Nous l‘avons déjà écrit dans ces chroniques, la guerre malmène les familles : absence du père, travail de la mère… Les enfants, surtout dans les milieux populaires, en subissent les conséquences.
La directrice de l’école de filles de la rue de la Mutualité écrit :
« Malheureusement la fréquentation a beaucoup laissé à désirer : souvent, la mère obligée de travailler afin de faire face aux dépenses de la vie devenue très chère, a employé sa fillette aînée aux soins du ménage, aux courses, à la garde des petits frères ; l’enfant a perdu le goût de l’école, n’a donné que de médiocres résultats et la discipline a été bien plus pénible à obtenir ».
La directrice de l’école de filles de la rue Champenois, complète :
« Les enfants vont et viennent de la ville à la campagne, se rendent chez des parents, la vie est chère, les nombreuses familles ont peine à vivre, les mamans travaillent au dehors et les enfants seront mieux gardés là bas, chez les grands parents, ils coûteront moins ».
Elèves de l’école de filles E. Péhant à la cantine (AMN)