Le général Guillaumat (ancien élève du Lycée de Nantes) commandant de la 31e D.I. bloquée par l’ennemi à Laval-sur-Tourbe, écrit à son épouse :
« Il faut voir la vie non seulement des soldats mais de mes officiers, de mes colonels vivant depuis 31 jours dans des tanières creusées dans la craie… il en est de même de l’autre côté, non de la barricade, mais des innombrables réseaux de fil de fer dont nous nous entourons. On finira par ne plus savoir où passer…. Les hommes remuent de la terre à qui mieux mieux et espèrent que cette fortification servira à d’autres.»
Pendant que Guillaumat vit un nouveau type de guerre, la « course à la mer » amène les belligérants en Flandres, entraînant ce titre du Populaire « La bataille des Flandres » (20 octobre).
Dans les semaines suivantes les journaux consacrent de nombreux articles à cette bataille qui, jusqu’au 17 novembre, oppose les deux armées devant Ypres et Dixmude, en Belgique. L’arrivée de la neige immobilise les deux camps sur leurs positions.
C’est la fin de « la course à la mer ». Si Lille est tombée, les Allemands n’ont pas pu s’emparer de Boulogne et de Calais.