« Le départ de la quatrième étape Brest – La Rochelle (470 kilomètres) a été donné à minuit à 67 coureurs. Pour cette étape, et à seule fin d’égrener le peloton, les organisateurs avaient interdit l’usage de la roue libre, ce qui ne sera pas sans rendre la tâche plus dure….
Le passage des coureurs du Tour de France à Nantes avait amené au lointain contrôle de la route de Vannes, une foule nombreuse de curieux qui saluèrent les coureurs de chaleureuses ovations. Parmi les personnalités présentes : M.M. Bellamy, maire de Nantes ; Cassegrain, adjoint au maire…
Les ravitaillements installés par chaque maison sont fort entourés et ce n’est pas sans curiosité qu’on examine les victuailles qui ont été accumulées là pour les coureurs. Bidons de bouillon, limonade, cuisses de poulet, côtelettes, bananes, pêches, tartes aux fruits attendent que les coureurs viennent en prendre possession.
A Onze heures moins un quart, plusieurs automobiles qui devancent les coureurs annoncent leur arrivée prochaine. A 11 heures en effet, précédés d’une légion de cyclistes, on aperçoit le premier peloton qui, à toutes pédales, fonce sur le contrôle. En arrivant devant les ravitaillements, ils sautent en voltige, signent à la hâte et repartent immédiatement en moins d’une minute. Les spectateurs ont à peine le temps de les reconnaître ; seuls Faber et Petit-Breton, plus connus, sont particulièrement applaudis.
Dix-sept coureurs composaient le premier peloton passé à 11 heures. Parmi eux : Garrigou, Christophe, Faber, Petit-Breton, Pélissier, Thys… Les derniers coureurs sont passés à 15 h 57 ».
Le Populaire, 6 juillet 1913
Lucien Mazan, surnommé Petit-Breton, né à Plessé (Loire-Inférieure) avait gagné le Tour de France en 1907 et 1908. Il laissera la victoire en 1913 au Belge Philippe Thys. Il meurt à la guerre en 1917.