Dans leurs revues de presse, Le Populaire et Le Phare citent quelques extraits des journaux parisiens, ceux qui sont lus sur le front.
Le 23 février, Le Matin écrit :
« Quand ils connaissent de bonnes nouvelles des Hurlus (front de Champagne), Les Français se mettent à parler des Dardanelles, où une si belle bataille bravement commencée sera conduite, on le sait, on le sent, jusqu’à la conclusion parfaite. Et ils se disent qu’ils sont de taille et de force à y réussir, eux aussi, avant longtemps. Ainsi le vent léger d’hiver qui caresse toutes ces faces levées leur met aux joues de riantes couleurs et leurs regards sont fiers et contents, et les Parisiens sont heureux. Paris sent la victoire. »
Cet optimisme n’est pas partagé par les soldats du front et fait réagir Alphonse de Châteaubriant qui écrit à son épouse le 25 février:
« Je les lis, les journaux, et te conseille, en raison de l’intérêt très vif que je prends à la vie de ta pensée, de ne jamais, jamais plus, mettre la lèvre à cette eau empoisonnée. »