lundi, 30 décembre 1918

L’école municipale de rééducation des mutilés

Le 30 décembre 1918, le conseil municipal de Nantes dresse le bilan de l’Ecole municipale de rééducation ouverte en août 1916 :

 

« A la date du 25 septembre 1918, 455 élèves dont la moitié étaient originaires des départements de l’Ouest et un quart de Nantes, mais dans lesquels on comptait une vingtaine de Serbes et de Russes, avaient été admis à l’Ecole municipale de rééducation. Deux cents d’entre eux environ étaient atteints de graves blessures, 138 étaient amputés et 58 atteints de troubles paralytiques. Malgré ces infirmités et quoique représentant 75 corps de métiers différents, ils purent êtres rééduqués dans quatorze professions nouvelles dont l’enseignement est donné à l’Ecole (cordonniers, tailleurs, sabotiers, galochiers, menuisiers, tourneurs, ajusteurs, mécaniciens d’automobiles, peintres-décorateurs, horlogers, bourreliers, ferblantiers, vanniers, employés de commerce ou d’administration). 161 élèves étaient placés au terme de leur année d’apprentissage, tous dans des conditions normales de travail et de salaire ».

 

Bien que la guerre soit terminée, le nombre de blessés, amputés… demandant une formation augmente sans cesse et le conseil municipal décide l’achat de nouveaux locaux.

Il s’agit de l’ancien pensionnat de Bel-Air (actuel collège Victor Hugo).