C’est le titre d’un article du Populaire consacré à la réinsertion des mutilés de la guerre.
La municipalité nantaise, émue de leur sort, et soucieuse d’assurer leur avenir, a étudié la question de la rééducation professionnelle des soldats mutilés ou infirmes.
Dans un hôpital, rue Amiral-Duchaffault, est créée une école : «où seront enseignés les métiers de serruriers, orthopédistes, ferblantiers, menuisiers, horlogers-penduliers, vanniers, sabotiers, galochiers, cordonniers, bourreliers, tailleurs, tourneurs. La section commerciale formera des comptables, employés de commerce, dactylographes, etc…
Des cours spéciaux seront ouverts pour les élèves désireux de compléter leur instruction générale… Située dans la grande cité industrielle de l’Ouest, l’Ecole pourra former des électriciens, des sertisseurs… en plaçant les élèves de ces diverses catégories qui, nourris et logés par l’Ecole, feront leur apprentissage chez les patrons de la ville.
En dehors des internes, les militaires mutilés ou infirmes habitant Nantes, peuvent être admis à l’Ecole en qualité d’externes ».
A son ouverture, en août 1916, l’Ecole compte 18 élèves mais, devant la forte demande, la municipalité décide de louer de vastes locaux industriels, quai de Versailles, pour y transférer l’Ecole de rééducation professionnelle au 1er novembre prochain.