Sous ce titre, les journaux nantais publient en une les communiqué officiel où l’on peut lire :
« L’attaque qui était depuis un certain temps en préparation a été poussée toute la journée [du 21] avec une vigueur et une énergie extrêmes. Les assaillants sont parvenus à franchir nos lignes d’avant postes et à pénétrer dans nos positions de combat en un certain nombre de points ».
La fin du communiqué se veut rassurante mais, pour qui sait interpréter ce genre de littérature, l’heure est grave.
Submergés sous le nombre d’assaillants les Anglais reculent et perdent le 21 mars 38 000 hommes dont 7 000 morts.
Les éditoriaux du jour se veulent forcément optimistes, mais sans forfanterie ; on se souvient de Verdun :
« Il ne s’agit pas pour nous de remporter à présent une grande victoire, mais de nous opposer aux assauts de l’ennemi, de briser son élan et de profiter ensuite de la dépression dans laquelle il tombera… Je n’ai pas vu un seul homme qui vienne du front qui ne m’ait tenu le même langage : « Ils ne passeront pas ! ». (Gaston Veil)