre :

 

« Voici venir Noël et le premier de l’An ; c’est l’époque où les familles se réunissent pour fêter l’année nouvelle et échanger des vœux de bonheur ; plus que jamais nous avons des vœux à formuler, plus que jamais la Grande Famille doit s’unir et penser aux absents. La commission a le désir que chacun des 30 000 hommes, qui représentent sur le front des armées les unités de notre département, puisse recevoir pendant ces jours de fête, quelques uns des produits de nos industries locales, qui porteront ainsi à ceux qui défendent si vaillamment l’honneur du drapeau, le souvenir de la petite patrie… »

 

Le lendemain, le maire de Nantes, Paul Bellamy, reprend cet appel à son compte, par un communiqué dans la presse, imité le 10 décembre par l’inspecteur d’Académie incitant : « Toutes les écoles à faire une collecte entre les élèves pour le « Réveillon du soldat, et il compte qu’elles auront à cœur de s’associer à cette œuvre de patriotique reconnaissance. »